Et franchement, ce serait quand même dommage que le prochain solo légendaire de jazz soit joué sur un instrument coréen juste parce qu’un mur douanier aura eu raison de 200 ans d’histoire française.
La musique, finalement, n’a pas de frontières. Espérons que la politique finisse par s’en souvenir.
En attendant, dans les ateliers de Mantes-la-Ville, on croise les doigts. Parce qu’un saxophone, ça ne se délocalise pas comme une paire de baskets. Ça demande des décennies de savoir-faire, des mains expertes, une acoustique parfaite.
Et franchement, ce serait quand même dommage que le prochain solo légendaire de jazz soit joué sur un instrument coréen juste parce qu’un mur douanier aura eu raison de 200 ans d’histoire française.
La musique, finalement, n’a pas de frontières. Espérons que la politique finisse par s’en souvenir.
À court terme, les entreprises cherchent des solutions. Diversification vers l’Asie, développement du marché intérieur (compliqué quand on fait déjà du haut de gamme), baisse temporaire des marges… Tout est sur la table.
Mais beaucoup espèrent surtout une intervention diplomatique. L’Union européenne pourrait négocier une exemption spécifique pour les instruments de musique – comme elle l’avait obtenu par le passé.
- Reconnaître officiellement la facture instrumentale comme secteur culturel stratégique.
- Négocier une exemption ou un quota zéro droit avec Washington.
- Mettre en place des aides à l’export et à la trésorerie pour passer le cap.
En attendant, dans les ateliers de Mantes-la-Ville, on croise les doigts. Parce qu’un saxophone, ça ne se délocalise pas comme une paire de baskets. Ça demande des décennies de savoir-faire, des mains expertes, une acoustique parfaite.
Et franchement, ce serait quand même dommage que le prochain solo légendaire de jazz soit joué sur un instrument coréen juste parce qu’un mur douanier aura eu raison de 200 ans d’histoire française.
La musique, finalement, n’a pas de frontières. Espérons que la politique finisse par s’en souvenir.
À court terme, les entreprises cherchent des solutions. Diversification vers l’Asie, développement du marché intérieur (compliqué quand on fait déjà du haut de gamme), baisse temporaire des marges… Tout est sur la table.
Mais beaucoup espèrent surtout une intervention diplomatique. L’Union européenne pourrait négocier une exemption spécifique pour les instruments de musique – comme elle l’avait obtenu par le passé.
- Reconnaître officiellement la facture instrumentale comme secteur culturel stratégique.
- Négocier une exemption ou un quota zéro droit avec Washington.
- Mettre en place des aides à l’export et à la trésorerie pour passer le cap.
En attendant, dans les ateliers de Mantes-la-Ville, on croise les doigts. Parce qu’un saxophone, ça ne se délocalise pas comme une paire de baskets. Ça demande des décennies de savoir-faire, des mains expertes, une acoustique parfaite.
Et franchement, ce serait quand même dommage que le prochain solo légendaire de jazz soit joué sur un instrument coréen juste parce qu’un mur douanier aura eu raison de 200 ans d’histoire française.
La musique, finalement, n’a pas de frontières. Espérons que la politique finisse par s’en souvenir.
Officiellement, c’est une réponse à des subventions européennes jugées déloyales dans l’aéronautique (le vieux conflit Airbus-Boeing). En réalité, tout le monde y passe : le fromage, le vin… et maintenant les saxophones.
L’ironie ? Beaucoup de musiciens américains militent contre ces taxes. Parce qu’ils savent très bien qu’il n’existe pas d’équivalent local à la qualité française pour certains instruments à vent.
Et maintenant, on fait quoi ?
À court terme, les entreprises cherchent des solutions. Diversification vers l’Asie, développement du marché intérieur (compliqué quand on fait déjà du haut de gamme), baisse temporaire des marges… Tout est sur la table.
Mais beaucoup espèrent surtout une intervention diplomatique. L’Union européenne pourrait négocier une exemption spécifique pour les instruments de musique – comme elle l’avait obtenu par le passé.
- Reconnaître officiellement la facture instrumentale comme secteur culturel stratégique.
- Négocier une exemption ou un quota zéro droit avec Washington.
- Mettre en place des aides à l’export et à la trésorerie pour passer le cap.
En attendant, dans les ateliers de Mantes-la-Ville, on croise les doigts. Parce qu’un saxophone, ça ne se délocalise pas comme une paire de baskets. Ça demande des décennies de savoir-faire, des mains expertes, une acoustique parfaite.
Et franchement, ce serait quand même dommage que le prochain solo légendaire de jazz soit joué sur un instrument coréen juste parce qu’un mur douanier aura eu raison de 200 ans d’histoire française.
La musique, finalement, n’a pas de frontières. Espérons que la politique finisse par s’en souvenir.
Il faut le rappeler : ce n’est pas la première fois que les États-Unis taxent les instruments européens. Déjà sous le premier mandat Trump, en 2019, des droits de 25 % avaient été appliqués sur certains produits, avant d’être suspendus in extremis pour la musique. Là, ils sont revenus en force.
Officiellement, c’est une réponse à des subventions européennes jugées déloyales dans l’aéronautique (le vieux conflit Airbus-Boeing). En réalité, tout le monde y passe : le fromage, le vin… et maintenant les saxophones.
L’ironie ? Beaucoup de musiciens américains militent contre ces taxes. Parce qu’ils savent très bien qu’il n’existe pas d’équivalent local à la qualité française pour certains instruments à vent.
Et maintenant, on fait quoi ?
À court terme, les entreprises cherchent des solutions. Diversification vers l’Asie, développement du marché intérieur (compliqué quand on fait déjà du haut de gamme), baisse temporaire des marges… Tout est sur la table.
Mais beaucoup espèrent surtout une intervention diplomatique. L’Union européenne pourrait négocier une exemption spécifique pour les instruments de musique – comme elle l’avait obtenu par le passé.
- Reconnaître officiellement la facture instrumentale comme secteur culturel stratégique.
- Négocier une exemption ou un quota zéro droit avec Washington.
- Mettre en place des aides à l’export et à la trésorerie pour passer le cap.
En attendant, dans les ateliers de Mantes-la-Ville, on croise les doigts. Parce qu’un saxophone, ça ne se délocalise pas comme une paire de baskets. Ça demande des décennies de savoir-faire, des mains expertes, une acoustique parfaite.
Et franchement, ce serait quand même dommage que le prochain solo légendaire de jazz soit joué sur un instrument coréen juste parce qu’un mur douanier aura eu raison de 200 ans d’histoire française.
La musique, finalement, n’a pas de frontières. Espérons que la politique finisse par s’en souvenir.
Il faut le rappeler : ce n’est pas la première fois que les États-Unis taxent les instruments européens. Déjà sous le premier mandat Trump, en 2019, des droits de 25 % avaient été appliqués sur certains produits, avant d’être suspendus in extremis pour la musique. Là, ils sont revenus en force.
