Imaginez un peu : vous êtes à Twickenham, ce temple du rugby, et l’air est chargé d’électricité. Les All Blacks, ces invincibles d’habitude, mènent 12-0 après vingt minutes. Et pourtant, quelque chose bouillonne chez les Anglais. Ce n’est pas juste un match, c’est une revanche qui mijote depuis 2012. J’ai suivi ce genre de rencontres pendant des années, et là, on sent que l’histoire va basculer. L’Angleterre finit par s’imposer 33-19, avec quatre essais contre trois. Une claque retentissante qui marque les esprits.
Ce samedi de novembre 2025, le XV de la Rose a rappelé pourquoi il reste une force majeure. Dix victoires d’affilée cette saison, une série qu’on n’avait plus vue depuis une décennie. Les Néo-Zélandais, eux, repartent avec une défaite à Twickenham pour la première fois en treize ans. Pas anodin. Mais comment en est-on arrivé là ? Allons-y étape par étape, sans se presser, pour bien disséquer ce choc automnal.
Un Triomphe Anglais qui Fait Trembler le Rugby Mondial
Twickenham bouillonnait. Plus de 80 000 spectateurs, une ambiance à couper le souffle. L’Angleterre n’avait plus battu les All Blacks chez elle depuis si longtemps que beaucoup doutaient. Moi le premier, je l’avoue, en voyant le début de match. Mais ce qui s’est passé ensuite ? Une démonstration de caractère, de pragmatisme et d’une intensité qui a surpris tout le monde.
Les Anglais ont inscrit quatre essais, transformés avec précision, et ajouté des drops rares de nos jours. George Ford, ce maître à jouer, a été impérial au pied. Ses choix ont dicté le tempo. Et en défense, quelle solidité ! Les impacts au centre du terrain ont usé les visiteurs. À la pause, c’était 11-12. Un score serré, mais déjà, on sentait le vent tourner.
Le Début Cauteleux : Les All Blacks Prennent l’Avantage
Les vingt premières minutes ? Un vrai piège pour les hôtes. Les Néo-Zélandais, fidèles à leur réputation, ont frappé vite et fort. D’abord, un ailier qui file au ras d’un ruck, résiste à des plaquages comme un roc, et aplatit. 0-7. Simple, efficace, presque insolent.
Puis, un renversement rapide au large. Le talonneur conclut en mystifiant le demi de mêlée adverse le long de la touche. 0-12. À ce moment, on se dit : « Ça va être dur de remonter. » Les All Blacks adorent ces avances précoces ; ça les met en confiance, ça brise le moral adverse. J’ai vu ça tant de fois. Mais les Anglais n’ont pas paniqué. C’est là que réside leur force mentale cette saison.
Ils ont répondu par des pénalités, puis ces drops inattendus. Ford en a claqué deux, rappelant que ce geste technique n’est pas mort. Utile pour grappiller des points sans risquer. Et en défense, ils ont tenu bon. Pas de panique, juste de la patience. Ça paye à la fin de la première période.
Dans les moments chauds, l’équipe la moins friable l’emporte souvent. Les Anglais l’ont prouvé ce soir.
– Un observateur averti du rugby international
La Reprise : Underhill Allume la Mèche
La seconde mi-temps démarre sur les chapeaux de roues. Dès la 43e minute, Sam Underhill, ce troisième ligne infatigable, conclut une séquence de pick and go. Patience, avance mètre par mètre, et bam : essai. L’Angleterre passe devant pour la première fois. Twickenham explose. Ce n’est pas un essai flashy, non, c’est du travail de fond, de l’intensité pure dans les zones de combat.
Underhill symbolise cette équipe : solide, déterminée, sans fioritures inutiles. Son essai n’est pas seulement trois points de plus ; c’est un tournant psychologique. Les All Blacks, habitués à dominer physiquement, commencent à douter. Et quand une équipe comme celle-là doute, les failles apparaissent.
