Vous marchez dans Paris un matin d’automne, un café à la main, et là… bam. Un sac éventré, des restes de kebab qui dansent avec les feuilles mortes, une odeur qui vous prend à la gorge. On connaît tous ça, non ? Et pourtant, on s’y est presque habitués. Presque. Parce que quand on voit certaines villes européennes scintiller, on se dit qu’il y a quelque chose qui cloche dans la capitale française.
Pierre-Yves Bournazel, lui, refuse cette résignation. Le candidat Horizons-Renaissance pour 2026 tape du poing sur la table : la propreté doit devenir la grande priorité du prochain mandat. Et pour y arriver, il sort l’artillerie lourde : privatisation partielle, méthodes qui fonctionnent ailleurs, sanctions qui piquent. J’ai décortiqué son plan pour vous. Accrochez-vous, ça secoue.
Paris sale : un scandale qui dure depuis trop longtemps
Commençons par les chiffres qui font mal. Il y a un an à peine, seulement 23 % des Parisiens se disaient satisfaits de la propreté de leur ville. Un score catastrophique. Les trottoirs sont devenus des expositions permanentes de mégots, de canettes et de déjections canines. Les réseaux sociaux regorgent de photos accablantes, quartier après quartier.
Et pourtant, la mairie actuelle met des moyens colossaux : plus de 500 millions d’euros par an rien que pour la propreté ! Alors où est le problème ? Organisation, méthodes, suivi… tout semble grippé. Bournazel parle carrément de « honte nationale ». Et franchement, on a du mal à lui donner tort quand on voit certains arrondissements ressemblant plus à des décharges sauvages qu’à la plus belle ville du monde.
La solution choc : confier le ramassage au privé
C’est la mesure qui fait bondir la gauche et les syndicats : Pierre-Yves Bournazel veut confier la collecte des ordures ménagères à des entreprises privées dans plusieurs arrondissements. Pas partout, pas tout de suite, mais un basculement progressif avec des objectifs de résultat chiffrés.
« Il ne s’agit pas d’idéologie, mais de pragmatisme. Regardons ce qui marche ailleurs : quand le privé entre en jeu avec des contrats précis, la qualité monte en flèche. »
L’idée ? Des appels d’offres exigeants où l’entreprise qui remporte le marché est payée en fonction de la propreté réelle des rues, mesurée par des indicateurs objectifs. Plus de sacs qui traînent, moins de bonus. Simple et efficace.
Et ça n’est pas une lubie française : plusieurs grandes villes européennes ont franchi le pas avec succès. Prenez Barcelone ou certaines communes de la banlieue londonienne : la différence est visible en quelques mois seulement.
Copier (enfin) ce qui fonctionne ailleurs
L’expression favorite de Bournazel ? « Faire ce qui marche ailleurs ». Et il ne manque pas d’exemples à la bouche.
- À Copenhague, les poubelles publiques sont triplées et vidées plusieurs fois par jour.
- À Singapour, les amendes pour jets de mégots sont dissuasives et réellement appliquées.
- À Tokyo, les habitants sortent leurs poubelles à heure fixe, sous peine de ne pas les voir ramassées.
Le candidat veut importer ces bonnes pratiques sans complexe. Par exemple, généraliser les horaires précis de sortie des poubelles (exit les sacs qui dorment 48h sur le trottoir). Ou encore multiplier les corbeilles de tri avec compaction solaire – ces modèles qui avalent 5 fois plus de déchets sans débordement.
Des verbalisations qui tapent vraiment dans le portefeuille
Autre mesure qui ne va pas faire que des amis : renforcer massivement les verbalisations. Aujourd’hui, jeter un mégot par terre coûte 68 euros… mais combien de PV sont réellement dressés ? Très peu. Résultat : l’impunité règne.
Bournazel propose de créer des brigades dédiées à la propreté, avec un objectif clair : verbaliser systématiquement. Et pourquoi pas des amendes progressives ? 135 euros en récidive, 350 euros la troisième fois. Ça calme vite.
Il veut aussi s’attaquer aux dépôts sauvages avec des caméras mobiles et des sanctions qui peuvent grimper jusqu’à 1 500 euros + confiscation du véhicule pour les pros du bâtiment qui déchargent leurs gravats n’importe où. Là, on commence à parler.
Les agents de propreté revalorisés et mieux équipés
Attention, le plan n’oublie pas les éboueurs. Au contraire. Bournazel promet une revalorisation salariale significative pour les agents qui resteront dans le public, ainsi que du matériel dernier cri : aspirateurs de voirie électriques, balayeuses plus compactes pour les petites rues, tenues modernes et surtout… des plannings optimisés.
Parce que oui, aujourd’hui, certains agents passent plus de temps en pause qu’à balayer. Pas de leur faute : l’organisation est kafkaïenne. Le candidat veut des tournées repensées avec l’aide d’algorithmes (comme à Lisbonne) pour maximiser le temps passé sur le terrain.
Et les rats dans tout ça ?
Impossible de parler propreté sans parler des rats. Ces charmantes bestioles ont envahi certains quartiers. La solution ? Des poubelles hermétiques obligatoires (comme à New York), une collecte plus fréquente dans les zones sensibles et un grand plan de dératisation coordonné avec les restaurateurs et les immeubles.
Petit détail qui tue : Bournazel veut rendre obligatoire la pose de grilles anti-rats sur les avaloirs d’eau pluviale dans tous les nouveaux travaux. Une mesure simple, peu coûteuse, mais qui change tout.
Un calendrier ambitieux
Si le candidat est élu en mars 2026, il promet des résultats visibles dès l’été 2027. Comment ?
- Mars-juin 2026 : audit complet du service propreté
- Septembre 2026 : premiers appels d’offres privés dans 4 arrondissements tests
- Janvier 2027 : généralisation des nouvelles règles de sortie des poubelles
- Été 2027 : Paris propre ou remboursé (bon, presque)
Un calendrier serré, mais assumé. « Les Parisiens n’en peuvent plus d’attendre », justifie-t-il.
Et les autres candidats dans tout ça ?
Évidemment, Bournazel n’est pas seul sur le créneau. On a vu Rachida Dati enfiler la veste jaune fluo pour ramasser les poubelles en vidéo. Spectaculaire, mais concret ? Le plan de Bournazel a au moins le mérite d’être détaillé et chiffré.
Du côté de la majorité sortante, on promet encore plus de moyens… mais les résultats ne suivent plus depuis longtemps. Quant à la gauche radicale, elle hurle à la privatisation du service public. Classique.
Moi, ce qui me frappe, c’est que pour une fois, un candidat ose dire : « Arrêtons de faire toujours la même chose en espérant un résultat différent. » Et ça fait du bien.
Conclusion : Paris peut redevenir la plus belle ville du monde
Alors, rêve ou réalité ? Le plan de Pierre-Yves Bournazel ne manque pas d’ambition. Privatisation ciblée, méthodes importées des villes les plus propres, sanctions réelles, revalorisation des agents… tout y est.
Évidemment, rien ne sera simple. Les syndicats vont grincer, les habitudes seront bousculées, il faudra une volonté de fer. Mais quand on voit à quel point les Parisiens en ont marre de marcher dans les déchets, on se dit que le jeu en vaut largement la chandelle.
Et vous, vous en pensez quoi ? Paris propre en 2027, utopie ou enfin du bon sens ? Une chose est sûre : la propreté sera LE juge de paix des prochaines municipales. Et ça, personne ne pourra l’ignorer.
(Article mis à jour le 23 novembre 2025 – plus de 3200 mots)
