Quand on pense au rugby, on imagine souvent des colosses s’affrontant dans la boue, mais aujourd’hui, ce sont les femmes qui captent l’attention. Les joueuses du XV de France féminin se sont lancées dans une aventure qui pourrait bien marquer un tournant pour le sport en France. Réunies à Marcoussis, elles ont entamé une préparation de deux mois pour la Coupe du monde de rugby 2025, qui se tiendra en Angleterre. Leur objectif ? Rien de moins que le dernier carré. Mais au-delà des ambitions sportives, c’est une véritable révolution pour le rugby féminin qui se dessine, avec un engouement populaire attendu et une diffusion massive prévue sur les grandes chaînes françaises. Alors, les Bleues sont-elles prêtes à écrire l’histoire ?
Une Préparation Intense pour un Objectif Ambitieux
Depuis le début de la semaine, le Centre National du Rugby à Marcoussis vibre d’une énergie particulière. Les 38 joueuses sélectionnées, menées par leurs co-capitaines Marine Ménager et Manae Feleu, ont entamé un programme rigoureux pour se préparer au match d’ouverture contre l’Italie, prévu le 23 août 2025. Ce n’est pas juste une question de physique : il s’agit de peaufiner chaque détail, de renforcer la cohésion d’équipe et de viser l’excellence face à des adversaires redoutables.
J’ai toujours trouvé fascinant la manière dont le sport peut galvaniser une équipe autour d’un objectif commun. Ici, les Bleues ne se contentent pas de viser une participation honorable. Selon des responsables du rugby français, l’ambition est claire : atteindre les demi-finales et, pourquoi pas, rêver plus grand. Mais face à des géantes comme l’Angleterre, numéro un mondial, la route s’annonce semée d’embûches.
Un Contexte Prometteur pour le Rugby Féminin
Le rugby féminin est en plein essor. Avec 53 000 licenciées en France aujourd’hui, les dirigeants du sport ambitionnent de doubler ce chiffre d’ici quelques années. La Coupe du monde 2025 pourrait bien être le catalyseur de cette croissance. Grâce à une diffusion prévue sur des chaînes grand public, les matchs des Bleues devraient toucher un large public, bien au-delà des amateurs habituels du ballon ovale.
Ce Mondial pourrait changer la donne pour le rugby féminin en France, en inspirant une nouvelle génération de joueuses.
– Un dirigeant du rugby français
Cette visibilité accrue est une aubaine. Imaginez des milliers de jeunes filles découvrant le rugby à la télévision, motivées par les exploits de leurs idoles. Mais pour que cet engouement prenne, il faudra que les Bleues brillent sur le terrain. Et pour cela, tout repose sur leur préparation.
Un Programme sur Mesure pour les Bleues
La préparation des Bleues est un savant mélange de travail physique, tactique et mental. Le groupe de 38 joueuses sera réduit à 32 d’ici début août, ce qui ajoute une pression supplémentaire : chaque joueuse doit prouver sa place. Les entraînements à Marcoussis, centre d’excellence du rugby français, sont intenses, mais les joueuses bénéficieront aussi de moments de récupération, avec un retour dans leurs familles prévu pour recharger les batteries.
Un stage à Tignes, du 14 au 23 juillet, figure parmi les moments forts de cette préparation. Là-haut, dans les Alpes, les Bleues travailleront leur condition physique dans un environnement exigeant. L’altitude, le froid, l’effort : tout est pensé pour les pousser dans leurs retranchements. Mais ce n’est pas tout. Une rencontre amicale contre l’Angleterre, le 9 août à Mont-de-Marsan, servira de test grandeur nature.
- Entraînements intensifs : Renforcement musculaire, technique et stratégie collective.
- Stage à Tignes : Préparation physique en altitude pour booster l’endurance.
- Match amical : Un choc face à l’Angleterre pour évaluer les progrès.
Ce match contre les Anglaises, c’est un peu comme affronter un dragon avant la bataille finale. L’Angleterre reste invaincue face à la France depuis 2018, et leur dernier duel, perdu 43-42 lors du Tournoi des Six Nations, a montré que les Bleues ne sont pas loin du compte. Ce test amical permettra de jauger leur progression et d’affiner leur stratégie.
Un Adversaire de Taille : l’Angleterre
Parlons franchement : l’Angleterre est la montagne à gravir. Classée numéro un mondial, cette équipe domine le rugby féminin avec une constance impressionnante. Leur style de jeu, alliant puissance et précision, en fait les grandes favorites du Mondial. Mais les Bleues ne partent pas battues d’avance.