Officiellement, c’est une réponse à des subventions européennes jugées déloyales dans l’aéronautique (le vieux conflit Airbus-Boeing). En réalité, tout le monde y passe : le fromage, le vin… et maintenant les saxophones.
L’ironie ? Beaucoup de musiciens américains militent contre ces taxes. Parce qu’ils savent très bien qu’il n’existe pas d’équivalent local à la qualité française pour certains instruments à vent.
Et maintenant, on fait quoi ?
À court terme, les entreprises cherchent des solutions. Diversification vers l’Asie, développement du marché intérieur (compliqué quand on fait déjà du haut de gamme), baisse temporaire des marges… Tout est sur la table.
Mais beaucoup espèrent surtout une intervention diplomatique. L’Union européenne pourrait négocier une exemption spécifique pour les instruments de musique – comme elle l’avait obtenu par le passé.
- Reconnaître officiellement la facture instrumentale comme secteur culturel stratégique.
- Négocier une exemption ou un quota zéro droit avec Washington.
- Mettre en place des aides à l’export et à la trésorerie pour passer le cap.
En attendant, dans les ateliers de Mantes-la-Ville, on croise les doigts. Parce qu’un saxophone, ça ne se délocalise pas comme une paire de baskets. Ça demande des décennies de savoir-faire, des mains expertes, une acoustique parfaite.
Et franchement, ce serait quand même dommage que le prochain solo légendaire de jazz soit joué sur un instrument coréen juste parce qu’un mur douanier aura eu raison de 200 ans d’histoire française.
La musique, finalement, n’a pas de frontières. Espérons que la politique finisse par s’en souvenir.
Cette pétition, baptisée « Une musique en veille — Réveillons-la », a déjà recueilli plus de 1 200 signatures. Elle demande une exonération ciblée sur les instruments de musique, la reconnaissance du secteur comme filière stratégique culturelle, et un plan de soutien.
Le protectionnisme américain, une vieille habitude
Il faut le rappeler : ce n’est pas la première fois que les États-Unis taxent les instruments européens. Déjà sous le premier mandat Trump, en 2019, des droits de 25 % avaient été appliqués sur certains produits, avant d’être suspendus in extremis pour la musique. Là, ils sont revenus en force.
Officiellement, c’est une réponse à des subventions européennes jugées déloyales dans l’aéronautique (le vieux conflit Airbus-Boeing). En réalité, tout le monde y passe : le fromage, le vin… et maintenant les saxophones.
L’ironie ? Beaucoup de musiciens américains militent contre ces taxes. Parce qu’ils savent très bien qu’il n’existe pas d’équivalent local à la qualité française pour certains instruments à vent.
Et maintenant, on fait quoi ?
À court terme, les entreprises cherchent des solutions. Diversification vers l’Asie, développement du marché intérieur (compliqué quand on fait déjà du haut de gamme), baisse temporaire des marges… Tout est sur la table.
Mais beaucoup espèrent surtout une intervention diplomatique. L’Union européenne pourrait négocier une exemption spécifique pour les instruments de musique – comme elle l’avait obtenu par le passé.
- Reconnaître officiellement la facture instrumentale comme secteur culturel stratégique.
- Négocier une exemption ou un quota zéro droit avec Washington.
- Mettre en place des aides à l’export et à la trésorerie pour passer le cap.
En attendant, dans les ateliers de Mantes-la-Ville, on croise les doigts. Parce qu’un saxophone, ça ne se délocalise pas comme une paire de baskets. Ça demande des décennies de savoir-faire, des mains expertes, une acoustique parfaite.
Et franchement, ce serait quand même dommage que le prochain solo légendaire de jazz soit joué sur un instrument coréen juste parce qu’un mur douanier aura eu raison de 200 ans d’histoire française.
La musique, finalement, n’a pas de frontières. Espérons que la politique finisse par s’en souvenir.
Buffet Crampon a fêté ses 200 ans l’an dernier. Selmer a habillé Charlie Parker, John Coltrane, et encore aujourd’hui la quasi-totalité des jazzmen pros. C’est du patrimoine vivant.
Et pourtant, pour la première fois de leur histoire récente, ces boîtes qui n’ont jamais connu la crise se retrouvent à tourner au ralenti.
« Le risque de licenciements et de délocalisations est réel. »
Extrait de la pétition lancée par un salarié
Cette pétition, baptisée « Une musique en veille — Réveillons-la », a déjà recueilli plus de 1 200 signatures. Elle demande une exonération ciblée sur les instruments de musique, la reconnaissance du secteur comme filière stratégique culturelle, et un plan de soutien.
Le protectionnisme américain, une vieille habitude
Il faut le rappeler : ce n’est pas la première fois que les États-Unis taxent les instruments européens. Déjà sous le premier mandat Trump, en 2019, des droits de 25 % avaient été appliqués sur certains produits, avant d’être suspendus in extremis pour la musique. Là, ils sont revenus en force.
Officiellement, c’est une réponse à des subventions européennes jugées déloyales dans l’aéronautique (le vieux conflit Airbus-Boeing). En réalité, tout le monde y passe : le fromage, le vin… et maintenant les saxophones.
L’ironie ? Beaucoup de musiciens américains militent contre ces taxes. Parce qu’ils savent très bien qu’il n’existe pas d’équivalent local à la qualité française pour certains instruments à vent.
Et maintenant, on fait quoi ?
À court terme, les entreprises cherchent des solutions. Diversification vers l’Asie, développement du marché intérieur (compliqué quand on fait déjà du haut de gamme), baisse temporaire des marges… Tout est sur la table.
Mais beaucoup espèrent surtout une intervention diplomatique. L’Union européenne pourrait négocier une exemption spécifique pour les instruments de musique – comme elle l’avait obtenu par le passé.
- Reconnaître officiellement la facture instrumentale comme secteur culturel stratégique.
- Négocier une exemption ou un quota zéro droit avec Washington.
- Mettre en place des aides à l’export et à la trésorerie pour passer le cap.
En attendant, dans les ateliers de Mantes-la-Ville, on croise les doigts. Parce qu’un saxophone, ça ne se délocalise pas comme une paire de baskets. Ça demande des décennies de savoir-faire, des mains expertes, une acoustique parfaite.
Et franchement, ce serait quand même dommage que le prochain solo légendaire de jazz soit joué sur un instrument coréen juste parce qu’un mur douanier aura eu raison de 200 ans d’histoire française.
La musique, finalement, n’a pas de frontières. Espérons que la politique finisse par s’en souvenir.
Ce qui rend l’histoire particulièrement poignante, c’est la nature même de ces entreprises. On ne parle pas de vis ou de gadgets électroniques produits à la chaîne. On parle de pièces uniques, parfois fabriquées à la main, transmises de génération en génération.
Buffet Crampon a fêté ses 200 ans l’an dernier. Selmer a habillé Charlie Parker, John Coltrane, et encore aujourd’hui la quasi-totalité des jazzmen pros. C’est du patrimoine vivant.
