Franchement, quand on regarde le PSG en cette fin novembre 2025, on pourrait facilement se dire que tout va mal. Infirmerie pleine à craquer, défense qui prend l’eau par moments, jeu encore en rodage… Et pourtant, il suffit de gratter un peu pour comprendre que le champion d’Europe version 2025-2026 a de sérieuses raisons de garder le sourire. Avant de recevoir Le Havre ce samedi soir, l’ambiance interne est loin d’être morose. Au contraire.
J’ai passé assez de temps autour du club ces dernières saisons pour savoir une chose : quand Paris reste calme dans la tempête, c’est souvent bon signe. Et là, c’est exactement ce qui se passe.
Un état d’esprit qui fait toute la différence
Dans les couloirs du Campus PSG, on répète la même phrase comme un mantra : « Pas de panique. » On pourrait trouver ça cliché, mais c’est tellement vrai. L’année dernière à la même époque, chaque pépin physique faisait trembler tout le monde. Là ? Non. Les joueurs, le staff, même les supporters les plus anxieux commencent à intégrer que ce groupe-là est différent.
Pourquoi ? Parce que l’ossature est là, parce que le projet sportif est clair, et surtout parce que Luis Enrique a réussi à transmettre quelque chose de rare : la conviction que les moments difficiles servent à construire.
« On sait où on veut aller. Les blessures font partie du football de haut niveau. Ce qui compte, c’est la réaction collective. »
Un membre du staff, cette semaine
Et la réaction collective, justement, elle est exemplaire.
Vitinha, le métronome qui porte l’équipe à bout de bras
Parlons d’abord du Portugais. Franchement, est-ce qu’il y a un milieu de terrain plus complet en Europe en ce moment ? Vitinha enchaîne les matchs de très haut niveau avec une régularité impressionnante. Il récupère, il oriente, il accélère, il marque, il fait marquer… Il fait tout, et bien.
Ce qui impressionne le plus, c’est sa capacité à élever son niveau quand l’équipe en a le plus besoin. Quand les cadres manquent, quand le jeu peine à se mettre en place, lui il est là. Constant. Solide. Parfois même étincelant.
- Meilleur joueur du PSG sur les 10 derniers matchs toutes compétitions confondues (stats internes)
- Plus de 90 % de passes réussies en moyenne
- Déjà 4 buts et 6 passes décisives cette saison
- Leader au nombre de ballons récupérés au milieu
Et le plus beau dans tout ça ? Il reste d’une humilité désarmante. Pas de déclarations tapageuses, juste du travail et du talent. Le genre de joueur qui fait du bien à tout un vestiaire.
Les retours qui changent tout
Allez, on va se le dire clairement : voir Nuno Mendes déjà de retour à l’entraînement deux semaines seulement après sa blessure au genou, ça fait du bien au cœur. Le Portugais est tout simplement le meilleur latéral gauche du monde quand il est en pleine possession de ses moyens. Sa vitesse, sa qualité de centre, sa capacité à répéter les efforts… C’est un luxe que peu d’équipes possèdent.
Et puis il y a Ousmane Dembélé. « En phase finale de reprise », dit le club. Traduction : il sera probablement dans le groupe contre Le Havre, et peut-être même titulaire d’ici peu. Quand on sait ce qu’il apporte en termes de percussion et de créativité, on comprend pourquoi personne ne s’affole au PSG. Avec lui, Barcola, Kvaratskhelia (ou celui qui jouera à gauche), l’attaque parisienne va reprendre une autre dimension.
Les titis qui saisissent leur chance
C’est peut-être là le point le plus excitant. Chaque fois qu’un cadre manque, un jeune sort du bois. Et pas n’importe comment.
Bradley Barcola ? Il a déjà montré l’année dernière qu’il avait le niveau. Mais là, il passe un cap. Vitesse, culot, efficacité devant le but… Il commence à ressembler à l’ailier dont le PSG rêvait depuis longtemps.
Warren Zaïre-Emery ? À même pas 20 ans, il porte déjà le brassard par moments. Sa maturité fait peur. Et derrière lui, la relève pousse : un gamin comme Mayulu commence à gratter du temps de jeu et à montrer des choses très intéressantes.
Même en défense, malgré les critiques, Lucas Beraldo apporte de la personnalité. Il a 21 ans, il découvre la Ligue 1 et la Ligue des champions dans la même saison, dans un club sous pression permanente… Et il tient debout. C’est énorme.
Une défense perfectible mais pas catastrophique
On va être honnête : oui, Paris a pris plus de buts que prévu en ce début de saison. Oui, il y a eu des matchs où la charnière a souffert. Mais regardons les choses en face : entre les blessures, les suspensions et l’intégration de nouveaux profils, c’était presque inévitable.
Le retour progressif de tous les cadres (Mendes, Hernandez bientôt, Pacho qui monte en puissance) va stabiliser tout ça. Et surtout, le PSG reste leader de Ligue 1 et compétitif en Ligue des champions. Ce n’est pas rien.
Un calendrier infernal ? Oui, mais une opportunité aussi
Huit matchs en trente jours jusqu’à la trêve. Sur le papier, c’est monstrueux. Dans les faits ? C’est exactement le genre de période où un groupe se révèle. L’année dernière, c’est pendant ce type de marathon que Paris avait montré sa force mentale.
Et cette année, avec un effectif plus profond et des joueurs qui reviennent au meilleur moment, il y a de quoi être optimiste. Le Havre ce samedi, puis les chocs qui arrivent… Tout est en place pour envoyer un message fort à la concurrence.
« On a un groupe qui vit bien, qui bosse dur et qui a faim. Les résultats viendront naturellement. »
En résumé ? Oui, il y a des blessures. Oui, le jeu n’est pas encore parfait. Mais le PSG version 2025-2026 a quelque chose que peu d’équipes possèdent : un état d’esprit à toute épreuve, des leaders qui montrent l’exemple, des jeunes qui explosent et des cadres qui reviennent au meilleur moment.
Alors non, personne ne panique au Parc des Princes. Et franchement ? Ils ont bien raison.
Le sourire parisien n’est pas de façade. Il est sincère. Et il risque de durer encore un bon moment.
Allez Paris.
