Ce matin, alors que le soleil peine à percer les nuages parisiens, une effervescence particulière envahit la rue Lepic. Vous savez, cette petite artère sinueuse qui grimpe jusqu’au cœur de Montmartre ? Elle n’est pas juste un décor de carte postale aujourd’hui. Non, elle pulse, elle vibre, elle s’anime sous les cris des supporters et le cliquetis des pédales. Le Tour de France 2025 s’apprête à faire son grand final ici, et croyez-moi, l’ambiance est déjà à son comble. Pourquoi cette montée, d’ordinaire si paisible, attire-t-elle autant les foules ? Plongeons dans cette journée pas comme les autres.
Montmartre, Épicentre du Cyclisme en 2025
Le Tour de France, c’est bien plus qu’une simple course cycliste. C’est une institution, un rendez-vous qui fait battre le cœur de millions de passionnés. Et cette année, pour la première fois, la Grande Boucle s’offre une arrivée spectaculaire dans les rues escarpées de Montmartre. La rue Lepic, avec sa pente moyenne de 5,9 %, devient le théâtre d’un final historique. Dès l’aube, les premiers supporters ont pris d’assaut les pavés, armés de chaises pliantes, de sandwiches et d’une énergie communicative. Mais qu’est-ce qui rend cet événement si spécial ?
L’arrivée du Tour à Montmartre, c’est comme si Paris tout entier se réunissait pour célébrer le vélo.
– Un habitant du quartier
La réponse tient en un mot : l’ambiance. Dès 7 heures, les plus motivés ont investi les lieux, certains en Vélib’, d’autres à pied, tous unis par une même passion. Les pancartes homemade fleurissent, les klaxons résonnent, et les enceintes portatives crachent des tubes intemporels. On entend même un « I Will Survive » qui fait sourire les passants. C’est ça, le Tour : un mélange de sport, de fête et de bonne humeur. Mais comment cette journée s’est-elle construite, heure par heure ?
L’Aube d’une Journée Épique
À 8 heures, la rue Lepic est encore calme. Quelques courageux, emmitouflés dans leurs écharpes, installent leurs chaises au bord du trottoir. Les commerçants, eux, s’activent déjà. Les ardoises des cafés s’ornent de messages d’encouragement, comme ce « Allez les bleus ! » écrit à la craie. Les premiers Vélib’ font leur apparition, pilotés par des cyclistes amateurs venus tester la fameuse montée. Certains plaisantent : « Si je grimpe ça, je mérite une médaille ! » Et pourtant, l’enthousiasme est palpable.
Vers 10 heures, la foule grossit. Les familles s’installent, les enfants brandissent des drapeaux tricolores, et les touristes, parfois perdus, se laissent happer par l’énergie ambiante. J’ai même croisé un couple d’Allemands, éberlués, qui m’a demandé : « Mais c’est quand, le passage des coureurs ? » Quand je leur ai répondu « 18h30 », ils ont éclaté de rire. « On a le temps de prendre un café, alors ! » Cette spontanéité, c’est ce qui fait le charme de l’événement.
- 7h00 : Premiers supporters sur place, chaises pliantes en main.
- 8h30 : Les Vélib’ envahissent la rue, certains en cuissards, d’autres en mode décontracté.
- 10h00 : La foule atteint des centaines de personnes, pancartes et drapeaux à l’appui.
La Rue Lepic, un Décor de Légende
Si Montmartre est mondialement connu pour son Sacré-Cœur et ses artistes, la rue Lepic ajoute une nouvelle page à son histoire. Avec ses pavés luisants et sa pente redoutable, elle incarne un défi à la fois physique et symbolique pour les coureurs. Les spectateurs, eux, ont déjà leurs spots préférés : le croisement avec la rue des Abbesses, où la foule est dense, ou le virage dit « Alain Philippe », un clin d’œil à un coureur légendaire. Pourquoi ces endroits ? Parce qu’ils offrent une vue imprenable sur l’effort des cyclistes.