Et pourtant, pour la première fois de leur histoire récente, ces boîtes qui n’ont jamais connu la crise se retrouvent à tourner au ralenti.
« Le risque de licenciements et de délocalisations est réel. »
Extrait de la pétition lancée par un salarié
Cette pétition, baptisée « Une musique en veille — Réveillons-la », a déjà recueilli plus de 1 200 signatures. Elle demande une exonération ciblée sur les instruments de musique, la reconnaissance du secteur comme filière stratégique culturelle, et un plan de soutien.
Le protectionnisme américain, une vieille habitude
Il faut le rappeler : ce n’est pas la première fois que les États-Unis taxent les instruments européens. Déjà sous le premier mandat Trump, en 2019, des droits de 25 % avaient été appliqués sur certains produits, avant d’être suspendus in extremis pour la musique. Là, ils sont revenus en force.
Officiellement, c’est une réponse à des subventions européennes jugées déloyales dans l’aéronautique (le vieux conflit Airbus-Boeing). En réalité, tout le monde y passe : le fromage, le vin… et maintenant les saxophones.
L’ironie ? Beaucoup de musiciens américains militent contre ces taxes. Parce qu’ils savent très bien qu’il n’existe pas d’équivalent local à la qualité française pour certains instruments à vent.
Et maintenant, on fait quoi ?
À court terme, les entreprises cherchent des solutions. Diversification vers l’Asie, développement du marché intérieur (compliqué quand on fait déjà du haut de gamme), baisse temporaire des marges… Tout est sur la table.
Mais beaucoup espèrent surtout une intervention diplomatique. L’Union européenne pourrait négocier une exemption spécifique pour les instruments de musique – comme elle l’avait obtenu par le passé.
- Reconnaître officiellement la facture instrumentale comme secteur culturel stratégique.
- Négocier une exemption ou un quota zéro droit avec Washington.
- Mettre en place des aides à l’export et à la trésorerie pour passer le cap.
En attendant, dans les ateliers de Mantes-la-Ville, on croise les doigts. Parce qu’un saxophone, ça ne se délocalise pas comme une paire de baskets. Ça demande des décennies de savoir-faire, des mains expertes, une acoustique parfaite.
Et franchement, ce serait quand même dommage que le prochain solo légendaire de jazz soit joué sur un instrument coréen juste parce qu’un mur douanier aura eu raison de 200 ans d’histoire française.
La musique, finalement, n’a pas de frontières. Espérons que la politique finisse par s’en souvenir.
Ce qui rend l’histoire particulièrement poignante, c’est la nature même de ces entreprises. On ne parle pas de vis ou de gadgets électroniques produits à la chaîne. On parle de pièces uniques, parfois fabriquées à la main, transmises de génération en génération.
Buffet Crampon a fêté ses 200 ans l’an dernier. Selmer a habillé Charlie Parker, John Coltrane, et encore aujourd’hui la quasi-totalité des jazzmen pros. C’est du patrimoine vivant.
Et pourtant, pour la première fois de leur histoire récente, ces boîtes qui n’ont jamais connu la crise se retrouvent à tourner au ralenti.
« Le risque de licenciements et de délocalisations est réel. »
Extrait de la pétition lancée par un salarié
Cette pétition, baptisée « Une musique en veille — Réveillons-la », a déjà recueilli plus de 1 200 signatures. Elle demande une exonération ciblée sur les instruments de musique, la reconnaissance du secteur comme filière stratégique culturelle, et un plan de soutien.
Le protectionnisme américain, une vieille habitude
Il faut le rappeler : ce n’est pas la première fois que les États-Unis taxent les instruments européens. Déjà sous le premier mandat Trump, en 2019, des droits de 25 % avaient été appliqués sur certains produits, avant d’être suspendus in extremis pour la musique. Là, ils sont revenus en force.
Officiellement, c’est une réponse à des subventions européennes jugées déloyales dans l’aéronautique (le vieux conflit Airbus-Boeing). En réalité, tout le monde y passe : le fromage, le vin… et maintenant les saxophones.
L’ironie ? Beaucoup de musiciens américains militent contre ces taxes. Parce qu’ils savent très bien qu’il n’existe pas d’équivalent local à la qualité française pour certains instruments à vent.
Et maintenant, on fait quoi ?
À court terme, les entreprises cherchent des solutions. Diversification vers l’Asie, développement du marché intérieur (compliqué quand on fait déjà du haut de gamme), baisse temporaire des marges… Tout est sur la table.
Mais beaucoup espèrent surtout une intervention diplomatique. L’Union européenne pourrait négocier une exemption spécifique pour les instruments de musique – comme elle l’avait obtenu par le passé.
- Reconnaître officiellement la facture instrumentale comme secteur culturel stratégique.
- Négocier une exemption ou un quota zéro droit avec Washington.
- Mettre en place des aides à l’export et à la trésorerie pour passer le cap.
En attendant, dans les ateliers de Mantes-la-Ville, on croise les doigts. Parce qu’un saxophone, ça ne se délocalise pas comme une paire de baskets. Ça demande des décennies de savoir-faire, des mains expertes, une acoustique parfaite.
Et franchement, ce serait quand même dommage que le prochain solo légendaire de jazz soit joué sur un instrument coréen juste parce qu’un mur douanier aura eu raison de 200 ans d’histoire française.
La musique, finalement, n’a pas de frontières. Espérons que la politique finisse par s’en souvenir.
Concrètement, certains ouvriers hautement qualifiés – ceux qui savent cintrer une anche ou ajuster un tampon de liège au micron près – se retrouvent à la maison. Payés à 75 % environ. Et sans savoir exactement quand ils reprendront.
« Ça fait bizarre, me confiait récemment un salarié. On est fiers de notre métier, on a parfois 30 ans d’ancienneté, et là on reste chez soi parce qu’un président a décidé de taxer nos clarinettes… »
Un savoir-faire patrimonial en danger ?
Ce qui rend l’histoire particulièrement poignante, c’est la nature même de ces entreprises. On ne parle pas de vis ou de gadgets électroniques produits à la chaîne. On parle de pièces uniques, parfois fabriquées à la main, transmises de génération en génération.
Buffet Crampon a fêté ses 200 ans l’an dernier. Selmer a habillé Charlie Parker, John Coltrane, et encore aujourd’hui la quasi-totalité des jazzmen pros. C’est du patrimoine vivant.
Et pourtant, pour la première fois de leur histoire récente, ces boîtes qui n’ont jamais connu la crise se retrouvent à tourner au ralenti.
« Le risque de licenciements et de délocalisations est réel. »
Extrait de la pétition lancée par un salarié
Cette pétition, baptisée « Une musique en veille — Réveillons-la », a déjà recueilli plus de 1 200 signatures. Elle demande une exonération ciblée sur les instruments de musique, la reconnaissance du secteur comme filière stratégique culturelle, et un plan de soutien.
