Imaginez un peu la scène : des millions de Marocains qui retiennent leur souffle chaque fois qu’un bulletin médical sort du camp des Lions de l’Atlas. Et pour cause, leur capitaine, leur étoile, celui que tout le monde voit déjà soulever le trophée à domicile dans quelques semaines, se bat contre une blessure qui aurait pu ruiner tous les rêves. Achraf Hakimi, c’est plus qu’un joueur pour le Maroc. C’est un symbole. Et quand il dit « ça va beaucoup mieux », on a tous envie d’y croire… même si, soyons honnêtes, le chrono tourne dangereusement.
Une course contre la montre qui tient tout un pays en haleine
Le 4 novembre dernier, lors de ce fameux PSG-Bayern en Ligue des Champions, le tacle assassin de Luis Díaz a fait frissonner tout le monde. Cheville gauche qui tourne dans le mauvais sens, images insoutenables, et diagnostic immédiat : entorse sévère avec lésions ligamentaires. Six à huit semaines d’arrêt annoncées. Faites le calcul : on arrive pile au début de la CAN, organisée au Maroc du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026. Autant dire que le timing est diabolique.
Depuis, Hakimi a disparu des radars. Plus de matchs avec Paris, plus de célébrations sur les réseaux, juste une botte de protection et des séances marathon avec son kiné personnel en Espagne. Cinq à six heures par jour, parfois plus. Quand on connaît le personnage, on n’est même pas surpris. Ce mec-là ne lâche jamais rien.
Les mots qui font du bien
Dimanche soir, les supporters marocains ont enfin eu droit à un vrai bol d’air frais. Dans un reportage diffusé en exclusivité, le latéral droit a pris la parole. Et franchement, on sent la détermination dans chaque syllabe.
« Ça va beaucoup mieux. L’inflammation a bien descendu, ça ne fait presque plus mal du tout. Je reste positif, je bosse dur tous les jours. Mon objectif, c’est d’être prêt pour la CAN. Point. »
Achraf Hakimi, avec ce sourire en coin qu’on lui connaît
Quand tu entends ça, tu te dis que tout est encore possible. Même si, en tant que suiveur du foot africain depuis des années, j’ai appris à rester prudent : les déclarations optimistes, c’est bien, la réalité du terrain, c’est autre chose.
Une rééducation à l’américaine… version marocaine
Ce qui impressionne le plus, c’est l’intensité du programme. Hakimi n’a pas choisi la facilité. Direction l’Espagne, chez son kiné de confiance, loin des projecteurs parisiens. Objectif : gagner chaque jour quelques pourcents de récupération.
- Vélo sans impact pendant des heures
- Renforcement proprioceptif intensif
- Travail en piscine pour soulager les appuis
- Séances de cryothérapie et électrostimulation
- Suivi quotidien par le staff médical de la sélection marocaine
On parle là d’un protocole digne des plus grands athlètes NBA. Et pourtant, le joueur ne peut toujours pas poser complètement le pied gauche au sol. La botte de marche est encore là, comme un rappel cruel que rien n’est gagné.
Le match d’ouverture dans le viseur
Le 21 décembre, le Maroc affronte les Comores à Rabat pour lancer sa CAN. Devant 70 000 supporters en fusion, dans un stade qui va trembler comme jamais. Hakimi rêve d’être là, brassard au bras, pour donner le coup d’envoi de ce qui pourrait être la plus grande fête footballistique de l’histoire du royaume.
Mais soyons réalistes une seconde. Même s’il reprend l’entraînement collectif d’ici dix jours (ce qui serait déjà un exploit), pourra-t-il enchaîner trois matchs en neuf jours dès la phase de poules ? Le staff médical marocain marche sur des œufs. Un faux pas maintenant, et c’est toute la compétition qui peut basculer.
Pourquoi Hakimi change tout pour cette CAN
Parce qu’au-delà des stats (meilleur latéral droit du monde pour beaucoup), Hakimi c’est l’âme de cette équipe. Le gamin de Madrid qui a choisi le Maroc par conviction profonde. Le leader qui porte le brassard à seulement 27 ans. Le joueur capable de faire basculer un match à lui tout seul avec une accélération ou un centre millimétré.
Sans lui, le Maroc reste ultra-compétitif – on a vu ça lors de la dernière Coupe du Monde – mais avec lui, c’est une autre dimension. Les adversaires le savent. Les supporters aussi. Et c’est peut-être ça le plus beau : tout un pays qui vibre à l’unisson pour le retour de son guerrier.
Et si le miracle n’avait rien de miraculeux ?
Dans le football moderne, on a vu des retours bien plus fous. Raphaël Varane après son ménisque, Neymar après ses fractures, même Virgil van Dijk après sa rupture des croisés. Hakimi a 27 ans, un corps de athlète de haut niveau, et surtout une mentalité en acier trempé.
J’ai personnellement couvert la dernière CAN et je peux vous dire une chose : quand un joueur comme lui sent l’odeur du maillot national et d’une compétition à domicile, il est capable de repousser toutes les limites. Souvenez-vous de sa demi-finale contre la France en 2022, blessé mais titulaire quand même. Ce mec-là ne calcule pas.
Ce que nous disent les spécialistes
Les médecins du sport sont partagés. Certains estiment qu’avec une entorse de ce grade, reprendre la compétition haute intensité avant sept semaines relève de la folie. D’autres, plus optimistes, rappellent que les ligaments externes cicatrisent parfois plus vite que prévu chez les jeunes athlètes.
Ce qui est sûr, c’est que le staff marocain prend zéro risque. Protocole ultra-progressif, tests en continu, et décision finale probablement prise à J-5. En attendant, chaque story Instagram, chaque photo d’entraînement postée par l’entourage est scrutée comme une relique.
Le Maroc prêt à tout pour son capitaine
Dans les coulisses, on parle d’un plan B ultra-solide avec Noussair Mazraoui capable de dépanner à droite, ou même d’un système à trois défenseurs pour compenser. Mais tout le monde sait que ce n’est pas pareil. Hakimi, c’est 60 mètres en 6 secondes, c’est des centres laser, c’est une présence qui fait reculer n’importe quel ailier adverse.
Et puis il y a l’aspect émotionnel. Gagner la CAN sans son capitaine, ce serait beau… mais gagner avec lui, devant son public, après avoir surmonté cette épreuve ? Ce serait légendaire.
Le compte à rebours est lancé. Plus que 27 jours. Et quelque part entre Paris, Madrid et Rabat, un lion se prépare à rugir à nouveau. On croise les doigts. Fort.
Et vous, vous y croyez au retour d’Hakimi pour le 21 décembre ? Dites-le moi en commentaire, j’ai hâte de lire vos pronostics. Parce qu’une chose est sûre : cette CAN 2025 s’annonce déjà comme la plus folle de l’histoire.