Et puis, il y a les pancartes. Certaines sont drôles, comme ce « Vas-y Kévin, fais briller mes paillettes ! » en hommage à un coureur français prometteur. D’autres sont plus sobres, mais toutes traduisent une passion débordante. Les supporters ne sont pas là juste pour regarder : ils veulent participer, encourager, faire partie de l’histoire. Et croyez-moi, quand les coureurs grimperont cette butte, les cris risquent de faire trembler les pavés.
La rue Lepic, c’est un symbole. Elle représente l’effort, la persévérance, mais aussi la fête.
Les Commerçants dans la Danse
Les restaurants et cafés de la rue Lepic ne sont pas en reste. Dès midi, les terrasses débordent. Les gérants, habitués aux foules des jours de marché, ont tout prévu : des fûts de bière par dizaines, des montagnes de sandwiches, et même des ardoises décorées pour l’occasion. Un restaurateur, tout sourire, me confie : « L’an dernier, pour un autre événement, on a été dévalisés avant 13 heures. Cette fois, on a vu grand ! »
Et il a raison. Car si la pluie menace, elle ne semble pas inquiéter grand monde. « Un peu d’eau ? Pff, on est là pour le Tour, pas pour bronzer ! » lance un supporter belge, drapeau à la main. Les commerçants, eux, savent que l’ambiance festive garantit une journée mémorable, pluie ou pas. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : certains ont prévu jusqu’à 24 fûts de bière pour la journée. Ça donne une idée de l’ampleur de la fête.
| Élément | Description | Impact |
| Fûts de bière | 24 fûts prévus par certains commerçants | Forte affluence attendue |
| Pancartes | Messages humoristiques et encouragements | Ambiance festive renforcée |
| Vélib’ | Cyclistes amateurs testent la montée | Participation populaire |
Un Final Historique pour le Tour
Le choix de Montmartre comme décor du final du Tour n’est pas anodin. Après des décennies sur les Champs-Élysées, les organisateurs ont voulu innover. Et quoi de mieux qu’une montée iconique pour pimenter la course ? La rue Lepic, avec ses trois ascensions prévues, promet un spectacle intense. Les coureurs, déjà épuisés par trois semaines de compétition, devront puiser dans leurs réserves pour dompter cette butte. Et les spectateurs, eux, seront là pour les pousser.
Mais au-delà du sport, c’est l’esprit de communion qui marque les esprits. Des familles, des touristes, des passionnés, tous se retrouvent dans une même ferveur. J’ai remarqué, en déambulant dans la foule, à quel point cet événement transcende les générations. Un grand-père explique à son petit-fils les exploits des anciens champions, tandis qu’un groupe d’adolescents filme la scène pour les réseaux sociaux. Le Tour, c’est ça : un lien entre passé et présent.
Et Après 18h30 ?
Quand les coureurs débouleront enfin, vers 18h30, la rue Lepic risque d’exploser. Les cris, les klaxons, les applaudissements : tout sera amplifié par l’attente de la journée. Mais une question demeure : les supporters tiendront-ils le coup jusqu’au bout ? Avec des heures d’attente sous une météo capricieuse, il faudra du courage. Pourtant, à voir l’enthousiasme des premiers arrivés, je n’ai aucun doute. Ils seront là, jusqu’au dernier coup de pédale.
Et après ? La fête continuera, probablement. Les cafés resteront ouverts tard, les discussions iront bon train, et Montmartre portera encore longtemps les échos de cette journée. Pour ma part, je ne peux m’empêcher de penser que cet événement marque un tournant. Le Tour à Montmartre, c’est une promesse : celle d’un cyclisme qui se réinvente, tout en restant fidèle à ses racines.
Le Tour, c’est plus qu’une course. C’est un moment où tout un pays respire à l’unisson.
– Un spectateur passionné
Alors, si vous êtes à Paris ce 27 juillet 2025, faites un détour par la rue Lepic. Vous y trouverez bien plus qu’une course : une véritable célébration du sport, de la ville, et de l’envie de faire la fête ensemble. Et qui sait, peut-être aurez-vous envie de ressortir votre vieux vélo pour tenter la montée vous aussi ?