Le protectionnisme américain, une vieille habitude
Il faut le rappeler : ce n’est pas la première fois que les États-Unis taxent les instruments européens. Déjà sous le premier mandat Trump, en 2019, des droits de 25 % avaient été appliqués sur certains produits, avant d’être suspendus in extremis pour la musique. Là, ils sont revenus en force.
Officiellement, c’est une réponse à des subventions européennes jugées déloyales dans l’aéronautique (le vieux conflit Airbus-Boeing). En réalité, tout le monde y passe : le fromage, le vin… et maintenant les saxophones.
L’ironie ? Beaucoup de musiciens américains militent contre ces taxes. Parce qu’ils savent très bien qu’il n’existe pas d’équivalent local à la qualité française pour certains instruments à vent.
Et maintenant, on fait quoi ?
À court terme, les entreprises cherchent des solutions. Diversification vers l’Asie, développement du marché intérieur (compliqué quand on fait déjà du haut de gamme), baisse temporaire des marges… Tout est sur la table.
Mais beaucoup espèrent surtout une intervention diplomatique. L’Union européenne pourrait négocier une exemption spécifique pour les instruments de musique – comme elle l’avait obtenu par le passé.
- Reconnaître officiellement la facture instrumentale comme secteur culturel stratégique.
- Négocier une exemption ou un quota zéro droit avec Washington.
- Mettre en place des aides à l’export et à la trésorerie pour passer le cap.
En attendant, dans les ateliers de Mantes-la-Ville, on croise les doigts. Parce qu’un saxophone, ça ne se délocalise pas comme une paire de baskets. Ça demande des décennies de savoir-faire, des mains expertes, une acoustique parfaite.
Et franchement, ce serait quand même dommage que le prochain solo légendaire de jazz soit joué sur un instrument coréen juste parce qu’un mur douanier aura eu raison de 200 ans d’histoire française.
La musique, finalement, n’a pas de frontières. Espérons que la politique finisse par s’en souvenir.
Concrètement, certains ouvriers hautement qualifiés – ceux qui savent cintrer une anche ou ajuster un tampon de liège au micron près – se retrouvent à la maison. Payés à 75 % environ. Et sans savoir exactement quand ils reprendront.
« Ça fait bizarre, me confiait récemment un salarié. On est fiers de notre métier, on a parfois 30 ans d’ancienneté, et là on reste chez soi parce qu’un président a décidé de taxer nos clarinettes… »
Un savoir-faire patrimonial en danger ?
Ce qui rend l’histoire particulièrement poignante, c’est la nature même de ces entreprises. On ne parle pas de vis ou de gadgets électroniques produits à la chaîne. On parle de pièces uniques, parfois fabriquées à la main, transmises de génération en génération.
Buffet Crampon a fêté ses 200 ans l’an dernier. Selmer a habillé Charlie Parker, John Coltrane, et encore aujourd’hui la quasi-totalité des jazzmen pros. C’est du patrimoine vivant.
Et pourtant, pour la première fois de leur histoire récente, ces boîtes qui n’ont jamais connu la crise se retrouvent à tourner au ralenti.
« Le risque de licenciements et de délocalisations est réel. »
Extrait de la pétition lancée par un salarié
Cette pétition, baptisée « Une musique en veille — Réveillons-la », a déjà recueilli plus de 1 200 signatures. Elle demande une exonération ciblée sur les instruments de musique, la reconnaissance du secteur comme filière stratégique culturelle, et un plan de soutien.
Le protectionnisme américain, une vieille habitude
Il faut le rappeler : ce n’est pas la première fois que les États-Unis taxent les instruments européens. Déjà sous le premier mandat Trump, en 2019, des droits de 25 % avaient été appliqués sur certains produits, avant d’être suspendus in extremis pour la musique. Là, ils sont revenus en force.
Officiellement, c’est une réponse à des subventions européennes jugées déloyales dans l’aéronautique (le vieux conflit Airbus-Boeing). En réalité, tout le monde y passe : le fromage, le vin… et maintenant les saxophones.
L’ironie ? Beaucoup de musiciens américains militent contre ces taxes. Parce qu’ils savent très bien qu’il n’existe pas d’équivalent local à la qualité française pour certains instruments à vent.
Et maintenant, on fait quoi ?
À court terme, les entreprises cherchent des solutions. Diversification vers l’Asie, développement du marché intérieur (compliqué quand on fait déjà du haut de gamme), baisse temporaire des marges… Tout est sur la table.
Mais beaucoup espèrent surtout une intervention diplomatique. L’Union européenne pourrait négocier une exemption spécifique pour les instruments de musique – comme elle l’avait obtenu par le passé.
- Reconnaître officiellement la facture instrumentale comme secteur culturel stratégique.
- Négocier une exemption ou un quota zéro droit avec Washington.
- Mettre en place des aides à l’export et à la trésorerie pour passer le cap.
En attendant, dans les ateliers de Mantes-la-Ville, on croise les doigts. Parce qu’un saxophone, ça ne se délocalise pas comme une paire de baskets. Ça demande des décennies de savoir-faire, des mains expertes, une acoustique parfaite.
Et franchement, ce serait quand même dommage que le prochain solo légendaire de jazz soit joué sur un instrument coréen juste parce qu’un mur douanier aura eu raison de 200 ans d’histoire française.
La musique, finalement, n’a pas de frontières. Espérons que la politique finisse par s’en souvenir.
Conséquence directe : les stocks gonflent, les carnets de commandes maigrissent. Pour ne pas produire dans le vide, les directions ont activé le dispositif de chômage partiel.
- Chez Buffet Crampon : environ 250 salariés, un jour chômé par semaine en moyenne.
- Chez Selmer : jusqu’à une à deux semaines par mois pour une partie des 475 employés.
Concrètement, certains ouvriers hautement qualifiés – ceux qui savent cintrer une anche ou ajuster un tampon de liège au micron près – se retrouvent à la maison. Payés à 75 % environ. Et sans savoir exactement quand ils reprendront.
« Ça fait bizarre, me confiait récemment un salarié. On est fiers de notre métier, on a parfois 30 ans d’ancienneté, et là on reste chez soi parce qu’un président a décidé de taxer nos clarinettes… »
Un savoir-faire patrimonial en danger ?
Ce qui rend l’histoire particulièrement poignante, c’est la nature même de ces entreprises. On ne parle pas de vis ou de gadgets électroniques produits à la chaîne. On parle de pièces uniques, parfois fabriquées à la main, transmises de génération en génération.
Buffet Crampon a fêté ses 200 ans l’an dernier. Selmer a habillé Charlie Parker, John Coltrane, et encore aujourd’hui la quasi-totalité des jazzmen pros. C’est du patrimoine vivant.
Et pourtant, pour la première fois de leur histoire récente, ces boîtes qui n’ont jamais connu la crise se retrouvent à tourner au ralenti.
