Imaginez un instant : un parquet qui grince sous les pas rapides des joueurs, des drapeaux tricolores flottant au-dessus des gradins, et une tension palpable alors que l’équipe de France de basket se prépare à relever un défi crucial. À trois semaines de l’Euro 2025, les Bleus, sous la houlette de Frédéric Fauthoux, s’apprêtent à affronter le Monténégro dans un match test décisif. Ce n’est pas juste un match amical, c’est une occasion en or pour jauger les forces et les faiblesses d’une équipe en pleine reconstruction après l’éclat de l’argent olympique à Paris. Alors, quels sont les chantiers prioritaires pour les Bleus ? Plongeons dans les coulisses de cette préparation intense.
Les Bleus en quête d’une nouvelle identité
Après la médaille d’argent aux JO de Paris, l’équipe de France de basket est à un tournant. Exit Vincent Collet, place à Frédéric Fauthoux, un coach connu pour son exigence et son flair tactique. Ce match contre le Monténégro, 16e nation mondiale, est bien plus qu’un simple échauffement. C’est une opportunité de tester les nouvelles dynamiques d’un groupe rajeuni, privé de plusieurs cadres comme Nicolas Batum, Victor Wembanyama ou Rudy Gobert. Comment les Bleus, classés 2es au ranking mondial, vont-ils s’adapter ? J’ai toujours pensé que c’est dans ces moments de transition qu’une équipe révèle son vrai caractère.
Le casse-tête des meneurs : qui pour diriger le jeu ?
Si un poste cristallise toutes les attentions, c’est bien celui de meneur. Ces dernières années, ce rôle a souvent été un point d’interrogation pour les Bleus. Mais cette fois, le vivier semble plus fourni que jamais. Théo Maledon, récemment élu MVP du mois en Euroligue, arrive avec une confiance au zénith. Matthew Strazel, vice-champion olympique, continue de briller avec Monaco. Sylvain Francisco, patron du Zalgiris Kaunas, et Frank Ntilikina, dans l’enfer du Partizan Belgrade, complètent un quatuor prometteur. Selon des observateurs, cette richesse de talents est une aubaine, mais aussi un défi pour Fauthoux.
Ils ont tous un excellent niveau. Un jour, l’un brille, le lendemain, c’est un autre. On cherche la meilleure complémentarité.
– Un coach proche de l’équipe
Ce qui frappe, c’est la diversité des profils. Maledon excelle dans la création, Strazel dans la gestion du tempo, Francisco dans l’explosivité, et Ntilikina dans la défense. Mais qui aura les clés du camion ? Lors d’un récent match en Croatie, Maledon et Strazel s’étaient partagé les minutes. Francisco, lui, revient avec un vécu précieux après avoir géré une équipe en Euroligue. Il confie d’ailleurs :
En équipe de France, tout le monde est bon. Tu fais moins, mais tu dois le faire mieux.
– Un meneur des Bleus
Le match contre le Monténégro sera un test grandeur nature. Avec seulement 12 places pour l’Euro, chaque minute sur le parquet comptera. Personnellement, je mise sur un duo Maledon-Ntilikina pour leur polyvalence, mais Fauthoux pourrait nous surprendre avec une combinaison inattendue.
La défense : l’âme des Bleus
Si les Bleus ont brillé à Paris, c’est grâce à leur défense. Face au Canada (82-73) et à l’Allemagne (73-69) aux JO, ils ont montré une intensité qui a fait plier des géants. Mais sans Batum, Gobert ou Wembanyama, cette identité défensive est-elle toujours là ? Guerschon Yabusele, nommé capitaine, ne cache pas son ambition :
Je ne m’inquiète pas pour l’attaque, on a du talent. Mais en défense, il faut qu’on soit chiants à jouer.
– Un leader des Bleus
Et il a raison. La défense, c’est l’ADN des grandes équipes de France. Fauthoux insiste là-dessus, et les joueurs suivent. Bilal Coulibaly, avec son envergure et son agressivité, ou Alexandre Sarr, qui affiche 1,5 contre par match en NBA, incarnent cette nouvelle vague défensive. Lors des entraînements, on a vu des séquences où les Bleus jouaient aux pickpockets, harcelant leurs adversaires. Mais face à un Monténégro emmené par Nikola Vucevic, double All-Star NBA, le défi sera d’un autre calibre.
- Bilal Coulibaly : Un ailier capable de défendre sur plusieurs postes.
- Alexandre Sarr : Une présence intimidante près du cercle.
- Isaïa Cordinier : Une énergie débordante sur les extérieurs.
Ce qui m’impressionne, c’est la capacité de ce groupe à anticiper. Comme le dit un joueur, “on connaît les systèmes, on peut prendre des risques”. Mais cette audace tiendra-t-elle face à une équipe physique comme le Monténégro ?
