Imaginez-vous dans le chaudron du Peace and Friendship Stadium, ce vendredi soir. Les lumières tamisées, les 12 000 supporters grecs qui hurlent, et au milieu du parquet, deux équipes qui n’ont plus le droit à l’erreur. Paris Basketball débarque au Pirée avec l’envie de prouver que son début de saison tonitruant n’était pas un feu de paille. De l’autre côté, l’Olympiakos version 2025, champion de Grèce en titre et toujours aussi redoutable à domicile. Franchement, ça promet.
Un déplacement qui sent déjà la poudre
Quand on parle d’Euroligue aujourd’hui, on ne peut plus ignorer Paris. Le club de la capitale a changé de dimension depuis son arrivée dans l’élite européenne. L’Adidas Arena, les moyens financiers, les ambitions affichées : tout y est. Mais pour l’instant, le bilan reste mitigé. Cinq victoires, six défaites après onze journées. C’est correct, mais clairement pas à la hauteur des rêves de play-offs que l’on caressait en début de saison.
Et pourtant, il y a deux semaines, les Parisiens ont montré qu’ils savaient répondre présent dans les grands moments. La victoire contre Valence (90-86) a fait un bien fou au moral. Avant ça ? Quatre revers consécutifs, dont certains vraiment douloureux. Le genre de série qui peut vous faire basculer d’un côté ou de l’autre de la ligne de flottaison.
L’Olympiakos, ce client si particulier
De l’autre côté, ça rigole moins. L’Olympiakos reste l’Olympiakos. Même quand l’équipe n’est pas au complet, même quand elle sort d’une défaite frustrante contre Milan (87-88), le contexte change dès que l’on pose un pied au Pirée. Sept victoires pour quatre défaites cette saison, quatrième place au classement : les Grecs sont là où on les attend.
Ce qui impressionne, c’est la régularité à domicile. Perdre au Peace and Friendship Stadium, c’est presque une anomalie. Les supporters poussent, l’ambiance est étouffante, et les joueurs savent qu’ils jouent devant un public qui vit basket H24. Ajoutez à ça un effectif toujours aussi dense, avec des noms qui parlent à tout fan d’Euroligue, et vous comprenez pourquoi ce match sent le piège XXL pour Paris.
« Jouer à l’extérieur en Euroligue, c’est déjà compliqué. Jouer à l’Olympiakos, c’est un autre niveau d’intensité. »
– Un ancien joueur français ayant connu le Pirée
Nadir Hifi, l’arme fatale parisienne ?
Si Paris veut ramener quelque chose de Grèce, il faudra compter sur son arrière en feu : Nadir Hifi. Le gamin attire tous les regards cette saison, et ce n’est pas un hasard. Vitesse, adresse extérieure, culot : il a tout. Contre Valence, il a encore montré qu’il pouvait prendre feu à n’importe quel moment. Face à la défense grecque, souvent très physique, il va falloir qu’il soit au top.
Et puis il y a le retour attendu de T.J. Shorts, même si on reste prudent sur son temps de jeu. Quand il est là, Paris change de visage. Création, vista, clutch : c’est simple, c’est un des meilleurs meneurs de la compétition quand il est en rythme. S’il parvient à dicter le tempo dès le début, les Grecs pourraient avoir du souci à se faire.
- Hifi pour l’explosion extérieure
- Shorts pour le tempo et la création
- Les intérieurs (Ward, Malcolm) pour tenir le choc sous le cercle
- La défense collective, souvent le talon d’Achille à l’extérieur
Evan Fournier face à ses compatriotes
Et puis il y a lui. Evan Fournier. Le Français de l’Olympiakos. Celui qui a choisi la Grèce plutôt que de revenir en Betclic Elite ou de tenter un dernier challenge NBA. À bientôt 33 ans, il reste une valeur sûre en Europe. Shooteur d’élite, expérience énorme, et surtout une envie de prouver qu’il n’est pas fini. Voir deux Français de ce calibre s’affronter en Euroligue, ça reste assez rare pour être souligné.
Je me souviens encore de ses playoffs avec le Magic, de ses JO avec les Bleus. Le voir défendre le maillot rouge et blanc du Pirée, c’est un petit évènement en soi. Et quelque part, on sait qu’il va vouloir briller face à une équipe française. Question de fierté.
À quelle heure et où voir le match ?
Pas de suspense : le coup d’envoi est prévu à 20h15 heure française ce vendredi 21 novembre 2025. Pour suivre la rencontre, une seule destination : Skweek, la plateforme qui diffuse l’intégralité de l’Euroligue cette saison. Si vous n’êtes pas encore abonnés, c’est peut-être le moment de franchir le pas, parce que ce genre de choc, ça ne se rate pas.
Petit conseil d’ami : prévoyez les popcorns et coupez les notifications. Quand Paris joue à l’extérieur contre un gros, chaque possession compte. Et croyez-moi, il y en aura des moments de tension.
Pourquoi ce match peut tout changer
On est à la 12e journée. Dans une Euroligue aussi dense, chaque victoire à l’extérieur vaut de l’or. Paris est actuellement dans cette zone grise, entre la 10e et la 12e place selon les scénarios. Une victoire au Pirée ? Ça vous propulse direct dans le haut du panier et ça change complètement la perception de la saison.
À l’inverse, une nouvelle défaite ferait cinq revers en sept matchs à l’extérieur. Et là, les questions commenceraient à fuser. Est-ce que l’effectif est assez profond ? Est-ce que l’expérience européenne manque encore ? Ce genre de match, c’est un révélateur.
Personnellement, j’ai un faible pour les équipes qui osent. Paris a montré par séquences qu’il pouvait battre n’importe qui. Reste à le faire loin de l’Adidas Arena, dans un environnement hostile. Si les Parisiens passent ce test, alors oui, on pourra vraiment commencer à parler de contender sérieux.
Le mot de la fin
Ce soir, ce n’est pas qu’un match de plus. C’est un statement. Paris a envie de montrer qu’il n’est pas juste l’attraction sympa de l’Euroligue, mais un vrai acteur qui compte. L’Olympiakos, lui, veut rappeler qu’à domicile, il reste le patron.
20h15. Skweek. Deux équipes, un parquet, 40 minutes pour écrire une page d’histoire. Moi, j’ai déjà réservé ma soirée. Et vous ?
Allez Paris, on croit en vous. Ou pas. Mais en tout cas, on va regarder.