« Le risque de licenciements et de délocalisations est réel. »
Extrait de la pétition lancée par un salarié
Cette pétition, baptisée « Une musique en veille — Réveillons-la », a déjà recueilli plus de 1 200 signatures. Elle demande une exonération ciblée sur les instruments de musique, la reconnaissance du secteur comme filière stratégique culturelle, et un plan de soutien.
Le protectionnisme américain, une vieille habitude
Il faut le rappeler : ce n’est pas la première fois que les États-Unis taxent les instruments européens. Déjà sous le premier mandat Trump, en 2019, des droits de 25 % avaient été appliqués sur certains produits, avant d’être suspendus in extremis pour la musique. Là, ils sont revenus en force.
Officiellement, c’est une réponse à des subventions européennes jugées déloyales dans l’aéronautique (le vieux conflit Airbus-Boeing). En réalité, tout le monde y passe : le fromage, le vin… et maintenant les saxophones.
L’ironie ? Beaucoup de musiciens américains militent contre ces taxes. Parce qu’ils savent très bien qu’il n’existe pas d’équivalent local à la qualité française pour certains instruments à vent.
Et maintenant, on fait quoi ?
À court terme, les entreprises cherchent des solutions. Diversification vers l’Asie, développement du marché intérieur (compliqué quand on fait déjà du haut de gamme), baisse temporaire des marges… Tout est sur la table.
Mais beaucoup espèrent surtout une intervention diplomatique. L’Union européenne pourrait négocier une exemption spécifique pour les instruments de musique – comme elle l’avait obtenu par le passé.
- Reconnaître officiellement la facture instrumentale comme secteur culturel stratégique.
- Négocier une exemption ou un quota zéro droit avec Washington.
- Mettre en place des aides à l’export et à la trésorerie pour passer le cap.
En attendant, dans les ateliers de Mantes-la-Ville, on croise les doigts. Parce qu’un saxophone, ça ne se délocalise pas comme une paire de baskets. Ça demande des décennies de savoir-faire, des mains expertes, une acoustique parfaite.
Et franchement, ce serait quand même dommage que le prochain solo légendaire de jazz soit joué sur un instrument coréen juste parce qu’un mur douanier aura eu raison de 200 ans d’histoire française.
La musique, finalement, n’a pas de frontières. Espérons que la politique finisse par s’en souvenir.
Les États-Unis, c’est environ 30 % du chiffre d’affaires pour ces deux fleurons. Des conservatoires de New York aux big bands de La Nouvelle-Orléans, on joue sur du matériel made in Yvelines. Enfin… on jouait.
Avec la nouvelle taxe, le prix d’une clarinette haut de gamme augmente de 12 à 15 % une fois franchie la douane. Pour un saxophone professionnel qui dépasse déjà les 6 000 €, ça commence à piquer sérieusement. Résultat ? Les commandes américaines plongent. Moins 15 % chez l’un, encore plus chez l’autre.
« Les Américains adorent nos instruments, mais là, beaucoup reportent leur achat ou se tournent vers des marques asiatiques moins taxées. C’est mécanique. »
Un dirigeant du secteur
Des ateliers à l’arrêt plusieurs jours par mois
Conséquence directe : les stocks gonflent, les carnets de commandes maigrissent. Pour ne pas produire dans le vide, les directions ont activé le dispositif de chômage partiel.
- Chez Buffet Crampon : environ 250 salariés, un jour chômé par semaine en moyenne.
- Chez Selmer : jusqu’à une à deux semaines par mois pour une partie des 475 employés.
Concrètement, certains ouvriers hautement qualifiés – ceux qui savent cintrer une anche ou ajuster un tampon de liège au micron près – se retrouvent à la maison. Payés à 75 % environ. Et sans savoir exactement quand ils reprendront.
« Ça fait bizarre, me confiait récemment un salarié. On est fiers de notre métier, on a parfois 30 ans d’ancienneté, et là on reste chez soi parce qu’un président a décidé de taxer nos clarinettes… »
Un savoir-faire patrimonial en danger ?
Ce qui rend l’histoire particulièrement poignante, c’est la nature même de ces entreprises. On ne parle pas de vis ou de gadgets électroniques produits à la chaîne. On parle de pièces uniques, parfois fabriquées à la main, transmises de génération en génération.
Buffet Crampon a fêté ses 200 ans l’an dernier. Selmer a habillé Charlie Parker, John Coltrane, et encore aujourd’hui la quasi-totalité des jazzmen pros. C’est du patrimoine vivant.
Et pourtant, pour la première fois de leur histoire récente, ces boîtes qui n’ont jamais connu la crise se retrouvent à tourner au ralenti.
« Le risque de licenciements et de délocalisations est réel. »
Extrait de la pétition lancée par un salarié
Cette pétition, baptisée « Une musique en veille — Réveillons-la », a déjà recueilli plus de 1 200 signatures. Elle demande une exonération ciblée sur les instruments de musique, la reconnaissance du secteur comme filière stratégique culturelle, et un plan de soutien.
Le protectionnisme américain, une vieille habitude
Il faut le rappeler : ce n’est pas la première fois que les États-Unis taxent les instruments européens. Déjà sous le premier mandat Trump, en 2019, des droits de 25 % avaient été appliqués sur certains produits, avant d’être suspendus in extremis pour la musique. Là, ils sont revenus en force.
Officiellement, c’est une réponse à des subventions européennes jugées déloyales dans l’aéronautique (le vieux conflit Airbus-Boeing). En réalité, tout le monde y passe : le fromage, le vin… et maintenant les saxophones.
L’ironie ? Beaucoup de musiciens américains militent contre ces taxes. Parce qu’ils savent très bien qu’il n’existe pas d’équivalent local à la qualité française pour certains instruments à vent.
Et maintenant, on fait quoi ?
À court terme, les entreprises cherchent des solutions. Diversification vers l’Asie, développement du marché intérieur (compliqué quand on fait déjà du haut de gamme), baisse temporaire des marges… Tout est sur la table.
Mais beaucoup espèrent surtout une intervention diplomatique. L’Union européenne pourrait négocier une exemption spécifique pour les instruments de musique – comme elle l’avait obtenu par le passé.
- Reconnaître officiellement la facture instrumentale comme secteur culturel stratégique.
- Négocier une exemption ou un quota zéro droit avec Washington.
- Mettre en place des aides à l’export et à la trésorerie pour passer le cap.
En attendant, dans les ateliers de Mantes-la-Ville, on croise les doigts. Parce qu’un saxophone, ça ne se délocalise pas comme une paire de baskets. Ça demande des décennies de savoir-faire, des mains expertes, une acoustique parfaite.
Et franchement, ce serait quand même dommage que le prochain solo légendaire de jazz soit joué sur un instrument coréen juste parce qu’un mur douanier aura eu raison de 200 ans d’histoire française.
La musique, finalement, n’a pas de frontières. Espérons que la politique finisse par s’en souvenir.
