La pluie tambourine sur l’hippodrome d’Auteuil, et pourtant, l’ambiance est électrique. Ce 23 octobre 2025, le Quinté du jour, le Prix Montgomery, a offert un spectacle à couper le souffle. Au cœur de cette course haletante, un nom résonne : Jachar. Ce hongre de 6 ans, véritable force de la nature, a su dompter un terrain lourd et des adversaires redoutables pour s’imposer avec panache. Mais comment un cheval, encore considéré comme « tardif », a-t-il pu voler la vedette sous des trombes d’eau ? Plongeons dans cette journée mémorable et explorons ce que cet exploit pourrait signifier pour l’avenir.
Un Quinté sous haute tension à Auteuil
Quand on pense aux courses hippiques, on imagine souvent des journées ensoleillées, des casaques colorées et une foule élégante. Mais à Auteuil, ce jeudi d’octobre, la réalité était tout autre. La pluie, incessante, a transformé le parcours en un véritable bourbier. Les spectateurs, abrités sous leurs parapluies, retenaient leur souffle alors que les douze concurrents s’élançaient pour le Prix Montgomery, une épreuve de steeple-chase de Groupe III. L’un d’eux, cependant, manquait à l’appel : Seigneur des As, déclaré non-partant, laissant la voie libre à d’autres prétendants.
Ce terrain lourd, souvent redouté, a pourtant été le meilleur allié de Jachar. Associé à son jockey, un certain James Reveley, ce cheval a montré qu’il était dans son élément. « Il adore ce genre de conditions, » a déclaré son entourage après la course. Et pour cause : chaque foulée semblait calculée, chaque obstacle franchi avec une aisance déconcertante.
Jachar, l’étoile montante du steeple
Si Jachar n’était pas le favori au départ, il a vite fait taire les sceptiques. À 6 ans, ce hongre est encore en phase d’apprentissage, mais son potentiel est indéniable. Déjà troisième d’une Listed au printemps, il avait pourtant déçu lors de sa rentrée en septembre. « J’étais frustré, » confie son entraîneur. « Mais on a ajusté notre stratégie, et ce terrain boueux a tout changé. »
« Ce cheval a un mental d’acier. Il n’était pas prêt il y a un mois, mais aujourd’hui, il a prouvé qu’il pouvait viser plus haut. »
– Un membre de l’équipe d’entraînement
Ce qui frappe avec Jachar, c’est sa capacité à s’adapter. La distance plus longue du Prix Montgomery, combinée à un sol détrempé, a joué en sa faveur. Mais ce n’est pas tout : son jockey, James Reveley, a su tirer le meilleur de lui, le plaçant idéalement tout au long du parcours. Leur complicité était palpable, et c’est peut-être là l’un des secrets de cette victoire.
Un podium riche en surprises
Si Jachar a brillé, il n’a pas été le seul à marquer les esprits. Derrière lui, Jaguar des Obeaux a offert une remontée spectaculaire, terminant deuxième avec une détermination impressionnante. Cette jument, entraînée par un professionnel chevronné, a prouvé qu’elle pouvait rivaliser avec les meilleurs, même dans des conditions difficiles. « Elle a tout donné, » a commenté son entourage. « On est fiers d’elle. »
La troisième place revient à Jolimay, un autre concurrent qui a surpris. Absent des pistes pendant près de deux ans, ce cheval a signé une performance remarquable pour son retour. Sa résilience force le respect, et son entraîneur n’a pas caché son enthousiasme : « C’est un compétiteur né. On savait qu’il avait du potentiel, mais cette course dépasse nos attentes. »
- Jachar : Vainqueur incontesté, maître du terrain lourd.
- Jaguar des Obeaux : Une deuxième place méritée, pleine de courage.
- Jolimay : Un retour fracassant après une longue absence.
Malheureusement, tous n’ont pas brillé. Le favori, Jardin d’Arthel, a déçu en abandonnant avant l’avant-dernier obstacle. Une contre-performance inattendue qui rappelle à quel point le steeple-chase est une discipline imprévisible.
Vers le Prix La Haye Jousselin : un rêve accessible ?
La victoire de Jachar ne passe pas inaperçue, et déjà, les regards se tournent vers le Prix La Haye Jousselin, une épreuve de Groupe I prévue dans les prochaines semaines. Ce rendez-vous, l’un des plus prestigieux de la saison, pourrait être l’occasion pour Jachar de confirmer son statut de crack. Mais la concurrence s’annonce rude, d’autant que certains favoris, comme Gran Diose, sont déjà forfait en raison de blessures.