Peu après, Fraser Dingwall enfonce le clou. Un trois-quarts centre qui perce la ligne défensive noire. Là, on voit les fragilités néo-zélandaises au centre. Des espaces, des plaquages manqués. Dingwall file, aplatit. 55e minute, et l’Angleterre creuse l’écart. Ce essai-là raconte beaucoup sur les faiblesses actuelles des visiteurs dans le cœur du jeu.
- Essai d’Underhill : exemple parfait de patience et d’avance au près.
- Essai de Dingwall : exploitation des brèches en défense centrale.
- Deux autres essais anglais : fruit d’une domination globale en seconde période.
Quatre essais au total pour les hôtes, contre trois pour les Blacks. Le score final, 33-19, reflète une supériorité nette après la pause. Les drops de Ford, les transformations précises, tout s’additionne. L’Angleterre n’a pas volé sa victoire ; elle l’a construite pierre par pierre.
Les Clés du Succès : Intensité, Mental et Pragmatisme
Qu’est-ce qui a fait la différence ? D’abord, l’intensité physique. Les Anglais ont dominé les impacts, surtout au milieu. Chaque ruck, chaque maul, ils y mettaient plus de cœur. Les All Blacks, pourtant réputés pour ça, ont craqué par moments.
Ensuite, le pragmatisme de Ford. Ce joueur gère comme un chef. Pénalités, drops, jeu au pied d’occupation. Pas de risques inutiles. Dans un match aussi serré, ça compte énormément. J’ai remarqué que les équipes qui gagnent ces chocs sont souvent celles qui savent quand accélérer et quand sécuriser.
Enfin, la force mentale. Menés 0-12, beaucoup auraient lâché. Pas eux. Ils sont restés calmes, ont grignoté l’écart, puis ont accéléré. Dix victoires consécutives, ce n’est pas un hasard. Ça forge un collectif soudé, confiant sans arrogance.
Le rugby moderne récompense ceux qui allient combat et intelligence tactique.
Comparons un peu les stats, pour ceux qui aiment les chiffres. Les Anglais ont gagné plus de mètres au contact, ont mieux défendu leur ligne. Les Blacks ont eu des éclairs, mais pas assez constants. Leur ligne arrière a montré des signes de fatigue en fin de match.
| Aspect | Angleterre | Nouvelle-Zélande |
| Essais | 4 | 3 |
| Pénalités/Drops | Plusieurs clés | Moins décisifs |
| Défense | Solide, impitoyable | Fragile au centre |
| Série en cours | 10 victoires | Défaite rare |
Ce tableau simplifie, mais il illustre bien la domination anglaise sur les points cruciaux. Pas de magie, juste du travail acharné.
Les All Blacks en Question : Une Équipe en Transition ?
Du côté néo-zélandais, c’est plus compliqué. Battus par l’Angleterre, après d’autres revers cette tournée. Leur haka impressionne toujours, mais sur le terrain, des doutes émergent. La défense centrale a lâché, des plaquages ratés coûteux.
Ils ont marqué trois essais, dont deux en début de match. Mais ensuite ? Moins de fluidité, moins de menace. Est-ce la fatigue d’une saison longue ? Ou un signe que cette génération peine à maintenir le niveau légendaire ? L’aspect le plus intéressant, à mon avis, c’est cette vulnérabilité au centre. Dingwall n’a pas eu à forcer pour percer.
Les Blacks restent dangereux, bien sûr. Leur prochain test au pays de Galles sera révélateur. Mais cette défaite à Twickenham pourrait marquer un tournant. Perdre chez l’Angleterre, ça pèse.
- Début tonitruant avec deux essais rapides.
- Perte de contrôle en seconde période.
- Fragilités défensives exposées.
- Besoin de rebondir vite pour sauver la tournée.
Pas de drame, le rugby est cyclique. Mais les questions sont posées. Les Anglais, eux, surfent sur la vague.
