Vous souvenez-vous de l’automne dernier, quand on pensait que le pire était derrière nous après la Coupe du monde à domicile ? Moi oui. Et pourtant, un an et demi plus tard, le XV de France aborde son dernier match de 2025 avec plus de questions que de certitudes. Ce samedi 22 novembre, face à l’Australie, c’est presque un goût de rédemption qui flotte au Stade de France. Ou alors, juste l’envie de ne pas finir l’année la tête sous l’eau.
Parce que soyons honnêtes : la tournées d’automne 2025 n’a pas été une promenade de santé. Une claque contre les Springboks, une victoire poussive face aux Fidji où l’on menait 21-0 avant de trembler jusqu’à la sirène… Le bilan est maigre. Et pourtant, ce France-Australie sent le match charnière. Pas forcément pour le classement mondial immédiat, mais pour tout le reste.
France – Australie : les infos pratiques pour ne rien rater
On commence par le plus simple, parce que vous êtes nombreux à chercher ça en priorité. Le coup d’envoi est programmé à 21 heures ce samedi 22 novembre 2025 au Stade de France. Et bonne nouvelle pour ceux qui n’ont pas de billet : le match sera diffusé en clair sur TF1, avec le trio habituel qui devrait encore nous faire vibrer (ou nous agacer, selon les goûts).
Si vous êtes plutôt streaming, l’application myTF1 ou le site TF1.fr feront parfaitement l’affaire. Et pour les irréductibles du rugby qui veulent l’ambiance radio en fond, France Bleu et RMC seront aussi de la partie.
Pourquoi ce match n’est PAS un simple test-match de fin d’année
Sur le papier, l’Australie version 2025 ne fait plus peur comme avant. Les Wallabies traversent une passe compliquée, entre changements de staff et génération en reconstruction. Mais attention, c’est précisément quand on les enterre un peu trop vite qu’ils sortent leurs plus belles performances contre nous.
Et surtout, il y a cet enjeu que peu de gens évoquent mais qui pèse lourd : le classement World Rugby et le futur tirage au sort de la Coupe du monde 2027. Oui, 2027. Celle qui se jouera… en Australie. Une lourde défaite ce samedi pourrait nous faire basculer dans le chapeau 2 ou 3. Imaginez alors un quart contre les All Blacks ou l’Afrique du Sud dès les phases de poules. Non merci.
« Une contre-performance importante pourrait avoir des conséquences très longues sur le tirage au sort. »
Un observateur averti du rugby international
La compo des Bleus : du lourd, enfin
Fabien Galthié a décidé de sortir l’artillerie lourde pour ce dernier rendez-vous. On retrouve enfin la deuxième ligne Meafou-Flament, monstrueuse physiquement, et Gaël Fickou au centre, qui manquait cruellement d’automatismes ces dernières semaines.
Derrière, ça sent la poudre : Ramos à l’arrière, Penaud et Bielle-Biarrey sur les ailes, le duo Danty-Fickou au centre. Et devant, on devrait voir du très classique avec Alldritt, Ollivon et Cros en troisième ligne. Romain Ntamack ? Titulaire à l’ouverture, parce qu’il est temps qu’il se relance définitivement.
- Le XV probable :
- 15. Ramos – 14. Penaud, 13. Fickou, 12. Danty, 11. Bielle-Biarrey – 10. Ntamack, 9. Dupont (cap.)
- 7. Ollivon, 8. Alldritt, 6. Cros – 4. Flament, 5. Meafou – 3. Atonio, 2. Mauvaka, 1. Baille
Les joueurs à suivre absolument
Damian Penaud, évidemment. L’ailier clermontois reste sur un doublé magnifique contre l’Afrique du Sud, même dans la défaite. Contre les Wallabies, il adore. Recordman d’essais avec les Bleus, il pourrait encore gonfler ses stats ce soir.
Louis Bielle-Biarrey, le jeune prodige bordelais, continue d’impressionner par sa vitesse et sa lecture du jeu. À 22 ans à peine, il est déjà incontournable. Et puis il y a Emmanuel Meafou, ce colosse toulousain qui va découvrir (ou redécouvrir) le Stade de France sous le maillot bleu. Quand il plaque, ça fait mal. Très mal.
Côté australien, surveillez Harry Potter – oui, vous avez bien lu. Le deuxième ligne porte vraiment ce nom et il a déjà promis de « jeter un sort » aux Bleus. Blague à part, c’est un sacré client en touche et en défense.
Le contexte météo : ça va piquer
Petite info qui a son importance : on annonce du froid, très froid, au Stade de France. Vague sibérienne, températures négatives ressenties, pelouse peut-être dure… Tout ce que le rugby adore, en somme. Les organismes vont être mis à rude épreuve, surtout en deuxième mi-temps.
Mais rassurez-vous : le match aura bien lieu. Les installations du Stade de France sont prévues pour ça, et les joueurs sont habitués. Ça risque juste de donner un rugby plus fermé, plus physique. Exactement le terrain où les Bleus peuvent s’exprimer quand ils sont dans un bon jour.
Et si on perd ? Les vraies conséquences
J’ai posé la question à plusieurs suiveurs du XV de France cette semaine. La réponse est unanime : une défaite, surtout large, ferait très mal. Pas seulement au classement. Moralement, ce serait compliqué à encaisser avant d’attaquer 2026 et la préparation réelle à la Coupe du monde 2027.
Et puis il y a la communication de Fabien Galthié. On sent que ça commence à grincer. Certains joueurs ne comprennent plus toujours le discours. D’autres aimeraient plus de clarté sur le projet de jeu. Ce match, c’est aussi un peu un référendum sur la méthode Galthié.
Mon pronostic (et pourquoi je reste optimiste)
Je vais me mouiller : je vois une victoire française entre 10 et 15 points. Pourquoi ? Parce que cette équipe a du caractère, même quand elle doute. Parce que Dupont reste le meilleur joueur du monde. Parce que Penaud et Bielle-Biarrey sur un terrain rapide (même froid) peuvent faire très mal.
Et puis, franchement, on a touché le fond contre les Fidji sur certains aspects. Il y a une forme de réaction attendue. Ce genre de match de fin d’année, quand il n’y a plus rien à perdre, les Bleus savent souvent se sublimer.
Allez, je vous laisse. Le Stade de France va commencer à se remplir, les fumigènes bleus vont bientôt envahir le ciel de Saint-Denis. On se retrouve après le match pour débriefer tout ça. Mais d’ici là…
Allez les Bleus.
