Franchement, il y a des soirs où le football féminin nous fait vibrer plus que jamais. Ce mercredi 19 novembre 2025, on a rendez-vous avec un choc qui sent la poudre : la Juventus reçoit l’Olympique Lyonnais au cœur de Turin pour la quatrième journée de la phase de groupes de la Ligue des Champions. Et quand on parle de l’OL version féminine en ce moment… disons simplement que c’est l’équipe que personne n’a envie d’affronter.
Imaginez : dix-sept victoires consécutives toutes compétitions confondues. Dix-sept. La dernière fois qu’elles ont perdu ? C’était il y a plus de six mois, en demi-finale retour contre Arsenal. Depuis, c’est un rouleau compresseur. Et ce soir, elles débarquent en Italie avec l’intention claire de continuer la série.
Un OL féminin tout simplement terrifiant cette saison
Quand on regarde les chiffres, on se demande presque si c’est encore du football ou une démonstration de force. Trois matchs, trois victoires en Ligue des Champions. Arsenal battu dès la première journée (2-1), une revanche savoureuse après la saison dernière. St. Pölten balayé 3-0 sans forcer. Et puis ce 3-1 contre Wolfsbourg, l’ogre allemand qui n’avait plus perdu depuis une éternité. Trois clean sheets ? Non, mais surtout une maîtrise totale.
Au cœur de cette machine, il y a évidemment Ada Hegerberg. La Norvégienne est revenue à son meilleur niveau, et ça se voit : meilleure buteuse de la compétition pour l’instant avec trois réalisations. Quand elle est dans cet état de forme, elle devient pratiquement impossible à marquer pour les défenses adverses. Et derrière elle, l’effectif est tellement dense que même les remplaçantes pourraient prétendre au onze de beaucoup d’équipes européennes.
« On joue match après match, on ne calcule pas trop la série. Mais on sait qu’on est dans une dynamique exceptionnelle. »
– Une joueuse cadre de l’OL, récemment dans la presse
Jonatan Giraldez, l’homme qui a tout changé
Depuis l’arrivée de l’entraîneur espagnol l’été dernier, l’OL féminin a franchi un cap. On sentait déjà la patte tactique dès les premières semaines : pressing haut, transitions ultra-rapides, et une capacité effrayante à accélérer quand l’adversaire commence à douter. Giraldez a réussi là où beaucoup échouent : il a su canaliser l’énorme potentiel individuel pour en faire un collectif encore plus redoutable.
En championnat, c’est presque devenu monotone : sept matchs, sept victoires, zéro but encaissé lors des cinq dernières journées. La dernière en date ? Un succès précieux sur le terrain du Paris FC, grâce à une Tabitha Chawinga qui confirme qu’elle est l’une des meilleures attaquantes du monde en ce moment.
La Juventus, cet outsider qui ne veut pas jouer les victimes
Mais attention, réduire ce match à un simple « OL va gagner tranquille » serait une grossière erreur. La Juventus version féminine n’est plus l’équipe fragile des premières années en Europe. Cette saison, les Turinoises ont déjà montré qu’elles savaient faire mal : victoire contre l’Atlético Madrid, victoire contre Benfica. Deux résultats qui leur permettent d’être bien placées dans ce groupe ultra-relevé.
Et puis, il y a cette touche française qui rend le duel encore plus savoureux. Pauline Peyraud-Magnin dans les buts, Estelle Cascarino en défense centrale, Lindsey Thomas sur un côté : trois Bleues ou ex-Bleues qui connaissent parfaitement la mentalité lyonnaise. Elles savent ce qui les attend, et elles ont probablement passé la semaine à décortiquer les moindres détails du jeu adverse.
- Pauline Peyraud-Magnin : ancienne de l’OL, elle rêve sûrement d’un clean sheet contre son ancien club
- Estelle Cascarino : une solidité défensive impressionnante cette saison
- Lindsey Thomas : vitesse et percussion sur son couloir, danger permanent
Le coach italien a bien insisté cette semaine : « On respecte Lyon, mais on ne les craint pas. On joue à domicile, devant notre public, on a nos chances. » Et quand on voit l’ambiance qu’est capable de mettre le public turinois lors des grands soirs, ça peut clairement peser.
À quelle heure et sur quelle chaîne regarder le match ?
Pas de suspense inutile : le coup d’envoi est programmé à 18h45, heure française. Un horaire parfait pour ceux qui sortent du bureau ou qui terminent les devoirs des enfants.
Pour suivre la rencontre en direct, direction Disney +. La plateforme diffuse l’intégralité de la Ligue des Champions féminine cette saison, et la réalisation est souvent de très bonne qualité. Si vous n’êtes pas abonné, il reste toujours les options de streaming légal ou les résumés détaillés qui tomberont dans la soirée.
Les clés tactiques du match
Si on doit résumer ce qui peut faire basculer la rencontre :
- Le duel entre les milieux : la Juventus va essayer de couper les lignes de passe vers Hegerberg et Dumornay
- Les coups de pied arrêtés : Lyon est mortel là-dessus depuis le début de saison
- La gestion des espaces dans le dos de la défense turinoise : avec la vitesse de Chawinga et des ailes lyonnaises, ça peut faire très mal
- La capacité de la Juve à tenir le ballon pour calmer le rythme imposé par l’OL
Personnellement, je pense que si Lyon prend le match par le bon bout dès les vingt premières minutes, ça risque de devenir très compliqué pour la Juventus. Mais un but rapide des Italiennes pourrait tout changer et transformer ce match en une vraie bataille.
Et après ce match ?
Quoi qu’il arrive ce soir, ce groupe reste ultra-ouvert. Une victoire lyonnaise et les Fenottes prendraient une sérieuse option sur la première place. Un succès turinois et tout serait relancé, avec potentiellement quatre équipes en trois points avant les deux dernières journées.
Dans tous les cas, on risque d’assister à un tournant de cette phase de groupes. Et quelque part, c’est ça qui rend la Ligue des Champions féminine si passionnante cette saison : plus personne ne domine outrageusement, et chaque match peut réserver son lot de surprises.
Alors oui, l’OL part favori. Oui, la dynamique est clairement de leur côté. Mais le football, surtout à ce niveau, ne se résume jamais à des stats ou des séries. Ce soir à Turin, il y aura du cœur, de l’orgueil, et probablement quelques étincelles. Et ça, franchement, c’est tout ce qu’on demande.
Rendez-vous à 18h45. Préparez le café, le plaid, et laissez-vous emporter par ce que le football féminin fait de mieux en ce moment. Ça promet d’être mémorable.