Contexte de la Tournée d’Automne : L’Angleterre en Feu
Cette victoire s’inscrit dans une tournée automnale parfaite pour le XV de la Rose. Avant les Blacks, ils ont écrasé l’Australie 25-7, puis les Fidji 38-18. Trois matchs, trois victoires convaincantes. La série de dix triomphes remonte à bien plus loin dans la saison.
Prochain rendez-vous ? L’Argentine, le 23 novembre. Un ultime test pour boucler en beauté. Les Pumas sont imprévisibles, physiques. Mais avec cette dynamique, les Anglais partent favoris. Ça pourrait être le couronnement d’une année exceptionnelle.
Et les autres nations ? La France, par exemple, affronte les Fidji le soir même. Après des doutes récents, les Bleus cherchent à rebondir. Cette tournée remue le rugby mondial, égratigne des certitudes. L’Angleterre, elle, renforce les siennes.
Analyse Tactique : Pourquoi les Drops Reviennent
Parlons un peu technique. Les drops de Ford, c’est rare de nos jours. Le rugby s’est accéléré, on privilégie l’attaque large. Mais dans un match fermé comme celui-ci, c’est de l’or. Trois points faciles, sans contestation.
Ford en a tenté plusieurs, réussi deux. Ça force l’adversaire à ajuster, ouvre des espaces. J’adore ce retour à des bases pragmatiques. Peut-être une tendance à suivre ? Dans les grands matchs, pourquoi pas.
Autre point : la défense anglaise. Organisée, agressive sans faute. Ils ont forcé des erreurs, récupéré des ballons clés. Les Blacks, habitués à dicter, se sont retrouvés chassés.
Les Joueurs Clés qui Ont Fait la Différence
Impossible de passer à côté des individualités. George Ford, déjà mentionné, mais quel match ! Gestion, vision, calme olympien. Underhill en troisième ligne : un monstre de combat. Dingwall au centre : opportuniste, décisif.
Côté Blacks, l’ailier et le talonneur ont brillé tôt, mais l’ensemble a peiné. Pas assez de leaders pour renverser la vapeur en seconde mi-temps.
Une équipe, c’est un collectif, mais ces noms ont marqué le match. Underhill pour l’essai du leadership, Dingwall pour celui de la faille exploitée.
Perspectives : Quelles Leçons pour le Rugby Futur ?
Ce match en dit long sur l’évolution du rugby. L’intensité prime, oui, mais combinée à l’intelligence. Les Anglais ont montré qu’on peut dominer sans possession folle, juste en étant efficaces.
Pour les All Blacks, c’est un signal d’alarme. Renforcer la défense centrale, peut-être. Et pour les autres, comme la France ou l’Irlande, observer et s’adapter.
La tournée continue. L’Angleterre vise un sans-faute. Les Blacks, un rebond. Et nous, on attend la suite avec impatience. Le rugby automnal, c’est ça : des émotions brutes, des surprises.
En résumé, une victoire méritée, historique. Twickenham a vibré, le monde du rugby aussi. Si vous avez raté le match, revoyez les essais. Ça vaut le détour. Et vous, qu’en pensez-vous ? Cette Angleterre peut-elle viser plus haut ? La discussion est ouverte.
Pour aller plus loin, imaginons la suite. Contre l’Argentine, même intensité ? Probable. Les Pumas aiment le chaos, mais les Anglais semblent prêts. Dix victoires, et peut-être onze. Ça commence à faire une belle histoire.
Autre angle : l’impact sur les classements mondiaux. Cette win booste l’Angleterre, ébranle les Blacks. Le rugby de l’hémisphère nord reprend du poil de la bête. Intéressant à suivre.
Bref, un match qui marque. Pas juste pour le score, mais pour ce qu’il dit du sport. Du combat, de la résilience, du beau jeu. Voilà pourquoi on aime ça.
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