Hier après-midi, sous un ciel gris typique de novembre, le Campus PSG a vécu quelque chose de rare. Une cinquantaine d’Ultras, ceux qu’on voit d’habitude au Parc des Princes, avaient fait le déplacement pour pousser les gamins. Et franchement, quand tu vois le résultat (5-2 face à Tottenham), tu te dis que ça valait largement le coup de venir.
Parce que oui, ce n’était pas n’importe quel adversaire. Tottenham, troisième meilleure attaque de la compétition, arrivait avec deux points d’avance sur Paris. Un match piège sur le papier. Et pourtant… les Titis l’ont transformé en festival.
Une première période presque parfaite
Il n’a fallu que vingt minutes pour comprendre que ça allait être une soirée compliquée pour les Anglais. Abo El Nay ouvre le score d’une frappe sèche après une récupération haute. Cinq minutes plus tard, Nsoki double la mise sur corner. Et puis arrive ce moment de pure classe : Mounguengue, dans un angle impossible, envoie une frappe enroulée qui laisse le gardien sur place. 3-0 en trente minutes. Le Campus est en feu.
Évidemment, Tottenham n’est pas venu en victime. Irow réduit l’écart juste avant la pause, et tu sens le petit moment de flottement. On connaît ça, même chez les pros : quand tu mènes 3-0, il y a toujours ce risque de relâchement.
« On a eu dix minutes où on a un peu décroché mentalement. C’est le genre de choses qu’on doit gommer si on veut aller loin. »
Un membre du staff, juste après le match
Adam Ayari, l’homme du match
Et là, un gamin de 17 ans décide de prendre les choses en main. Adam Ayari. Si vous ne le connaissez pas encore, retenez bien ce nom. Percutant, technique, déjà mature dans ses choix. Il plante deux buts en quatre minutes en seconde période et enterre définitivement les espoirs de Tottenham.
Son premier but ? Une conduite de balle plein axe, deux défenseurs éliminés, frappe croisée. Le second ? Un face-à-face gagné avec sang-froid. Quand il sort à la 75e, tout le banc se lève pour l’applaudir. Et les Ultras chantent son prénom. Moment fort.
Les « descentes » qui changent tout
On ne va pas se mentir : avoir Noham Kamara et David Boly dans l’effectif, ça aide. Deux joueurs qui s’entraînent régulièrement avec les pros et qui apportent une présence physique impressionnante. Kamara, notamment, a mangé le milieu anglais. Une vraie tour de contrôle.
Jean-François Vulliez, l’entraîneur, l’a répété plusieurs fois : ces allers-retours entre le groupe pro et les U19 sont une force unique du club. Et quand tu vois le résultat sur le terrain, difficile de lui donner tort.
Luis Campos dans les tribunes : simple hasard ?
Il était là, discret, au premier rang. Luis Campos. Officiellement pour superviser les jeunes, bien sûr. Mais quand tu vois la performance collective et surtout certains individualités qui se révèlent, tu te demandes s’il n’est pas déjà en train de cocher des noms pour l’avenir.
Parce que oui, la Youth League, ce n’est pas qu’une compétition de prestige. C’est aussi une vitrine. Et hier, plusieurs joueurs ont envoyé un message clair : ils sont prêts à frapper à la porte du groupe pro plus tôt que prévu.
Un classement qui change tout
Avec cette victoire, Paris grimpe dans le top 10. Dix points en cinq matchs, une différence de buts de +9. Solide. Très solide même.
- 3 victoires à domicile (Atalanta, Bayern, Tottenham)
- Zéro défaite au Campus PSF
- Meilleure attaque du groupe ? Peut-être bien
On parle quand même d’une équipe qui a battu le Bayern 3-0 il y a trois semaines. Il y a une vraie dynamique qui s’installe. Et ça, c’est précieux avant d’attaquer la phase retour.
Les Ultras, le vrai plus
On en revient toujours là. Cinquante supporters, pas plus. Mais quelle ambiance. Des chants repris en boucle, des fumigènes, une pression constante. Les joueurs l’ont dit après le match : ça change tout.
Dans une compétition où beaucoup de matchs se jouent dans des stades quasi-vides, avoir ce soutien, même en petit comité, c’est un avantage compétitif réel. Et ça montre aussi que la culture ultra commence à s’implanter même chez les jeunes. C’est plutôt une bonne nouvelle pour le club.
Et maintenant ?
Le calendrier reste chargé. Prochain rendez-vous : un déplacement compliqué chez un cador européen. Mais avec la confiance accumulée et cette capacité à produire du jeu, rien ne semble impossible.
Et ce soir, les pros jouent Tottenham au Parc. Drôle de coïncidence. Les petits ont montré la voie, avec culot et talent. À voir si les grands sauront faire aussi bien. Personnellement, après avoir vu les U19, j’ai envie d’y croire.
Parce qu’au fond, c’est peut-être ça le plus beau dans cette victoire : elle rappelle que le PSG, c’est aussi une formation qui fonctionne. Des gamins qui jouent sans peur, qui prennent du plaisir, qui gagnent avec la manière. Dans un club parfois critiqué pour ses choix de recrutement, voir des jeunes éclore comme ça, ça fait du bien.
Alors oui, c’est « que » la Youth League. Mais quand tu gagnes 5-2 face à Tottenham avec cette génération, tu te dis que l’avenir pourrait être radieux. Vraiment radieux.
Et toi, tu as vu le match ? Quel joueur t’a le plus impressionné ? Laisse un commentaire, on en discute ensemble.
