Quand j’ai vu l’OM écraser Metz 3-0 ce week-end, après avoir balayé l’Ajax en Europe, une question m’a frappé : et si Marseille vivait son âge d’or ? L’équipe de Roberto De Zerbi, cet Italien au tempérament de feu, semble avoir trouvé la formule magique. Entre un recrutement audacieux, une tactique affûtée et un collectif qui respire la confiance, l’OM version 2025 intrigue et fascine. Alors, est-ce vraiment le meilleur Marseille qu’on ait vu sous De Zerbi ? Plongeons dans cette révolution marseillaise.
L’OM en État de Grâce : Une Nouvelle Ère ?
Depuis son arrivée en juillet 2024, Roberto De Zerbi a transformé l’OM en une machine à gagner. Fini les débuts chaotiques marqués par des vestiaires en ébullition et un mercato incertain. Aujourd’hui, l’équipe phocéenne enchaîne les victoires avec une aisance qui déconcerte. Quatre succès consécutifs en Ligue 1, dont un mémorable 1-0 face au Paris-SG, et une démonstration contre l’Ajax (4-0) : les chiffres parlent d’eux-mêmes. Mais au-delà des résultats, c’est le style qui impressionne.
J’ai toujours pensé qu’un bon entraîneur, c’est celui qui sait tirer le meilleur de ses joueurs, même dans l’adversité. De Zerbi, avec son bilan de 61 % de victoires en première division, semble avoir cracked le code. Son secret ? Une alchimie entre un effectif repensé, une gestion intelligente des rotations et une philosophie de jeu qui marie possession et audace.
Un Mercato qui Change la Donne
L’été 2024 a été un tournant. L’OM a misé gros sur des recrues qui, loin de se contenter d’un rôle de figuration, redéfinissent l’équipe. Contre l’Ajax, pas moins de huit nouveaux visages étaient titulaires, accompagnés d’un jeune espoir de 21 ans. À Metz, sept recrues et un novice de 18 ans ont brillé. Ce n’est pas juste une question de nombres, mais de qualité. Les nouveaux s’intègrent à une vitesse folle, comme s’ils jouaient ensemble depuis des années.
Les recrues se fondent dans le moule avec une facilité déconcertante. On dirait une équipe qui se connaît par cœur.
– Selon un observateur du football français
Prenez Mason Greenwood, par exemple. L’Anglais, véritable dynamiteur sur l’aile droite, fait des misères à ses adversaires. À Metz, il a touché deux fois les montants, preuve de son envie insatiable. À gauche, Igor Paixao s’impose comme une arme létale, libéré de ses pépins physiques estivaux. Cette complémentarité sur les ailes, soutenue par des latéraux comme Timothy Weah et Emerson Palmieri, donne à l’OM une dimension offensive inédite.
Mais ce qui frappe, c’est la profondeur de l’effectif. De Zerbi peut se permettre de laisser des joueurs comme Arthur Vermeeren sur le banc après une prestation convaincante, sans que cela ne crée de remous. Pourquoi ? Parce que ses choix payent. À chaque match, les entrants apportent leur pierre à l’édifice, qu’il s’agisse de Pierre-Emile Højbjerg ou du jeune Robinio Vaz, passeur décisif à Metz.
Une Tactique qui Évolue et Surprend
Si l’OM d’aujourd’hui séduit, c’est aussi grâce à une évolution tactique majeure. Longtemps, l’équipe a souffert d’un jeu de possession prévisible, trop penché à droite et vulnérable aux contres. De Zerbi a corrigé ces lacunes. Son OM 2025 allie patience dans la construction à une explosivité nouvelle dans les couloirs.
Contre Metz, les Phocéens ont montré une maîtrise impressionnante. La charnière défensive, emmenée par Benjamin Pavard et Nayef Aguerd, neutralise les contre-attaques adverses avec une rapidité chirurgicale. Résultat : les milieux, comme Matt O’Riley, peuvent se projeter sans crainte. O’Riley, justement, incarne cette transformation : un but et une passe décisive à Metz, après une semaine où il a tout fait, des courses défensives aux éclairs offensifs.
- Contrôle défensif : Une charnière solide qui coupe les contres.