Intérieurs : reconstruire près du cercle
Le secteur intérieur, c’est l’autre gros chantier. Sans Wembanyama, Gobert ou Lessort, les Bleus doivent repartir de zéro. Guerschon Yabusele, seul rescapé du quatuor olympique, est le pilier. Mais autour de lui, tout est à construire. Mouhammadou Jaiteh, de retour après trois ans d’absence, apporte son expérience. Alexandre Sarr et Moussa Diabaté, eux, incarnent la jeunesse et la polyvalence.
Ce qui rend ce secteur excitant, c’est la variété des profils. Sarr peut tirer de loin, Diabaté excelle au rebond, et Jaiteh impose sa puissance. Lors d’un entraînement récent, Diabaté et Jaiteh ont même partagé le parquet dans un cinq à deux pivots, une configuration audacieuse. Face à Vucevic, ce duo pourrait être testé. Comme le souligne un intérieur :
Le secteur intérieur n’a jamais été aussi ouvert. C’est maintenant ou jamais.
– Un joueur expérimenté
Fauthoux semble vouloir miser sur la complémentarité. Mais avec seulement trois semaines avant l’Euro, les automatismes sont encore fragiles. Les pertes de balle, fréquentes à l’entraînement, montrent que la connexion entre intérieurs et extérieurs reste à peaufiner.
| Joueur | Profil | Atout principal |
| Guerschon Yabusele | Ailier-fort | Polyvalence offensive |
| Alexandre Sarr | Pivot | Tirs extérieurs, contres |
| Mouhammadou Jaiteh | Pivot | Physique, expérience |
| Moussa Diabaté | Pivot | Rebonds, énergie |
Ce tableau illustre bien la diversité des options. Mais face à un joueur comme Vucevic, habitué à dominer sous le panier, les Bleus devront montrer qu’ils peuvent rivaliser physiquement.
Un match test face au Monténégro
Ce lundi soir, le Vendéspace sera le théâtre d’un affrontement crucial. Le Monténégro, emmené par Nikola Vucevic, n’est pas un adversaire à prendre à la légère. Ce match permettra de mesurer l’avancée des chantiers de Fauthoux. La défense tiendra-t-elle face à un pivot d’élite ? Les meneurs trouveront-ils leur rythme ? Et les intérieurs, pourront-ils poser les bases d’une nouvelle dynamique ?
J’ai toujours trouvé que les matchs amicaux, loin d’être anodins, révèlent les vraies forces d’une équipe. Pour les Bleus, c’est une chance de montrer qu’ils peuvent rester une machine défensive tout en intégrant de nouveaux talents. Mais attention : une contre-performance pourrait semer le doute à l’approche de l’Euro.
Une jeunesse pleine de promesses
Ce qui rend cette équipe excitante, c’est sa jeunesse. Avec des joueurs comme Zaccharie Risacher, Alexandre Sarr ou Bilal Coulibaly, les Bleus ont une classe biberon qui fait saliver. Risacher, par exemple, impressionne par sa maturité malgré son jeune âge. Coulibaly, lui, apporte une énergie communicative. Mais comme le souligne un observateur, “le potentiel est là, mais il faut canaliser cette fougue”.
- Zaccharie Risacher : Un ailier complet, prêt à exploser.
- Alexandre Sarr : Un pivot moderne, à l’aise partout sur le terrain.
- Bilal Coulibaly : Une intensité défensive qui rappelle les grands.
Cette nouvelle génération peut-elle porter les Bleus vers l’or ? C’est la question que tout le monde se pose. Pour ma part, je trouve que cette équipe a un côté imprévisible qui pourrait déstabiliser ses adversaires.
Les attentes pour l’Euro 2025
À trois semaines du coup d’envoi de l’Euro, les Bleus sont à la croisée des chemins. Le premier tour en Pologne et la phase finale en Lettonie seront des tests majeurs. Fauthoux a une mission claire : construire une équipe capable de rivaliser avec les meilleures nations, tout en intégrant de nouveaux visages. La défense reste la priorité, mais l’attaque, portée par des joueurs comme Yabusele ou Maledon, pourrait surprendre.
Ce qui me frappe, c’est l’état d’esprit. Malgré les absences, les Bleus affichent une envie folle de prouver qu’ils peuvent viser l’or. Comme le disait un joueur récemment, “on a les joueurs pour une médaille”. Mais pour y arriver, il faudra transformer les promesses en résultats.
On ne peut pas passer à côté de notre identité défensive. C’est non-négociable.
– Un membre du staff
En résumé, ce match contre le Monténégro est une étape clé. Il permettra de jauger les progrès des meneurs, la solidité de la défense et la cohésion des intérieurs. À l’heure où j’écris ces lignes, je ne peux m’empêcher de penser que cette équipe, avec son mélange de jeunesse et d’expérience, a tout pour surprendre. Mais une question demeure : seront-ils prêts à temps pour l’Euro ?
Pour l’instant, une chose est sûre : sous la direction de Fauthoux, les Bleus sont en train de poser les bases d’une nouvelle ère. Et si ce match amical est un avant-goût, l’Euro 2025 s’annonce passionnant.
