Quand on pense à une star du football, on imagine les stades bondés, les dribbles éclairs, les titres mondiaux. Mais derrière chaque champion, il y a souvent une histoire plus intime, celle d’une famille qui soutient, encourage, et parfois, s’inquiète. Aujourd’hui, je veux vous parler d’une figure discrète mais essentielle dans la vie d’un des plus grands joueurs actuels : Christine, la grand-mère de Kylian Mbappé. Cette femme, née au Cameroun et installée à Bondy depuis des décennies, a accepté de partager, pour la première fois, des bribes de son histoire avec son petit-fils prodige. Alors, qui est cette mamie pas comme les autres ?
Une Grand-Mère au Cœur du Parcours de Kylian
Christine n’est pas seulement une grand-mère. C’est une présence constante, un pilier dans la vie de Kylian Mbappé, l’attaquant star du Real Madrid. Née en 1949 au Cameroun, elle arrive en France en 1973 et s’installe à Bondy, une ville de la banlieue parisienne. C’est là qu’elle élève sa famille, et plus tard, qu’elle devient la « Mamie » adorée de Kylian. Dès son plus jeune âge, elle est là pour lui, gardant le petit garçon lorsque ses parents, Wilfrid et Fayza, sont pris par leurs obligations. Elle raconte avec un sourire teinté de nostalgie comment elle préparait des crêpes au sucre (jamais au Nutella, précise-t-elle !) pour ses petits-enfants, ou encore des beignets, avec une recette secrète qu’elle garde jalousement.
« Kylian, c’était un enfant éveillé, toujours curieux. À 2 ans, il chantait déjà la Marseillaise ! »
– Une grand-mère fière
Ce qui frappe dans son récit, c’est l’amour inconditionnel qu’elle porte à son petit-fils. Elle se souvient de lui comme d’un enfant vif, intelligent, qui chantait avec elle – elle qui, d’ailleurs, a toujours eu une voix magnifique, héritée de ses années à la chorale. Ce lien musical, même s’il s’est estompé avec le temps, reste une anecdote touchante. Aujourd’hui encore, Christine envoie des chansons à Kylian, comme pour maintenir cette connexion d’enfance. Mais ce qui lie véritablement Christine à Kylian, c’est le football. Et là, on entre dans un univers où l’émotion et la passion se mêlent.
Une Mamie Footballeuse dans l’Âme
Dire que Christine est une fan de foot serait un euphémisme. Elle est, comme le dit son fils Wilfrid, « dingue » de ce sport. Chaque match de Kylian (et de son frère Ethan, également footballeur) est une véritable épreuve émotionnelle pour elle. Les jours de match, elle ne mange pas. Elle appelle Kylian à toute heure, parfois dès 6 heures du matin, pour s’assurer qu’il va bien. « S’il ne répond pas, tant pis, ça lui fait un réveil ! » plaisante-t-elle. Cette anxiété, elle l’explique par son amour profond pour ses petits-enfants, mais aussi par sa peur que chaque match soit « le dernier ».
« Quand Kylian joue, je ne mange pas. Si je mange, je risque de vomir. »
Son implication va bien au-delà des appels matinaux. Christine est une spectatrice assidue, ne ratant aucun match. Elle suit les rencontres avec une intensité rare, au point d’avoir des palpitations et des sueurs, comme le raconte sa fille Louise avec amusement. Les jours de victoire, c’est la fête à la maison : musique, champagne (en petites coupes, précise-t-elle), et des danses endiablées avec les petits-enfants. Mais les défaites ? C’est une tout autre histoire. Christine coupe la télévision avant même la fin du match, incapable de supporter la déception.
J’ai trouvé cette intensité fascinante. On pourrait croire qu’une grand-mère, même proche d’un joueur célèbre, resterait en retrait, mais Christine vit le football avec la même passion que les supporters les plus fervents. Elle incarne cette idée que le sport, c’est bien plus qu’un jeu : c’est une affaire de cœur, de famille, d’émotions brutes.
