Vous savez ce petit rituel du samedi matin ? On ouvre les chiffres d’audiences comme on ouvrirait une boîte de chocolats : on sait jamais vraiment sur quoi on va tomber, mais on espère toujours la surprise. Hier, vendredi 21 novembre 2025, la soirée télé a encore offert son lot d’émotions et, franchement, ça valait le coup d’attendre les chiffres.
Parce que oui, on peut dire ce qu’on veut sur le streaming et les plateformes, mais le vendredi soir, la télé linéaire reste une sacrée bagarre. Et cette semaine encore, deux mondes se sont affrontés : celui des enquêtes méticuleuses et celui des rêves en chanson.
Une série qui ne veut rien lâcher
Imaginez la scène. Il est 21h10, la lumière bleue de l’écran éclaire les salons français, et plus de 4,06 millions de personnes sont scotchées devant le nouvel épisode d’une série qu’on ne présente plus. Une légère baisse de 30 000 téléspectateurs sur une semaine, à peine de quoi remplir un petit théâtre parisien. Franchement ? C’est du solide.
Ce qui frappe, c’est la stabilité. Dans un paysage où tout vacille à la moindre concurrence, voir une fiction française tenir tête comme ça, saison après saison, ça force le respect. Le duo fonctionne toujours à merveille : l’une voit le monde en équations, l’autre en intuitions. Ensemble, elles résolvent des affaires que personne d’autre n’oserait toucher. Et nous, on suit, fidèle au poste.
Quand une série arrive à sa sixième saison et continue d’attirer autant de monde, c’est qu’elle a touché quelque chose de profond chez les gens.
Et 21 % de part d’audience, ce n’est pas rien. C’est le genre de score qui fait sourire les dirigeants de chaîne toute la journée.
Star Academy : la machine à rêves toujours en marche
De l’autre côté du ring, on a le château. Ce fameux château qui fait rêver les adolescents depuis plus de vingt ans. Hier soir, c’était le prime des surprises, et disons-le tout net : 2,83 millions de téléspectateurs, ça reste un très beau score pour un télé-crochet en 2025.
Perte ridicule de 40 000 personnes sur sept jours. À ce niveau-là, on ne parle même plus de concurrence, on parle de fidélité aveugle. Les fans sont là, ils votent, ils pleurent, ils vibrent. Et surtout, ils sont jeunes.
Parce que c’est là que ça devient intéressant. Quand on regarde les chiffres bruts, la série policière gagne haut la main. Mais quand on parle de la cible commerciale, celle qui fait rêver les annonceurs… là, c’est une tout autre histoire.
39 % sur les ménagères : la claque
39 %. Laissez-moi vous dire que ce chiffre m’a fait lever les sourcils. 39 % de part de marché sur les femmes responsables des achats de moins de 50 ans. C’est pas juste bien. C’est écrasant.
En clair : pendant que plus de 4 millions de personnes regardent tranquillement leur série préférée, les ménagères, elles, sont toutes devant le château. Et dans la guerre publicitaire que se livrent les chaînes privées, c’est ce chiffre-là qui compte vraiment. Le reste, c’est du bonus.
- Sur l’ensemble du public → série leader incontestée
- Sur la cible commerciale → télé-crochet intouchable
- Sur les deux tableaux à la fois → mission impossible
Et quelque part, c’est ça qui rend la télé française si passionnante. Deux programmes radicalement différents, deux chaînes aux stratégies opposées, et pourtant les deux gagnent à leur manière.
Le reste du peloton : qui s’en sort bien ?
Derrière les deux mastodontes, la bataille fait rage. Prenez le hommage à ce grand monsieur de la chanson française : près de 1,87 million de téléspectateurs pour une soirée au Paradis Latin. C’est pas mal du tout pour un programme culturel un vendredi soir. Les invités étaient là, la nostalgie a fonctionné, et le score est honorable.
Ensuite, il y a le jeu d’aventure qui continue sa route tranquillement. 1,38 million pour la troisième étape, c’est dans la moyenne basse de ces dernières années, mais ça reste stable. Les fans sont toujours au rendez-vous, même si on sent que la formule commence à montrer quelques signes d’essoufflement.
| Programme | Téléspectateurs | PDA 4+ | FRDA-50 |
| Série policière | 4,06 millions | 21,0 % | Non communiqué |
| Télé-crochet | 2,83 millions | 19,4 % | 39,0 % |
| Hommage musical | 1,87 million | 11,2 % | – |
| Jeu d’aventure | 1,38 million | 8,3 % | 12,3 % |
Et mention spéciale à la chaîne culturelle qui, avec un téléfilm allemand, dépasse le million. Dans un univers où tout le monde court après les 15-34 ans, voir qu’il reste une place pour des propositions différentes, ça fait du bien.
Ce que ça nous dit de la télé en 2025
À mon sens, cette soirée résume parfaitement où on en est. D’un côté, le service public continue de remplir sa mission avec des fictions de qualité qui rassemblent large. De l’autre, les chaînes privées savent toujours comment parler aux jeunes actifs et aux familles modernes.
On pourrait croire que tout se joue sur les millions de téléspectateurs. En réalité, c’est bien plus nuancé. Chaque chaîne a sa victoire. L’une domine en volume, l’autre en valeur publicitaire. Et au milieu de tout ça, le téléspectateur, lui, a le choix. Et c’est plutôt une bonne nouvelle.
Parce que finalement, qu’on préfère les énigmes complexes ou les performances live, qu’on soit plutôt polar ou plutôt chanson, il y en a pour tous les goûts. Et tant que les scores restent à ce niveau, les chaînes continueront d’investir dans ces grandes messes du vendredi soir.
Alors oui, la série reste la reine incontestée du volume. Oui, le télé-crochet reste le roi de la cible jeune. Mais au-delà des chiffres, ce qui compte, c’est que des millions de Français se retrouvent encore, chaque semaine, autour de programmes faits pour eux.
Et ça, franchement, dans un monde où tout va de plus en plus vite, c’est plutôt rassurant.
Prochain rendez-vous dans une semaine. Même heure, même combat. Et quelque chose me dit que la bataille sera encore plus serrée…
