Dimanche dernier, alors que le vent frais d’automne balayait les tribunes de l’hippodrome de Saint-Cloud, une question flottait dans l’air : qui dominerait les dernières grandes courses de l’année ? La réponse, éclatante, est venue d’un homme qui semble avoir un don presque surnaturel pour faire briller ses chevaux : Aidan O’Brien. Cet entraîneur irlandais, véritable légende vivante du monde hippique, a encore frappé fort en s’adjugeant deux des trois Groupes I disputés ce jour-là. Une performance qui, entre nous, ne surprend plus vraiment, mais qui continue de fasciner.
Un Maestro Irlandais à la Conquête de la France
Si vous suivez les courses, le nom d’Aidan O’Brien résonne comme une symphonie bien rodée. Basé à Ballydoyle, en Irlande, cet entraîneur a transformé l’art de préparer des chevaux en une science quasi infaillible. Ce week-end, à Saint-Cloud, il a une fois de plus prouvé pourquoi il est considéré comme l’un des meilleurs au monde. En remportant le Critérium International et le Critérium de Saint-Cloud, deux épreuves réservées aux jeunes chevaux de 2 ans, il a ajouté deux nouveaux trophées à une année déjà exceptionnelle.
Ce n’est pas juste une question de chance. O’Brien a une approche méthodique, presque obsessionnelle, de son métier. Ses choix stratégiques, comme celui de privilégier une course française plutôt qu’une autre à l’international, témoignent d’une compréhension fine des besoins de ses chevaux. J’ai toujours trouvé fascinant de voir comment un entraîneur peut lire un cheval comme un livre ouvert, anticipant ses forces et ses faiblesses.
Puerto Rico : Un Futur Champion Classique ?
Dans le Critérium International, c’est Puerto Rico, un poulain au pedigree impressionnant, qui a volé la vedette. Ce fils de Wootton Bassett a montré une aisance remarquable sur le terrain souple de Saint-Cloud, confirmant les espoirs placés en lui. Selon des observateurs du milieu, ce cheval a tout pour briller dans les grandes épreuves classiques de 2026, comme le Derby d’Epsom ou le Prix du Jockey Club.
Ce poulain est un compétiteur né. Il adore les terrains souples, et il a cette capacité à s’adapter sur différentes distances, du mile aux 2 000 mètres.
– Un expert hippique
Ce qui rend cette victoire encore plus intéressante, c’est la décision d’O’Brien de ne pas envoyer Puerto Rico à la Breeders’ Cup, une course prestigieuse aux États-Unis. Pourquoi ? Parce qu’il savait que le terrain et les conditions à Saint-Cloud seraient idéales pour son champion. Ce genre de choix tactique, c’est ce qui sépare les bons entraîneurs des légendes.
Pierre Bonnard : Une Accélération Foudroyante
Le deuxième triomphe de la journée est venu avec Pierre Bonnard, dans le Critérium de Saint-Cloud. Ce poulain, monté par un jockey belge au sommet de son art, a littéralement survolé la ligne droite. Ce qui m’a marqué, c’est la facilité avec laquelle il a distancé ses rivaux. On aurait dit un sprinteur lâché sur une piste d’athlétisme !
Le jockey, visiblement enthousiaste, a décrit cette victoire comme une promenade de santé :
Ce cheval, c’est une machine ! Il a accéléré sans que j’aie besoin de le pousser. Une vraie pépite pour les grandes courses à venir.
– Le jockey de Pierre Bonnard
Et il n’a pas tort. Pierre Bonnard a montré une telle aisance qu’il est déjà considéré comme un sérieux prétendant pour le Derby d’Epsom en 2026. Ce genre de performance, c’est le genre de moment qui donne des frissons aux amateurs de courses.
