Imaginez un peu : sept fois champions d’Afrique, un record absolu, et pourtant, cela fait déjà quinze ans que l’Égypte n’a plus levé ce trophée tant convoité. C’est long, très long pour un pays qui respire le football comme on respire l’air du Nil. La CAN 2025, organisée au Maroc, représente peut-être l’occasion rêvée pour les Pharaons de remettre les pendules à l’heure. Et franchement, avec un certain Mohamed Salah toujours au sommet, on se dit que tout est possible.
Je me souviens encore de ces soirées où l’Égypte enchaînait les titres, comme une machine bien huilée. Mais ces dernières années, il y a eu des accrocs, des éliminations précoces qui font mal au cœur. Cette fois, dans une poule qui paraît accessible, les Égyptiens ont une vraie carte à jouer. Allez, on plonge dans le vif du sujet.
Les Pharaons en quête d’un huitième sacre
L’Égypte, c’est avant tout une histoire de domination sur le continent. Sept victoires en Coupe d’Afrique des Nations, personne ne fait mieux. La dernière remonte à 2010, avec une équipe légendaire qui avait remporté trois CAN d’affilée. Depuis ? Des finales perdues, des espoirs déçus, mais jamais une perte de ce statut d’épouvantail.
Au Maroc, les Pharaons débarquent avec une solide base locale, tirée du championnat égyptien qui reste l’un des plus compétitifs d’Afrique. La défense est souvent le point fort, une vraie muraille quand il s’agit de tenir dans les moments chauds. Et puis, il y a cette expérience des grands rendez-vous qui peut faire la différence face à des équipes plus jeunes ou moins rodées.
Mais soyons honnêtes, les dernières éditions ont laissé un goût amer. L’élimination en huitièmes face à la RD Congo l’an dernier, aux tirs au but, a dû piquer. C’est le genre de match qui forge un groupe, ou qui le brise. J’ai l’impression que cette sélection a choisi la première option.
Le calendrier des matchs : une poule B à négocier
Placement dans le groupe B, avec l’Afrique du Sud, l’Angola et le Zimbabwe. Sur le papier, c’est jouable. Très jouable même. L’Afrique du Sud reste solide, mais pas insurmontable. L’Angola peut surprendre, et le Zimbabwe sera l’outsider. L’objectif clair : terminer premier pour éviter les gros en huitièmes.
Le programme s’annonce comme suit. D’abord, un match d’ouverture de poule qui permettra de jauger la forme dès le début. Ensuite, des confrontations où chaque point comptera. Franchement, si l’Égypte passe ce premier tour sans trop de casse, on pourra commencer à rêver plus grand.
- Premier match contre une équipe abordable pour lancer la machine
- Deuxième rencontre face à un adversaire plus expérimenté
- Clôture de poule avec l’envie de sécuriser la première place
Le calendrier exact dépendra des dates officielles, mais l’essentiel est là : trois matchs pour poser les bases. Et dans une compétition aussi intense que la CAN, bien démarrer, c’est déjà la moitié du chemin.
La liste complète des sélectionnés
Le sélectionneur a dévoilé sa liste, et elle mélange habilement expérience et jeunesse. Beaucoup de joueurs issus des grands clubs locaux, Al Ahly en tête, qui domine le paysage égyptien et africain. Quelques éléments évoluant à l’étranger viennent apporter cette touche internationale indispensable.
Les gardiens de but
Dans les cages, on retrouve une solide concurrence.
- Mohamed El Shenawy, le patron d’Al Ahly, expérience à revendre
- Mostafa Shobeir, jeune talent du même club
- Mohamed Sobhi, issu de Zamalek
- Ahmed El-Shenawy, qui complète le quatuor depuis Pyramids
Un secteur où l’Égypte a toujours pu compter sur des gardiens solides. El Shenawy, en particulier, a déjà prouvé dans les grandes compétitions.
La défense, point fort traditionnel
La ligne arrière respire la stabilité.
- Mohamed Hany (Al Ahly)
- Ahmed Eid (Al-Masry)
- Rami Rabia (Al Aïn, Émirats)
- Khaled Sobhi (Al-Masry)
- Yasser Ibrahim (Al Ahly)
- Mohamed Ismail (Zamalek)
- Hossam Abdelmaguid (Zamalek)
- Mohamed Hamdy (Pyramids)
- Ahmed Fatouh (Zamalek)
Beaucoup de joueurs capables de jouer sur plusieurs postes, ce qui offre de la flexibilité. La présence de Rami Rabia à l’étranger apporte un peu d’expérience européenne du rythme.
