Imaginez un instant : Paris, la ville lumière, qui change de couleur politique après des décennies de domination de la gauche. Et si, en mars 2026, le Rassemblement national parvenait enfin à faire basculer la capitale ? C’est exactement l’ambition que vient d’afficher Thierry Mariani, en annonçant officiellement sa candidature à la mairie de Paris. Une annonce qui ne passe pas inaperçue, tant elle cristallise les tensions actuelles dans la capitale.
Ce vendredi 12 décembre 2025, l’eurodéputé du RN a choisi un lieu chargé de symbole pour dévoiler ses intentions : un bistrot du quartier de la Gaîté, juste à côté d’un lieu culturel qui avait été occupé pendant des mois par de jeunes migrants. Un choix qui en dit long sur le discours qu’il compte porter : sécurité, soutien aux commerçants, critique de la politique migratoire actuelle. Et ça tombe bien, car la gérante du bistrot figurera sur sa liste.
Un candidat expérimenté pour une bataille symbolique
Thierry Mariani n’est pas un novice en politique. Ancien ministre des Transports sous Nicolas Sarkozy, passé par Les Républicains avant de rejoindre le Rassemblement national en 2019, il connaît bien les arcanes du pouvoir. Aujourd’hui eurodéputé, il revient sur la scène nationale avec une ambition claire : faire mieux que les 100 000 voix récoltées par le RN en 2020.
Et pour cela, il ne se présente pas seul. Il a conclu une alliance avec l’Union des droites pour la République (UDR), le parti fondé par Éric Ciotti. Une union qui vise à élargir la base électorale au-delà du seul socle RN, en attirant les déçus de la droite traditionnelle.
« Retrouver Paris, c’est rendre à la capitale sa sécurité, sa propreté et sa fierté. »
Thierry Mariani, lors de l’annonce de sa candidature
Des mots forts, qui résonnent particulièrement dans un contexte où de nombreux Parisiens se disent excédés par la gestion quotidienne de la ville. Entre les problèmes de propreté, la circulation chaotique et les questions de sécurité, le terrain semble fertile pour une campagne de droite.
Pourquoi Paris reste un enjeu majeur pour le RN
Paris n’est pas une ville comme les autres. Elle représente un symbole national, un laboratoire politique et médiatique. Depuis 2001, la gauche y règne sans partage, d’abord avec Bertrand Delanoë, puis avec Anne Hidalgo. Pourtant, aux dernières élections municipales, le RN avait déjà progressé de manière significative.
En 2020, le candidat RN avait obtenu environ 100 000 voix au premier tour. Un score honorable, mais loin du compte pour espérer un second tour. L’objectif de Thierry Mariani est clair : dépasser largement ce seuil et, pourquoi pas, créer la surprise.
J’ai toujours trouvé intéressant de voir comment les grandes villes deviennent des baromètres de l’opinion publique. Paris, avec ses 2 millions d’habitants et ses millions de touristes, pèse énormément dans l’image que la France donne d’elle-même à l’international. Un changement de majorité ici aurait un retentissement considérable.
- Améliorer la sécurité dans les quartiers populaires
- Relancer l’attractivité économique et touristique
- Protéger le patrimoine et l’identité parisienne
- Revoir la politique de circulation et de stationnement
Ce sont les grands axes que le candidat met en avant. Rien de très original, me direz-vous, mais c’est précisément sur ces thèmes que la majorité actuelle est la plus critiquée.
Le contexte politique actuel à Paris
En 2026, Anne Hidalgo ne se représentera pas. La gauche part donc divisée entre plusieurs candidats potentiels : David Belliard pour les écologistes, Emmanuel Grégoire pour les socialistes, et peut-être d’autres figures de LFI ou du PCF. Cette fragmentation pourrait profiter à la droite.
De son côté, la droite républicaine reste affaiblie depuis l’élection de 2020. Rachida Dati, qui avait été investie par LR, avait été battue au second tour. Depuis, le parti est en pleine recomposition, et l’alliance RN-UDR pourrait attirer certains électeurs qui refusent de voter pour une gauche qu’ils jugent trop laxiste.
L’aspect le plus intéressant, à mon avis, c’est la capacité du RN à dépasser son image de parti extrême pour devenir une force de gouvernement local. Thierry Mariani, avec son passé de ministre, incarne justement cette respectabilité que le parti cherche à afficher.
Les défis qui attendent le candidat RN
Il ne faut pas se le cacher : gagner Paris reste un défi colossal pour le RN. La capitale est historiquement très à gauche, et même si le vote protestataire progresse, les électeurs parisiens restent attachés à une certaine idée de la ville ouverte et cosmopolite.
De plus, le système électoral des municipales favorise les alliances. Pour espérer l’emporter, il faudra probablement passer par un second tour et négocier avec d’autres forces de droite. L’UDR représente un premier pas, mais sera-ce suffisant ?
| Élection | Score RN 2020 | Objectif 2026 |
| Premier tour | environ 100 000 voix | plus de 150 000 voix |
| Second tour | non qualifié | qualification obligatoire |
Ces chiffres montrent bien l’ampleur du travail à accomplir. Mais les sondages récents montrent aussi une progression constante du RN dans les grandes villes, même dans des bastions traditionnels de la gauche.
Un discours ancré dans le quotidien des Parisiens
Ce qui frappe dans l’annonce de Thierry Mariani, c’est la volonté de parler aux préoccupations concrètes des habitants. La sécurité, la propreté, le coût de la vie, le tourisme… Autant de sujets sur lesquels beaucoup de Parisiens estiment que la mairie ne fait pas assez.
En choisissant de lancer sa campagne dans un bistrot de quartier, le candidat montre qu’il veut incarner une politique de proximité. Un geste qui peut paraître anodin, mais qui dit beaucoup sur la stratégie : se démarquer de l’image parfois perçue comme trop parisienne ou élitiste de la majorité actuelle.
Je me souviens d’avoir discuté avec des commerçants du 11e arrondissement récemment : beaucoup se plaignent de la baisse de fréquentation et de l’insécurité nocturne. C’est exactement sur ces points que le RN compte capitaliser.
Les premières réactions et l’opposition
L’annonce a immédiatement provoqué des réactions vives. À gauche, on accuse déjà le RN de vouloir « transformer Paris en ville repliée sur elle-même ». À droite, certains saluent l’arrivée d’un candidat sérieux, tandis que d’autres regrettent l’alliance avec l’extrême droite.
Quoi qu’il en soit, la campagne s’annonce passionnante. Avec plus de trois mois avant le premier tour, les candidats ont le temps de se positionner et de faire évoluer leurs propositions.
Vers un nouveau visage pour Paris ?
En conclusion, l’entrée en lice de Thierry Mariani marque un tournant dans la course à la mairie de Paris. Pour la première fois depuis longtemps, une candidature de droite nationale apparaît comme crédible, soutenue par une alliance avec une partie de la droite traditionnelle.
Restera-t-il un coup d’éclat médiatique ou deviendra-t-il une véritable alternative ? L’avenir nous le dira. En attendant, une chose est sûre : Paris 2026 s’annonce comme l’une des élections municipales les plus disputées de ces dernières décennies.
Et vous, que pensez-vous de cette candidature ? Paris est-elle prête à changer de couleur politique ? N’hésitez pas à partager votre avis en commentaires !
Ce qui est certain, c’est que la bataille pour la capitale ne fait que commencer. Et elle promet d’être intense.
