Vous êtes-vous déjà surpris à ouvrir un placard et à retomber sur ce pull acheté sur un coup de tête il y a cinq ans, ou sur cette pile de livres que vous ne relirez jamais ? Moi, oui. Et si je vous disais que, sans le savoir, vous dormez probablement sur une petite fortune ? Pas des lingots d’or, non, juste des objets du quotidien qui prennent la poussière… et qui pourraient pourtant vous rapporter plusieurs centaines d’euros.
Récemment, une étude toute fraîche a remis ce sujet sur la table : en moyenne, chaque foyer français laisserait dormir environ 320 euros en biens totalement inutilisés. 320 euros, ce n’est pas rien quand on fait ses comptes en fin de mois. Surtout à l’approche des fêtes où chaque euro compte double.
Le trésor oublié dans nos placards
Franchement, quand j’ai lu ce chiffre la première fois, j’ai souri. Puis j’ai ouvert mon propre dressing. Et là… ouch. Entre les jeans taille 38 que je refuse d’admettre ne me vont plus, les romans lus une fois et jamais rouverts, les jouets de mes enfants devenus trop grands, j’ai vite fait le calcul : oui, on dépasse facilement les 300 euros rien qu’avec ce que je vois.
Et je ne suis pas un cas isolé. Près de neuf Français sur dix avouent stocker des objets dont ils ne se servent plus. Chez les plus de 65 ans, c’est même 91 %. Les jeunes ne sont pas en reste : 89 % des 18-24 ans gardent des trucs « au cas où ». On est tous pareils, en fait.
Quels sont les grands coupables ?
Voici le podium incontesté des objets qui squattent nos intérieurs :
- Les vêtements (65 % des réponses) – ce manteau trop beau qu’on n’a mis qu’une fois, ces baskets blanches devenues grises…
- Les livres (56 %) – on les garde « parce que ça fait joli dans la bibliothèque »
- Les jouets et jeux (31 %) – les enfants grandissent, mais les Playmobil, eux, restent
Ensuite viennent les décorations, les appareils électroniques un peu vieux mais qui marchent encore, les DVDs, les cadres photo jamais accrochés… La liste est longue.
« En moyenne, chaque foyer conserverait 19 objets qui dorment dans les placards, et pour un Français sur cinq, ce chiffre dépasse les 30. »
D’après une étude récente sur les habitudes de consommation
Et ce n’est pas qu’une histoire de riches
On pourrait penser que seuls ceux qui ont les moyens accumulent. Eh bien non. Même dans les foyers qui gagnent moins de 1 000 euros par mois, trois personnes sur quatre déclarent avoir des objets inutilisés. Preuve que ce phénomène traverse toutes les classes sociales. On garde tous, par habitude, par peur du manque, ou tout simplement parce qu’on n’a « pas le temps » de s’en occuper.
Résultat ? Un sacré manque à gagner. Près de la moitié des gens estiment que la valeur de ce qu’ils stockent dépasse les 200 euros. Et un sur cinq pense même franchir la barre des 500 euros. Imaginez ce que ça représente sur toute une vie…
Pourquoi on ne passe jamais à l’action ?
C’est là que ça devient intéressant. 95 % des gens savent parfaitement qu’ils pourraient tirer un revenu supplémentaire en vendant tout ça. Pourtant, 82 % trouvent toujours une bonne raison de ne rien faire.
Les excuses classiques ?
- Manque de temps (« je le ferai plus tard »)
- Peur que ça ne rapporte pas assez (« 20 euros le pull, bof »)
- Attachement émotionnel (« c’était le doudou de mon fils »)
- Simple flemme (soyons honnêtes)
Moi la première, je plaide coupable. J’ai une boîte entière de vêtements de grossesse que je garde « au cas où ». Sauf que le « cas où » date de sept ans. Il serait peut-être temps d’être réaliste.
Le moment parfait : avant Noël
Novembre-décembre, c’est LA période idéale pour se lancer. Pourquoi ? Parce qu’on a tous envie d’un peu plus de marge pour les cadeaux, les repas, les décorations. Et parce qu’on reçoit souvent du monde : c’est le moment où on se dit « mince, il faudrait ranger un peu ».
En plus, les acheteurs sont particulièrement actifs avant les fêtes. Un jouet en bon état ? Vendu en deux jours. Un livre de recettes ? Parti en une heure. Une console de jeu un peu ancienne ? Quelqu’un la cherche pour offrir à Noël à prix doux.
Comment faire concrètement (et sans se prendre la tête)
Voici ma méthode, testée et approuvée :
- Je prends une après-midi (oui, juste une)
- Je sors tout ce qui ne m’a pas servi depuis plus d’un an
- Je trie en trois piles : à vendre, à donner, poubelle/recyclage
- Je prends les photos directement avec mon téléphone (lumière du jour, fond clair)
- Je poste en moins de 5 minutes par objet
- Et je fixe des prix raisonnables (50-70 % du prix neuf selon l’état)
Le week-end dernier, j’ai vendu en 48 heures : deux paires de bottes, une robe de soirée jamais portée, trois jeux de société et une dizaine de livres. Total : 285 euros. Sans blague. J’étais à deux doigts d’aller faire un restaurant pour fêter ça.
Les chiffres qui font réfléchir
Pour vous donner une idée plus précise, voici un petit tableau (estimations moyennes observées sur les plateformes) :
| Catégorie | Prix moyen de revente | Temps moyen de vente |
| Vêtements de marque (bon état) | 15 à 50 € pièce | 3-10 jours |
| Livres récents | 3 à 8 € l’unité | 1-7 jours |
| Jouets / Jeux de société | 10 à 40 € | 48 heures avant Noël |
| Électroménager petit format | 20 à 80 € | Rapide si fonctionnel |
| Déco & cadres | 5 à 30 € | Variable |
Vous voyez ? Rien de bien compliqué. Et ça s’additionne très vite.
Au-delà de l’argent : les autres bénéfices
Ce qui est fou, c’est que vider ses placards fait du bien à la tête autant qu’au portefeuille. On respire mieux dans une maison désencombrée. On arrête de culpabiliser à chaque fois qu’on ouvre un tiroir. Et surtout, on participe à une consommation plus raisonnable : quelqu’un d’autre va utiliser ce qu’on ne veut plus. C’est gagnant-gagnant.
\o/Alors, prêt à faire le grand ménage ? Prenez votre café, mettez une bonne playlist, et lancez-vous. Vos 320 euros (et peut-être bien plus) vous attendent sagement dans le fond d’un carton.
Et qui sait, l’année prochaine, vous pourrez peut-être vous offrir ce petit plaisir que vous repoussez depuis des mois… avec l’argent de vos vieux pulls.
