Vous vous êtes couchés hier en pensant que Lando Norris avait quasiment la main sur le titre mondial 2025 ? Moi aussi. Et puis, bam, le réveil a été brutal.
Ce dimanche matin, alors que Las Vegas dormait encore à moitié, la FIA a balancé une décision qui fait l’effet d’un uppercut : les deux McLaren, celle de Norris (2e) et celle de Piastri (4e), sont disqualifiées du Grand Prix. Motif ? Un plancher trop usé, en dessous des 9 mm réglementaires. Autrement dit, la planche en bois qui sert de jauge légale a trop morflé.
Et là, en une décision, tout bascule.
Un scénario que personne n’avait vu venir
Reprenons calmement. Samedi soir, Max Verstappen remporte une course folle sous les lumières artificielles du Strip, Norris termine deuxième et grignote encore de précieux points, Piastri prend la quatrième place. On se dit que le Néerlandais a limité la casse, mais que le titre s’éloigne dangereusement.
Et puis arrive le contrôle technique post-course. Les commissaires sortent la jauge, passent sous les McLaren… et constatent l’infraction. Pas d’erreur possible, pas de marge d’interprétation : le règlement est clair, c’est disqualification immédiate.
J’ai suivi la Formule 1 depuis assez longtemps pour savoir que ces histoires de plancher, ça ne pardonne pas. On se souvient tous de moments similaires par le passé où une équipe pensait avoir tout bien fait et s’est retrouvée le bec dans l’eau à cause de quelques dixièmes de millimètre. Là, c’est exactement ça, mais en version XXL.
Le classement pilotes complètement bouleversé
Avant Las Vegas, Norris comptait 42 points d’avance sur Verstappen. Après la course (sans disqualification), l’écart était tombé à 30 points. Et là, paf, on retire 15 points à Lando et 12 à Oscar.
Résultat des courses :
- Lando Norris reste leader mais ne possède plus que 24 points d’avance sur le deuxième
- Oscar Piastri et Max Verstappen se retrouvent à égalité parfaite en deuxième position
- Piastri garde la deuxième place grâce à ses 7 victoires contre 6 pour Verstappen
- Il reste 58 points maximum à prendre (Qatar + Abou Dhabi avec sprint)
Autrement dit, on passe d’un championnat presque plié à une finale à trois absolument dingue. Et franchement, je n’aurais jamais parié là-dessus il y a encore 48 heures.
Pourquoi le plancher est-il si surveillé ?
Pour ceux qui ne seraient pas familiers avec ce détail technique (et croyez-moi, c’est devenu le sujet numéro 1 dans tous les paddocks), la fameuse planche en bois sous la voiture n’est pas là pour faire joli.
Depuis le retour des effets de sol en 2022, la FIA a imposé cette planche de 10 mm d’épaisseur (avec 1 mm de tolérance d’usure) pour deux raisons principales :
- Éviter que les équipes fassent rouler leurs voitures trop près du sol (ce qui augmente les performances mais aussi les risques)
- Contrôler le phénomène de marsouinage qui avait rendu certaines voitures invivables en 2022
Si la planche est trop fine à l’arrivée, c’est la preuve que l’équipe a roulé trop bas à un moment de la course. Point final. Pas de discussion possible.
« Le règlement est le règlement. On ne peut pas accepter que certaines équipes jouent avec les limites physiques au détriment de la sécurité et de l’équité. »
– Un délégué technique FIA, sous couvert d’anonymat
McLaren a-t-elle vraiment triché ?
Attention, mot important : non. Personne n’accuse McLaren de tricherie délibérée. Ce genre d’infraction arrive quand une équipe pousse le concept à la limite extrême, surtout sur un circuit comme Las Vegas avec ses longues lignes droites et ses freinages violents.
Les ingénieurs jouent sur la hauteur de caisse, la pression des pneus, la température… tout peut faire varier l’usure de quelques dixièmes. Parfois, ça passe. Parfois, non. Là, ça n’est pas passé.
Est-ce que c’est rageant pour l’équipe ? Évidemment. Est-ce que c’est la fin du monde ? Non plus. McLaren reste en tête du championnat constructeurs et Norris est toujours leader chez les pilotes. Mais le matelas est devenu très, très fin.
Ce qui nous attend au Qatar et à Abou Dhabi
Maintenant, plaçons-nous dans la tête des trois protagonistes.
Lando Norris doit absolument marquer des gros points dès le Qatar. S’il veut éviter de revivre le scénario 2024 où il avait craqué sous la pression en fin de saison, il n’a plus le droit à l’erreur. Une pole, une victoire, et le titre sera presque dans la poche.
Oscar Piastri, lui, se retrouve dans une position étrange. Il peut jouer le titre, mais il reste le coéquipier de Norris. Va-t-il recevoir des consignes claires ? Ou McLaren va-t-il laisser les deux pilotes se battre ? La question va vite se poser.
Max Verstappen, enfin, n’a plus rien à perdre. Il sait qu’il doit tout gagner et espérer des faux pas devant. Mais on parle du type qui a remporté quatre titres d’affilée et qui adore quand ça devient chaud. Le voir revenir de 24 points en deux week-ends ? Franchement, je n’exclus rien.
Les scénarios possibles pour le titre
Petit tableau pour y voir plus clair (parce que j’avoue, même moi j’ai besoin de le poser noir sur blanc) :
| Scénario | Vainqueur potentiel |
| Norris marque 34 points sur 58 | Titre assuré quel que soit le reste |
| Verstappen gagne les deux courses + sprints | Revient à 6 points maximum |
| Piastri domine et Norris limité | L’Australien peut mathématiquement passer |
| Abandon(s) devant | Verstappen peut créer l’impossible |
Bref, tout est ouvert. Et ça, en Formule 1, c’est le meilleur cadeau qu’on pouvait espérer à deux Grands Prix de la fin.
Mon avis perso sur toute cette affaire
Je vais être honnête : j’adore quand le sport nous rappelle qu’il reste imprévisible. On passait une saison 2025 dominée par McLaren, parfois un peu trop propre, un peu trop prévisible. Et là, en un claquement de doigts, tout explose.
Est-ce que c’est dur pour Norris ? Oui. Est-ce que c’est injuste ? Peut-être un peu. Mais c’est aussi ça, la F1 de haut niveau : celui qui gagne est celui qui ne fait pas la moindre erreur, même d’un dixième de millimètre.
Et puis soyons réalistes : si les rôles avaient été inversés, on aurait applaudi la rigueur de la FIA. Là, ça touche l’équipe qui domine, donc ça fait plus de bruit. C’est humain.
Ce qui est sûr, c’est que le week-end prochain au Qatar, la tension va être insoutenable. Et moi, je prends déjà mon café en intraveineuse pour être prêt.
Alors, vous pariez sur qui pour le titre ? Dites-le moi en commentaire, parce que là, sincèrement, je ne sais plus quoi penser.
La seule certitude ? On va vivre une fin de saison absolument mémorable.
