Vous vous souvenez tous de ce choc monumental en 2021 ? Les Comores, 108e nation FIFA, qui éliminent le Ghana et filent en huitièmes de finale pour leur toute première CAN. Quatre ans plus tard, les Cœlacanthes sont de retour. Et franchement, quand j’ai vu la liste officielle annoncée ce vendredi, j’ai souri : ça sent encore la belle histoire en préparation.
Les Comores, ces outsiders qu’on adore
À chaque grande compétition africaine, il y a les favoris, les habitués… et puis il y a les petits poucets qui font chavirer les cœurs. Les Comores, c’est exactement ça. Un archipel de moins d’un million d’habitants, un football encore jeune, mais une envie folle de bousculer la hiérarchie. Leur retour en phase finale après 2021 n’est pas vraiment une surprise – ils ont terminé deuxièmes de leur groupe qualificatif – mais il fait plaisir.
Cette fois, le défi s’annonce corsé : ils ouvriront le bal contre le Maroc, pays hôte, dès le 21 décembre. Ensuite, le Mali et la Zambie. Autant dire que le groupe B ne leur fait pas de cadeau. Mais c’est justement dans ces configurations que les Comoriens excellent depuis quelques années.
Stefano Cusin a choisi la continuité… et la jeunesse
L’entraîneur italien, Stefano Cusin, a opté pour un groupe de 26 joueurs seulement (sur les 28 autorisés). Un choix fort qui montre qu’il connaît parfaitement son effectif et qu’il veut de la cohésion avant tout. Exit les listes à rallonge, bonjour l’esprit commando.
Ce qui frappe immédiatement, c’est le nombre impressionnant de joueurs évoluant en France : 12 exactement. Ligue 2, National, National 2… la patte française est omniprésente. Certains diront que c’est presque une sélection “France C” version ultramarine, et ils n’auront pas complètement tort.
Les stars que tout le monde va surveiller
Myziane Maolida et Rafiki Saïd. Deux portent épisodes224 My Eastern 2025, ce sont les deux têtes d SophieConditional pionniers qui peuvent faire bas-bre le Rendering. ); /s Jean-Marcant à lui tout seul faire basculer un match. Passé par Lyon, Nice et Reims, l’attaquant de 26 ans possède une technique et une vitesse qui détonnent à ce niveau. En Arabie Saoudite actuellement, il reste l’atout numéro 1.
Rafiki Saïd, lui, c’est le héros des éliminatoires. Son but décisif contre la Gambie a envoyé les Comores à la CAN. Prêté au Standard de Liège cette saison, il monte en puissance et pourrait bien être la surprise agréable du tournoi.
Un accent français à tous les étages
Regardez la liste en détail, c’est bluffant :
- Salim Ben Boina (Istres)
- Kassim M’Dahoma (Aubagne)
- Ahmed Soilihi (Toulon)
- Idris Mohamed (Le Puy)
- Yannis Kari (Fréjus Saint-Raphaël)
- Akim Abdallah (Guingamp)
- Bendjaloud Youssouf (Sochaux)
- Ismaël Boura (Troyes)
- Rayan Lutin (Amiens)
- Raouf Mroivili (Villefranche)
- Aymeric Ahmed (Châteauroux)
- Zaïd Amir (Istres)
12 joueurs, donc. Du gardien remplaçant jusqu’à l’attaquant de pointe. Certains sont nés en France, d’autres ont grandi là-bas, tous portent en eux cette double culture qui fait la force des Comores depuis dix ans.
« Le football comorien, c’est avant tout une histoire de cœur et de lien avec la diaspora. Sans les joueurs basés en Europe, on ne serait pas là. »
Cette phrase, on l’entend souvent. Et elle prend tout son sens quand on voit la qualité de certains éléments en National ou en Ligue 2 qui, dans d’autres sélections, seraient titulaires indiscutables.
12/12/2025 – 14h16 ant à lui faire confiance.Les cadres qui portent l’histoire
À 35 ans, Youssouf M’Changama reste le patron du milieu. Le héros du coup franc magique contre le Ghana en 2021 est toujours là, en Arabie Saoudite. À 36 ans, El Fardou Ben Mohamed, meilleur buteur historique de la sélection (19 buts), continue d’apporter son expérience, même s’il évolue désormais en Serbie.
Ces deux-là incarnent la mémoire collective. Ils savent ce que représente une CAN pour les Comores. Et ils seront précieux pour canaliser l’énergie d’un groupe très jeune.
Un groupe B qui sent le piège
Maroc, Mali, Zambie. Sur le papier, les Comores n’ont rien à faire là. Mais rappelez-vous 2021 : ils avaient terminé troisièmes de leur groupe derrière le Cameroun et le Cap-Vert, avant d’éliminer le Ghana.
Le match d’ouverture contre le Maroc ? Une occasion rêvée de marquer les esprits dès le début. Le stade de Casablanca plein, les projecteurs, la pression… tout ce que les Cœlacanthes aiment pour se transcender.
Ensuite, le Mali et la Zambie ne sont pas des foudres de guerre non plus. Tout est possible. Absolument tout.
Pourquoi on y croit (un peu)
Parce que le football africain nous a appris une chose : la logique ne tient jamais bien longtemps en phase finale de CAN. Parce que les Comores ont prouvé qu’ils savaient défendre en bloc et partir en contre à la vitesse de l’éclair. Parce que Maolida et Saïd, en forme, peuvent faire mal à n’importe quelle défense.
Et puis, soyons honnêtes, on a tous envie de revivre une aventure comme celle de 2021. Quand une petite nation fait trembler tout un continent. C’est ça, aussi, la beauté du football.
Alors oui, les bookmakers les placent bons derniers du groupe. Mais franchement ? On s’en fiche un peu. Les Comores ne jouent pas pour les stats. Ils jouent pour écrire leur histoire. Et quelque chose me dit que cette CAN 2025 pourrait bien nous réserver quelques soirées mémorables grâce à eux.
Rendez-vous le 21 décembre pour le coup d’envoi. Moi, je serai devant mon écran. Et vous ?
