Vous êtes-vous déjà demandé ce qui se passe vraiment quand un candidat de téléréalité tombe malade en plein prime ? Quand les caméras tournent 24 heures sur 24 et que la pression est à son comble, un simple orgelet peut devenir un véritable feuilleton. Cette saison, c’est Bastiaan que tout le monde suit avec ses lunettes fumées. Franchement, on dirait presque un personnage à part entière. Et pourtant, derrière cette anecdote rigolote se cache une organisation impressionnante dont on parle finalement assez peu.
La santé, priorité absolue dans une bulle sous haute tension
Dans l’univers impitoyable d’une académie de chant, le corps et l’esprit sont mis à rude épreuve. Cours de danse intensifs, répétitions vocales jusqu’à l’épuisement, nuits courtes, émotions à fleur de peau… Tout est réuni pour que les petits bobos se transforment rapidement en gros soucis. Et la production l’a bien compris depuis longtemps.
Ce n’est pas juste une infirmière qui passe de temps en temps. Non, c’est une véritable équipe médicale qui vit quasiment au château. Médecins généralistes, ophtalmologistes sur appel, kinés, ostéopathes, psychologues… Tout est prévu pour réagir dans l’heure. J’ai toujours trouvé ça fascinant : on croit regarder un simple divertissement et, en réalité, on observe une mini-clinique en fonctionnement permanent.
L’orgelet de Bastiaan, ou quand un petit bouton devient un phénomène
Cette année, c’est donc Bastiaan qui a focalisé l’attention avec son œil gonflé. Un orgelet, rien de grave en soi, mais dans le contexte du château, ça prend une tout autre dimension. D’abord parce que la fatigue et le stress favorisent ce genre d’infections. Ensuite parce que porter des lunettes fumées en répétition, ça fait jaser – et ça fait rire aussi.
Mais ce qui m’a marqué, c’est la rapidité de la prise en charge. Consultation immédiate, traitement adapté, suivi quotidien. Résultat : en quelques jours, le candidat était déjà bien mieux et pouvait remonter sur scène sans risque. Preuve que derrière l’image de « loft infernal », il y a des adultes responsables qui savent où s’arrête le jeu.
« On ne plaisante pas avec la santé des artistes. Un candidat fatigué ou blessé, c’est tout le spectacle qui peut être impacté. »
– Un membre de l’équipe médicale, sous couvert d’anonymat
Des blessures qui ne se voient pas à l’écran
On rit de l’orgelet, mais il y a aussi tout ce qu’on ne voit jamais. Les entorses après huit heures de danse, les tendinites qui guettent, les cordes vocales qui s’enflamment après des heures de chant à fond. J’ai entendu parler d’académiciens qui finissent la semaine avec des poches de glace sur les chevilles ou des pastilles pour la gorge en permanence.
Et puis il y a la fatigue générale. Dormir cinq heures par nuit pendant des semaines, ce n’est pas tenable sans suivi. Certains ont des carences en fer, d’autres des baisses de tension. L’équipe médicale fait des prises de sang régulières, adapte les menus avec la nutritionniste, impose parfois des jours de repos que les candidats acceptent… ou pas toujours de bonne grâce.
- Séances d’ostéopathie deux fois par semaine pour certains
- Kiné spécialisé en danse présent presque tous les jours
- Contrôles ORL fréquents pour protéger la voix
- Suivi dermatologique (oui, le maquillage intensif peut créer des réactions)
- Psychologue disponible 7j/7 en cas de coup de mou
Franchement, quand on voit ça, on se dit que ces jeunes sont mieux suivis médicalement que beaucoup d’entre nous dans la vraie vie.
Le protocole Covid et les règles sanitaires renforcées
Depuis la pandémie, les habitudes ont changé. Tests réguliers, isolement en cas de doute, port du masque pour le personnel proche… Tout est encore très encadré. Un candidat positif ? Il est immédiatement mis à l’écart dans une zone dédiée avec suivi médical renforcé. On ne badine pas avec ça, et c’est tant mieux.
Cette rigueur s’étend aussi à l’hygiène générale : désinfection des micros après chaque passage, nettoyage intensif des salles de danse, gestion stricte des contacts avec l’extérieur. Tout ça pour éviter qu’une gastro ou une grippe ne décime la moitié de la promo en quarante-huit heures.
Le suivi psychologique, l’autre grand invisible
Parlons peu, parlons bien : la santé mentale est peut-être le plus gros défi. Être filmé 24h/24, jugé chaque semaine, séparé de ses proches, confronté à la compétition permanente… Ça peut faire vaciller même les plus solides.
La production a donc mis en place un vrai accompagnement. Psychologues clinicien·ne·s présent·e·s plusieurs jours par semaine, entretiens individuels réguliers, possibilité de parler à tout moment. Certains candidats en profitent beaucoup, d’autres moins, mais l’important c’est que l’option existe vraiment.
J’ai été surpris d’apprendre que certains académiciens continuent même le suivi plusieurs mois après la fin de l’aventure. Parce que le retour à la vie normale, après une telle exposition, peut être brutal.
Et les professeurs dans tout ça ?
Les profs ne sont pas seulement là pour corriger la justesse ou la chorégraphie. Ils sont aussi les premiers sentinelles. Un élève qui tousse trop, qui a les yeux rouges, qui semble à bout ? Ils alertent immédiatement. C’est une vraie chaîne de vigilance où tout le monde participe.
Récemment, une prof de chant a ainsi stoppé net une répétition parce qu’une candidate avait la voix éteinte. Direction l’ORL dans l’après-midi. Et le soir même, repos vocal imposé. C’est ce genre de décisions qui évite les drames.
Comparaison avec les saisons précédentes : une prise en charge qui s’est professionnalisée
Ceux qui suivent l’émission depuis les premières saisons le savent : ça n’a plus rien à voir. À l’époque, on parlait parfois de candidats qui terminaient l’aventure en vrac physiquement. Aujourd’hui, la professionnalisation est évidente.
Plus de suivi, plus de moyens, plus de prévention. C’est aussi une réponse aux critiques passées sur le bien-être des participants. La production a appris, s’est adaptée, et ça se voit.
Ce que ça dit de notre rapport à la téléréalité
Au final, cette attention portée à la santé des candidats en dit long. On veut du spectacle, de l’émotion, des performances folles… mais on veut aussi que ça reste humain. Que ces jeunes de 18-25 ans ressortent de l’aventure en un seul morceau, voire grandis.
Et quelque part, ça me rassure. Dans un monde où on accuse souvent la télé-réalité de tout sacrifier à l’audimat, voir qu’il existe des garde-fous solides, ça fait du bien. Bastiaan et ses lunettes fumées, finalement, c’est la partie visible d’un iceberg de bienveillance dont on devrait parler plus souvent.
Parce que oui, ils chantent, ils dansent, ils pleurent, ils s’aiment ou se détestent devant des millions de téléspectateurs. Mais avant tout, ce sont des êtres humains. Et tant qu’on ne l’oubliera pas, la Star Academy gardera cette petite touche d’humanité qui fait qu’on y revient, saison après saison.
