Il y a des matins où l’on ouvre les yeux et l’actualité vous tombe dessus comme une averse glacée. Ce jeudi 20 novembre 2025 en fait partie. Trois sujets complètement différents, mais qui disent tous quelque chose de notre époque : la violence qui ronge certaines villes, la guerre qui n’en finit pas à l’est, et même la météo qui nous rappelle que l’hiver est bien là. Allez, café en main, on fait le point.
Marseille : l’État sort enfin l’artillerie lourde contre le narcobanditisme
Une semaine exactement après l’assassinat en pleine rue d’un jeune homme de 22 ans devenu symbole de la lutte contre le trafic de drogue, deux poids lourds du gouvernement débarquent dans la cité phocéenne. Le ministre de l’Intérieur et celui de la Justice en personne. Autant vous dire que ce n’est pas une visite de courtoisie.
Le message est clair : l’État en a assez de compter les morts. Depuis des années, Marseille paie un tribut effroyable au narcotrafic. Des règlements de comptes quasi-quotidiens, des gamins de 14 ans armés comme des soldats, des familles entières décimées. Et là, le meurtre d’un militant qui avait osé dire « stop » a fait déborder le vase.
« Il faut que la révolte soit durable. J’espère que des milliers de personnes viendront samedi dire stop au narcotrafic. »
Le frère de la victime, lors des obsèques
Samedi, une grande marche blanche est prévue. On sent déjà que ce sera un tournant. D’habitude, ces rassemblements font long feu. Là, quelque chose semble différent. Peut-être parce que la victime n’était pas un « caïd » mais un gamin engagé, écolo, qui croyait encore qu’on pouvait changer les choses.
Ce que les ministres viennent vraiment faire
Officiellement, réunion de travail avec procureurs, préfets, policiers, gendarmes. En réalité, il s’agit de passer à la vitesse supérieure. On parle de renforts pérennes, de brigades spécialisées, de moyens judiciaires démultipliés. Bref, tout ce qu’on nous promet depuis dix ans mais qui, soyons honnêtes, n’a jamais vraiment été tenu.
J’ai un ami policier à Marseille qui me disait hier soir : « On a l’impression qu’enfin, ils comprennent que ce n’est plus une série Netflix, c’est la réalité de nos journées. » Espérons qu’il ait raison.
Un phénomène qui dépasse largement Marseille
Parce qu’on aurait tort de croire que c’est « juste » un problème marseillais. Nantes, Dijon, Lyon, Grenoble… la liste des villes touchées s’allonge chaque année. Le narcotrafic est devenu le cancer de toute une génération. Et le pire, c’est qu’il recrute toujours plus jeune.
- Des « choufs » de 12-13 ans payés 100 € par jour
- Des armes de guerre qui circulent comme des paquets de cigarettes
- Des familles entières sous la menace permanente
- Une économie parallèle qui pèse des milliards
Quand on additionne tout ça, on comprend pourquoi certains parlent désormais de « narco-État » à certains endroits. Le mot est fort. Mais il fait peur parce qu’il n’est pas totalement faux.
Ukraine : le plan américain qui sent la capitulation
On change totalement de sujet, mais pas forcément d’ambiance. À des milliers de kilomètres de là, un nouveau plan de paix vient d’être soumis à Kiev. Et disons-le tout net : il a été très mal reçu.
En substance, les États-Unis proposent que l’Ukraine accepte :
- La reconnaissance définitive de l’annexion de la Crimée
- L’abandon des territoires actuellement occupés par la Russie
- Une réduction drastique de son armée (400 000 hommes maximum)
- Une neutralité stricte, donc pas d’adhésion à l’OTAN
Autant dire que pour les Ukrainiens, c’est ni plus ni moins qu’une capitulation déguisée. Un haut responsable a même déclaré que ces conditions reprenaient « les exigences maximalistes russes ».
Le timing est intéressant. On sent que la nouvelle administration américaine veut clore le dossier rapidement. Compréhensible d’un point de vue comptable – cette guerre coûte une fortune – mais terriblement cynique vu du terrain.
Et pendant ce temps, les bombardements continuent. Les civils meurent encore. Les villes sont rasées. Difficile d’imaginer qu’on puisse signer un tel accord avec le couteau sous la gorge.
L’hiver arrive… et il ne plaisante pas
Retour en France, avec un sujet plus léger mais qui concerne tout le monde : la météo. Et là, surprise, les premiers flocons sont déjà tombés en plaine ce matin !
La Normandie s’est réveillée sous une fine couche blanche, particulièrement autour d’Alençon. Dans l’Est, c’est encore plus marqué : 20 cm dès 1000 m dans le Haut-Rhin, 10 cm dans le Jura et les Vosges. Même les Pyrénées ont droit à leur saupoudrage dès 700 m.
Franchement, ça fait bizarre de voir ça dès mi-novembre. On n’est plus habitués. Mais il faut s’y faire : l’hiver 2025-2026 s’annonce précoce et rigoureux.
« Un week-end assez compliqué attend les automobilistes »
Le ministre des Transports, hier soir
Traduction : sortez les pneus neige, vérifiez vos chaînes, et surtout, roulez prudemment. Parce que oui, chaque année c’est la même chose : dès les premiers flocons, c’est le chaos sur les routes.
Les autres infos qui buzzent ce midi
Pour finir sur des sujets un peu moins lourds :
- Une nouvelle loi « influenceurs 2 » arrive : interdiction des discours masculinistes, régulation des agents, obligation de vendre des produits conformes… Enfin !
- L’Assemblée a voté une taxe de 2 € sur les petits colis extra-européens (type Shein, Temu). Ça va calmer les achats compulsifs.
- Plus de 600 nourrissons victimes de violences sexuelles en 2024… Un chiffre qui donne la nausée et qui oblige à se poser les vraies questions.
Voilà. C’était le tour d’horizon de ce jeudi midi. Une journée qui commence fort, entre violence urbaine, géopolitique tendue et hiver qui montre les dents.
Prenez soin de vous, restez informés, et surtout… n’oubliez pas votre bonnet en sortant.
