Vous étiez devant votre écran hier soir, ou mieux, au Parc des Princes, et puis d’un coup… plus de Nuno Mendes. Le Portugais, titularisé sur le côté gauche, avait pourtant livré une première mi-temps plutôt convaincante. Des montées tranchantes, une passe décisive la semaine précédente, tout semblait rouler. Et pourtant, à la pause, il ne revient pas. Lucas Hernandez prend sa place et l’on voit Nuno, emmitouflé dans sa doudoune sur le banc, le regard fixe. Forcément, la question fuse : qu’est-ce qui s’est passé ?
Un remplacement qui a surpris tout le monde
Franchement, quand l’arbitre siffle la mi-temps et que les joueurs rentrent aux vestiaires, personne ne s’attend à ça. Nuno Mendes n’a pas boité, n’a pas fait de geste vers le banc, rien. Il a simplement disputé ses 45 minutes habituelles, avec cette pointe de vitesse qui rend fou n’importe quel ailier droit de la planète. Et pourtant, décision est prise : il ne reviendra pas pour la seconde période.
On a tous eu le réflexe de checker les réseaux sociaux, les lives, les commentaires des consultants. Les hypothèses partent dans tous les sens : rechute ? choix tactique ? fatigue accumulée ? On va y venir, mais avant, remettons un peu de contexte, parce que l’histoire de Nuno cette saison, elle est loin d’être anodine.
Retour sur la blessure qui a tout changé
Revenons trois semaines en arrière. Début novembre, match de Ligue des champions contre le Bayern Munich. Nuno Mendes se tord le genou gauche sur un appui anodin. Diagnostic : entorse. Pas la plus grave, mais suffisamment sérieuse pour le priver du rassemblement avec le Portugal et pour faire flipper tout Paris. On parle quand même du meilleur latéral gauche de l’effectif, celui qui apporte un équilibre quasi parfait entre défense et attaque.
Depuis, le staff médical du PSG marche sur des œufs. Le joueur a repris progressivement, a enchaîné une titularisation pleine face au Havre (avec une passe décisive à la clé, s’il vous plaît), et tout le monde pensait que le plus dur était derrière lui. Visiblement, pas encore tout à fait.
« On préfère être prudents, surtout sur ce type de blessure. Le genou, ça ne pardonne pas. »
– Un proche du staff technique, sous couvert d’anonymat
Une simple précaution ? Vraiment ?
Officiellement, oui. Le club n’a pas communiqué sur une rechute ou une nouvelle alerte. L’idée, c’est la gestion de l’effort. Nuno sort d’une période sans compétition, il a repris il y a peu, et face à Tottenham, l’intensité est maximale. Pourquoi risquer une aggravation alors que Lucas Hernandez, en grande forme, peut parfaitement dépanner ?
Moi, ce que je vois, c’est que Luis Enrique applique à la lettre sa philosophie : zéro risque inutile. On l’a vu avec d’autres joueurs par le passé. Dès qu’il y a le moindre doute, même infime, on protège le joueur. Surtout quand on parle d’un élément de 23 ans que tout le monde voit déjà comme un futur top 3 mondial à son poste.
- 45 minutes jouées sans signe apparent de douleur
- Aucune boiterie visible en quittant la pelouse
- Présence sur le banc en seconde période (signe rassurant)
- Remplaçant direct : Lucas Hernandez, pas un jeune du centre de formation
Tous ces éléments vont dans le sens de la précaution. Et pourtant… on reste un peu sur notre faim. Parce que dans le football moderne, on sait très bien que les clubs communiquent rarement la vérité à 100 % sur l’état de santé de leurs stars, surtout en pleine phase de groupes de Ligue des champions.
Luis Enrique et sa gestion ultra-protectrice
L’Espagnol n’a jamais caché qu’il préférait perdre un match plutôt que de perdre un joueur six mois. On l’a vu l’an dernier avec certaines rotations qui avaient fait grincer des dents. Là, face à Tottenham, le message est clair : on a de la marge, on a des solutions, on protège nos pépites.
Et franchement, quand on regarde le banc du PSG en ce moment, c’est presque indécent. Hernandez, Beraldo, même un gamin comme Ndjantou peut dépanner sans que l’équipe ne perde en qualité. C’est ça aussi, la force d’un effectif construit pour tout rafler.
D’ailleurs, le match s’est très bien terminé malgré l’absence de Nuno en seconde période. Vitinha qui plante un doublé magnifique, Fabian Ruiz qui remet les pendules à l’heure, Pacho qui marque… On parle quand même d’une victoire convaincante. Preuve que l’équipe ne dépend pas d’un seul homme, même si évidemment, un Nuno Mendes à 100 % change pas mal de choses.
Et maintenant ? Peut-on être rassurés ?
C’est la grande question. Pour l’instant, rien n’indique une rechute grave. Le joueur était présent sur le banc, il a suivi le match, il a célébré les buts avec ses coéquipiers. S’il y avait eu quelque chose de sérieux, il serait déjà parti faire des examens.
Ce qui est sûr, c’est que les prochains jours vont être scrutés de près. Le prochain match de championnat, puis surtout le déplacement compliqué qui arrive en Ligue des champions. Si Nuno réapparaît titulaire dès le week-end prochain, on pourra souffler. Si par contre il est ménagé encore une ou deux semaines, là, on commencera à sérieusement s’inquiéter.
Personnellement, je penche pour la première option. Le PSG a appris de ses erreurs passées. On se souvient tous des saisons où l’on forçait les retours et où ça finissait en catastrophe longue durée. Là, le message semble clair : on prend zéro risque avec les joueurs cadres.
Nuno Mendes, plus qu’un latéral : un rouage essentiel
On oublie parfois à quel point ce garçon est spécial. À 23 ans, il a déjà tout : vitesse, technique, intelligence de jeu, frappe de mule du gauche, centres laser. Quand il est en pleine possession de ses moyens, il transforme le côté gauche en autoroute. Les défenses adverses doivent choisir : laisser de l’espace à l’ailier ou se faire déborder par le latéral. Dilemme cornélien.
Et puis il y a cette relation presque fusionnelle avec Luis Enrique. L’entraîneur espagnol en a fait une de ses priorités dès son arrivée. Il le protège, le conseille, le pousse. On sent que le coach voit en lui un futur leader technique de cette équipe, au même titre qu’un Vitinha ou un Marquinhos.
Perdre Nuno plusieurs mois serait un coup dur, pas seulement sportif, mais aussi psychologique. Parce qu’il incarne cette nouvelle génération portugaise qui domine le football européen. Avec lui, le PSG a une arme que peu d’équipes possèdent.
Conclusion : vigilance, mais pas panique
Pour résumer, non, il n’y a pas (encore) lieu de s’affoler. Le remplacement de Nuno Mendes à la mi-temps face à Tottenham relève très probablement d’une simple précaution après son retour de blessure. Le staff a préféré sécuriser plutôt que regretter. Stratégie intelligente quand on voit le calendrier chargé qui arrive.
Maintenant, tous les regards sont tournés vers les prochains entraînements et la composition du week-end. Si le Portugais retrouve le terrain rapidement, cette soirée ne restera qu’une petite alerte sans conséquence. Dans le cas contraire… eh bien on en reparlera. Mais pour l’instant, on respire un grand coup et on fait confiance à un staff qui a déjà prouvé qu’il savait gérer ce genre de situation.
Le football, c’est aussi ça : des frayeurs, des incertitudes, et puis souvent, un grand ouf de soulagement. Espérons que ce soit le cas cette fois encore.
