Vous vous souvenez du tirage au sort de 2022 ? Cette sensation quand la France a hérité du Danemark, de la Tunisie et de l’Australie… un groupe plutôt cool sur le papier, mais qui nous a quand même collé quelques sueurs froides. Eh bien, pour 2026, tout change. Avec 48 équipes, des groupes de quatre (au lieu de trois matchs, on en jouera toujours trois, mais bon), et surtout des règles pensées pour protéger les gros. Hier, la FIFA a enfin dévoilé les quatre chapeaux. Et franchement, ça sent plutôt bon pour les Bleus.
Le tirage au sort de la Coupe du Monde 2026 : ce qui change vraiment
Avant de plonger dans les pots, remettons les choses en perspective. Le Mondial en Amérique du Nord (États-Unis, Canada, Mexique) sera le premier à 48 nations. Douze groupes de quatre, les deux premiers plus les huit meilleurs troisièmes en huitièmes. Moins de suspense dans certains groupes, mais surtout beaucoup plus d’équipes qualifiées d’office ou presque. Le tirage aura lieu le 5 décembre à Washington. Et cette fois, la FIFA a mis le paquet pour éviter les « groupes de la mort » version XXL.
Le principe reste classique : quatre chapeaux, un représentant de chaque chapeau par groupe. Mais les critères d’attribution ont été renforcés. Les trois pays hôtes + les neuf mieux placés au classement FIFA forment le pot 1. Résultat ? Les Bleus sont intouchables au premier tour face aux autres mastodontes.
Le chapeau 1 : le club très fermé où la France est en bonne compagnie
Regardez-moi cette liste, ça fait presque peur tellement c’est costaud :
- Canada, Mexique, États-Unis (pays hôtes)
- Espagne, Argentine, France, Angleterre, Brésil, Portugal, Pays-Bas, Belgique, Allemagne
Concrètement, ça veut dire qu’on ne croisera ni l’Argentine, ni le Brésil, ni l’Angleterre, ni l’Espagne avant les phases finales. Fini le France-Brésil en poules comme en 1998, ou France-Allemagne comme en 2014. Les cadors sont protégés. C’est un peu comme si on avait mis tous les gros poissons dans le même aquarium au départ pour éviter qu’ils se bouffent trop tôt.
« Avec 48 équipes, il fallait absolument éviter les groupes trop déséquilibrés. Le chapeau 1 ultra-resserré était la solution la plus logique. »
Un cadre de la commission des compétitions FIFA (anonyme)
Le chapeau 2 : là où ça commence à piquer sérieusement
C’est souvent là que se cachent les vrais clients. Et cette année ne déroge pas à la règle. On y trouve :
- Croatie (finaliste 2018, troisième 2022)
- Maroc (demi-finaliste 2022, toujours aussi solide)
- Uruguay, Colombie, Sénégal, Japon, Suisse…
- Et même l’Autriche ou l’Australie qui peuvent jouer les trouble-fêtes
Imaginez un France – Croatie – Égypte – Curaçao. Ça passe crème sur le papier… mais on sait tous comment ça peut tourner. Le Maroc ? Une équipe qui nous a déjà fait très mal en 2022. Le Sénégal avec une génération dorée qui arrive à maturité. Franchement, je préférerais éviter.
Petit aparté personnel : j’ai encore en tête le match contre la Suisse à l’Euro 2021. Sur le papier, c’était jouable. Sur le terrain… on a failli rentrer en bus. Le chapeau 2 regorge de ce genre d’équipes. Solides, organisées, capables de te punir sur un contre ou un coup de pied arrêté.
Le chapeau 3 : des outsiders qui n’en sont plus vraiment
Et puis il y a le pot 3, celui qu’on regarde toujours avec un petit sourire en coin… jusqu’à ce qu’on tombe sur la mauvaise surprise.
| Équipe | Pourquoi il faut s’en méfier |
| Norvège | Haaland + Ødegaard en pleine maturité |
| Égypte | Salah toujours là, envie de revanche |
| Algérie | Génération dorée qui monte |
| Côte d’Ivoire | Champions d’Afrique en titre (ou presque selon la date) |
| Paraguay | Toujours aussi chiants à jouer |
Et n’oublions pas le Qatar, qui a montré en 2022 qu’avec une bonne préparation à domicile, tout est possible (bon, ok, ils ont fini derniers, mais ils ont battu des équipes en amical).