- Équilibre offensif : Des ailes dynamiques et des solutions multiples.
- Rotations intelligentes : Chaque joueur trouve sa place, même les remplaçants.
Cette flexibilité tactique, c’est la marque de fabrique de De Zerbi. Il ne s’enferme pas dans un système rigide. À chaque match, il ajuste, surprend, et ses joueurs suivent. Comme il l’a dit après Metz, l’OM a appris à ne plus perdre l’équilibre, même dans les moments chauds. Un progrès qui rend les matches bien moins stressants pour les supporters.
Un Collectif Uni et Concerné
Ce qui m’a toujours fasciné dans le football, c’est quand une équipe devient plus que la somme de ses individualités. L’OM version De Zerbi, c’est ça. Les joueurs parlent d’une force collective palpable, où chacun se sent impliqué, même ceux qui jouent moins. Amine Gouiri, par exemple, a su rebondir après une période creuse, profitant d’une demi-heure pour rappeler son talent.
Il y a une énergie collective incroyable. On sent que tout le monde tire dans le même sens.
– Un joueur marseillais après une récente victoire
Cette dynamique doit beaucoup à la gestion humaine de De Zerbi. Il sait jongler avec les ego, donner du temps de jeu à chacun sans créer de frustration. Même Pierre-Emerick Aubameyang, star incontestée, accepte la concurrence avec des jeunes comme Vaz. C’est rare, et ça témoigne d’un vestiaire soudé, loin des tempêtes du début de saison.
Les Défis à Venir : Rester au Sommet
Mais attention, à Marseille, le bonheur est souvent fragile. Comme le dit un vieil adage, c’est quand tout va bien qu’il faut redoubler de vigilance. De Zerbi lui-même reste prudent, refusant de s’enflammer. Après tout, l’OM a déjà connu des périodes d’euphorie suivies de chutes brutales. La question est : cette équipe peut-elle tenir la distance ?
Les prochains matches seront cruciaux. Avec un calendrier chargé entre Ligue 1 et compétitions européennes, la profondeur d’effectif sera mise à l’épreuve. De Zerbi devra continuer à faire tourner sans perdre en efficacité. Et si l’OM a brillé contre Metz et l’Ajax, des adversaires plus redoutables, comme un PSG revanchard, pourraient tester ses limites.
| Adversaire | Résultat | Clé du match |
| Paris-SG | 1-0 | Discipline défensive |
| Ajax Amsterdam | 4-0 | Explosion offensive |
| Metz | 3-0 | Maîtrise tactique |
Pour l’instant, les signaux sont verts. L’OM prend provisoirement la tête de la Ligue 1, et les supporters rêvent d’un titre, voire d’une épopée européenne. Mais De Zerbi, lui, garde les pieds sur terre. « Je ne vis que pour les victoires », a-t-il lâché après Metz. Une phrase qui résume son état d’esprit : ambitieux, mais jamais complaisant.
Pourquoi Cet OM Fascine
Si j’avais à résumer pourquoi cet OM me passionne, je dirais que c’est une question d’équilibre. Entre la fougue des jeunes, la solidité des cadres et la vision d’un entraîneur qui ne se contente pas de gérer, mais innove, Marseille a trouvé une recette rare. Ce n’est pas seulement une équipe qui gagne, c’est une équipe qui donne envie de regarder.
- Un style identifiable : Possession, mais avec des éclairs dans les couloirs.
- Une jeunesse audacieuse : Des joueurs comme Vaz ou Nadir qui n’ont peur de rien.
- Un entraîneur visionnaire : De Zerbi, l’architecte d’une révolution.
Et pourtant, une petite voix me murmure de ne pas m’emballer trop vite. Le football, à Marseille plus qu’ailleurs, est une montagne russe émotionnelle. Mais une chose est sûre : cet OM, sous De Zerbi, a quelque chose de spécial. Peut-être le début d’une légende ? Seul l’avenir nous le dira.
En attendant, je ne peux m’empêcher de sourire en repensant à ce match contre Metz. Un 3-0 propre, une équipe qui joue avec panache, et un entraîneur qui semble enfin chez lui. Si ce n’est pas l’OM au zénith, ça y ressemble sacrément.
