Hier soir, j’ai pris une claque. Pas une petite, non : une vraie déflagration dans la poitrine qui m’a laissé les oreilles bourdonnantes et le sourire scotché jusqu’au métro. M Pokora à l’Accor Arena, c’était tout simplement autre chose.
Je vais être honnête : je n’étais pas venu pour faire le fan absolu. Vingt ans de carrière, dix albums, des tubes que tout le monde connaît… on se dit parfois que la formule est rodée. Et puis non. Dès les premières secondes, tu comprends que le gars n’est pas là pour recycler ses anciens shows. Il est venu tout casser.
Un démarrage qui te colle au siège
Imaginez. Lumières éteintes. Un bruit de réacteur. Une voix robotique qui annonce que tu n’es plus dans un simple concert mais dans une « expérience ». Et bam : Matt apparaît au centre d’un cube de lumière, dans une combinaison blanche immaculée, transpercé par des rayons laser qui semblent le scanner en direct. Frissons garantis.
Le thème ? Futuriste, évidemment. L’album Adrénaline donne le ton et le show suit : tout est pensé comme un voyage dans un monde où la technologie et l’émotion se percutent à 200 à l’heure. Et franchement, ça fonctionne à mort.
Des effets visuels qui te font oublier de respirer
On a déjà vu des jeux de lumières. On a déjà vu des écrans géants. Mais là ? C’est un autre niveau. Des lasers qui dessinent des constellations au-dessus de la fosse, des plateformes qui montent et descendent comme dans un film de science-fiction, des projections holographiques qui donnent l’impression que Matt se dédouble sur scène.
À un moment, une pluie d’étoiles – littéralement des milliers de points lumineux – tombe lentement du plafond pendant qu’il chante une ballade. Le public reste bouche bée. Même les habitués des gros concerts en prennent plein les yeux.
« Ce soir, on repousse les limites du corps et de l’esprit »
La voix off qui ouvre le show – et qui résume tout
Pierre Garnier en guest : la surprise que personne n’avait vu venir
Vers le milieu du concert, la lumière baisse. Matt disparaît. Et là, un piano. Une silhouette arrive. Le public met deux secondes à comprendre… puis l’Accor Arena explose : Pierre Garnier, le grand gagnant de la dernière Star Academy, est là, en chair et en os.
Les deux interprètent un duo complètement inédit, entre pop et émotion brute. Pierre, avec sa voix cristalline, et Matt, en mentor bienveillant mais toujours ultra-charismatique. Moment magique. Les téléphones se lèvent comme un seul homme, les cris fusent, c’est la folie douce.
Entre nous ? Voir ces deux générations se croiser sur scène, c’était plus qu’un simple feat. C’était un vrai passage de témoin. Et le public l’a ressenti dans les tripes.
Une setlist qui ne laisse personne sur le carreau
Évidemment, les tubes s’enchaînent. Mais pas bêtement. Chaque morceau est repensé pour coller au thème futuriste. « Les Planètes » devient une odyssée cosmique, « Tombé » prend des accents electro presque trance, et quand arrive « Juste une photo de toi »… tout le monde chante à tue-tête, les larmes aux yeux.
- Les anciens hits réarrangés avec des drops énormes
- Les titres d’Adrénaline qui passent crème en live
- Des medleys surprises qui font hurler la foule
- Et toujours cette énergie de dingue, comme si c’était son premier Bercy
Ce qui frappe, c’est que Matt n’a rien perdu de sa folie. À 40 ans, il danse encore comme un gamin de 20, enchaîne les chorés millimétrées avec ses danseurs, saute partout, va dans la fosse, prend des selfies avec les fans. Une machine ? Peut-être. Mais une machine qui reste profondément humaine.
Le public : un océan d’émotions
Il y avait de tout. Des gamines de 15 ans qui connaissaient chaque parole par cœur. Des trentenaires qui ont grandi avec lui. Des parents venus avec leurs ados. Et même des grands-parents (si, si). Preuve que M Pokora, c’est plus qu’un chanteur : c’est une madeleine de Proust vivante pour toute une génération.
Et quand il termine sur « Parce que c’est toi », la salle entière allume les flashs des téléphones. Un océan de lumières. Moment suspendu. Tu sens que tout le monde retient sa respiration, comme si on voulait que ça ne s’arrête jamais.
Pourquoi ce concert reste dans les annales
Parce qu’il a réussi le pari fou de faire du neuf avec du connu. De transformer une tournée « best of » en quelque chose de totalement inédit. De prouver qu’après vingt ans, on peut encore surprendre. Et surtout, de rappeler qu’un grand show, ce n’est pas que des effets spéciaux : c’est de l’émotion, de la générosité, de la sueur.
En sortant, j’ai croisé une fille qui pleurait doucement en regardant ses vidéos. Un mec qui répétait « c’était trop bien » en boucle. Des groupes d’amis qui refaisaient les chorés dans la rue. C’est ça, la magie M Pokora : il te fait quitter la salle plus heureux que tu n’y es entré.
Si vous avez raté cette date à Paris ? Pas de panique. La tournée continue, et franchement… si vous aimez la musique, les beaux spectacles, les moments qui marquent une vie : foncez. Vous ne le regretterez pas.
Parce que oui, hier soir, à l’Accor Arena, on a vécu quelque chose de rare. Un concert qui ne ressemble à aucun autre. Un show qui donne envie de croire que la pop française a encore de très beaux jours devant elle.
Et quelque part, je suis content d’avoir pris cette claque. Ça fait du bien, de temps en temps, de se rappeler pourquoi on aime la musique.
Et vous, vous y étiez ? Ou vous comptez y aller sur une autre date ? Dites-moi tout en commentaire, j’ai envie de savoir si je suis le seul à être encore sur mon petit nuage…