Les États-Unis, c’est environ 30 % du chiffre d’affaires pour ces deux fleurons. Des conservatoires de New York aux big bands de La Nouvelle-Orléans, on joue sur du matériel made in Yvelines. Enfin… on jouait.
Avec la nouvelle taxe, le prix d’une clarinette haut de gamme augmente de 12 à 15 % une fois franchie la douane. Pour un saxophone professionnel qui dépasse déjà les 6 000 €, ça commence à piquer sérieusement. Résultat ? Les commandes américaines plongent. Moins 15 % chez l’un, encore plus chez l’autre.
« Les Américains adorent nos instruments, mais là, beaucoup reportent leur achat ou se tournent vers des marques asiatiques moins taxées. C’est mécanique. »
Un dirigeant du secteur
Des ateliers à l’arrêt plusieurs jours par mois
Conséquence directe : les stocks gonflent, les carnets de commandes maigrissent. Pour ne pas produire dans le vide, les directions ont activé le dispositif de chômage partiel.
- Chez Buffet Crampon : environ 250 salariés, un jour chômé par semaine en moyenne.
- Chez Selmer : jusqu’à une à deux semaines par mois pour une partie des 475 employés.
Concrètement, certains ouvriers hautement qualifiés – ceux qui savent cintrer une anche ou ajuster un tampon de liège au micron près – se retrouvent à la maison. Payés à 75 % environ. Et sans savoir exactement quand ils reprendront.
« Ça fait bizarre, me confiait récemment un salarié. On est fiers de notre métier, on a parfois 30 ans d’ancienneté, et là on reste chez soi parce qu’un président a décidé de taxer nos clarinettes… »
Un savoir-faire patrimonial en danger ?
Ce qui rend l’histoire particulièrement poignante, c’est la nature même de ces entreprises. On ne parle pas de vis ou de gadgets électroniques produits à la chaîne. On parle de pièces uniques, parfois fabriquées à la main, transmises de génération en génération.
Buffet Crampon a fêté ses 200 ans l’an dernier. Selmer a habillé Charlie Parker, John Coltrane, et encore aujourd’hui la quasi-totalité des jazzmen pros. C’est du patrimoine vivant.
Et pourtant, pour la première fois de leur histoire récente, ces boîtes qui n’ont jamais connu la crise se retrouvent à tourner au ralenti.
« Le risque de licenciements et de délocalisations est réel. »
Extrait de la pétition lancée par un salarié
Cette pétition, baptisée « Une musique en veille — Réveillons-la », a déjà recueilli plus de 1 200 signatures. Elle demande une exonération ciblée sur les instruments de musique, la reconnaissance du secteur comme filière stratégique culturelle, et un plan de soutien.
Le protectionnisme américain, une vieille habitude
Il faut le rappeler : ce n’est pas la première fois que les États-Unis taxent les instruments européens. Déjà sous le premier mandat Trump, en 2019, des droits de 25 % avaient été appliqués sur certains produits, avant d’être suspendus in extremis pour la musique. Là, ils sont revenus en force.
Officiellement, c’est une réponse à des subventions européennes jugées déloyales dans l’aéronautique (le vieux conflit Airbus-Boeing). En réalité, tout le monde y passe : le fromage, le vin… et maintenant les saxophones.
L’ironie ? Beaucoup de musiciens américains militent contre ces taxes. Parce qu’ils savent très bien qu’il n’existe pas d’équivalent local à la qualité française pour certains instruments à vent.
Et maintenant, on fait quoi ?
À court terme, les entreprises cherchent des solutions. Diversification vers l’Asie, développement du marché intérieur (compliqué quand on fait déjà du haut de gamme), baisse temporaire des marges… Tout est sur la table.
Mais beaucoup espèrent surtout une intervention diplomatique. L’Union européenne pourrait négocier une exemption spécifique pour les instruments de musique – comme elle l’avait obtenu par le passé.
- Reconnaître officiellement la facture instrumentale comme secteur culturel stratégique.
- Négocier une exemption ou un quota zéro droit avec Washington.
- Mettre en place des aides à l’export et à la trésorerie pour passer le cap.
En attendant, dans les ateliers de Mantes-la-Ville, on croise les doigts. Parce qu’un saxophone, ça ne se délocalise pas comme une paire de baskets. Ça demande des décennies de savoir-faire, des mains expertes, une acoustique parfaite.
Et franchement, ce serait quand même dommage que le prochain solo légendaire de jazz soit joué sur un instrument coréen juste parce qu’un mur douanier aura eu raison de 200 ans d’histoire française.
La musique, finalement, n’a pas de frontières. Espérons que la politique finisse par s’en souvenir.
Imaginez un atelier où l’on fabrique certains des plus beaux saxophones et clarinettes du monde. Le bruit habituel des machines, le parfum du bois d’ébène, les mains expertes qui ajustent les clés… Et puis, soudain, le silence. Des jours entiers où les établis restent vides. C’est exactement ce qui se passe en ce moment à Mantes-la-Ville, dans les Yvelines.
Oui, vous avez bien lu. Un décision prise à des milliers de kilomètres, à Washington, fait vaciller deux entreprises françaises centenaires. Et le retour des droits de douane américains sur les instruments de musique, décidé avant l’été par l’administration Trump, provoque aujourd’hui du chômage technique dans l’Hexagone. Et pas n’importe où : chez les fabricants des mythiques Selmer et Buffet Crampon.
Quand un saxophone français devient trop cher pour les Américains
Les États-Unis, c’est environ 30 % du chiffre d’affaires pour ces deux fleurons. Des conservatoires de New York aux big bands de La Nouvelle-Orléans, on joue sur du matériel made in Yvelines. Enfin… on jouait.
Avec la nouvelle taxe, le prix d’une clarinette haut de gamme augmente de 12 à 15 % une fois franchie la douane. Pour un saxophone professionnel qui dépasse déjà les 6 000 €, ça commence à piquer sérieusement. Résultat ? Les commandes américaines plongent. Moins 15 % chez l’un, encore plus chez l’autre.
« Les Américains adorent nos instruments, mais là, beaucoup reportent leur achat ou se tournent vers des marques asiatiques moins taxées. C’est mécanique. »
Un dirigeant du secteur
Des ateliers à l’arrêt plusieurs jours par mois
Conséquence directe : les stocks gonflent, les carnets de commandes maigrissent. Pour ne pas produire dans le vide, les directions ont activé le dispositif de chômage partiel.
- Chez Buffet Crampon : environ 250 salariés, un jour chômé par semaine en moyenne.
- Chez Selmer : jusqu’à une à deux semaines par mois pour une partie des 475 employés.
Concrètement, certains ouvriers hautement qualifiés – ceux qui savent cintrer une anche ou ajuster un tampon de liège au micron près – se retrouvent à la maison. Payés à 75 % environ. Et sans savoir exactement quand ils reprendront.
« Ça fait bizarre, me confiait récemment un salarié. On est fiers de notre métier, on a parfois 30 ans d’ancienneté, et là on reste chez soi parce qu’un président a décidé de taxer nos clarinettes… »
Un savoir-faire patrimonial en danger ?
