Vous souvenez-vous de ce moment où vous avez ri aux éclats devant une bande de retraités qui reprenaient du AC/DC ou du Telephone comme si leur vie en dépendait ? Moi oui, et franchement, ça m’avait fait un bien fou.
Ce soir, la comédie qui a mis tout le monde d’accord passe enfin en clair à la télévision. L’occasion parfaite de se replonger dans cette histoire complètement dingue… mais vraie.
Quand la réalité dépasse largement la fiction
Parce que oui, derrière les gags et les scènes savoureusement exagérées, il y a une véritable chorale de seniors qui existe bel et bien quelque part dans le Nord de la France. Et trois ans après la sortie du film, ces rockeurs d’un certain âge n’ont absolument pas rangé leurs partitions au placard. Au contraire.
Ils sont même plus actifs qu’avant. Incroyable, non ? J’ai eu envie de creuser un peu, de comprendre comment une simple passion locale a pu se transformer en phénomène capable d’inspirer un long-métrage entier… et surtout, comment ils continuent à faire vibrer les foules aujourd’hui.
D’où est venue l’idée du film, au juste ?
Tout a commencé il y a une dizaine d’années. Un groupe de retraités, lassés des clubs de cartes et des thés dansants, décide de monter une chorale… mais pas n’importe laquelle. Exit les chansons douces et les refrains d’autrefois. Ici, on attaque direct du rock bien gras : Queen, Deep Purple, Trust, et même du bon vieux Johnny made in France.
Au début, c’était presque une blague entre copains. Puis les répétitions se sont enchaînées, les concerts locaux aussi, et très vite la nouvelle a fait le tour de la région. Les gens venaient de loin pour voir ces grands-parents en cuir noir hurler “Still Loving You” avec une énergie qui ferait rougir certains groupes de vingt ans.
On s’est dit : pourquoi pas ? On a encore de la voix, des tripes, et surtout l’envie de s’éclater. Le rock, ça n’a pas d’âge.
Cette phrase, prononcée par l’un des membres fondateurs, résume tout. Et c’est exactement cet esprit qui a séduit les deux réalisateurs du film. Ils ont passé des mois à suivre la chorale, à filmer les répétitions, à boire des bières avec eux après les balances. Le scénario s’est presque écrit tout seul.
Le film est sorti… et ensuite ?
Fin 2022, la comédie débarque dans les salles. Pas le carton monumental de certaines grosses machines, mais quand même près de 300 000 entrées. Un très joli score pour un premier film indépendant, qui plus est porté par des acteurs moins bankables que les stars habituelles.
Pour la chorale réelle, ça a été la folie douce. Soudain, on les invitait partout : plateaux télé, festivals, maisons de retraite (ironique, non ?), et même des mariages. Leur agenda s’est rempli à une vitesse hallucinante.
Moi qui pensais qu’après le buzz du film, ils allaient gentiment lever le pied… eh bien non. Pas du tout.
Aujourd’hui, ils préparent Noël version hard rock
En ce moment même, ils répètent un concert spécial fêtes de fin d’année. Imaginez “Petit Papa Noël” en version heavy metal, ou “Mon beau sapin” avec des solos de guitare qui déchirent tout. Ils tournent aussi un clip, rien que ça.
Et attention, on ne parle pas d’un petit truc filmé avec un téléphone. Non, lumières, cadreurs, tout le bazar. Ils veulent marquer le coup, montrer que même à 70 ou 80 ans passés, on peut encore envoyer du lourd.
- Un répertoire qui mélange classiques du rock et tubes de Noël revisités
- Une scénographie complètement folle avec décor de sapin géant et guirlandes LED
- Des guests surprises (on parle de musiciens locaux connus dans le milieu rock)
- Une diffusion prévue sur les réseaux et peut-être même à la télé régionale
Franchement, je suis impatient de voir le résultat. Parce que si leur énergie sur scène est restée la même qu’il y a trois ans, on va se prendre une claque.
Pourquoi cette histoire nous touche autant ?
Allons plus loin deux minutes. Au-delà du côté rigolo et feel-good, il y a quelque chose de profondément émouvant dans cette aventure.
Dans une société où on met souvent les seniors sur une étagère avec une étiquette “fragile”, ces rockeurs explosent tous les clichés. Ils prouvent, avec une joie communicative, qu’on peut continuer à vivre à fond, à créer, à surprendre, peu importe le nombre de bougies sur le gâteau.
Et puis il y a cette notion de lien social. Dans la chorale, il y a des veufs, des veuves, des gens qui ont perdu un conjoint, d’autres qui se sentaient isolés après la retraite. Le rock leur a redonné une famille, une raison de se lever le matin, des projets communs.
Quand je monte sur scène, j’oublie que j’ai mal au dos et que j’ai perdu mon mari il y a cinq ans. Pendant deux heures, je suis juste vivante.
– Une choriste de 78 ans
Cette phrase m’a scotché. Parce qu’elle dit tout.
Un phénomène qui inspire d’autres initiatives
Depuis le film, on voit fleurir des chorales rock seniors un peu partout en France. Des copies ? Peut-être. Mais surtout la preuve que l’idée faisait mouche, qu’il y avait une vraie demande.
Des associations se montent, des mairies mettent des salles à disposition, des animateurs proposent des ateliers “rock attitude” dans les EHPAD. C’est devenu presque une petite tendance.
Et ça, c’est plutôt cool. Parce que si demain ma grand-mère décide de reprendre “Highway to Hell” avec ses copines du club tricot, je signe direct.
Et demain ?
La chorale d’origine ne compte pas s’arrêter là. Après le concert de Noël, ils parlent déjà d’un nouvel album (oui, un vrai), d’une petite tournée dans les festivals l’été prochain, et même d’un livre qui raconterait toute l’aventure de l’intérieur.
Leur secret ? Rester fidèles à eux-mêmes. Pas de chichi, pas de prise de tête. Juste l’envie de chanter, de rire, de partager. Et ça marche depuis plus de dix ans.
Alors ce soir, quand vous regarderez le film, pensez à eux. Ces vrais héros du quotidien qui nous rappellent une chose essentielle : le rock, la passion, la joie de vivre, ça ne prend jamais sa retraite.
Et quelque part dans le Nord, une bande de mamies et papys en cuir noir continue de prouver que l’âge, finalement, ce n’est vraiment qu’un chiffre.
PS : Si jamais vous passez par leur ville un jour, checkez leur page Facebook. Ils recrutent toujours. Et qui sait, peut-être que vous avez encore le temps d’apprendre les paroles de “Born to be Wild” avant la prochaine répétition…