Un Palmarès qui Défie l’Entendement
Si on s’arrête un instant pour regarder les chiffres, on reste bouche bée. En 2025, O’Brien a remporté pas moins de 25 Groupes I à travers le monde. Oui, vous avez bien lu : 25 ! C’est à un cheveu de son record personnel de 28, établi en 2017. Et l’année n’est pas encore finie. Quand on pense qu’en France seulement, il a décroché 7 victoires dans des épreuves de ce niveau, on se demande où s’arrêtera cet homme.
| Année | Groupes I remportés (monde) | Groupes I en France |
| 2025 | 25 | 7 |
| 2017 | 28 | Non précisé |
Ces chiffres, c’est bien plus qu’une simple statistique. Ils racontent une histoire de travail acharné, de stratégie et d’une passion dévorante pour les courses. Franchement, je me demande parfois comment il fait pour garder une telle constance à ce niveau.
Le Rôle Clé du Jockey
Si O’Brien est le cerveau derrière ces succès, il faut aussi rendre hommage au jockey qui a porté ses couleurs ce dimanche. En l’absence du jockey habituel de l’écurie, blessé, un professionnel belge a pris les rênes. Et quel talent ! Ses commentaires après la course étaient pleins d’enthousiasme, presque comme s’il n’arrivait pas à croire à quel point ces chevaux étaient exceptionnels.
Ce qui m’a frappé, c’est sa capacité à comprendre les chevaux d’O’Brien en un temps record. Monter pour une écurie comme Coolmore, c’est une pression énorme, mais il a relevé le défi avec brio. Ses deux victoires ce week-end lui ont valu ses 7e et 8e Groupes I de l’année, un exploit en soi.
Pourquoi la France ?
Vous vous demandez peut-être pourquoi un entraîneur irlandais, avec un palmarès mondial, s’obstine à courir en France. La réponse est simple : les courses françaises, comme celles de Saint-Cloud, offrent des conditions uniques. Les pistes, souvent plus souples, conviennent parfaitement à certains de ses chevaux. Et puis, il y a ce prestige inimitable des Groupes I français, qui attirent les meilleurs compétiteurs du monde.
Voici quelques raisons qui expliquent cet amour pour la France :
- Des terrains adaptés aux chevaux de Coolmore.
- Une compétition féroce qui teste la valeur des poulains.
- Un calendrier bien structuré, idéal pour préparer les grandes échéances.
Personnellement, je trouve que cette stratégie est un coup de génie. O’Brien ne se contente pas de courir là où c’est facile ; il choisit les défis qui feront grandir ses chevaux.
Un Regard Vers 2026
Avec ces deux victoires, O’Brien pose les bases d’une saison 2026 qui s’annonce explosive. Des chevaux comme Puerto Rico et Pierre Bonnard ne sont pas seulement des champions d’un jour ; ils ont le potentiel pour marquer l’histoire. Le Derby d’Epsom, le Prix de l’Arc de Triomphe, ou même le Prix du Jockey Club pourraient bien être leurs terrains de jeu.
Mais au-delà des courses, ce qui me fascine, c’est la manière dont O’Brien construit une dynastie. Chaque année, il semble repousser les limites de ce qui est possible dans ce sport. Et pourtant, il reste d’une humilité désarmante, préférant parler de ses chevaux plutôt que de ses propres exploits.
Une Passion qui Inspire
Les courses hippiques, c’est bien plus qu’un sport. C’est une alchimie entre l’homme, l’animal et la stratégie. Aidan O’Brien incarne cette alchimie à la perfection. À Saint-Cloud, il a encore prouvé qu’il était un maître dans son domaine, capable de transformer des poulains prometteurs en légendes des hippodromes.
Alors, la prochaine fois que vous entendrez parler d’une grande course, gardez un œil sur les chevaux d’O’Brien. Parce que, croyez-moi, cet homme a encore quelques tours dans son sac. Et si vous me demandez, je parie qu’il battra son propre record d’ici la fin de l’année. Qui est prêt à relever le défi ?
Les courses, c’est un art. Et O’Brien en est le peintre le plus talentueux.
– Un passionné des hippodromes
En attendant, une chose est sûre : les hippodromes français n’ont pas fini de vibrer sous les sabots des champions d’O’Brien. Et nous, on sera là pour savourer chaque instant.
