Exemples souvent cités :
- Le crédit d’impôt pour la transition énergétique, dont certains abus ont été pointés
- Certaines aides à l’emploi à domicile qui profitent surtout aux ménages aisés
- Des dispositifs spécifiques à certains secteurs qui n’ont plus lieu d’être
Mais attention, tout n’est pas remis en cause. Le crédit d’impôt recherche, pilier de notre compétitivité technologique, devrait être préservé, voire renforcé sous conditions. L’idée n’est pas de tout casser, mais de gagner en efficacité.
Et le pouvoir d’achat dans tout ça ?
Question légitime. Parce qu’entre économies et nouvelles taxes, on peut vite avoir l’impression que c’est toujours le même qui trinque. Le Sénat en a conscience et avance quelques mesures de compensation :
- Baisse ciblée de la CSG pour les petites retraites
- Revalorisation plus généreuse du barème de l’impôt sur le revenu
- Maintien de certaines aides aux familles modestes
Rien de révolutionnaire, mais ça évite l’effet « tout pour les riches ». Reste à voir si ça suffira à calmer les mécontentements.
Un calendrier sous haute tension
On arrive au bout du suspense. Le Sénat doit adopter sa version avant mi-décembre. Ensuite ? Direction commission mixte paritaire, puis probablement un nouveau passage devant les députés. Avec le risque, toujours présent, d’un 49.3 si ça bloque encore.
Mais cette fois, le texte aura la patte du Sénat. Et ça change pas mal de choses. Parce que même si la Chambre haute n’a pas le dernier mot, elle peut imposer des compromis douloureux au gouvernement.
Personnellement, je pense qu’on assiste à un moment rare : le Sénat sort de son rôle de chambre de réflexion pour devenir un vrai contre-pouvoir budgétaire. Et franchement, ça fait du bien à voir.
Alors, est-ce que cette version sénatoriale passera l’obstacle de l’Assemblée ? Est-ce qu’on aura enfin un budget voté avant Noël ? Une chose est sûre : les prochaines semaines vont être passionnantes. Et un peu stressantes aussi. Comme toujours avec l’argent public.
En attendant, on garde les yeux rivés sur le Palais du Luxembourg. Parce que c’est là que, pour une fois, ça se joue vraiment.
Vous souvenez-vous de ce moment où, il y a quelques jours à peine, l’Assemblée nationale disait non au projet de budget ? Un vrai coup de tonnerre. Et maintenant, c’est au tour du Sénat de rentrer dans l’arène. Franchement, j’ai rarement vu une telle tension autour d’un texte financier. On parle quand même de plusieurs dizaines de milliards d’euros, de la vie quotidienne des Français, des entreprises qui rament et des retraités qui s’inquiètent. Alors, qu’est-ce que la majorité sénatoriale a vraiment dans la manche ? Accrochez-vous, ça secoue.
Le Sénat ne compte pas faire de la figuration
Quand le rapporteur général de la commission des finances parle d’un « moment particulièrement grave », on comprend tout de suite que ce n’est pas du bluff. Le Sénat démarre l’examen du projet de loi de finances ce jeudi, avec un objectif clair : présenter une version profondément remaniée d’ici mi-décembre. L’idée ? Profiter du rejet à l’Assemblée pour imposer sa marque, voire forcer une nouvelle lecture plus favorable à ses idées. Et croyez-moi, ils ont des idées.
On sent une forme de revanche tranquille. Pendant que certains commentateurs enterraient déjà le budget, la Chambre haute a sorti les calculettes et les convictions. Le message est simple : on peut faire mieux, plus juste, et surtout plus réaliste. Voyons ça point par point.
Fiscalité des entreprises : stop aux cadeaux sans contrepartie ?
Premier gros dossier, et pas des moindres : la fiscalité des entreprises. Le Sénat veut remettre sérieusement les pendules à l’heure. Fini les baisses d’impôts tous azimuts sans résultat visible sur l’emploi ou l’investissement. L’idée qui revient souvent dans les couloirs du Luxembourg ? Conditionner davantage les allègements à des engagements concrets : embauches, formation, localisation en France.
J’ai discuté récemment avec un conseiller qui me confiait, un peu off : « On a donné des milliards depuis des années, mais où est le retour ? » Et il n’a pas tout à fait tort. Certaines grandes entreprises ont vu leur impôt sur les sociétés fondre comme neige au soleil, pendant que les PME continuaient de payer plein pot. Le Sénat semble décidé à rééquilibrer la balance.
- Révision des niches fiscales les plus coûteuses
- Conditionnalité accrue des crédits d’impôt recherche
- Mécanisme de clawback si les bénéfices sont redistribués en dividendes plutôt qu’en salaires
- Suppression progressive de certains avantages pour les très grands groupes
Attention, on ne parle pas de matraquer les entreprises. L’objectif reste la compétitivité. Mais cette fois, on veut du concret. Et ça change pas mal la donne.
