Il y a des nouvelles qu’on n’a jamais envie de lire. Hier soir, en scrollant distraitement, je suis tombé sur l’annonce et j’ai eu besoin de poser le téléphone quelques minutes. Dan Field n’est plus là. À 40 ans à peine, celui qui nous faisait rire et rêver devant des jeux indépendants complètement barrés a été emporté par un cancer d’une agressivité terrifiante. Et quelque part, c’est comme si une petite partie de notre adolescence ou de nos soirées détente s’en allait avec lui.
Parce que oui, Dan Field, c’était bien plus qu’un simple « youtubeur gaming ». C’était le grand frère qu’on n’a jamais eu, celui qui prenait le temps d’expliquer pourquoi un jeu en 2D tout moche pouvait être une pure merveille. Celui qui n’avait pas peur de dire quand un titre à gros budget l’avait déçu. Une voix sincère dans un univers parfois trop lisse.
Un départ brutal qui laisse tout le monde sonné
Le choc est immense. Il y a à peine une semaine, il postait encore un message depuis l’hôpital pour prévenir qu’il devait s’absenter « un certain temps ». Personne n’imaginait que ce serait définitif. Sa famille l’a annoncé avec des mots qui serrent le cœur : le cancer avait été diagnostiqué très récemment et sa progression a été foudroyante. En quelques jours à peine, tout était fini.
Quand on pense à lui, on revoit ces vidéos où il éclatait de rire devant un bug improbable ou ces longues sessions où il décortiquait un jeu narratif avec une sensibilité rare. 477 000 abonnés, ce n’est pas rien. Mais ceux qui le suivaient savent que les chiffres ne veulent rien dire : on se sentait vraiment proche de lui.
Qui était vraiment Dan Field ?
Derrière le pseudo (un clin d’œil malin à son prénom et au mot « field » en anglais), il y avait un gars simple, passionné, qui avait commencé à faire des vidéos presque par hasard. Au départ, c’était juste pour partager ses découvertes. Puis c’est devenu une véritable aventure. Ce qui le distinguait ? Son amour absolu pour les jeux indépendants.
Là où beaucoup se ruaient sur les AAA rutilants, lui prenait le temps de dénicher des perles oubliées, des jeux faits par deux personnes dans leur garage, des expériences étranges et poétiques. Il avait ce don de rendre n’importe quel titre intéressant. On ressortait de ses vidéos avec une wishlist longue comme le bras et l’envie de soutenir des créateurs méconnus.
« Dan était bien plus qu’un créateur de contenu ; il était une voix, une passion, un compagnon de jeu pour des milliers d’entre vous. »
Message de sa famille sur la chaîne
Cette phrase résume tout. Il ne faisait pas ça pour la gloire ou les chiffres. Il le faisait parce qu’il aimait ça, profondément. Et cette authenticité, on la ressentait dans chaque vidéo.
Une communauté qui pleure son « pote virtuel »
Depuis l’annonce, les commentaires pleuvent. Des milliers de messages. Des gens qui racontent comment ses vidéos les ont aidés à traverser des moments compliqués. D’autres qui disent qu’ils ont découvert leur jeu préféré grâce à lui. Il y a même des développeurs indépendants qui témoignent : « Sans Dan, mon jeu serait probablement passé inaperçu ».
Sa famille a ouvert un espace sur Discord pour que tout le monde puisse se recueillir ensemble. Et franchement, c’est beau de voir autant de solidarité. Dans un monde où on parle souvent de toxicité dans le gaming, là on voit l’autre facette : des gens unis par une passion commune et par l’affection qu’ils portaient à un créateur qui ne les a jamais pris de haut.
- Des abonnés qui relancent ses anciennes vidéos pour « l’entendre encore un peu »
- Des dons qui affluent vers des associations contre le cancer
- Des développeurs indie qui dédient leurs prochains jeux à sa mémoire
- Des montages hommage qui circulent déjà partout
C’est touchant, vraiment. Et ça montre à quel point il comptait.
Les jeux indépendants perdent un ambassadeur hors pair
J’ai repensé à tous ces petits jeux qu’il m’a fait découvrir au fil des années. Des titres comme Celeste avant que tout le monde en parle, des pépites complètement dingues venues d’Europe de l’Est, des expériences narratives qui vous retournent le cerveau. Sans lui, je serai passé à côté de tellement de choses.
Dans le milieu indie, il était respecté. Pas le genre de respect poli qu’on accorde par obligation. Non, un vrai respect. Les devs savaient que s’il parlait de leur jeu, c’était sincère. Et ça valait tout l’or du monde dans un écosystème où la visibilité est une lutte quotidienne.
Aujourd’hui, beaucoup se demandent qui va reprendre le flambeau. Parce qu’il y avait cette douceur dans sa manière de présenter les choses, cette absence totale de cynisme, qui manque déjà cruellement.
Et maintenant ?
Ses vidéos resteront en ligne, c’est déjà ça. On pourra toujours retourner voir ses anciens lives, ses tests complètement fous, ses tops des jeux les plus sous-cotés de l’année. Sa chaîne ne disparaîtra pas. Elle deviendra une sorte de musée vivant de la passion gaming à la française.
Certains abonnés parlent déjà de créer un événement annuel en son honneur, genre un « Dan Field Day » où tout le monde jouerait à des jeux indie et partagerait ses découvertes. L’idée est magnifique. Ça serait tellement lui, ça.
Personnellement, je sais que je ne regarderai plus jamais un jeu indépendant de la même manière. À chaque fois que je tomberai sur une petite perle bizarre, je penserai à lui. Et je me dirai que quelque part, il serait content qu’on continue à explorer, à s’émerveiller, à soutenir les petits créateurs.
Un rappel brutal de la fragilité de la vie
40 ans. Putain, 40 ans. Quand on est dans la trentaine et qu’on voit ça, ça fait un choc. On se dit que demain n’est promis à personne. Que ces passions qu’on partage en ligne, ces moments où on rit devant un écran, ça a une vraie valeur humaine.
Dan Field nous laisse ça en héritage : l’idée qu’on peut créer du lien, du vrai, même à travers une caméra et un micro. Qu’on peut rendre des gens heureux juste en partageant ce qu’on aime. Et franchement, dans le monde d’aujourd’hui, c’est une leçon qui vaut de l’or.
Repose en paix, Dan. Merci pour tout. Et quelque part, j’espère que là-haut, il y a un jeu indépendant complètement fou qui t’attend, avec des bugs rigolos et une bande-son qui déchire.
On ne t’oubliera pas.
Si vous aussi vous avez été touché par son contenu, n’hésitez pas à laisser un petit mot sur sa dernière vidéo ou à partager votre jeu indie préféré en commentaire. C’est la plus belle manière de lui rendre hommage : continuer à célébrer cette passion qui nous réunissait tous autour de lui.