Ce qui rend l’histoire particulièrement poignante, c’est la nature même de ces entreprises. On ne parle pas de vis ou de gadgets électroniques produits à la chaîne. On parle de pièces uniques, parfois fabriquées à la main, transmises de génération en génération.
Buffet Crampon a fêté ses 200 ans l’an dernier. Selmer a habillé Charlie Parker, John Coltrane, et encore aujourd’hui la quasi-totalité des jazzmen pros. C’est du patrimoine vivant.
Et pourtant, pour la première fois de leur histoire récente, ces boîtes qui n’ont jamais connu la crise se retrouvent à tourner au ralenti.
« Le risque de licenciements et de délocalisations est réel. »
Extrait de la pétition lancée par un salarié
Cette pétition, baptisée « Une musique en veille — Réveillons-la », a déjà recueilli plus de 1 200 signatures. Elle demande une exonération ciblée sur les instruments de musique, la reconnaissance du secteur comme filière stratégique culturelle, et un plan de soutien.
Le protectionnisme américain, une vieille habitude
Il faut le rappeler : ce n’est pas la première fois que les États-Unis taxent les instruments européens. Déjà sous le premier mandat Trump, en 2019, des droits de 25 % avaient été appliqués sur certains produits, avant d’être suspendus in extremis pour la musique. Là, ils sont revenus en force.
Officiellement, c’est une réponse à des subventions européennes jugées déloyales dans l’aéronautique (le vieux conflit Airbus-Boeing). En réalité, tout le monde y passe : le fromage, le vin… et maintenant les saxophones.
L’ironie ? Beaucoup de musiciens américains militent contre ces taxes. Parce qu’ils savent très bien qu’il n’existe pas d’équivalent local à la qualité française pour certains instruments à vent.
Et maintenant, on fait quoi ?
À court terme, les entreprises cherchent des solutions. Diversification vers l’Asie, développement du marché intérieur (compliqué quand on fait déjà du haut de gamme), baisse temporaire des marges… Tout est sur la table.
Mais beaucoup espèrent surtout une intervention diplomatique. L’Union européenne pourrait négocier une exemption spécifique pour les instruments de musique – comme elle l’avait obtenu par le passé.
- Reconnaître officiellement la facture instrumentale comme secteur culturel stratégique.
- Négocier une exemption ou un quota zéro droit avec Washington.
- Mettre en place des aides à l’export et à la trésorerie pour passer le cap.
En attendant, dans les ateliers de Mantes-la-Ville, on croise les doigts. Parce qu’un saxophone, ça ne se délocalise pas comme une paire de baskets. Ça demande des décennies de savoir-faire, des mains expertes, une acoustique parfaite.
Et franchement, ce serait quand même dommage que le prochain solo légendaire de jazz soit joué sur un instrument coréen juste parce qu’un mur douanier aura eu raison de 200 ans d’histoire française.
La musique, finalement, n’a pas de frontières. Espérons que la politique finisse par s’en souvenir.
Imaginez un atelier où l’on fabrique certains des plus beaux saxophones et clarinettes du monde. Le bruit habituel des machines, le parfum du bois d’ébène, les mains expertes qui ajustent les clés… Et puis, soudain, le silence. Des jours entiers où les établis restent vides. C’est exactement ce qui se passe en ce moment à Mantes-la-Ville, dans les Yvelines.
Oui, vous avez bien lu. Un décision prise à des milliers de kilomètres, à Washington, fait vaciller deux entreprises françaises centenaires. Et le retour des droits de douane américains sur les instruments de musique, décidé avant l’été par l’administration Trump, provoque aujourd’hui du chômage technique dans l’Hexagone. Et pas n’importe où : chez les fabricants des mythiques Selmer et Buffet Crampon.
Quand un saxophone français devient trop cher pour les Américains
Les États-Unis, c’est environ 30 % du chiffre d’affaires pour ces deux fleurons. Des conservatoires de New York aux big bands de La Nouvelle-Orléans, on joue sur du matériel made in Yvelines. Enfin… on jouait.
Avec la nouvelle taxe, le prix d’une clarinette haut de gamme augmente de 12 à 15 % une fois franchie la douane. Pour un saxophone professionnel qui dépasse déjà les 6 000 €, ça commence à piquer sérieusement. Résultat ? Les commandes américaines plongent. Moins 15 % chez l’un, encore plus chez l’autre.
« Les Américains adorent nos instruments, mais là, beaucoup reportent leur achat ou se tournent vers des marques asiatiques moins taxées. C’est mécanique. »
Un dirigeant du secteur
Des ateliers à l’arrêt plusieurs jours par mois
Conséquence directe : les stocks gonflent, les carnets de commandes maigrissent. Pour ne pas produire dans le vide, les directions ont activé le dispositif de chômage partiel.
- Chez Buffet Crampon : environ 250 salariés, un jour chômé par semaine en moyenne.
- Chez Selmer : jusqu’à une à deux semaines par mois pour une partie des 475 employés.
Concrètement, certains ouvriers hautement qualifiés – ceux qui savent cintrer une anche ou ajuster un tampon de liège au micron près – se retrouvent à la maison. Payés à 75 % environ. Et sans savoir exactement quand ils reprendront.
« Ça fait bizarre, me confiait récemment un salarié. On est fiers de notre métier, on a parfois 30 ans d’ancienneté, et là on reste chez soi parce qu’un président a décidé de taxer nos clarinettes… »
Un savoir-faire patrimonial en danger ?
Ce qui rend l’histoire particulièrement poignante, c’est la nature même de ces entreprises. On ne parle pas de vis ou de gadgets électroniques produits à la chaîne. On parle de pièces uniques, parfois fabriquées à la main, transmises de génération en génération.
Buffet Crampon a fêté ses 200 ans l’an dernier. Selmer a habillé Charlie Parker, John Coltrane, et encore aujourd’hui la quasi-totalité des jazzmen pros. C’est du patrimoine vivant.
Et pourtant, pour la première fois de leur histoire récente, ces boîtes qui n’ont jamais connu la crise se retrouvent à tourner au ralenti.
« Le risque de licenciements et de délocalisations est réel. »
Extrait de la pétition lancée par un salarié
Cette pétition, baptisée « Une musique en veille — Réveillons-la », a déjà recueilli plus de 1 200 signatures. Elle demande une exonération ciblée sur les instruments de musique, la reconnaissance du secteur comme filière stratégique culturelle, et un plan de soutien.
Le protectionnisme américain, une vieille habitude
Il faut le rappeler : ce n’est pas la première fois que les États-Unis taxent les instruments européens. Déjà sous le premier mandat Trump, en 2019, des droits de 25 % avaient été appliqués sur certains produits, avant d’être suspendus in extremis pour la musique. Là, ils sont revenus en force.
Officiellement, c’est une réponse à des subventions européennes jugées déloyales dans l’aéronautique (le vieux conflit Airbus-Boeing). En réalité, tout le monde y passe : le fromage, le vin… et maintenant les saxophones.
