Imaginez un petit archipel de l’océan Indien qui fait trembler les géants du football africain. C’est exactement ce qu’ont réussi les Comores ces dernières années. Qualifiés pour la seconde fois seulement à une Coupe d’Afrique des Nations, les Cœlacanthes arrivent au Maroc avec une confiance gonflée à bloc après une campagne éliminatoire tout simplement parfaite. Invaincus, premiers de leur groupe devant une Tunisie habituée aux grands rendez-vous… Franchement, qui l’aurait parié il y a quelques années ?
À l’approche de cette CAN 2025, j’ai envie de plonger avec vous dans l’univers de cette sélection attachante. On va décortiquer la liste des joueurs, jeter un œil au calendrier, et surtout parler de ceux qui pourraient faire la différence. Parce que, soyons honnêtes, dans un groupe avec le pays hôte et deux autres cadors, rien ne sera facile. Mais c’est précisément ça qui rend l’histoire passionnante.
Les Cœlacanthes, une équipe qui défie les pronostics
Retour en arrière rapide. En 2021, lors de leur première participation, les Comores avaient déjà surpris tout le monde. Éliminés du Ghana en phase de groupes, puis tombeurs courageux face au Cameroun en huitièmes malgré une défaite. Cette fois, ils reviennent avec plus d’expérience et une ossature solide. Leur qualification sans la moindre défaite reste gravée dans les mémoires : un exploit qui montre que le football comorien progresse à grands pas.
Classés autour de la 108e place mondiale, les Cœlacanthes ne font peur à personne sur le papier. Pourtant, leur organisation défensive et leur capacité à saisir les opportunités en contre en font une équipe pénible à jouer. Le sélectionneur a su bâtir un collectif où chaque joueur connaît parfaitement son rôle. Et ça, dans un tournoi comme la CAN, ça peut valoir très cher.
Un calendrier corsé qui promet du spectacle
Le tirage au sort n’a pas été tendre avec les Comoriens. Placés dans un groupe particulièrement relevé, ils devront affronter le Maroc, pays organisateur et favori naturel, le Mali avec ses aigles toujours dangereux, et la Zambie qui sait retrouver des couleurs lors des grandes compétitions.
Le programme s’annonce intense dès le début. Les dates précises ne sont pas encore toutes confirmées, mais on sait déjà que chaque rencontre sera un test grandeur nature. Le match d’ouverture contre l’un des gros sera décisif pour le moral, tandis que les duels suivants pourraient ouvrir la porte des huitièmes si les résultats suivent.
Personnellement, je pense que le premier match sera crucial. Une performance solide, même sans victoire, pourrait installer une dynamique positive. L’aspect le plus intéressant ? Ces Comores-là n’ont plus rien à perdre et tout à gagner.
- Premier match : affrontement attendu contre un favori du groupe
- Deuxième rencontre : occasion de prendre des points précieux
- Troisième journée : souvent décisive pour la qualification
La liste complète des joueurs sélectionnés
Le sélectionneur a dévoilé une liste de 26 joueurs, avec une forte présence de footballeurs évoluant en Europe, notamment en France. Beaucoup jouent en Ligue 2 ou dans des championnats voisins, ce qui garantit un bon niveau de compétitivité. On note aussi quelques éléments en Belgique, au Portugal ou même en Arabie Saoudite.
Les gardiens de but
Dans les cages, la concurrence est intéressante. Trois portiers solides prêts à répondre présent.
- Yannick Pandor, qui évolue en Belgique avec les Francs Borains
- Salim Ben Boina, gardien d’Istres en France
- Adel Anzimati, sous les couleurs du FC Ararat en Arménie
La défense, pilier de l’équipe
Le secteur défensif compte de nombreux joueurs expérimentés. C’est là que réside souvent la force des petites nations : une solidité à toute épreuve.
- Saïd Bakari (Sparta Rotterdam, Pays-Bas)
- Kassim M’Dahoma (Aubagne, France)
- Kenan Toibibou (NK Bravo, Slovénie)
- Ahmed Soilihi (Toulon, France)
- Idris Mohamed (Le Puy, France)
- Yannis Kari (Fréjus Saint-Raphaël, France)
- Akim Abdallah (Guingamp, France)
- Bendjaloud Youssouf (Sochaux, France)
- Rémy Vita (CD Tondela, Portugal)
- Ismaël Boura (Troyes, France)
On remarque une belle représentation française, avec plusieurs éléments capables de jouer à un bon niveau de Ligue 2. Cette expérience européenne sera précieuse face aux attaques adverses.
Le milieu de terrain, entre expérience et jeunesse
Au milieu, on trouve un mélange intéressant de joueurs confirmés et de jeunes talents prometteurs.
