Imaginez : vous vous levez un dimanche matin tranquille, vous buvez votre café, et soudain votre téléphone vibre. Un message de l’école de vos enfants : « Suite à un incendie, l’établissement sera fermé demain. » Panique à bord. C’est exactement ce qui est arrivé à des centaines de familles de Jouy-en-Josas ce week-end.
Un sinistre qui a tout changé en quelques heures. Et qui nous rappelle, une fois de plus, à quel point la vie peut basculer vite, même dans une commune aussi paisible et cossue que celle-ci.
Un incendie qui a pris tout le monde de court
Il est à peine 8 heures ce dimanche 23 novembre 2025. L’alarme retentit dans le groupe scolaire Parc-de-Diane. À cette heure-là, le bâtiment est désert – les enfants sont encore au chaud sous la couette. Heureusement. Parce que le feu, lui, ne dort jamais.
Très vite, une cinquantaine de pompiers débarquent avec une quinzaine de véhicules. Les riverains sortent sur leur balcon, interloqués. « J’ai cru à un malaise, confie un habitant du quartier. Voir autant de camions, ça fait bizarre. » On le comprend.
Le foyer ? Une zone en travaux. Oui, l’école était en cours de rénovation partielle. Et c’est précisément là que les flammes ont démarré. Les soldats du feu resteront sur place jusqu’en fin d’après-midi, puis effectueront des rondes toute la nuit pour éviter toute reprise.
Aucune victime, mais un bâtiment hors service
Le point positif, et il est énorme : personne n’était présent. Pas un enseignant, pas un enfant, pas même le personnel d’entretien. On respire.
Mais le bâtiment, lui, a morflé. Pas forcément des flammes partout, non. Le vrai problème, ce sont les fumées toxiques qui se sont propagées dans tout l’établissement. Résultat : impossible d’y remettre les pieds dans l’immédiat. La mairie l’a dit clairement : « Le groupe scolaire est impropre à l’accueil des enfants jusqu’à nouvel ordre. »
Les fumées dégagées par un incendie, même limité, peuvent rendre un bâtiment inutilisable pendant plusieurs jours, voire semaines.
– Un sapeur-pompier expérimenté
Et là, vous vous demandez sûrement : mais pourquoi autant de précautions ? Tout simplement parce que les matériaux modernes (isolants, peintures, colles) dégagent des composés chimiques dangereux quand ils brûlent. Mieux vaut ne pas jouer avec la santé des petits.
Lundi matin : l’école fermée, les parents dans l’embarras
Concrètement, ce lundi, les grilles du Parc-de-Diane resteront closes. Les parents qui n’auraient pas eu l’info risquent la mauvaise surprise en arrivant devant l’entrée. Retour à la maison avec les enfants sous le bras… ou improvisation express.
La commune a anticipé le coup, et franchement, chapeau pour la réactivité. Un service minimum d’accueil a été mis en place au centre de loisirs Bourget-Calmette, à quelques minutes à pied. Ouverture dès 8 h 20, cantine assurée, garderie du soir comprise. Le personnel municipal s’est mobilisé en un temps record.
- Accueil dès 8 h 20
- Repas du midi pris en charge
- Garderie jusqu’au soir
- Encadrement par les animateurs habituels
Mais soyons honnêtes : tout le monde ne peut pas se libérer ou réorganiser sa journée du jour au lendemain. Certains parents vont devoir poser une journée de congé, faire appel aux grands-parents ou jongler avec le télétravail. C’est le genre de situation qui met tout le monde sous tension.
Et pour la suite ? Objectif retour mardi… ailleurs
La mairie ne compte pas laisser la situation s’éterniser. Dès mardi matin, l’idée est de pouvoir proposer un accueil dans de bonnes conditions, mais pas au Parc-de-Diane. Le plan B ? Le groupe scolaire Bourget-Calmette, le même qui héberge le service minimum aujourd’hui.
On imagine la logistique : déplacer deux classes de maternelle et trois classes de primaire, réaménager des salles, déplacer du matériel pédagogique… Tout ça en 24 heures. Autant dire que les équipes enseignantes et les services municipaux n’ont pas chômé ce week-end.
En parallèle, l’Éducation nationale active une cellule d’écoute psychologique. Parce que oui, même si personne n’a été blessé, voir son école partir en fumée (même partiellement), ça peut marquer les enfants. Certains vont poser mille questions, d’autres seront angoissés à l’idée de changer temporairement d’établissement. C’est normal, et c’est bien d’anticiper.
Quelle est l’origine du sinistre ?
Pour l’instant, l’enquête est en cours. Mais la piste privilégiée est accidentelle, et plus précisément un problème électrique dans la zone en chantier. Ça arrive plus souvent qu’on ne le croit sur les chantiers : un câble mal isolé, un appareil laissé branché, une étincelle… et c’est le drame.
J’ai déjà vu ça ailleurs : une école à Versailles il y a quelques années, un collège dans les Hauts-de-Seine… Les travaux, c’est nécessaire, mais ça augmente les risques si la sécurité n’est pas irréprochable. Espérons que cette fois, l’enquête permettra de tirer des enseignements concrets.
Ce que cet incendie nous dit de notre quotidien
Derrière l’anecdote locale, il y a une réalité plus large. Nos écoles vieillissent, beaucoup sont en travaux permanents pour mise aux normes, isolation, accessibilité. Et chaque chantier est une prise de risque supplémentaire.
On parle souvent du manque de moyens dans l’éducation. Là, on voit aussi le manque de marge de manœuvre quand un imprévu survient. Une seule école touchée, et c’est toute une communauté qui doit se réorganiser en urgence.
Et puis il y a cette solidarité qui émerge dans ces moments-là. Les animateurs qui se mobilisent un dimanche, les pompiers qui restent des heures sur place, les parents qui s’entraident sur les groupes WhatsApp… Ça fait chaud au cœur, même dans le froid de novembre.
En résumé : ce qu’il faut retenir
- Incendie dimanche matin dans la partie en chantier de l’école Parc-de-Diane
- Aucune victime – le bâtiment était vide
- Fermeture complète ce lundi – service minimum au centre Bourget-Calmette
- Objectif : reprise des cours mardi dans l’autre groupe scolaire
- Enquête en cours, piste accidentelle (électricité) privilégiée
On croise les doigts pour que tout rentre rapidement dans l’ordre. Et on pense fort aux enfants, aux parents, aux enseignants qui vont vivre une semaine un peu particulière. Courage à tous, Jouy-en-Josas !
(Article mis à jour en continu selon l’évolution de la situation)
