Vous êtes-vous déjà demandé jusqu’où on est prêt à aller pour un déguisement parfait ? Franchement, moi, je m’arrête à un vieux drap troué pour faire un fantôme quand j’étais gamin. Mais certains, eux, n’ont clairement pas de limite.
Prenez Kane, un Britannique en vacances à Benidorm. Mi-novembre, grosse soirée déguisée dans cette station balnéaire espagnole qui ne dort jamais. Le thème ? Super-héros, évidemment. Et Kane, lui, il voit les choses en grand : il veut être Hulk. Pas juste un t-shirt vert, non. Le vrai Hulk, le massif, le vert radioactif.
Quand l’idée géniale tourne au cauchemar fluo
Tout commence par une recherche minutieuse – enfin, façon vacancier un peu éméché. Kane découvre la peinture textile, censée tenir toute la soirée même en transpirant dans les boîtes de nuit anglaises de Benidorm. Sur l’étiquette : « s’enlève facilement à l’eau ». Parfait. Il fait un test sur l’avant-bras : nickel, ça part en deux secondes.
Confiance absolue. Il passe à la vitesse supérieure.
Six couches. Oui, vous avez bien lu. Six. Avec un pinceau, comme un vrai artiste. Le torse, les bras, les jambes, le cou, le visage… tout y passe. Ses potes filment la scène en rigolant, la bière à la main. Résultat : un Hulk crédible à 200 %. Mission accomplie.
Sauf que la soirée se passe, l’alcool coule, la sueur aussi, et la peinture sèche. Profondément. Très profondément.
Le lendemain matin : le choc devant le miroir
Réveil difficile. Kane se traîne jusqu’à la salle de bain, se regarde… et hurle. Il est toujours vert. Pas un vert sympa pastel, non. Un vert Shrek agressif, avec des zones plus foncées là où la peinture a épaissi. Il frotte. Rien. Il frotte plus fort. Toujours rien.
Premier bain. Deuxième bain. Troisième bain avec tout le gel douche de l’hôtel. Le vert tient bon. Les potes passent de l’amusement à la panique solidaire. L’un d’eux immortalise la scène : « Mate, t’es vraiment coincé en mode Hulk là ».
« Il a pris six bains et est resté un temps fou au hammam… mais la peinture accroche encore par endroits sur sa tête et son cou. »
Son meilleur ami, encore mort de rire des jours après
Trois jours de combat acharné contre la couleur
Ce qui devait être une soirée mémorable se transforme en long week-end de galère. Kane devient une attraction à lui tout seul. Dans les rues de Benidorm, les touristes le prennent en photo en pensant que c’est un performeur. À l’hôtel, le personnel le reconnaît immédiatement : « El chico verde ».
Il tente tout :
- Huile d’olive (conseil de grand-mère espagnole)
- Savon noir du hammam local
- Gant de crin jusqu’au sang
- Acétone (abandonnée après la première brûlure)
- Même du dissolvant pour vernis à ongles sur le visage – oui, il en est arrivé là
Rien n’y fait. La peinture a littéralement fusionné avec sa peau. Au bout de 72 heures, il parvient à enlever le plus gros. Mais des plaques persistent, surtout derrière les oreilles, sur la nuque, entre les doigts de pieds. Il monte dans l’avion du retour avec un sweat à capuche rabattue, l’air suspect.
Et le pire dans tout ça ? Il compte recommencer
Vous pensez que l’expérience lui a servi de leçon ? Que nenni. Son pote raconte qu’à peine la peau redevenue à peu près normale, Kane parlait déjà de la marque qu’il allait choisir l’année prochaine. « Cette fois, je prends la version pro, celle qui tient vraiment toute la nuit ».
On croit rêver.
C’est ça, la magie de Benidorm : un endroit où les pires idées semblent géniales à 3 heures du matin, et où même une catastrophe cutanée ne décourage personne de remettre ça l’année suivante.
Les leçons (qu’on ne retiendra probablement jamais)
Si jamais vous prévoyez un déguisement intégral, voilà quelques conseils que j’aurais aimé glisser à Kane avant son drame :
- Testez TOUT le produit sur une grande zone, pas juste le poignet
- Laissez passer 24 heures après le test, pas 5 minutes
- Lisez les avis en ligne (apparemment, cette marque est connue pour ce genre de surprise)
- Prévoir un plan B (genre un drap vert, au cas où)
- Et surtout… parfois, un simple t-shirt fait très bien l’affaire
Mais bon, où serait le fun ?
Benidorm, capitale mondiale du déguisement raté
Cette histoire n’est pas isolée. Benidorm, c’est un peu le Las Vegas britannique : des enterrements de vie de garçon en Superman bourré, des groupes de filles en lapines Playboy, des quinquagénaires en Borat… Chaque année amène son lot d’histoires complètement dingues.
J’ai moi-même vu un mec déguisé en banane rester coincé dans un ascenseur à cause de son costume trop large. Une autre fois, une nana en Catwoman qui n’arrivait plus à enlever ses lentilles noires et a passé la nuit à l’hôpital. Benidorm, c’est ça : l’excès absolu, sans filet.
Et quelque part, c’est aussi pour ça qu’on adore y aller.
Conclusion : on en rit encore
Aujourd’hui, Kane est rentré chez lui. Sa peau a fini par redevenir normale… à 98 %. Il garde quelques traces vert pâle sur le crâne, qu’il cache sous une casquette. Ses potes, eux, ont assez de vidéos pour le faire chanter jusqu’à la fin des temps.
Moralité ? La prochaine fois que vous voudrez jouer les super-héros, souvenez-vous de cette histoire. Ou pas. Après tout, les meilleures anecdotes de vacances sont souvent celles qui ont failli très mal tourner.
Et qui sait, l’année prochaine, on aura peut-être droit à la version 2.0 du Hulk de Benidorm. En plus résistant. En plus vert. En encore plus… inoubliable.
À votre tour : quelle est votre pire expérience de déguisement ? Racontez-moi ça en commentaire, j’ai besoin de me sentir moins seul dans mes galères costumées.