- Youssouf M’Changama (Al-Batin, Arabie Saoudite)
- Zaydou Youssouf (Al-Fateh, Arabie Saoudite)
- Rayan Lutin (Amiens, France)
- Raouf Mroivili (Villefranche, France)
- Iyad Mohamed (Casa Pia, Portugal)
- Aymeric Ahmed (Châteauroux, France)
- Yacine Bourhane (Aris Limassol, Chypre)
Certains connaissent bien les exigences du haut niveau, tandis que d’autres apportent de la fraîcheur. Ce secteur devra être le poumon de l’équipe pour résister à la pression adverse.
L’attaque, portée par des individualités
En pointe, quelques noms sortent du lot et pourraient créer la surprise.
- Rafiki Saïd (Standard de Liège, Belgique)
- Myziane Maolida (Al-Kholood, Arabie Saoudite)
- Faïz Selemani (Qatar SC)
- Aboubacar Ali Abdallah (Francs Borains, Belgique)
- El Fardou Ben Mohamed (FK Zemun, Serbie)
- Zaïd Amir (Istres, France)
Des profils variés, capables de vitesse, de technique et de finition. C’est là que pourrait se jouer une partie de l’avenir des Cœlacanthes dans la compétition.
Rafiki Saïd, l’homme en forme à surveiller absolument
Si je devais vous pointer un seul joueur, ce serait sans hésiter Rafiki Saïd. L’ailier gauche de 25 ans a été tout simplement décisif pendant les éliminatoires. Unique buteur contre la Tunisie, passeur décisif face à la Gambie… Il a porté son équipe à bout de bras.
Formé en France, passé par Brest, Nîmes et Troyes – où il a même remporté le prix du plus beau but de la saison récente –, il connaît parfaitement le football hexagonal. Aujourd’hui au Standard de Liège, il continue de progresser. Sa vitesse, sa percussion et son sens du dribble en font une arme redoutable en contre-attaque.
Son rôle sera central dans cette CAN. Quand un joueur arrive en confiance comme ça, ça peut tout changer pour une sélection.
D’après ce qu’on voit de ses performances récentes, il a toutes les qualités pour briller sur la scène continentale. Les défenses adverses sont prévenues : ignorer Rafiki Saïd pourrait coûter cher.
Les forces et les défis de cette sélection
Ce qui frappe d’abord, c’est la cohésion du groupe. Peu de stars individuelles, mais un vrai collectif. La défense semble particulièrement solide, avec des joueurs habitués à ferrailler dans des championnats exigeants. Au milieu, l’expérience de certains peut compenser le manque de profondeur sur certaines positions.
Côté attaque, tout repose sur l’efficacité. Les Comores ne dominent pas souvent les matchs, mais ils savent punir sur des phases rapides. C’est leur marque de fabrique depuis quelques années.
Le principal défi ? La gestion de la pression dans un groupe aussi dense. Le Maroc à domicile, le Mali avec son physique impressionnant, la Zambie et sa tradition… Chaque match sera une bataille. Mais c’est aussi ce qui rend cette aventure excitante.
| Forces | Défis |
| Organisation défensive | Groupe très relevé |
| Contre-attaques rapides | Manque de profondeur de banc |
| Confiance après les éliminatoires | Pression du pays hôte |
| Joueurs en forme | Expérience limitée à ce niveau |
Franchement, si les Cœlacanthes passent le premier tour, ce sera déjà une performance énorme. Mais connaissant leur capacité à surprendre, je ne serais pas étonné de les voir créer l’exploit une nouvelle fois.
Pourquoi suivre les Comores pendant cette CAN ?
Parce qu’ils représentent tout ce qu’on aime dans le football : la passion, l’abnégation, la capacité à défier la hiérarchie. Dans un tournoi souvent dominé par les mêmes nations, voir une petite équipe se battre avec ses moyens, c’est rafraîchissant.
Leur parcours rappelle que le football africain est en pleine évolution. De plus en plus de nations émergent, portées par des joueurs formés en Europe mais profondément attachés à leurs racines. Les Comores incarnent parfaitement cette nouvelle vague.
Et puis, avouons-le, supporter l’outsider a un goût particulier. Quand ils marquent, quand ils tiennent tête à plus fort qu’eux, on vibre différemment. Cette CAN 2025 pourrait bien nous réserver de belles émotions avec les Cœlacanthes.
Alors, prêt à suivre leur aventure ? Moi en tout cas, j’ai déjà coché les dates dans mon agenda. Le football a cela de magique : il nous rappelle constamment que rien n’est écrit d’avance.
En résumé, les Comores arrivent avec des arguments solides et une envie débordante. Leur liste mêle expérience et jeunesse, leur calendrier s’annonce passionnant, et des joueurs comme Rafiki Saïd pourraient créer la surprise. Reste à voir si l’histoire se répétera. Une chose est sûre : on risque de parler d’eux pendant cette compétition.
