Vous avez prévu de traverser Paris en métro l’été prochain sans transpirer ? Mauvaise nouvelle. Si vous empruntez régulièrement la ligne 12, rangez vos rêves de trajet climatisé : pendant onze jours entiers en juillet 2026, une bonne partie de la ligne va tout simplement disparaître des écrans. Onze jours, c’est long quand on habite Porte de la Chapelle et qu’on bosse à Madeleine, croyez-moi.
J’ai vu l’annonce passer et, comme beaucoup de Parisiens, j’ai d’abord cru à une blague. Puis j’ai sorti mon calendrier. Du 16 au 26 juillet inclus. En plein cœur de l’été. Quand la moitié de la ville est déjà partie et que l’autre moitié tente de survivre avec les climatiseurs en option. Bref, le timing parfait.
Une coupure massive sur la partie nord de la ligne 12
Concrètement, aucun métro ne circulera entre Jules Joffrin (18e) et Concorde (1er et 8e) pendant toute cette période. Cela représente dix stations qui vont se transformer en souvenirs pendant près de deux semaines.
Pour être très clair, voici la liste des arrêts qui seront purement et simplement fermés :
- Jules Joffrin
- Lamarck – Caulaincourt
- Abbesses
- Pigalle
- Saint-Georges
- Notre-Dame-de-Lorette
- Trinité – d’Estienne d’Orves
- Saint-Lazare
- Madeleine
- Concorde
Si votre trajet quotidien passe par l’un de ces noms, vous avez tout intérêt à commencer à réfléchir dès maintenant à un plan B. Parce qu’en plein mois de juillet, attendre le bus de remplacement sous 35 °C, merci bien.
Pourquoi une fermeture aussi longue ?
La raison officielle ? La modernisation de la ligne. On parle ici de travaux lourds : renouvellement des voies, mise aux normes de sécurité, préparation à l’arrivée future du matériel roulant nouvelle génération. Des opérations qui nécessitent d’arrêter complètement la circulation des rames pendant plusieurs jours d’affilée.
Franchement, je préfère qu’ils le fassent plutôt que de continuer avec des infrastructures qui datent de Mathusalem. Mais choisir juillet, période où les chantiers sont censés être plus faciles parce que Paris se vide… c’est aussi le moment où ceux qui restent ont le plus besoin que tout fonctionne.
Quand on modernise une ligne aussi fréquentée, il faut bien trouver un créneau où l’impact est « moindre ». L’été reste malgré tout le moins pire des moments, même si ça ne fait plaisir à personne.
– Un responsable des transports franciliens (anonyme, mais ça sent le vécu)
Et les bus de remplacement, ça donne quoi ?
Comme toujours dans ces cas-là, des bus spéciaux seront mis en place. Mais soyons honnêtes deux minutes : tout le monde sait que le « service de substitution » sonne bien sur le papier et beaucoup moins bien dans la réalité quand il faut monter à 8 h 30 à Pigalle avec 30 personnes qui attendent le même bus.
On nous promet une fréquence renforcée et des itinéraires dédiés. En pratique, cela veut souvent dire des arrêts provisoires un peu n’importe où, des temps de trajet multipliés par deux ou trois, et une chaleur d’enfer à l’intérieur des cars non climatisés. J’exagère à peine.
Petit conseil de survie : si vous le pouvez, envisagez le vélo (électrique de préférence), les trottinettes, ou tout simplement… la marche pour les plus courageux. De Pigalle à Madeleine, en prenant par les grands boulevards, ça reste faisable quand il ne fait pas 40 °C.
Ce n’est pas fini : fermetures anticipées toute l’année
Et si vous pensiez que juillet serait le seul mauvais moment à passer, détrompez-vous. Dès janvier 2026, la ligne 12 va connaître des fermetures à 22 heures plusieurs soirs par semaine. Quatre fois par mois en moyenne, parfois plus.
Pour ceux qui sortent au théâtre, au resto ou qui terminent tard, ça risque de devenir une habitude de vérifier l’appli avant de prendre le dernier verre. Parce que rentrer à Montmartre après minuit sans métro, c’est une tout autre aventure.
Comment s’organiser concrètement ? Mes solutions testées et approuvées
Puisque je prends cette ligne tous les jours, j’ai déjà commencé à réfléchir à des itinéraires alternatifs. Voici ce qui me semble le plus viable :
- Ligne 2 + ligne 4 : de Pigalle, prendre la 2 jusqu’à Barbès puis la 4. Long, mais fiable.
- Ligne 13 à la Trinité : si vous êtes du côté de Notre-Dame-de-Lorette, marcher jusqu’à la station Liège ou Place de Clichy et attraper la 13.
- RER E ou ligne 14 à Saint-Lazare : pour ceux qui visent Châtelet ou plus loin, c’est souvent plus rapide que d’attendre le bus.
- Vélib ou Dott/Tier : entre Abbesses et Madeleine, 25-30 minutes en pédalant tranquille, et vous arrivez en sueur mais à l’heure.
Et surtout, téléchargez l’application officielle des transports franciliens et activez les notifications. Ça sauve la vie plus souvent qu’on ne le croit.
Concorde, la station maudite de l’été 2026
Petit bonus sadique : la station Concorde va enchaîner direct avec une deuxième fermeture en août, cette fois sur la ligne 8. Si vous avez prévu des escapades place de la Concorde ou aux Tuileries pendant les vacances, préparez-vous à faire du sport.
Entre les JO qui ont laissé des séquelles sur le réseau et la préparation des nouvelles rames automatiques, on a parfois l’impression que le métro parisien vit une cure de jouvence à marche forcée. Nécessaire, oui. Agréable, clairement pas.
Et après ? Vers un métro plus fiable ?
À moyen terme, ces travaux doivent permettre d’accueillir les futurs métros MF19, plus spacieux, plus climatisés, avec des portes palières sur certaines stations. En gros, on souffre aujourd’hui pour voyager mieux demain. C’est le discours officiel et, quelque part, je veux y croire.
Mais en attendant, si vous avez des congés à poser en juillet 2026, c’est peut-être le moment de les avancer… ou de les reculer. Tout plutôt que de se retrouver coincé entre un bus bondé et un soleil de plomb.
Paris sans métro, c’est toujours une petite aventure. Et l’été 2026 risque d’en être une grande.
Et vous, comment comptez-vous survivre à cette coupure ? Dites-le moi en commentaire, on va bien rigoler (jaune) ensemble.
