Imaginez-vous à l’école, vous avez dix ans, et tout le monde vous appelle « le sorcier » parce que vous portez le même nom qu’un héros de livres qui cartonne dans le monde entier. Sympa au début, puis franchement lourd quand les blagues fusent à chaque récré. C’est exactement ce qu’a vécu un gamin né à Londres en 1997. Sauf que ce gamin-là fait aujourd’hui 1,85 m, 已是 95 kg de muscles et s’apprête à foncer sur la défense du XV de France au Stade de France. Son nom ? Harry Potter. Oui, vraiment.
Harry Potter, l’Homme qui Porte le Mythe sur ses Épaules
Quand on parle rugby et magie dans la même phrase, on pense souvent à l’incroyable vision de jeu d’Antoine Dupont. Mais cette fois, la magie est littéralement dans le nom. L’ailier australien qui va démarrer samedi contre les Bleus est bel et bien enregistré à l’état civil comme Harry Potter. Pas de pseudo, pas de blague, c’est son vrai patronyme.
Né en Angleterre la même année que la sortie du premier tome de la saga, il a grandi avec cette étiquette collée sur le dos. Les lunettes rondes ? Non. La baguette ? Encore moins. Par contre, des cannes de sprinteur, une explosivité de dingue et une capacité à casser les plaquages qui font de lui un titulaire indiscutable chez les Wallabies.
Des… Et si on Changeait de Prénom ?
À l’époque où les films sortaient les uns après les autres, le petit Harry en a bavé. Les moqueries dans la cour de récréation, les « Accio ballon ! » lancés par les copains, les profs qui ne pouvaient pas s’empêcher de sourire en faisant l’appel… Il y a eu un moment où l’idée de changer officiellement de prénom a sérieusement traversé l’esprit du gosse.
« J’ai vraiment réfléchi à changer de prénom à une période. Ce n’était jamais méchant, mais ça devenait énorme. Tout le monde parlait de cette saga planétaire et moi j’avais le même nom… »
Heureusement, ses parents n’ont jamais cédé. Et avec le recul, il ne regrette rien. Aujourd’hui, il sourit de cette histoire et assume totalement. Voire en joue.
D’un Continent à l’Autre, le Rugby comme Baguette Magique
En 2007, la famille déménage à Melbourne pour le travail du père. Exit l’Angleterre, bonjour l’Australie. Le gamin découvre le rugby à XIII d’abord, puis très vite le XV. Et là, révélation. Le terrain devient son terrain de jeu, le ballon ovale son meilleur sortilège.
Direction Sydney pour intégrer un lycée sport-études. Les performances s’enchaînent, les sélections jeunes aussi. En 2020, il tente l’aventure en Europe, pose ses valises à Leicester. Deux ans plus tard, il soulève le bouclier de champion d’Angleterre avec les Tigers. Pas mal pour un sorcier sans balai.
Mais le mal du pays est trop fort. Retour en Australie en 2023, signature aux NSW Waratahs, et surtout : ouverture grande ouverte vers la sélection nationale. Car en quittant l’Angleterre, il n’est plus éligible pour les Roses… mais devient Wallaby.
Première Cape à… Édimbourg (Évidemment)
Le destin a parfois un sens de l’humour assez tordu. Sa première sélection ? Le 24 novembre 2024, contre l’Écosse, à Murrayfield… à Édimbourg. Oui, la ville même qui a inspiré l’univers du célèbre sorcier. Quand je vous dis que l’histoire est écrite.
Depuis, il enchaîne. Onze titularisations consécutives avec les Wallabies. Un ratio impressionnant qui fait de lui un cadre à 27 ans à peine. À ce rythme, la Coupe du monde 2027 à domicile, il la jouera presque à la maison.
Un Profil d’Ailier Moderne et Explosif
Physiquement, Harry Potter a tout du trois-quarts que les défenses détestent. Puissant, rapide, bon sous les ballons hauts, capable de finir dans le coin ou de casser un bras en un-contre-un. Son nez encore tuméfié après le match contre l’Irlande la semaine dernière en dit long sur son engagement.
- 1,85 m – 95 kg
- Vitesse sous les 11 secondes sur 100 m
- Essais en puissance et en finesse
- Excellent jeu au pied d’occupation
- Expérience du haut niveau européen et Super Rugby
Contre les Bleus, il devrait évoluer sur une aile, probablement la droite, et aura fort à faire face à des finisseurs comme Penaud ou Bielle-Biarrey. Un duel de sprinteurs qui promet des étincelles.
De la Gêne à la Fierté : l’Évolution d’un Nom
Au début, il avoue que ça le gênait. Puis il a compris que ce nom était aussi une force. Une visibilité immédiate, des interviews qui sortent du lot, des sourires dans les conférences de presse. Aujourd’hui, il le dit lui-même : il est fier.
« Mon nom sera toujours plus connu pour les livres que pour le rugby. Mais je trouve ça cool maintenant. Ça amuse les gens, ça me rend unique, et franchement je ne changerais plus. »
Et quelque part, c’est une belle revanche. Le gamin moqué est devenu un homme respecté, un international qui fait la une non pas à cause de son nom… mais grâce à son talent.
France-Australie : un Match dans le Match
Samedi soir au Stade de France, il y aura évidemment le choc collectif entre deux nations en reconstruction. Mais il y aura aussi ce petit clin d’œil : le vrai Harry Potter face au « sorcier » Antoine Dupont. L’un fait de la magie avec les mains, l’autre casse des lignes avec les jambes. Deux styles, même résultat : faire rêver leurs supporters.
Et si jamais il marque dans le coin en deuxième mi-temps, je vous parie que les commentateurs ne résisteront pas à la tentation du jeu de mots. On les entend déjà : « Harry Potter vient d’enchanter le Stade de France ! »
Franchement, cette histoire est trop belle pour le rugby. Un sport où l’on plaque, où l’on souffre, où l’on se relève… et où parfois, un nom peut porter toute une destinée. Harry Potter n’a pas besoin de baguette pour marquer les esprits. Il a juste besoin d’un ballon ovale et de 80 minutes pour continuer à écrire sa propre légende.
Alors samedi, quand vous verrez le n°11 ou 14 australien prendre l’espace, pensez à ce gosse qui a failli changer de prénom. Et souriez. Le rugby, parfois, c’est aussi ça : un peu de magie dans un monde de brutes.
Et vous, vous auriez gardé le nom ou pas ? Dites-le moi en commentaire, j’ai hâte de lire vos avis !
