Quand on pense à Los Angeles, on imagine les néons d’Hollywood, les tapis rouges et les rêves d’étoiles filantes. Mais pour une Française, poser ses valises dans cette ville mythique pour y faire carrière dans le théâtre, c’est un pari osé. Victoria Monfort, fille d’un célèbre commentateur sportif français, a choisi de relever ce défi. Avec sa pièce de théâtre, un mari acteur et une détermination à toute épreuve, elle s’élance sur les planches américaines. Son histoire, c’est celle d’une audace qui pourrait bien redéfinir ce que signifie poursuivre son rêve américain.
De la France à Hollywood : Le Grand Saut
Partir à l’autre bout du monde pour tenter sa chance n’est pas une décision qu’on prend à la légère. Victoria Monfort, actrice, autrice et productrice, a pourtant sauté le pas en janvier 2025, accompagnée de son mari, Hugo Cremaschi, et de leur petite fille. Leur arrivée à Los Angeles n’a pas été de tout repos : des incendies ravageaient la région, transformant le ciel en un tableau apocalyptique. Mais loin de se décourager, Victoria y a vu un signe. « J’ai tout de suite su qu’on était au bon endroit », confie-t-elle avec un sourire qui trahit une confiance inébranlable.
« On ne réussit pas en attendant que les opportunités tombent du ciel. Il faut aller les chercher, même à 10 000 kilomètres de chez soi. »
– Une artiste française expatriée
Son parcours est tout sauf conventionnel. Fille d’un visage bien connu des Français, elle aurait pu se contenter d’une carrière confortable en France. Mais Victoria n’est pas du genre à se reposer sur ses lauriers. Elle se décrit elle-même comme une « faiseuse », quelqu’un qui agit, qui fédère, qui transforme les idées en réalité. Cette énergie débordante l’a menée jusqu’à Avignon, où sa pièce Moi je joue ! a rencontré un vif succès l’été dernier. C’est ce triomphe qui l’a convaincue de tenter l’aventure outre-Atlantique.
Un Succès Forgé à Avignon
Le Festival d’Avignon, c’est un peu la Mecque du théâtre en France. Chaque année, des milliers de spectateurs affluent pour découvrir des créations audacieuses, des textes percutants et des artistes qui osent. Pour Victoria, Avignon a été un tremplin. Sa pièce, un mélange d’humour, de réflexions sur la vie et d’émotions brutes, a séduit le public et les critiques. Ce n’était pas juste une performance : c’était une déclaration d’intention.
Pourquoi ce succès ? D’abord, parce que Victoria sait raconter une histoire. Son texte, qu’elle a écrit et joue elle-même, parle de la quête de sens, des rêves qu’on poursuit malgré les obstacles. Ensuite, parce qu’elle a su s’entourer. Avec son mari Hugo, acteur et auteur, ils forment un duo créatif qui ne laisse rien au hasard. Leur complicité sur scène et en dehors est un atout maître. « Travailler ensemble, c’est comme une danse. Parfois, on se marche sur les pieds, mais on finit toujours par trouver le rythme », plaisante-t-elle.
- Texte authentique : Une histoire qui touche par sa sincérité.
- Énergie collective : Une équipe soudée autour d’un projet commun.
- Audace scénique : Une mise en scène qui capte l’attention.
Ce triomphe avignonnais n’était que le début. Forte de cet élan, Victoria a décidé de porter sa pièce à Los Angeles, au Comedy Chateau, une salle réputée pour accueillir des spectacles audacieux. Mais comment passe-t-on d’un festival français à une scène américaine ? C’est là que l’histoire devient fascinante.
Los Angeles : La Ville des Possibles ?