Le chapeau 4 : le grand inconnu… et quelques pépites
Alors là, c’est la loterie totale. On y trouve :
- Des nations historiques comme le Ghana ou Haïti (émotion garantie)
- Des petits poucets comme Curaçao (le plus petit pays jamais qualifié ?)
- Et surtout… les quatre barragistes européens + les deux vainqueurs des playoffs intercontinentaux
Et là, attention. L’Italie est en barrages. Oui, la Quadruple championne du monde pourrait se retrouver dans le pot 4. Imaginez la France avec l’Italie dans son groupe. Ce serait historique, tendu, magnifique… et surtout hyper compliqué. Parce que même si les Italiens galèrent en qualifs depuis quelques années, quand ils arrivent en Coupe du Monde, ils savent jouer.
Autre scénario cauchemar : tomber sur un barragiste européen du style Pologne (avec Lewandowski encore là ?) ou Ukraine (qui joue toujours avec le cœur au ventre dans le contexte actuel).
Les règles spéciales qui protègent encore plus les Bleus
Il n’y a pas que les chapeaux. La FIFA a ajouté quelques garde-fous :
- Maximum deux Européens par groupe (avec 16 qualifiés UEFA, c’est énorme)
- Pas plus d’une équipe par confédération… sauf pour l’Europe
- Et surtout : un système de « bracketing » qui évite que les mieux classés (Espagne-Argentine et France-Angleterre) se croisent avant la finale s’ils terminent premiers
En clair, si la France termine première de son groupe et l’Angleterre aussi, on est assurés de ne pas se rencontrer avant la finale. Idem pour Espagne-Argentine. C’est une petite révolution. On sait déjà que la route vers la finale sera « protégée » pour les quatre meilleurs du classement FIFA.
Est-ce que c’est trop ? Certains diront que ça enlève du sel. Moi je trouve ça plutôt malin. Avec 48 équipes, il fallait bien un peu d’ingénierie pour garder du suspense jusqu’au bout.
Le pire scénario possible pour la France ?
Allez, on se fait peur deux minutes :
- Chapeau 2 → Croatie ou Maroc
- Chapeau 3 → Norvège (Haaland en feu)
- Chapeau 4 → Italie (si barragiste)
Un groupe France – Croatie – Norvège – Italie. Vous signez ? Moi non. Ce serait probablement le groupe le plus relevé de l’histoire des Coupes du Monde à 48. Et pourtant, c’est possible.
Le scénario rêvé (soyons fous)
- Chapeau 2 → Australie ou Équateur
- Chapeau 3 → Qatar ou Afrique du Sud
- Chapeau 4 → Curaçao ou un barragiste faible
9 points, goal average monstrueux, premier tour tranquille et on garde les cartouches pour la suite. On peut rêver.
Et après la phase de poules ? La route vers la finale
Avec ce système de bracketing, on sait déjà que si tout se passe bien (1ers de groupe), la France ne pourra croiser l’Angleterre qu’en finale. Pareil pour Espagne-Argentine. Les demi-finales seront donc réservées aux « petits » parmi les gros, si on peut dire.
En gros, les quatre mieux classés ont une voie royale jusqu’en finale. Les autres devront se battre plus tôt. C’est un avantage énorme, presque un passe-droit déguisé.
Et vous, vous en pensez quoi ? Est-ce que protéger autant les cadors enlève du piment ? Ou est-ce simplement l’évolution logique avec 48 équipes ? Dites-le moi en commentaire, j’ai envie de savoir.
En attendant le 5 décembre, une chose est sûre : les Bleus partent avec une longueur d’avance. Mais dans le football, on le sait, le papier ne fait pas tout. Rendez-vous dans dix jours pour savoir si on hérite du groupe rêvé… ou du groupe qui nous fera regretter le format à 32.
Et toi, tu paries sur quel groupe pour la France ?
