Franchement, chaque année je me dis que les candidates ne pourront pas faire plus fort… et chaque année je me trompe lourdement. Hier soir, à Nonthaburi près de Bangkok, le défilé des costumes nationaux de Miss Univers 2025 a encore repoussé les limites de l’imagination. 121 pays, 121 univers miniatures portés sur les épaules de reines de beauté prêtes à tout pour marquer les esprits. Et cette fois, on a tout eu : de l’hommage historique ultra-classieux au délire complètement barré qui fait hurler de rire la salle.
Parce qu’au fond, c’est ça la magie de ce concours : pendant quelques minutes, chaque candidate devient l’incarnation vivante de son pays, de son histoire ou parfois… de son sens de l’humour très particulier.
Quand la créativité explose sur scène
Le principe est simple : chaque Miss doit présenter un costume qui représente le meilleur (ou le plus fou) de sa nation. Et cette année, la barre était placée très haut. Certains ont joué la carte de l’élégance patrimoniale, d’autres ont carrément décidé que la subtilité, très peu pour eux. Résultat ? Un spectacle où l’on passe en trois secondes de la grandeur historique au rire franc, et c’est justement ça qui rend l’exercice génial.
Le saumon norvégien qui a fait craquer internet
Allons-y direct pour le moment qui a déjà fait 15 millions de vues sur les réseaux : Miss Norvège, Leonora Lysglimt-Rødland, qui débarque sur scène… en saumon géant. Oui, vous avez bien lu. Une robe entièrement recouverte d’écailles roses scintillantes, une tête de saumon surdimensionnée, des nageoires qui s’agitent au rythme de la musique. L’intéressée a expliqué qu’elle voulait rendre hommage à l’industrie de la pêche, pilier économique du pays. Moi je dis : objectif atteint à 200 %. On n’a jamais vu un poisson aussi glamour.
Et le plus fort ? Elle a marché avec une assurance dingue, comme si porter 25 kilos de saumon en strass était la chose la plus naturelle du monde. Chapeau.
Ève Gilles : Jeanne d’Arc en version 2025
De notre côté, la France a choisi la carte de l’histoire avec un grand H. Ève Gilles, notre Miss France au carré court qui avait déjà fait parler, est apparue en Jeanne d’Arc revisitée. Armure dorée ciselée, cape rouge sang, épée brandie vers le ciel : c’était somptueux. Un mélange parfait entre rigueur historique et théâtralité moderne. On sent la recherche, le travail d’orfèvre. Et surtout, une vraie prise de position : la France envoie du lourd, du symbolique, du puissant.
« Jeanne, c’est la femme qui a osé, qui a brisé les codes de son époque. Je me retrouve un peu en elle. »
Ève Gilles, en coulisses après son passage
La théière de Sri Lanka qui a surpris tout le monde
Autre star inattendue : Miss Sri Lanka qui s’est transformée en théière géante bleu porcelaine, avec anse dorée et bec verseur lumineux. Un hommage au thé de Ceylan, évidemment. Le costume était tellement bien exécuté qu’on avait l’impression qu’elle allait vraiment nous servir une tasse en plein défilé. Étonnant, poétique, et franchement drôle quand elle a mimé de verser le thé dans la foule.
Pirate des Bahamas, reine des abeilles tanzanienne… le bestiaire continue
Miss Bahamas a débarqué en pirate ultra-sexy, sabre à la main et chapeau tricorne, parce que oui, les Bahamas c’est aussi l’âge d’or de la piraterie. Miss Tanzanie, elle, a choisi la voie royale : une robe abeille monumentale avec ailes mécaniques qui s’ouvraient et se fermaient. Couronne d’antennes, traîne en rayon de miel translucide… on était à deux doigts d’entendre les abeilles bourdonner.
- Miss Cuba : un mix explosif de dominos géants et de danse salsa en mouvement
- Miss Ukraine : colombe de la paix tenant un globe terrestre, message fort et émouvant
- Miss Palestine : première participation historique, costume chargé de symboles
- Miss Bolivie : déesse inca majestueuse avec plumes et or massif
- Miss Italie : explosion de fleurs en hommage au festival de Sanremo
Ces costumes qui racontent une histoire plus grande
Derrière les paillettes et les fous rires, il y a souvent des messages puissants. Miss Ukraine en colombe de la paix, le globe dans les mains, les yeux brillants… impossible de ne pas être touché. Miss Irak qui mélange lion de Babylone et déesse Ishtar pour rappeler la richesse millénaire de la Mésopotamie. Ou encore Miss Palestine, présente pour la première fois, qui a fait un discours court mais intense sur la résilience.
Cette année plus que jamais, le défilé a oscillé entre légèreté décomplexée et prises de position profondes. Et c’est peut-être ça, la vraie réussite de Miss Univers version 2025 : réussir à faire cohabiter le saumon norvégien et la colombe ukrainienne sur la même scène sans que ça ne paraisse incongru.
Les autres pépites qui ont marqué les esprits
Impossible de tout citer (121 costumes, quand même), mais quelques mentions spéciales s’imposent :
- Miss Canada et sa feuille d’érable réinterprétée en robe couture rouge feu
- Miss Pays-Bas qui a littéralement porté un tableau de Van Gogh vivant
- Miss Corée du Sud en guerrière traditionnelle, impressionnante de puissance
- Miss Brésil en Vierge Marie caribéenne, entre ferveur et extravagance
- Miss Kirghizistan avec ses « ailes de la liberté » inspirées de l’aigle national
Et je ne vous parle même pas de Miss Bonaire en corail vivant ou Miss Namibie qui a réussi à symboliser l’unité de toutes les tribus de son pays dans une seule tenue. Chacune y est allée de son audace, de sa fierté, parfois de son humour.
Pourquoi ce défilé reste un moment culte
Parce qu’au-delà du concours de beauté pur, ce défilé est devenu un véritable show culturel mondial. On y voit les pays se raconter en trois minutes, avec leurs forces, leurs blessures, leurs blagues aussi. C’est parfois too much, souvent génial, toujours sincère. Et cette année, avec la guerre, les tensions, les crises climatiques en toile de fond, ces costumes prennent une résonance particulière.
Alors oui, on peut critiquer le côté paillettes d’un concours de Miss. Mais quand on voit une candidate ukrainienne brandir la paix ou une norvégienne assumer un saumon de 3 mètres avec classe, on se dit que finalement, il y a pire comme ambassadeurs.
La finale aura lieu dans la nuit de jeudi à vendredi. On saura alors qui succédera à la Danoise Victoria Kjær Theilvig. Mais une chose est sûre : le défilé des costumes nationaux 2025 restera dans les annales. Entre éclat de rire et frissons d’émotion, il a tout résumé de ce que la beauté peut être aujourd’hui : diverse, engagée, et délicieusement folle.
Et vous, quel est votre costume préféré cette année ? Dites-le moi en commentaire, je suis curieuse de savoir si le saumon a conquis votre cœur comme le mien…
