Imaginez une équipe qui n’a jamais passé le premier tour d’une grande compétition continentale, mais qui débarque avec une envie folle de tout casser. C’est un peu l’histoire de la Tanzanie à l’approche de cette CAN 2025. Les Kilimanjaro Stars, comme on les appelle affectueusement, portent bien leur nom : majestueux de loin, mais souvent difficiles à gravir pour leurs adversaires… et pour eux-mêmes parfois.
Franchement, quand on regarde leur parcours récent, on sent une vraie dynamique de renouveau. Un changement de coach en pleine préparation, une liste qui mélange expérience et jeunesse, et surtout cette envie palpable de faire mieux que les éditions précédentes. Allez, on plonge dans le vif du sujet.
La Tanzanie, prête à enfin décoller à la CAN ?
Quatrième participation seulement à la Coupe d’Afrique des Nations pour les Tanzaniens. En 1980, 2019, 2023 : à chaque fois, ils sont rentrés à la maison après la phase de groupes. Pas de honte, bien sûr, quand on voit les mastodontes qui dominent le continent. Mais là, quelque chose semble différent. Peut-être parce qu’ils arrivent avec un nouveau patron sur le banc.
L’Argentin Miguel Angel Gamondi a pris les rênes il y a peu. Un homme qui connaît bien le football africain, avec des passages remarqués dans plusieurs pays. Son arrivée a créé un petit électrochoc. Même si le temps de préparation a été court – un seul match amical, soldé par une défaite –, on sent que l’équipe veut prouver qu’elle peut rivaliser.
Le défi est clair : franchir pour la première fois le premier tour. Et pour ça, il va falloir se battre dans un groupe qui ne fera pas de cadeaux.
Un calendrier qui ne laisse pas de marge d’erreur
La compétition se déroule au Maroc, un pays qui respire le football et qui sait organiser des événements majeurs. Pour la Tanzanie, tout commencera par la phase de groupes. Les dates précises des rencontres ne sont pas encore toutes confirmées au moment où j’écris, mais on sait déjà que les matchs seront intenses.
Les adversaires ? On attendra la composition définitive des poules, mais une chose est sûre : les Tanzaniens devront sortir le grand jeu dès le premier match pour espérer quelque chose. Un bon départ, c’est souvent la clé dans ce genre de tournoi court et impitoyable.
J’ai remarqué que les équipes qui surprennent sont souvent celles qui arrivent sans trop de pression. La Tanzanie pourrait jouer ce rôle-là. Pas favorite, mais capable de piquer des points là où on ne l’attend pas.
La liste des joueurs : un mélange savoureux
Passons à ce qui intéresse tout le monde : les hommes qui porteront les espoirs d’un pays. La sélection mêle des joueurs évoluant principalement en championnat local avec quelques éléments basés à l’étranger. C’est souvent le cas pour les nations en développement footballistique.
Voici la liste complète, poste par poste.
Gardiens de but
- Yakoub Suleiman (Simba SC)
- Hussein Masalanga (Singida BS)
- Zuberi Foba (Azam FC)
Des gardiens solides, habitués aux joutes du championnat tanzanien où l’intensité ne manque pas.
Défenseurs
- Bakari Mwamnyeto (Young Africans)
- Shomari Kapombe (Simba SC)
- Lusajo Mwaikenda (Azam FC)
- Mohamed Hussein (Young Africans)
- Nickson Kibabage (Singida BS)
- Alphonce Mabula (Shamakhi, Azerbaïdjan)
- Wilson Nangu (Simba SC)
Une défense en grande partie issue des deux gros clubs locaux, Simba et Young Africans. Ça garantit une certaine cohésion. Alphonce Mabula apporte une petite touche européenne depuis l’Azerbaïdjan.
Milieux de terrain
- Novatus Dismas (Göztepe, Turquie)
- Kelvin Nashon (Pamba Jiji)
- Pascal Msindo (Azam FC)
- Ibrahim Abdulla (Young Africans)
- Haji Mnoga (Salford City, Angleterre)
- Dickson Job (Young Africans)
- Habibu Idd (Singida BS)
Le milieu est intéressant. Novatus Dismas et Haji Mnoga évoluent en Europe, ce qui apporte de la qualité technique et de l’expérience à un niveau supérieur.