L’ironie ? Beaucoup de musiciens américains militent contre ces taxes. Parce qu’ils savent très bien qu’il n’existe pas d’équivalent local à la qualité française pour certains instruments à vent.
Et maintenant, on fait quoi ?
À court terme, les entreprises cherchent des solutions. Diversification vers l’Asie, développement du marché intérieur (compliqué quand on fait déjà du haut de gamme), baisse temporaire des marges… Tout est sur la table.
Mais beaucoup espèrent surtout une intervention diplomatique. L’Union européenne pourrait négocier une exemption spécifique pour les instruments de musique – comme elle l’avait obtenu par le passé.
- Reconnaître officiellement la facture instrumentale comme secteur culturel stratégique.
- Négocier une exemption ou un quota zéro droit avec Washington.
- Mettre en place des aides à l’export et à la trésorerie pour passer le cap.
En attendant, dans les ateliers de Mantes-la-Ville, on croise les doigts. Parce qu’un saxophone, ça ne se délocalise pas comme une paire de baskets. Ça demande des décennies de savoir-faire, des mains expertes, une acoustique parfaite.
Et franchement, ce serait quand même dommage que le prochain solo légendaire de jazz soit joué sur un instrument coréen juste parce qu’un mur douanier aura eu raison de 200 ans d’histoire française.
La musique, finalement, n’a pas de frontières. Espérons que la politique finisse par s’en souvenir.
Imaginez un atelier où l’on fabrique certains des plus beaux saxophones et clarinettes du monde. Le bruit habituel des machines, le parfum du bois d’ébène, les mains expertes qui ajustent les clés… Et puis, soudain, le silence. Des jours entiers où les établis restent vides. C’est exactement ce qui se passe en ce moment à Mantes-la-Ville, dans les Yvelines.
Oui, vous avez bien lu. Un décision prise à des milliers de kilomètres, à Washington, fait vaciller deux entreprises françaises centenaires. Et le retour des droits de douane américains sur les instruments de musique, décidé avant l’été par l’administration Trump, provoque aujourd’hui du chômage technique dans l’Hexagone. Et pas n’importe où : chez les fabricants des mythiques Selmer et Buffet Crampon.
Quand un saxophone français devient trop cher pour les Américains
Les États-Unis, c’est environ 30 % du chiffre d’affaires pour ces deux fleurons. Des conservatoires de New York aux big bands de La Nouvelle-Orléans, on joue sur du matériel made in Yvelines. Enfin… on jouait.
Avec la nouvelle taxe, le prix d’une clarinette haut de gamme augmente de 12 à 15 % une fois franchie la douane. Pour un saxophone professionnel qui dépasse déjà les 6 000 €, ça commence à piquer sérieusement. Résultat ? Les commandes américaines plongent. Moins 15 % chez l’un, encore plus chez l’autre.
« Les Américains adorent nos instruments, mais là, beaucoup reportent leur achat ou se tournent vers des marques asiatiques moins taxées. C’est mécanique. »
Un dirigeant du secteur
Des ateliers à l’arrêt plusieurs jours par mois
Conséquence directe : les stocks gonflent, les carnets de commandes maigrissent. Pour ne pas produire dans le vide, les directions ont activé le dispositif de chômage partiel.
- Chez Buffet Crampon : environ 250 salariés, un jour chômé par semaine en moyenne.
- Chez Selmer : jusqu’à une à deux semaines par mois pour une partie des 475 employés.
Concrètement, certains ouvriers hautement qualifiés – ceux qui savent cintrer une anche ou ajuster un tampon de liège au micron près – se retrouvent à la maison. Payés à 75 % environ. Et sans savoir exactement quand ils reprendront.
« Ça fait bizarre, me confiait récemment un salarié. On est fiers de notre métier, on a parfois 30 ans d’ancienneté, et là on reste chez soi parce qu’un président a décidé de taxer nos clarinettes… »
Un savoir-faire patrimonial en danger ?
Ce qui rend l’histoire particulièrement poignante, c’est la nature même de ces entreprises. On ne parle pas de vis ou de gadgets électroniques produits à la chaîne. On parle de pièces uniques, parfois fabriquées à la main, transmises de génération en génération.
Buffet Crampon a fêté ses 200 ans l’an dernier. Selmer a habillé Charlie Parker, John Coltrane, et encore aujourd’hui la quasi-totalité des jazzmen pros. C’est du patrimoine vivant.
Et pourtant, pour la première fois de leur histoire récente, ces boîtes qui n’ont jamais connu la crise se retrouvent à tourner au ralenti.
« Le risque de licenciements et de délocalisations est réel. »
Extrait de la pétition lancée par un salarié
Cette pétition, baptisée « Une musique en veille — Réveillons-la », a déjà recueilli plus de 1 200 signatures. Elle demande une exonération ciblée sur les instruments de musique, la reconnaissance du secteur comme filière stratégique culturelle, et un plan de soutien.
Le protectionnisme américain, une vieille habitude
Il faut le rappeler : ce n’est pas la première fois que les États-Unis taxent les instruments européens. Déjà sous le premier mandat Trump, en 2019, des droits de 25 % avaient été appliqués sur certains produits, avant d’être suspendus in extremis pour la musique. Là, ils sont revenus en force.
Officiellement, c’est une réponse à des subventions européennes jugées déloyales dans l’aéronautique (le vieux conflit Airbus-Boeing). En réalité, tout le monde y passe : le fromage, le vin… et maintenant les saxophones.
L’ironie ? Beaucoup de musiciens américains militent contre ces taxes. Parce qu’ils savent très bien qu’il n’existe pas d’équivalent local à la qualité française pour certains instruments à vent.
Et maintenant, on fait quoi ?
À court terme, les entreprises cherchent des solutions. Diversification vers l’Asie, développement du marché intérieur (compliqué quand on fait déjà du haut de gamme), baisse temporaire des marges… Tout est sur la table.
Mais beaucoup espèrent surtout une intervention diplomatique. L’Union européenne pourrait négocier une exemption spécifique pour les instruments de musique – comme elle l’avait obtenu par le passé.
- Reconnaître officiellement la facture instrumentale comme secteur culturel stratégique.
- Négocier une exemption ou un quota zéro droit avec Washington.
- Mettre en place des aides à l’export et à la trésorerie pour passer le cap.
En attendant, dans les ateliers de Mantes-la-Ville, on croise les doigts. Parce qu’un saxophone, ça ne se délocalise pas comme une paire de baskets. Ça demande des décennies de savoir-faire, des mains expertes, une acoustique parfaite.
Et franchement, ce serait quand même dommage que le prochain solo légendaire de jazz soit joué sur un instrument coréen juste parce qu’un mur douanier aura eu raison de 200 ans d’histoire française.
La musique, finalement, n’a pas de frontières. Espérons que la politique finisse par s’en souvenir.