Retraites : vers un nouveau report de l’âge légal ?
Impossible d’évoquer le budget sans parler retraites. C’est le sujet explosif par excellence. Le Sénat, historiquement plus à droite sur ces questions, ne cache pas sa volonté d’aller plus loin que le texte initial. Plusieurs pistes circulent avec insistance.
« Sans nouvelle réforme structurelle, le système sera en déficit chronique d’ici quelques années seulement. »
Un poids lourd de la majorité sénatoriale
Parmi les scénarios envisagés : un décalage progressif de l’âge de départ, peut-être jusqu’à 64 ans et demi, voire 65 ans à horizon 2035. Avec, bien sûr, des aménagements pour les carrières longues et les métiers pénibles. Rien de révolutionnaire, direz-vous ? Peut-être, mais combiné à une accélération de la mise en place du système universel, ça ferait quand même beaucoup à avaler en même temps.
Ce qui m’interpelle surtout, c’est le timing. Reporter cette question après la présidentielle de 2027 serait politiquement confortable… mais financièrement risqué. Le Sénat semble avoir choisi son camp : agir maintenant, tant qu’il y a une fenêtre.
Les petits colis chinois dans le viseur
Vous avez déjà commandé un gadget à 3 euros livré en dix jours depuis l’Asie ? Moi oui, et je plaide coupable. Eh bien figurez-vous que le Sénat veut mettre fin à cette fête. L’exonération de TVA sur les colis de moins de 150 euros (et surtout l’abus sur les envois fractionnés) énerve beaucoup dans l’hémicycle.
Le plan ? Instaurer une taxe écologique et sociale sur ces petits colis importés hors UE. Pas énorme, on parle de quelques euros par envoi, mais cumulés, ça peut rapporter gros. Et surtout, ça rétablirait un peu de concurrence loyale pour nos commerçants et artisans.
Je trouve l’idée plutôt maline. Elle tape là où ça fait mal (le portefeuille du consommateur addict au prix bas) sans être totalement confiscatoire. Et puis, avouons-le, acheter un t-shirt à 4 euros livré gratuitement, ça n’a jamais été très écologique.
Crédits d’impôt : un grand ménage en vue
Autre chantier colossal : les crédits et réductions d’impôt. On en compte des dizaines, parfois hérités d’un autre âge. Le Sénat veut faire le tri. Certains dispositifs jugés inefficaces ou trop coûteux pourraient passer à la trappe.
Exemples souvent cités :
- Le crédit d’impôt pour la transition énergétique, dont certains abus ont été pointés
- Certaines aides à l’emploi à domicile qui profitent surtout aux ménages aisés
- Des dispositifs spécifiques à certains secteurs qui n’ont plus lieu d’être
Mais attention, tout n’est pas remis en cause. Le crédit d’impôt recherche, pilier de notre compétitivité technologique, devrait être préservé, voire renforcé sous conditions. L’idée n’est pas de tout casser, mais de gagner en efficacité.
Et le pouvoir d’achat dans tout ça ?
Question légitime. Parce qu’entre économies et nouvelles taxes, on peut vite avoir l’impression que c’est toujours le même qui trinque. Le Sénat en a conscience et avance quelques mesures de compensation :
- Baisse ciblée de la CSG pour les petites retraites
- Revalorisation plus généreuse du barème de l’impôt sur le revenu
- Maintien de certaines aides aux familles modestes
Rien de révolutionnaire, mais ça évite l’effet « tout pour les riches ». Reste à voir si ça suffira à calmer les mécontentements.
Un calendrier sous haute tension
On arrive au bout du suspense. Le Sénat doit adopter sa version avant mi-décembre. Ensuite ? Direction commission mixte paritaire, puis probablement un nouveau passage devant les députés. Avec le risque, toujours présent, d’un 49.3 si ça bloque encore.
Mais cette fois, le texte aura la patte du Sénat. Et ça change pas mal de choses. Parce que même si la Chambre haute n’a pas le dernier mot, elle peut imposer des compromis douloureux au gouvernement.
Personnellement, je pense qu’on assiste à un moment rare : le Sénat sort de son rôle de chambre de réflexion pour devenir un vrai contre-pouvoir budgétaire. Et franchement, ça fait du bien à voir.
Alors, est-ce que cette version sénatoriale passera l’obstacle de l’Assemblée ? Est-ce qu’on aura enfin un budget voté avant Noël ? Une chose est sûre : les prochaines semaines vont être passionnantes. Et un peu stressantes aussi. Comme toujours avec l’argent public.
En attendant, on garde les yeux rivés sur le Palais du Luxembourg. Parce que c’est là que, pour une fois, ça se joue vraiment.