Los Angeles, c’est la ville où les rêves se font et se défont. Pour Victoria, c’est surtout un terrain de jeu où tout semble possible. Contrairement à la France, où le milieu théâtral peut être parfois rigide, les États-Unis offrent une liberté créative qui séduit. « Ici, on te donne ta chance, explique-t-elle. Si tu as une idée et que tu travailles dur, tu peux trouver une scène pour la porter. »
Mais ne nous méprenons pas : percer à Los Angeles n’est pas une promenade de santé. La concurrence est féroce, et le public américain, habitué aux superproductions hollywoodiennes, peut être exigeant. Pourtant, Victoria aborde ce défi avec une sérénité déconcertante. « J’ai toujours aimé les challenges, dit-elle. Si c’était facile, ça ne m’intéresserait pas. »
« Los Angeles, c’est un endroit où tout le monde a une histoire à raconter. Le défi, c’est de faire entendre la tienne. »
Pour séduire ce nouveau public, Victoria a adapté sa pièce. Si le cœur de Moi je joue ! reste le même, elle a peaufiné certains dialogues pour résonner avec les sensibilités américaines. L’humour, en particulier, a été un point d’attention. « Ce qui fait rire en France ne fait pas toujours rire ici, note-t-elle. Il faut trouver le bon équilibre. »
Une Artiste Multicasquette
Ce qui frappe chez Victoria, c’est sa polyvalence. Actrice, autrice, productrice : elle endosse tous les rôles avec une aisance qui force l’admiration. Mais ce n’est pas tout. Elle est aussi une mère, une épouse, et une expatriée qui doit jongler avec les défis d’une nouvelle vie. Comment fait-elle pour tout concilier ? « Je ne dors pas beaucoup », plaisante-t-elle, avant d’ajouter : « Plus sérieusement, c’est une question d’organisation et de passion. Quand tu fais ce que tu aimes, tu trouves l’énergie. »
| Rôle | Responsabilités | Défis |
| Actrice | Interprétation, présence scénique | Captiver un public divers |
| Autrice | Écriture, révision du texte | Adapter au public américain |
| Productrice | Gestion, promotion | Naviguer dans un marché compétitif |
Son mari, Hugo Cremaschi, est un pilier dans cette aventure. Ensemble, ils forment une équipe qui allie créativité et pragmatisme. « On se complète, explique Victoria. Lui, il a un sens du détail incroyable. Moi, je suis plus dans l’élan, l’envie de foncer. » Cette dynamique leur permet de surmonter les obstacles, qu’il s’agisse de trouver un lieu pour répéter ou de convaincre des investisseurs de croire en leur projet.
Le Rêve Américain, Version 2025
Le rêve américain a-t-il encore un sens aujourd’hui ? Pour Victoria, la réponse est claire : oui, mais il a évolué. « Ce n’est plus seulement une question d’argent ou de gloire, dit-elle. C’est avoir la liberté de créer, d’expérimenter, de raconter des histoires qui touchent les gens. » À Los Angeles, elle trouve cet espace de liberté, même si elle sait que le chemin sera semé d’embûches.
J’ai toujours trouvé que le théâtre, plus que tout autre art, a cette capacité unique à rassembler. Dans une salle, qu’elle soit à Avignon ou à Los Angeles, les gens rient, pleurent, réfléchissent ensemble. Pour Victoria, c’est cette connexion humaine qui donne du sens à son travail. « Quand je vois quelqu’un dans le public qui rit ou qui essuie une larme, je me dis que ça valait le coup. »
- Créer une connexion : Faire vibrer le public à travers une histoire universelle.
- Prendre des risques : Sortir de sa zone de confort pour explorer de nouveaux horizons.
- Persévérer : Continuer malgré les doutes et les obstacles.
Ce dimanche, au Comedy Chateau, Victoria jouera sa pièce devant un public américain pour la première fois. Ce moment, elle le prépare depuis des mois, peaufinant chaque détail, répétant sans relâche. Mais au-delà de la performance, c’est une étape symbolique. C’est la preuve qu’avec du travail et de l’audace, on peut transformer un rêve en réalité.
Et Après ? Les Projets d’une Visionnaire
Victoria ne compte pas s’arrêter là. Après cette première à Los Angeles, elle envisage déjà de nouvelles scènes, peut-être à New York ou même à Londres. Elle rêve aussi de produire d’autres pièces, de donner une chance à de jeunes auteurs et acteurs. « J’adore l’idée de créer une plateforme pour les talents émergents, dit-elle. Il y a tellement d’histoires qui méritent d’être racontées. »
Et puis, il y a sa fille, Nala, qui grandit dans cet univers bouillonnant. « Elle est déjà une petite comédienne, s’amuse Victoria. Elle adore monter sur scène et faire semblant. » Qui sait, peut-être qu’un jour, la relève sera assurée par une nouvelle génération de Monfort.
« Le théâtre, c’est une aventure collective. On ne réussit pas seul, on réussit grâce aux autres. »
– Une productrice passionnée
En attendant, Victoria continue de tracer son chemin, un pas à la fois. Son histoire nous rappelle que le succès ne vient pas sans effort, mais qu’avec de la passion et un peu de culot, tout devient possible. Alors, ce dimanche, si vous êtes à Los Angeles, pourquoi ne pas aller découvrir Moi je joue ! ? Vous pourriez bien être témoin des débuts d’une étoile française sur les terres américaines.
Ce qui me frappe le plus dans le parcours de Victoria, c’est cette capacité à transformer les obstacles en opportunités. Dans un monde où tout va vite, où les rêves sont parfois écrasés par la réalité, elle nous montre qu’il suffit d’une étincelle pour tout changer. Et si c’était ça, le vrai rêve américain ?