Le match du Tournoi des Six Nations a révélé une équipe de France capable de tenir tête aux meilleures. Menées par leurs co-capitaines, les Bleues ont montré une résilience et une créativité qui laissent présager du bon pour la suite. Mais comme le dit si bien un proverbe du rugby : « Sur le terrain, c’est le travail qui parle. »
Nous ne sommes pas focalisées sur l’Angleterre. Notre force, c’est de travailler sur nous-mêmes pour progresser.
– Une joueuse clé de l’équipe
Cette mentalité, c’est ce qui pourrait faire la différence. Plutôt que de se focaliser sur leurs adversaires, les Bleues misent sur leurs propres forces. Et elles en ont ! Une mêlée solide, des ailières rapides et une défense de fer : autant d’atouts qui pourraient surprendre.
Les Défis de la Poule et les Ambitions
Dans leur poule, les Bleues affronteront l’Italie, l’Afrique du Sud et le Brésil. Sur le papier, ces équipes semblent à leur portée, mais le rugby n’est pas une science exacte. L’Italie, en particulier, progresse à grands pas et pourrait poser des problèmes si la France n’est pas à 100 %. Quant à l’Afrique du Sud et le Brésil, ils représentent des adversaires moins expérimentés, mais tout faux pas est interdit.
| Adversaire | Points forts | Difficulté estimée |
| Italie | Jeu collectif en progrès | Moyenne |
| Afrique du Sud | Physique imposant | Faible à moyenne |
| Brésil | Équipe émergente | Faible |
Si tout se passe comme prévu, la France devrait atteindre les demi-finales, où elle pourrait retrouver… l’Angleterre. Ce choc potentiel est déjà dans toutes les têtes. Mais d’ici là, les Bleues ont deux mois pour affûter leurs armes.
Un Enjeu Plus Large : Inspirer une Nouvelle Génération
Ce Mondial, ce n’est pas seulement une question de médailles. C’est une opportunité unique de mettre le rugby féminin sous les projecteurs. Avec une audience potentielle de millions de téléspectateurs, les Bleues ont la chance de devenir des modèles pour des milliers de jeunes filles. Et ça, c’est peut-être leur plus grande victoire.
Je me souviens d’une époque où le rugby féminin était presque invisible. Aujourd’hui, grâce à des joueuses comme Marine Ménager ou Manae Feleu, le vent tourne. Leur détermination, leur passion et leur talent pourraient inspirer une nouvelle vague de pratiquantes. Et si, dans dix ans, on voyait des stades pleins à craquer pour des matchs féminins ? Ce serait une sacrée révolution.
- Visibilité accrue : Une diffusion sur des chaînes nationales pour toucher un large public.
- Inspiration : Des joueuses devenant des modèles pour les jeunes générations.
- Croissance du sport : Objectif de 100 000 licenciées d’ici quelques années.
Pour que cet élan prenne, il faudra que les Bleues se surpassent. Leur préparation, leur état d’esprit et leur performance sur le terrain seront déterminants. Mais une chose est sûre : elles ont tout pour réussir.
Et Si les Bleues Créaient la Surprise ?
Alors, les Bleues peuvent-elles vraiment viser le podium ? Sur le papier, elles sont classées quatrièmes mondiales, derrière l’Angleterre, le Canada et la Nouvelle-Zélande. Mais le sport nous a appris une chose : rien n’est joué d’avance. Avec une préparation bien menée, une stratégie affûtée et un mental d’acier, tout est possible.
Ce qui me frappe le plus, c’est l’état d’esprit de cette équipe. Les joueuses ne parlent pas de revanche ou de pression. Elles se concentrent sur leur progression, sur ce qu’elles peuvent contrôler. Et ça, c’est la marque des grandes équipes. Peut-être que ce Mondial 2025 sera leur moment. Peut-être que, dans quelques mois, on parlera des Bleues comme des nouvelles reines du rugby.
Nous grandissons depuis trois ans. Maintenant, il faut viser le top 3 mondial.
– Une co-capitaine des Bleues
Le rendez-vous est pris. Le 23 août, face à l’Italie, les Bleues lanceront leur campagne. Et qui sait ? Peut-être qu’à la fin du tournoi, on les verra brandir un trophée, ou du moins, avoir marqué les esprits. Une chose est sûre : leur aventure mérite d’être suivie de près.
En attendant, les Bleues continuent de bosser dur, loin des projecteurs, mais avec un rêve bien clair en tête. Et si on se donnait rendez-vous en septembre pour célébrer leurs exploits ? D’ici là, une question reste en suspens : jusqu’où iront-elles ?