Kyky, Tatou et les Surnoms de Mamie
Christine a une particularité charmante : elle donne des surnoms à toute sa famille. Kylian, c’est Kyky, un surnom qu’elle revendique fièrement. Ethan, son frère, est Tatou. Il y a aussi Bibiche, Titi, ou encore Princesse de Monaco pour d’autres membres de la famille. Ces petits noms, pleins de tendresse, reflètent sa personnalité chaleureuse et son rôle central dans le clan Mbappé. Ils montrent aussi à quel point elle reste proche de ses petits-enfants, malgré la célébrité mondiale de Kylian.
- Kyky : Le surnom de Kylian, créé par Christine dès son enfance.
- Tatou : Le petit nom d’Ethan, le frère cadet de Kylian.
- Bibiche, Titi, Princesse de Monaco : Des surnoms pour les autres membres de la famille, pleins d’affection.
Ces surnoms ne sont pas juste anecdotiques. Ils rappellent que, malgré les projecteurs et les stades, Kylian reste un petit-fils, un enfant de Bondy qui aime passer du temps chez sa grand-mère. Cette maison, c’était sa « deuxième maison », comme il le dit lui-même. Christine, elle, garde précieusement des souvenirs : un carton rempli de coupures de presse, des articles sur Kylian, des unes de magazines. Elle les collectionne comme des trésors, témoins de l’ascension fulgurante de son petit-fils.
Une Vie à Bondy, Marquée par la Fierté et les Défis
Christine a passé la majeure partie de sa vie à Bondy, une ville qu’elle aime profondément. Mais être la « Mamie de Mbappé » n’a pas toujours été facile. Elle raconte, avec une pointe d’amertume, les moments où certains habitants lui ont rendu la vie difficile : des sonnettes déclenchées à répétition, des regards insistants chez le kiné. Pour éviter les ennuis, elle se faisait parfois appeler simplement « Christine », occultant son lien avec la star. Cette discrétion forcée montre à quel point la célébrité peut avoir des répercussions, même sur les proches.
Pourtant, Christine n’a jamais laissé ces désagréments prendre le dessus. Elle a continué à soutenir Kylian, à l’appeler avant et après chaque match, à s’inquiéter pour lui. Quand il s’est blessé à Monaco, elle n’a pas hésité à confronter son fils Wilfrid, l’accusant de lui avoir caché la gravité de la situation. « Tu es un menteur ! » lui a-t-elle lancé, avec ce franc-parler qui la caractérise. Cette anecdote, presque drôle, révèle une femme passionnée, parfois têtue, mais toujours dévouée.
« Certains sont ingrats. Mais moi, je reste fidèle à mes valeurs et à ma famille. »
Ce qui m’a touché dans son histoire, c’est cette résilience. Christine n’a pas cherché la lumière, contrairement à beaucoup dans l’entourage des stars. Elle préfère rester dans l’ombre, collectionner ses articles, et vibrer pour chaque match. Quand Kylian lui a offert un pavillon, loin de l’appartement HLM de Bondy, elle a accepté avec gratitude, mais sans perdre son humilité. Pour elle, l’essentiel, c’est la famille.
Le Rituel des Jours de Match
Les jours de match sont sacrés pour Christine. Elle suit un rituel bien précis : appels répétés à Kylian, abstinence alimentaire jusqu’à la fin du match, et une tension palpable. Quand Kylian gagne, elle célèbre avec une énergie débordante. « Je mets de la musique, on danse, les petits courent partout ! » raconte-t-elle. Mais en cas de défaite, c’est le silence. Elle éteint la télévision, évite les émissions de débriefing, et attend l’appel de Kylian pour se rassurer.
Un moment particulièrement marquant ? La finale de la Coupe du monde 2022 contre l’Argentine. Après la défaite, Kylian n’a appelé qu’une seule personne : sa grand-mère. « Elle était dans un état terrible », confie-t-il. Ce coup de fil, c’était sa façon à lui de dédramatiser, de lui dire que le foot, ce n’est « que du foot ». Mais pour Christine, c’est bien plus. C’est une affaire de cœur, de fierté, d’amour.
| Événement | Réaction de Christine | Impact émotionnel |
| Victoire de Kylian | Fête, musique, champagne | Joie intense |
| Défaite | Silence, télévision éteinte | Tristesse profonde |
| Blessure | Appels incessants, inquiétude | Anxiété |
Cette dualité entre joie explosive et détresse profonde montre à quel point Christine vit le football viscéralement. Elle n’est pas juste une spectatrice ; elle est impliquée émotionnellement, comme si chaque match était une extension de sa relation avec Kylian.