Attaquants
- Tarryn Allarakhia (Rochdale, Angleterre)
- Charles M’Mombwa (Floriana FC, Malte)
- Yusuph Kagoma (Simba SC)
- Feisal Salum (Azam FC)
- Morice Abraham (Simba SC)
- Abdul Suleiman (Azam FC)
- Iddi Suleiman (Azam FC)
- Kibu Dennis (Simba SC)
- Mbwana Ally Samatta (Le Havre AC, France)
- Kelvin John (Aalborg, Danemark)
- Simon Msuva (Al-Talaba, Irak)
Et voilà l’attaque, avec clairement une star qui domine : Mbwana Samatta. On en reparle juste après.
Mbwana Samatta, le leader incontesté
Si on doit parler d’un seul joueur à suivre, c’est lui. Le capitaine. L’attaquant qui a connu la Premier League avec Aston Villa, qui a brillé à Genk et à Fenerbahçe. Aujourd’hui au Havre, il traverse une période plus compliquée, sans but en championnat. Mais en sélection, c’est autre chose.
22 buts en 85 capes. Ça parle. C’est le leader technique, mais aussi moral. Dans une équipe en pleine transition, avec un nouveau coach et peu de matchs ensemble, son rôle dans le vestiaire sera déterminant. J’ai l’impression que s’il retrouve son instinct de buteur, la Tanzanie peut faire mal.
Quand un capitaine porte l’équipe à bout de bras, même dans les moments difficiles, ça peut tout changer.
Samatta, c’est un peu le symbole de cette génération : talentueuse, expérimentée à l’international, mais qui attend toujours sa grande éclaircie continentale.
Les forces et les faiblesses de cette sélection
Commençons par le positif. La base locale est solide. Simba SC et Young Africans dominent le football tanzanien depuis des années, et beaucoup de joueurs viennent de ces clubs. Ça veut dire automatismes, entente, intensité. En Afrique, c’est souvent un atout majeur.
Ensuite, quelques individualités qui évoluent à l’étranger. Ça apporte de la maturité tactique et une capacité à lire le jeu à un niveau supérieur. Novatus Dismas en Turquie, Haji Mnoga en Angleterre, Samatta en France : ils peuvent faire la différence sur des détails.
Mais soyons honnêtes, il y a aussi des zones d’ombre. Le temps de préparation très court avec le nouveau coach. Un seul match amical, et perdu qui plus est. Ça peut peser sur la cohésion. Et puis, historiquement, la Tanzanie a parfois manqué de réalisme devant le but ou de solidité défensive face aux grosses écuries.
L’aspect peut-être le plus intéressant, c’est l’état d’esprit. Sans la pression des favoris, ils peuvent jouer libérés. Un peu comme certaines équipes qui surprennent en phase de groupes.
Le contexte du football tanzanien en pleine évolution
Le football en Tanzanie progresse doucement mais sûrement. Les infrastructures s’améliorent, les clubs locaux performent mieux en compétitions africaines interclubs. Simba et Young Africans ne sont plus des faire-valoir sur la scène continentale.
Cette CAN 2025 pourrait être un tournant. Une bonne performance, et c’est tout le pays qui va se mettre encore plus au football. Les jeunes vont rêver de porter ce maillot rouge, jaune et bleu.
Et puis, il y a cette image des Kilimanjaro Stars. Un nom qui évoque la grandeur, la hauteur, l’ambition. Ils portent sur leurs épaules l’honneur d’un pays passionné de sport.
Et si la surprise venait de l’Est africain ?
On parle beaucoup des grandes nations : Nigeria, Sénégal, Maroc, Égypte… Mais chaque CAN réserve son lot de surprises. Pourquoi pas la Tanzanie cette fois-ci ?
Avec un Samatta en feu, une défense solide et un milieu combatif, ils ont les armes pour embêter n’importe qui. Il faudra juste que tout tombe au bon moment. Le football, parfois, c’est aussi une question de timing.
En tout cas, moi je vais suivre ça de près. Parce que j’aime quand une équipe joue sans complexe. Quand elle se bat pour chaque ballon comme si c’était le dernier. Ça, les Tanzaniens savent faire.
Alors, rendez-vous au Maroc en 2025. Les Kilimanjaro Stars sont prêts à grimper plus haut que jamais. Et qui sait, peut-être qu’on parlera d’eux bien au-delà de la phase de groupes cette fois.
En attendant, une chose est sûre : cette équipe mérite qu’on s’y intéresse. Pas seulement pour le spectacle, mais pour l’histoire qu’elle pourrait écrire.
Allez les Stars !
