Vous souvenez-vous de cette sensation, juste avant un match international, quand on sent que quelque chose de grand se prépare ? Ce mardi 18 novembre, à Tanger, le Maroc reçoit l’Ouganda. Officiellement, c’est un simple amical. Mais franchement, qui y croit vraiment à trois semaines du début de la CAN ?
Entre les absents de marque, les jeunes qui cognent à la porte et deux équipes en pleine confiance, ce duel sent déjà la poudre. Allez, on plonge dans les détails, parce que ce soir-là risque de marquer des esprits.
Un match qui tombe à pic avant la grande fête africaine
La Coupe d’Afrique des Nations 2025, c’est dans un gros mois. Le Maroc, pays hôte, ouvrira le bal le 21 décembre face aux Comores. Autant dire que chaque minute de préparation compte. Walid Regragui l’a répété : il veut voir ses joueurs en situation réelle, tester des schémas, intégrer les nouveaux et, surtout, éviter les blessures de dernière minute.
L’Ouganda, de son côté, n’a pas le même statut de favori mais arrive avec une dynamique impressionnante. Quatre victoires sur les cinq derniers matchs, dont une récente contre le Tchad. Leur coach belge, Paul Put, connaît bien le continent. Il sait qu’un bon résultat à Tanger ferait un bien fou au moral avant d’aborder la phase finale.
À quelle heure et où regarder le match ?
Le coup d’envoi est programmé à 20 heures heure française (19 heures au Maroc, 22 heures en Ouganda). Le lieu ? Le magnifique Grand Stade de Tanger, cette enceinte de 65 000 places qui respire le football moderne.
Côté diffusion, c’est simple : la chaîne nationale marocaine Arryadia diffuse la rencontre en clair. En France, aucune chaîne n’a acquis les droits pour cet amical précis. Les solutions habituelles (streaming payant ou VPN) seront probablement de sortie pour les supporters les plus acharnés.
Le grand casse-tête d’Achraf Hakimi
On va être honnête : l’absence qui fait mal, c’est celle du patron de la défense. Achraf Hakimi, touché à la cheville, déclare forfait. Le latéral du PSG reste quand même le joueur le plus important de cette sélection. Sans lui, le couloir droit perd une bonne partie de sa folie offensive.
Mais il y a du positif. Les dernières nouvelles médicales sont rassurantes : il devrait être opérationnel pour le début de la CAN. Walid Regragui a d’ailleurs expliqué que cette absence forcée permettait de tester d’autres profils à ce poste. Chadi Riad ou Yunis Abdelhamid pourraient en profiter pour grappiller du temps de jeu.
« On a tous absorbé la douleur d’Achraf. Il sera prêt pour la compétition, c’est l’essentiel. »
Un proche du staff technique marocain
La nouvelle vague marocaine montre les crocs
Ce qui rend ce match passionnant, c’est aussi l’émergence d’une génération dorée. Souvenez-vous : les U20 viennent de devenir champions du monde. Plusieurs d’entre eux cognent déjà à la porte de la A.
- Eliesse Ben Seghir (Monaco) – déjà auteur de gestes de classe en Ligue 1
- Sofiane Diop (Nice) – technique et vision du jeu au-dessus de la moyenne
- Hamza Igamane (Lille) – buteur né, appelé pour la première fois
Et puis il y a les cadres qui reviennent en forme : Azzedine Ounahi, buteur décisif contre le Mozambique vendredi dernier, Hakim Ziyech toujours aussi créatif quand il est en confiance, ou encore Youssef En-Nesyri qui reste une valeur sûre devant le but.
N’oublions pas Nayef Aguerd, touché par une pubalgie et absent ce soir. Là encore, c’est l’occasion pour d’autres défenseurs centraux de se montrer.
L’Ouganda, un adversaire qui ne vient pas en touriste
On a parfois tendance à sous-estimer les Cranes. Erreur. Cette équipe sait voyager et embêter les gros. Leur parcours récent parle pour eux :
- Victoire 2-1 contre le Tchad il y a quelques jours
- Quatre succès sur cinq matchs
- Un jeu rapide sur les ailes et des contres assassines
Paul Put aligne généralement un 4-2-3-1 très discipliné. Attention à des joueurs comme Fahad Bayo ou Rogers Mato, capables de planter sur une accélération. Si le Maroc prend ce match à la légère, il pourrait le payer cher.
Les clés tactiques du match
Regragui devrait reconduire son 4-1-4-1 devenu marque de fabrique. Avec ou sans Hakimi, le principe reste le même : pressing haut, transitions rapides et une solidité défensive à toute épreuve.
Ce que j’ai envie de voir ce soir :
- Comment Ben Seghir et Diop vont s’intégrer dans le système
- Si Ounahi confirme son retour en grâce
- La capacité du Maroc à dominer un bloc bas sans s’énerver
- Le comportement des jeunes en seconde période quand la fatigue arrive
Côté ougandais, l’objectif sera de tenir le 0-0 le plus longtemps possible puis de punir sur un contre ou un coup de pied arrêté. Classique, mais diablement efficace quand c’est bien exécuté.
Et si ce match était plus qu’un simple test ?
Franchement, j’ai l’intime conviction que ce genre de rencontres forge une équipe. La Coupe du Monde 2022 nous l’a prouvé : le Maroc s’était préparé contre des adversaires costauds (Géorgie, Chili…) et ça avait payé.
Ce soir, même si le résultat n’est pas capital, l’état d’esprit le sera. Les Lions de l’Atlas doivent montrer qu’ils sont prêts à défendre leur statut de favoris à domicile. L’Ouganda, lui, a tout à gagner.
Alors oui, c’est « seulement » un amical. Mais dans le football africain, il n’y a jamais de petits matchs quand la CAN pointe le bout de son nez.
20 heures, Grand Stade de Tanger. Une ambiance qui s’annonce bouillante, un public marocain qui poussera derrière son équipe, et deux nations qui rêvent déjà de soulever le trophée en décembre.
Peu importe le score final, une chose est sûre : ce Maroc – Ouganda, c’est déjà le début de l’histoire. Et personnellement, je ne voudrais manquer ça pour rien au monde.
Vous serez devant votre écran ? Dites-moi en commentaire ce que vous attendez le plus de ce match !
