Il y a des moments où le foot dépasse largement le simple résultat. Dimanche soir, après la victoire précieuse de Lille face au Paris FC, on a eu droit à une pépite comme on les adore : deux champions du monde 2018 qui se retrouvent à l’antenne et qui, en quelques secondes, nous replongent direct dans l’ambiance du vestiaire des Bleus. Franchement, c’était du bonheur en barre.
Quand l’amitié dépasse le terrain
Olivier Giroud vient de planter un doublé – son premier depuis neuf matchs toutes compétitions confondues – et il est encore sur l’adrénaline. Micro en main, sourire jusqu’aux oreilles, il savoure. Et là, surprise : le consultant du soir n’est autre qu’Adil Rami, son vieux pote de la campagne russe. Ce qui aurait pu être un simple échange poli vire très vite au grand n’importe quoi… mais le bon, celui qui fait du bien.
Adil lance l’offensive avec un grand classique : « Olivier, ici en direct de Paris : Adil Rami. Je ne sais pas si tu te rappelles de moi… » Le ton est déjà taquin. Giroud embraye direct : « Comment ça va mon Adil ? Tu m’avais manqué. Toujours aussi beau. » Le plateau explose de rire. Et là, le coup de génie arrive.
La réplique qui a tout fait basculer
Rami, un peu surpris que son ancien coéquipier puisse le voir en duplex, demande innocemment : « Tu me vois ? » Giroud, sans filtre : « Mais oui, je te vois, avec ta coupe à l’eau chaude là ! » Boom. Le plateau est plié en deux, Rami lève les yeux au ciel avec son sourire ultra-bright, et des milliers de supporters devant leur écran se marrent aussi. C’est con, c’est simple, mais c’est tellement authentique.
« Tu vas passer dans le zapping, t’es le meilleur »
Olivier Giroud, mort de rire
Parce que oui, avant même la fameuse vanne capillaire, Giroud avait déjà chambré Rami sur une perle linguistique. Le consultant avait tenté une métaphore un peu… acrobatique : « Les trois de devant commençaient à prendre leur cou à leurs jambes. » Giroud n’a pas laissé passer ça et l’a gentiment relevé en imitant l’accent bastiais de son pote. Franchement, on aurait pu rester des heures à les écouter.
Un doublé qui fait du bien à tout le monde
Mais derrière la rigolade, il y avait aussi du très sérieux. Neuf matchs sans marquer, ça commence à peser, même quand on s’appelle Olivier Giroud et qu’on reste le recordman de buts en sélection (57 réalisations, quand même). Face au Paris FC, il a d’abord égalisé d’une frappe limpide dans la surface juste avant la pause, puis il a transformé un penalty plein de sang-froid en seconde période. Deux buts, trois points, Lille qui colle au podium. Le timing parfait.
En zone mixte, il n’a pas caché que les dernières semaines avaient été compliquées : « Les cages se faisaient un peu plus petites ces derniers temps », a-t-il lâché avec son habituel franc-parler. Quand on joue contre des blocs bas, c’est toujours plus dur pour un pur numéro 9. Mais quand la machine redémarre, ça fait plaisir à voir.
2018, cette bande de potes qui nous manque
Ce qui rend cet échange encore plus savoureux, c’est le souvenir collectif qu’il réveille. L’été 2018, cette équipe de France qui gagnait la Coupe du monde avec un mélange improbable de talents et de caractères forts. Giroud titulaire sans marquer un seul but mais indispensable, Rami remplaçant de luxe qui mettait l’ambiance dans le groupe… On avait une vraie bande de copains. Sept ans plus tard, les voir se chambrer comme si c’était hier, ça réchauffe le cœur.
J’ai revu les images plusieurs fois, et à chaque fois le même sourire. Parce que dans un foot parfois trop aseptisé, trop business, trop sérieux, ces moments-là sont de l’or pur. Pas de langue de bois, pas de communication millimétrée, juste deux mecs qui se connaissent par cœur et qui se kiffent encore.
Rami consultant : la nouvelle vie d’un personnage haut en couleur
Depuis qu’il a raccroché les crampons à l’issue de son passage à Troyes, Adil Rami s’est naturellement glissé dans le costume de consultant. Et disons-le franchement : il assure. Il parle vrai, il parle fort, il n’hésite pas à dire quand ça ne va pas, mais il sait aussi mettre l’ambiance. Sa liberté de ton fait du bien dans un paysage parfois un peu trop policé.
- Il balance des punchlines qui restent en tête
- Il n’a pas peur de dire que certains joueurs « dorment » sur le terrain
- Et surtout, il garde cette gouaille qui faisait déjà rire tout le groupe France en 2018
La preuve avec Giroud : même quand il se prend une vanne sur ses cheveux, il en redemande. C’est ça aussi, la force de leur relation.
Et maintenant ? Giroud a encore faim
À 39 ans, beaucoup auraient déjà rangé les crampons au placard. Pas lui. Il a signé à Lille pour jouer la Ligue des Champions, pour transmettre, mais surtout pour marquer encore. Ce doublé, c’est un message clair : il n’est pas là pour faire de la figuration. Et quand on voit la ferveur du public de Pierre-Mauroy à chaque fois qu’il touche le ballon, on se dit que l’histoire d’amour ne fait que commencer.
Il n’exclut d’ailleurs pas de prolonger l’aventure au-delà de cette saison. Tant qu’il prend du plaisir et qu’il est décisif, pourquoi arrêter ? Le foot français a encore besoin de ce genre de joueurs, de ces finisseurs à l’ancienne qui sentent le bon coup dans la surface.
Pourquoi ce genre de séquence nous fait tant de bien
Parce qu’on en a marre des interviews formatées, des réponses toutes faites, des « on prend match après match ». Là, en quelques minutes, on a eu de l’émotion, de l’humour, de la complicité, du foot quoi. Le vrai. Celui qu’on aime.
Et quelque part, cette petite séquence post-match résume tout ce qui fait la beauté de notre championnat : des joueurs de classe mondiale, des anciens qui restent dans le coup, et surtout des relations humaines qui dépassent les maillots et les années.
Alors merci Olivier, merci Adil. Continuez à nous faire rire, à nous faire vibrer. Parce que des moments comme celui-là, on n’en aura jamais assez.
Et vous, quelle est votre vanne préférée de la bande des Bleus 2018 ? Dites-le nous en commentaire, on adore revivre ces souvenirs ensemble.
