Vous souvenez-vous de cette sensation, ce petit pincement au cœur quand les Bleues chutent en demi-finale ? Moi oui. L’Allemagne, encore elle, a brisé le rêve d’une finale à domicile. Et pourtant, trois jours plus tard, voilà l’équipe de France féminine déjà de retour sur le terrain. Pas pour une promenade de santé, non. Pour aller chercher cette troisième place qui, soyons honnêtes, a un goût un peu amer mais qui reste une médaille quand même.
Ce vendredi 28 novembre, c’est France-Suède, match aller du barrage pour la troisième marche du podium de la Ligue des nations. Et franchement, on a tous envie de voir les filles relever la tête.
Une troisième place qui vaut cher, très cher
Avant de parler horaire ou chaîne, remettons un peu les choses en perspective. Cette Ligue des nations féminine, c’est loin d’être une compétition gadget. La vainqueur décroche son ticket direct pour les Jeux olympiques de Los Angeles 2028 ? Non, pas encore, mais les places européennes pour le Mondial 2027 se jouent aussi là-dedans. Et surtout, pour les Bleues, c’est une question d’orgueil.
Perdre contre l’Allemagne, passe encore. Mais se retrouver à disputer la petite finale contre une Suède qui vient de prendre huit buts en deux matches contre l’Espagne… Disons que ça pique un peu l’amour-propre.
À quelle heure et sur quelle chaîne regarder le match ?
Allons droit au but, c’est ce que vous êtes venus chercher.
Le coup d’envoi de France-Suède est fixé à 21h10 ce vendredi 28 novembre au stade Auguste-Delaune de Reims. Oui, 21h10, pas 21h00, on ne sait jamais avec ces horaires à la française.
Pour regarder le match, direction France 4. Diffusion en clair, commentée, et normalement avec une bonne ambiance dans le commentaire. Si vous êtes du genre à zapper entre les chaînes, vous savez déjà où poser la télécommande.
Les Bleues sans deux cadres majeurs
La tuile. Selma Bacha et Marie-Antoinette Katoto déclarées forfaites. Deux joueuses qui pèsent lourd, très lourd dans le jeu français.
Bacha, c’est la reine du couloir gauche, celle qui fait mal avec ses centres millimétrés. Katoto, c’est tout simplement la meilleure buteuse de l’équipe. Sans elles, Hervé Renard doit bricoler. Et il va falloir être créatif.
- En attaque : probablement Baltimore ou Diani en pointe, avec peut-être une surprise
- Sur le côté gauche : Dallas ou Karchaoui vont devoir faire oublier Bacha
- Au milieu : Geyoro et Toletti vont porter le piano
Mais attention, l’absence de Katoto pourrait libérer d’autres joueuses. Delphine Cascarino, par exemple, qui revient en grande forme. J’ai comme l’impression qu’elle va vouloir montrer qu’elle est là.
La Suède, un adversaire à ne surtout pas sous-estimer
On lit partout que la Suède a pris une claque contre l’Espagne. 0-1 à l’aller, 0-4 au retour. Ok. Mais attention à l’effet boomerang.
Les Suédoises, c’est une équipe expérimentée, physique, qui sait jouer les contres. Et surtout, elles n’ont plus rien à perdre. Elles vont arriver à Reims avec la rage au ventre et l’envie de sauver leur tournoi.
« On sait que la Suède est une équipe très difficile à manœuvrer, surtout quand elles jouent libérées. »
Hervé Renard, en conférence de presse
Et il a raison. Rappelez-vous le quart de finale de l’Euro 2022. La Suède nous avait fait souffrir jusqu’aux tirs au but. Cette équipe-là sait comment nous poser des problèmes.
Reims, le facteur maison qui peut tout changer
Le choix de Reims n’est pas anodin. Le stade Auguste-Delaune, une ambiance souvent bouillante, et surtout un public qui a répondu présent lors des précédents matches des Bleues.
J’ai vu des images des entraînements ouverts au public cette semaine : des gamins avec les maillots de Geyoro, des familles entières venues encourager. Ce genre de soutien, ça transcende parfois les absences.
Et puis, jouer à Reims plutôt qu’au Parc des Princes ou au Stade de France, c’est aussi une façon de dire : on est là pour tout le monde, pas seulement pour Paris.
Le scénario idéal (et les pièges à éviter)
Pour les Bleues, l’objectif est clair : prendre une option sérieuse dès le match aller. Un score large, genre 3-0 ou 4-1, et le retour en Suède deviendra une formalité.
Mais attention au piège classique : croire que parce que la Suède a morflé contre l’Espagne, elle va se coucher. Ça n’arrive jamais comme ça dans le foot féminin de haut niveau.
- Prendre le match au sérieux dès la première minute
- Marquer tôt pour tuer le suspense
- Gérer les contres suédoises avec intelligence
- Faire tourner en seconde période si le score est acquis
Si les Bleues appliquent ça, on peut assister à une belle soirée de football.
Et si on gagnait cette troisième place, ça changerait quoi ?
Beaucoup plus que ce qu’on imagine. D’abord, psychologiquement. Après la déception de la demi-finale, finir sur une note positive, avec une médaille autour du cou, ça change tout pour la suite.
Ensuite, sportivement. Cette troisième place valide le statut de grande nation du football féminin européen. Et puis, il y a le ranking UEFA. Chaque point compte pour les tirages au sort futurs, pour les qualifications, pour tout.
Et enfin, symboliquement. Montrer que même après une défaite cruelle, on est capables de se relever immédiatement. C’est ça aussi, la marque des grandes équipes.
Mon pronostic (et pourquoi je peux me tromper)
Allez, je me lance. Je vois une victoire 2-0 des Bleues. Un but de Diani sur une action collective bien construite, et un deuxième en fin de match sur une inspiration de Cascarino ou Le Sommer.
Mais franchement, si quelqu’un m’avait dit il y a un an qu’on serait là à parler d’une troisième place après avoir été éliminées par l’Allemagne, j’aurais signé des deux mains. Le chemin parcouru est énorme.
Ce soir, à 21h10, on sera tous devant France 4. Pas pour voir un match de gala, non. Pour voir une équipe qui refuse de baisser les bras. Et ça, ça vaut tous les trophées du monde.
Alors oui, c’est « seulement » une troisième place. Mais parfois, c’est dans ces matches-là qu’on voit les plus beaux rebonds. Rendez-vous ce soir à Reims. Les Bleues ont besoin de nous. Et nous, on a besoin d’elles.