Un Lien Unique avec Kylian
Ce qui rend l’histoire de Christine si spéciale, c’est la force de son lien avec Kylian. Il le dit lui-même : chez ses grands-parents, c’était sa deuxième maison. Ce lien s’est forgé dès l’enfance, dans les moments simples, comme chanter ensemble ou regarder des matchs. Aujourd’hui, même avec un emploi du temps de star mondiale, Kylian prend le temps de rendre visite à sa grand-mère lorsqu’il est en région parisienne. « Il vient toujours voir sa Mamie », dit-elle avec fierté.
Mais ce lien va au-delà des visites. Christine est une confidente, une source de réconfort. Après une défaite, Kylian sait qu’il doit l’appeler pour la rassurer. Et elle, de son côté, n’hésite pas à lui dire qu’elle l’aime, un aveu qu’il partage avec elle en privé. Ce mélange de tendresse et de complicité est rare dans le monde du sport de haut niveau, où les relations sont souvent parasitées par la pression médiatique.
« Kylian, c’est le meilleur joueur du monde. Et regardez comme il est beau ! J’ai de la chance. »
– Une grand-mère admirative
Ce qui m’a marqué, c’est cette capacité de Christine à rester ancrée dans des valeurs simples, malgré la célébrité de son petit-fils. Elle ne se perd pas dans les paillettes du football. Pour elle, Kylian reste Kyky, le petit garçon qui chantait la Marseillaise à 2 ans. Et pourtant, elle est consciente de son talent exceptionnel, le qualifiant sans hésiter de « meilleur joueur du monde ».
Une Passion Transmise à Toute la Famille
Le football, chez les Mbappé, c’est une affaire de famille. Wilfrid, le père de Kylian, est un ancien joueur et entraîneur, et Fayza, sa mère, a joué un rôle clé dans sa carrière. Ethan, le frère cadet, suit les traces de son aîné. Mais Christine, elle, apporte une dimension différente : celle de l’émotion brute, de l’amour inconditionnel. Elle n’est pas là pour coacher ou analyser, mais pour vibrer, s’inquiéter, célébrer.
- Wilfrid : Le père, qui a transmis la discipline et la rigueur du sport.
- Fayza : La mère, qui gère la carrière de Kylian avec une main de fer.
- Christine : La grand-mère, qui apporte l’amour et la passion sans filtre.
Ce trio familial illustre une vérité universelle : derrière chaque grand champion, il y a une équipe. Et Christine, avec son rôle de Mamie passionnée, est une pièce essentielle de ce puzzle. Elle représente ces héros de l’ombre, ceux qui n’apparaissent pas sous les projecteurs mais qui font toute la différence.
Pourquoi Cette Histoire Nous Touche
En lisant l’histoire de Christine, j’ai été frappé par son authenticité. Dans un monde du football où tout semble calculé – les transferts, les sponsors, les déclarations – elle apporte une bouffée d’air frais. Elle n’a pas besoin de filtres ou de stratégies médiatiques pour parler de son petit-fils. Elle le fait avec le cœur, avec cette spontanéité qui manque parfois dans les interviews formatées des stars.
Et puis, il y a cette question qu’elle pose, presque comme un reproche amusé : « Vous ne m’avez pas demandé si j’étais fière de lui ! » Pas besoin de poser la question, Christine. Votre fierté transparaît dans chaque mot, chaque anecdote, chaque coupe de champagne levée après une victoire. Cette histoire, c’est celle d’une grand-mère qui vit pour son petit-fils, mais aussi celle d’un champion qui n’oublie pas d’où il vient.
Alors, la prochaine fois que vous regarderez Kylian Mbappé marquer un but ou dribbler ses adversaires, pensez à Christine. Quelque part, dans son pavillon ou devant sa télévision, elle retient son souffle, prête à célébrer ou à consoler. Et ça, c’est peut-être la plus belle leçon de cette histoire : le football, c’est aussi une affaire de famille.