« On va y réfléchir sérieusement, » a indiqué l’entraîneur de Jachar. « Il a montré qu’il pouvait tenir la distance et gérer la pression. » Cette ambition est partagée par le jockey, qui croit fermement en la progression de son partenaire. À titre personnel, je trouve cette perspective excitante. Un cheval comme Jachar, encore en développement, pourrait bien créer la surprise dans une course aussi relevée.
« Le steeple-chase, c’est un sport où tout peut arriver. Un bon jour, un cheval moyen devient un champion. »
– Un observateur des courses hippiques
Le tandem George-Zetterholm : une machine à gagner
Derrière chaque grand cheval, il y a une équipe. Et dans le cas de Jachar, le duo d’entraîneurs formé par Noel George et Amanda Zetterholm mérite une mention spéciale. Leur approche, mêlant rigueur et audace, a permis à ce tandem anglo-suédois de multiplier les succès. « On travaille dur, mais on croit en nos chevaux, » confie l’un des membres de leur équipe. Cette victoire au Prix Montgomery n’est que la dernière d’une série impressionnante.
Ce qui rend ce duo si particulier, c’est leur capacité à tirer le meilleur de chaque cheval, même dans des conditions extrêmes. Le terrain lourd d’Auteuil, souvent un cauchemar pour les entraîneurs, semble être leur terrain de jeu. Et si Jachar continue sur cette lancée, il pourrait bien devenir leur nouvelle star.
| Équipe | Clé du succès | Impact |
| George-Zetterholm | Stratégie adaptée au terrain | Victoire au Prix Montgomery |
| James Reveley | Conduite précise | Positionnement parfait de Jachar |
| Jachar | Adaptation au terrain lourd | Première place assurée |
Pourquoi le steeple-chase fascine-t-il autant ?
Le steeple-chase, c’est bien plus qu’une simple course. C’est un ballet d’obstacles, de courage et de stratégie. À Auteuil, chaque saut est un défi, chaque virage une épreuve. Et sous la pluie, comme ce 23 octobre, l’exercice devient presque héroïque. Pourquoi cet engouement ? Peut-être parce que ce sport incarne une forme de résilience, une lutte contre les éléments et les imprévus.
Pour les passionnés, chaque course est une histoire. Celle de Jachar, par exemple, parle de rédemption après une rentrée décevante, d’un cheval qui trouve son rythme au bon moment. Mais elle parle aussi des hommes et des femmes derrière : jockeys, entraîneurs, propriétaires, tous unis par une passion commune. À titre personnel, je dois avouer que ces récits humains, mêlés d’adrénaline, sont ce qui rend ce sport si captivant.
- Adrénaline : Les obstacles et la vitesse créent un spectacle intense.
- Stratégie : Chaque course demande une préparation minutieuse.
- Émotion : Les histoires de come-back, comme celle de Jolimay, touchent le public.
Et maintenant, que réserve l’avenir ?
Avec cette victoire, Jachar s’impose comme un sérieux prétendant pour les grandes échéances à venir. Le Prix La Haye Jousselin est dans toutes les têtes, mais rien n’est joué. La concurrence, même amoindrie par les forfaits, reste féroce. Et puis, il y a toujours cette part d’incertitude qui fait le charme du steeple-chase. Un terrain trop sec, un saut mal négocié, et tout peut basculer.
Pourtant, l’optimisme règne. « Ce cheval a encore une marge de progression, » assure un proche de l’équipe. Et si Jachar n’est pas encore un champion, il en a l’étoffe. Reste à savoir s’il saura confirmer sur un plus grand scène. Une chose est sûre : les amateurs de courses hippiques ne manqueront pas de suivre ses prochaines sorties avec attention.
Ce Quinté du 23 octobre à Auteuil restera dans les mémoires comme un moment de grâce sous la pluie. Jachar, porté par un jockey inspiré et une équipe au sommet, a écrit une nouvelle page de son histoire. Mais au-delà de la victoire, c’est l’esprit du steeple-chase qui triomphe : celui d’un sport où l’imprévisible rencontre le talent, où chaque course est une aventure. Alors, Jachar décrochera-t-il la couronne du Prix La Haye Jousselin ? Seul l’avenir nous le dira.