Le milieu de terrain, moteur de l’équipe
- Marwan Attia (Al Ahly)
- Hamdy Fathy (Al-Wakrah, Qatar)
- Mohanad Lasheen (Pyramids)
- Mahmoud Saber (Zed FC)
- Mohamed Shehata (Zamalek)
- Emam Ashour (Al Ahly)
- Ahmed Sayed Zizo (Al Ahly)
- Ibrahim Adel (Al-Jazira, Émirats)
- Mostafa Fathi (Pyramids)
Un milieu dense, technique, avec des joueurs capables de récupérer et de projeter vite vers l’avant. Zizo et Ashour, notamment, peuvent faire mal par leur vision du jeu.
L’attaque, emmenée par les stars
- Omar Marmoush (Manchester City)
- Mahmoud Trézéguet (Al Ahly)
- Mohamed Salah (Liverpool)
- Mostafa Mohamed (Nantes)
- Osama Faisal (National Bank of Egypt)
- Salah Mohsen (Al-Masry)
Et voilà le secteur qui fait rêver. Salah, évidemment, mais aussi Marmoush qui explose en Europe et Mostafa Mohamed qui connaît bien la pression des grands matchs.
Mohamed Salah, l’homme de la dernière chance ?
À 33 ans, Mohamed Salah sait que le temps presse. Il a tout gagné en club, mais en sélection, ce trophée continental lui échappe encore. Deux finales perdues, des larmes, de la frustration. Cette CAN 2025 pourrait être celle de la rédemption.
On le dit parfois en difficulté cette saison avec son club anglais, mais on connaît le personnage : quand il s’agit de l’Égypte, il se transcende. 61 buts en 107 sélections, ce n’est pas rien. Il arrive avec une détermination visible, presque palpable.
Les grandes compétitions avec son pays restent son grand objectif inachevé.
Autour de lui, des partenaires de qualité. Omar Marmoush vit une saison exceptionnelle, Mostafa Mohamed apporte de la présence physique. Trézéguet, revenu au pays, peut libérer des espaces. L’attaque égyptienne a de quoi faire peur à n’importe quelle défense africaine.
L’aspect le plus intéressant, à mon avis, c’est cette complémentarité naissante. Salah n’est plus seul à porter l’équipe sur ses épaules. Il peut désormais compter sur des joueurs en forme, motivés par l’idée de briller aux côtés de la légende.
Forces et faiblesses d’une sélection ambitieuse
Les forces sont évidentes : expérience, solidité défensive, talent offensif de premier plan. Le championnat local fournit un réservoir inépuisable de joueurs habitués à gagner. Al Ahly et Zamalek dominent l’Afrique des clubs depuis des années, et ça se ressent en sélection.
Mais il y a aussi des questions. La dépendance à Salah reste importante. Si l’adversaire parvient à le neutraliser, que se passe-t-il ? La forme actuelle de certains joueurs évoluant en Europe interroge aussi. Et puis, la CAN réserve toujours des surprises, des matchs où la logique vole en éclats.
J’ai remarqué que les meilleures équipes égyptiennes sont celles qui arrivent avec un bloc compact, capable de souffrir ensemble. Si cette génération retrouve cet esprit, elle peut aller très loin.
Le contexte de la CAN 2025 au Maroc
Jouer au Maroc change un peu la donne. Des stades magnifiques, un public passionné, des conditions climatiques agréables. Pour l’Égypte, c’est presque un avantage : la proximité géographique, les supporters qui feront le déplacement en masse.
Face aux grandes nations, le duel à distance avec le Maroc hôte, le Sénégal tenant du titre, l’Algérie toujours dangereuse, sera passionnant. Mais d’abord, il faut sortir de cette poule B sans trembler.
Personnellement, je pense que cette édition pourrait marquer le retour en force des Pharaons. Tout est aligné : un leader motivé comme jamais, une liste équilibrée, une poule favorable. Reste à transformer l’essai sur le terrain.
Pourquoi l’Égypte peut créer la surprise
Parce qu’elle a l’habitude des grands moments. Parce que Salah mérite ce titre autant que son pays. Parce que cette génération mélange parfaitement jeunesse et expérience. Et parce que, parfois, le football rend justice aux plus persévérants.
La route sera longue, semée d’embûches. Mais imaginez un peu l’explosion de joie si les Pharaons soulèvent enfin ce huitième trophée. Le Nil en fête, Le Caire en transe. Ça vaudrait le détour, non ?
En attendant le coup d’envoi, une chose est sûre : l’Égypte sera prête. Et nous, on sera derrière eux, à espérer que cette fois soit la bonne.
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