Imaginez la scène : Los Angeles, été 2028, le Crypto.com Arena vibre déjà pour les Jeux olympiques. Et soudain, on réalise que l’homme qui a porté cette ville sur ses épaules pendant plus de quinze ans ne sera pas là. LeBron James vient de le dire, sans détour, avec ce sourire mi-triste mi-soulagé qu’on lui connaît quand il parle de la fin : c’est terminé.
Quand une légende ferme une porte aussi lourdement, ça fait du bruit. Et pourtant, sa décision, annoncée tranquillement dans un podcast entre amis, sonne comme une évidence. À 43 ans, après quatre médailles olympiques, deux titres de MVP des JO et une finale épique à Paris l’an dernier, King James range le maillot rouge, blanc et bleu. Définitivement.
LeBron James a choisi la paix plutôt que la gloire éternelle
« Tu connais déjà ma réponse. Je regarderai depuis Cabo. » La phrase est lâchée, presque en riant, mais elle pèse une tonne. Cabo San Lucas, ses plages, ses cocktails, le soleil qui tape fort… Loin, très loin des projecteurs et des défenses en zone adverses. LeBron ne veut plus. Il l’a assez fait.
Et franchement, qui pourrait lui en vouloir ? Le gars dispute sa 23e saison NBA cette année. Vingt-trois. Laissez ça poser deux secondes. Michael Jordan en a fait quinze. Kobe dix-neuf. LeBron, lui, continue de courir après des gamins de 22 ans qui pourraient être ses fils. Il mérite bien un transat, non ?
« On ne peut pas faire mieux que ce qu’on vient d’accomplir. »
LeBron James, avec une pointe de nostalgie
Paris 2024 reste gravé dans toutes les mémoires. Cette finale contre la France, ce duel avec le phénomène de 2,24 m, ces dernières minutes où LeBron a pris le match à son compte comme à ses plus belles heures. Il a 39 ans à l’époque et il joue encore comme un top 5 mondial. Personne n’avait vu ça depuis… jamais, en réalité.
Stephen Curry, lui, joue encore un peu avec nos nerfs
Dans le même podcast, Stephen Curry était assis juste à côté. Et là, le contraste est fascinant. Là où LeBron tranche net, Steph laisse traîner une petite phrase qui fait rêver tout le monde : « Never say never… mais j’en doute fortement. »
À 40 ans en 2028, le meilleur shooteur de l’histoire aurait encore des arguments. On l’a vu à Paris : même en étant parfois irrégulier, il sort des tirs de nulle part en finale et plante des paniers qui font basculer les matchs. S’il est en forme, s’il a envie… pourquoi pas une dernière danse ?
Mais soyons honnêtes : on sent que c’est plus une politesse qu’une vraie possibilité. Curry a déjà coché toutes les cases qu’un basketteur peut rêver cocher. Quatre bagues NBA, deux MVP, un titre en finale universitaire, l’or olympique. Qu’est-ce qu’il reste à prouver ?
2028 sans LeBron ni Curry : la fin d’une ère dorée
C’est ça qui rend l’annonce brutale. On savait que ça arriverait un jour, mais pas si vite. Paris 2024, c’était censé être le clap de fin parfait pour la génération dorée : LeBron, Curry, Durant, tous réunis une dernière fois pour ramener l’or à la maison. Mission accomplie. Rideau.
Mais Los Angeles, c’était le bonus rêvé. LeBron qui joue « à la maison », devant ses fans des Lakers, dans la ville qu’il a marquée à jamais. On s’était tous imaginé le scénario : standing ovation permanente, larmes dans les travées, dernier titre olympique en apothéose. Raté.
- Quatre participations olympiques (2004, 2012, 2020, 2024)
- Trois médailles d’or, une de bronze
- Deux fois élu MVP du tournoi olympique
- Record de points marqués avec Team USA (toutes compétitions confondues)
LeBron laisse un vide impossible à combler. Pas seulement sportif, mais symbolique. Il incarnait le lien entre les générations, entre l’époque Redeem Team et celle des jeunes loups actuels.
Qui pour reprendre le flambeau en 2028 ?
La bonne nouvelle, c’est que le basket américain ne va pas s’éteindre d’un coup. Loin de là. Une nouvelle vague arrive, et elle fait déjà trembler les parquets :
- Le géant français naturalisé américain ? Non, je plaisante… mais Victor Wembanyama a montré qu’il pouvait tenir tête aux meilleurs.
- Antetokounmpo, Jokić, Doncic, Shai Gilgeous-Alexander… la concurrence internationale n’a jamais été aussi dense.
- Et côté USA : Tatum, Edwards, Booker, Haliburton, Chet Holmgren, Paolo Banchero… la relève est là.
Los Angeles 2028 pourrait être le tournoi de la confirmation pour cette jeune génération. Sans les totems LeBron et Curry pour porter l’équipe sur leurs épaules, ils devront assumer seuls le statut de favoris. Et ça, c’est excitant.
Le corps, ce traître qui finit toujours par gagner
À 43 ans, même LeBron n’est plus à l’abri. On l’a vu cette saison : des pépins physiques, des matchs manqués, des déclarations sur ses « poumons de nouveau-né » après des entraînements. Le corps dit stop, même quand la tête voudrait continuer.
Et puis il y a la famille. Bronny en NBA, Bryce qui monte, sa fille Zhuri… LeBron a souvent répété qu’il voulait être présent pour eux. Les étés olympiques, c’est deux mois loin de la maison, des entraînements intensifs, du stress. À un moment, le choix devient simple.
Ce qu’on retient : un géant qui s’efface avec classe
Le plus beau dans tout ça ? Il n’y a aucune amertume. LeBron ne claque pas la porte en râlant contre la fédération ou les jeunes. Il sourit, il plaisante sur ses vacances à Cabo, il félicite déjà ceux qui viendront après.
C’est ça, la marque des très grands. Savoir partir au sommet, sans attendre que le temps vous pousse vers la sortie. Michael Jordan n’a pas su le faire. Kobe non plus vraiment. LeBron, lui, semble avoir compris la leçon.
« C’est fini. » Deux mots. Une page qui se tourne. Et tout un sport qui retient son souffle avant de passer à la suite.
Alors oui, Los Angeles 2028 sera étrange sans lui. Mais ce sera aussi la preuve que le basket continue, que les légendes laissent la place, et que l’histoire s’écrit toujours, même quand les plus grands héros rangent leurs baskets.
Merci pour tout, King. Profite bien de Cabo. On se reverra peut-être sur un yacht, lunettes de soleil sur le nez, à applaudir les nouveaux rois du jeu. Tu l’auras bien mérité.
