Vous savez cette petite pointe d’excitation quand on commence à sentir l’hiver arriver ? Moi, chaque année, c’est pareil : dès que les premières stats de réservations tombent, j’ai déjà envie de sortir les combis et de réserver mon forfait. Et cette année, franchement, on dirait que tout le monde est dans le même état d’esprit.
Une saison qui démarre sur les chapeaux de roues
Imaginez : on n’est même pas encore en décembre et déjà, les professionnels du tourisme en montagne se frottent leurs mains. Les chiffres qui circulent en ce moment sont tout simplement bluffants. On parle d’une hausse à deux chiffres sur les locations pour les fêtes, d’un taux d’occupation qui grimpe vite, et surtout d’une neige qui a décidé d’être au rendez-vous dès le mois de novembre. Autant vous dire que ça sent le carton plein.
Ce qui me frappe le plus, c’est que cette dynamique arrive après une saison 2024-2025 déjà qualifiée de « référence » par les pros. Autrement dit, on ne part pas de rien : on améliore un niveau qui était déjà très haut. Et pourtant, les voyants restent au vert, voire passent au bleu pétant.
Les chiffres qui font rêver (et ils sont concrets)
D’abord, les intentions de départ : plus d’un Français sur deux compte prendre des vacances d’ici la fin de l’année. C’est deux points de mieux qu’en 2024. Et parmi eux, plus d’un quart vise clairement la montagne. On est loin du « on verra selon la météo » des années compliquées.
Ensuite, les réservations réelles :
- Décembre : +13 % sur les locations saisonnières
- Période de Noël : +20 % par rapport à l’an dernier
- Taux d’occupation prévu pour les vacances de fin d’année : 64 % (c’est énorme à ce stade)
- Taux global en décembre, tous massifs confondus : déjà 50 %
Pour vous donner un ordre d’idée, certains domaines alpins affichent déjà des week-ends de l’Immaculée complète à 90 %. Oui, vous avez bien lu.
« Les chiffres sont excellents. Tout va bien côté réservations et surtout, la neige est présente dès maintenant. »
Un président d’association de stations de montagne
Et cette phrase, elle résume tout. Parce que finalement, le nerf de la guerre en montagne, c’est la neige. Et là, dame nature joue le jeu à fond.
La neige : le vrai game changer cette année
Je me souviens encore des hivers où on croisait les doigts début décembre en espérant un petit miracle blanc. Cette année ? Les canons à neige ont à peine eu le temps de chauffer que les précipitations naturelles ont fait le boulot. Résultat : des hauteurs déjà très correctes en altitude et même certaines stations d’altitude moyenne qui ouvrent avec 50-60 cm au pied des pistes.
Ce qui change tout, c’est que les clients réservent plus tôt quand ils savent qu’ils auront de la neige garantie. Finies les annulations de dernière minute. Les familles bookent, les groupes d’amis bookent, et même les entreprises reprennent goût aux séminaires ski.
Petite confidence : j’ai un ami qui gère des chalets à Méribel. Il m’a appelé hier soir en panique… mais une bonne panique : « Je n’ai plus rien de libre entre le 20 décembre et le 5 janvier ! » Ça donne le ton.
Quelles stations tirent leur épingle du jeu ?
Sans surprise, les grands domaines interconnectés ont la cote : Paradiski, les 3 Vallées, l’Espace Killy… Mais ce qui m’étonne agréablement, c’est le retour en force de stations plus familiales ou de taille moyenne. Le Massif Central, les Vosges, le Jura : partout où il y a de la neige, ça remplit.
Les stations qui ont investi dans le « quatre saisons » (VTT, randonnée, spa) profitent aussi d’un report de clientèle qui veut profiter de la montagne même quand les enfants ne skient pas toute la journée. On sent une vraie maturité du marché.
Les Français reviennent en force (et ça fait du bien)
On l’oublie parfois, mais la clientèle française représente plus de 60 % du chiffre d’affaires des stations. Quand elle boude la montagne (comme pendant le Covid ou lors des hivers secs), tout le monde souffre. Là, on assiste à un vrai retour d’amour.
Plusieurs raisons à ça, selon moi :
- Le pouvoir d’achat qui se stabilise un peu
- La lassitude des destinations ultra-lointaines post-Covid
- L’envie de nature et de grands espaces
- Et surtout : des prix qui restent globalement raisonnables comparés à l’Autriche ou la Suisse
Résultat ? On voit réapparaître les grandes tribus, les cousins qui se retrouvent dans un gros chalet, les parents qui offrent une semaine au ski à leurs enfants. C’est presque émouvant.
Les défis qui restent (parce qu’il y en a toujours)
Bon, soyons honnêtes deux minutes. Tout n’est pas rose non plus. Certaines stations peinent encore à recruter des saisonniers (serveuses, moniteurs, dameurs…). Le coût de l’énergie reste un sujet sensible pour les remontées mécaniques. Et le réchauffement climatique, même si cette année il nous fait une pause, reste dans toutes les têtes.
Mais globalement, les acteurs ont appris. On investit dans la neige de culture (déjà 40 % des domaines en sont équipés), on développe les activités hors-ski, on rén modernise les hébergements. Et surtout, on prépare 2030.
2030 en ligne de mire : le boost ultime ?
Ah, les Jeux olympiques d’hiver 2030… On en parle peu encore, mais dans les couloirs des mairies de stations, c’est LE sujet. L’idée de réutiliser 95 % des infrastructures existantes est à la fois réaliste et rassurante écologiquement. Ça veut dire moins de béton, plus d’optimisation.
Et puis, soyons pragmatiques : les JO, c’est une vitrine incroyable. Les stations qui accueilleront des épreuves (ou même juste des entraînements) vont bénéficier d’un rayonnement mondial. Les investisseurs le savent, les collectivités aussi. Du coup, certains projets qui traînaient depuis dix ans sortent soudain des cartons.
Personnellement, je trouve ça plutôt excitant. Tant que ça reste maîtrisé et que ça profite d’abord aux habitants et aux habitués.
Et vous, vous partez quand ?
Parce que oui, la grande question maintenant, c’est : où va-t-on réussir à caser tout ce beau monde ? Si vous n’avez pas encore réservé pour Noël ou le Nouvel An, je ne vais pas vous faire peur, mais… bougez-vous. Les dernières dispos sont parties en quelques jours.
Pour janvier et février, il reste de la place, surtout en inter-vacances. Et c’est souvent là qu’on fait les meilleures affaires : forfaits moins chers, pistes plus calmes, restos dispos. Perso, c’est ma période préférée.
Et si vraiment tout est complet, pensez aux petites stations. Celles qui ont 20-30 km de pistes, un village authentique, des prix doux. Souvent, on y passe les meilleures semaines là-bas, loin de la foule des méga-domaines.
Alors, cette année, la montagne française a décidé de nous faire plaisir. Neige, réservations en hausse, ambiance familiale qui revient… Tout y est. Il ne manque plus que vous.
Et quelque part, ça fait du bien de voir que, malgré tout, il y a des secteurs qui tournent à fond et qui font rêver les gens. Parce que finalement, dévaler une piste immaculée un matin de décembre, avec le soleil qui se lève sur les sommets… il n’y a pas grand-chose au-dessus.
Alors cette saison 2025-2026 ? Je mets une pièce sur un millésime exceptionnel. Et vous ?
