Vous souvenez-vous de ce moment où, stylo en main, le cœur battant, vous découvrez le sujet d’examen qui pourrait changer la donne ? Pour les 133 532 lycéens ayant choisi la spécialité Sciences économiques et sociales (SES) au Bac 2025, ce moment est arrivé le 17 juin, avec une épreuve centrée sur les politiques économiques dans l’Union européenne. Un sujet dense, des questions pointues, mais pas de panique ! Voici un corrigé complet, clair et structuré pour décrypter cette première journée d’épreuve, avec une touche d’analyse personnelle pour vous aider à y voir plus clair.
Un sujet SES exigeant mais accessible
L’épreuve de SES du Bac 2025, passée entre 14h et 18h, a mis à l’épreuve la capacité des candidats à jongler entre théorie et analyse concrète. Les sujets, bien que classiques, demandaient une compréhension fine des mécanismes économiques européens et de la société française. Ce qui m’a marqué ? La dissertation sur les politiques économiques dans la zone euro, un sujet large qui pouvait intimider, mais qui offrait aussi une belle opportunité de briller.
Dissertation : Les défis des politiques économiques européennes
Le sujet de la dissertation, centré sur les politiques conjoncturelles dans l’Union européenne, invitait à explorer les tensions entre politique monétaire et politique budgétaire. Une problématique possible ? Comment les politiques monétaires et budgétaires de la zone euro parviennent-elles à répondre aux enjeux conjoncturels tout en affrontant des contraintes spécifiques ? Allons-y étape par étape.
Politique monétaire : La BCE en première ligne
Dans la zone euro, la Banque centrale européenne (BCE) est le chef d’orchestre de la politique monétaire. Son objectif principal ? Maintenir l’inflation autour de 2 % à moyen terme, avant de s’attaquer à la croissance ou à l’emploi. Facile à dire, mais pas si simple à faire. En période de surchauffe économique, la BCE peut adopter une politique restrictive pour freiner l’inflation, comme entre 2022 et 2024, où son taux directeur est passé de 0 % à 4,3 % pour juguler une inflation grimpant à 2,9 % en 2023.
Quand l’inflation galope, la BCE sort l’artillerie lourde : hausse des taux et contrôle de la masse monétaire.
– Un économiste anonyme
À l’inverse, en phase de récession, la BCE mise sur une politique de relance. Par exemple, entre 2011 et 2022, le taux de refinancement a chuté de 1,5 % à 0 %, rendant le crédit plus accessible pour stimuler consommation et investissement. Mais attention Ame voilà le hic : trop de monnaie en circulation peut réveiller l’inflation. Un vrai numéro d’équilibriste, non ?
Politique budgétaire : Une liberté sous contraintes
Les politiques budgétaires, menées par chaque État, complètent l’action de la BCE. En période de crise, un gouvernement peut réduire les impôts ou augmenter les dépenses publiques pour relancer l’économie, comme le prônait l’économiste Keynes avec son effet multiplicateur. Mais les traités européens imposent des limites strictes : un déficit public inférieur à 3 % du PIB et une dette sous les 60 %. Des règles qui, selon certains, brident la flexibilité des États face à des crises inattendues.
Les limites des politiques européennes
Si ces politiques semblent bien huilées, elles ne sont pas sans failles. Pourquoi ? Parce que la zone euro est un patchwork d’économies hétérogènes. Une politique monétaire unique pilotée par la BCE peut convenir à certains pays, mais pénaliser d’autres. Prenons un exemple : une politique restrictive pour lutter contre l’inflation peut freiner la croissance dans des pays comme la Grèce ou l’Espagne, où le chômage est déjà élevé.
Et puis, il y a les chocs asymétriques. Un choc économique qui touche un seul pays, comme une chute du tourisme ou une crise sectorielle, demande des réponses sur mesure. Mais avec une politique monétaire commune et des budgets nationaux limités par les traités, les États peellent à réagir efficacement. La crise de 2008 a montré ces tensions : la BCE a maintenu des taux élevés pour contrôler l’inflation, tandis que les États, criblés de dettes, peinaient à relancer leurs économies.
Une coordination en demi-teinte
La coordination entre la BCE et les États est un autre casse-tête. Pendant la crise financière, la BCE a joué la carte de la rigueur, tandis que certains gouvernements tentaient des relances budgétaires, cre Jobusant leurs dettes. Résultat ? Une cacophonie économique qui a freiné la reprise. Ce manque de synchronisation, c’est un peu comme une équipe où chacun joue sa propre partition. Pas idéal, vous en conviendrez.
Une politique monétaire unique pour 20 économies différentes, c’est comme demander à un chef d’orchestre de diriger 20 musiciens jouant des mélodies différentes.
Épreuve composée : Un tour d’horizon complet
L’épreuve composée, elle, a balayé plusieurs thèmes, de l’engagement politique à la structure socioprofessionnelle de la France. Voici les points clés à retenir.
Engagement politique : Le paradoxe de l’action collective
Pourquoi certains s’engagent dans des actions collectives, comme une grève, alors que l’intérêt individuel pousserait à rester en retrait ? C’est le paradoxe de l’action collective. Selon des experts, les incitations sélectives jouent un rôle clé. Par exemple, des avantages réservés aux participants, comme une augmentation de salaire, ou des sanctions pour les non-participants, comme une mise à l’écart, peuvent motiver l’engagement.
- Incitations positives : Prise en charge des coûts de grève ou bonus salariaux.
- Incitations négatives : Sanctions sociales pour les non-participants.
- Résultat : Ces mécanismes modifient le calcul coût-avantage, rendant l’engagement plus attractif.
Analyse documentaire : Croissance et productivité
Un document sur les taux de croissance du PIB et de la productivité globale des facteurs (PGF) a permis de mettre en lumière leur lien. En 2020, la France a vu son PIB plonger de 7,44 % à cause de la crise sanitaire, avec une PGF en baisse de 2,45 %. En Allemagne, la chute était moindre (-3,83 % pour le PIB). En 2022, la reprise était plus marquée en France (+2,57 %) qu’en Allemagne (+1,81 %).
| Pays | PIB 2020 (%) | PGF 2020 (%) | PIB 2022 (%) |
| France | -7,44 | -2,45 | +2,57 |
| Allemagne | -3,83 | – | +1,81 |
La PGF, qui mesure l’efficacité des facteurs de production, est un moteur clé de la croissance. Une hausse de la PGF, grâce au progrès technique ou à une meilleure organisation, booste la production. En 2010, par exemple, l’Allemagne a vu sa PGF grimper de 2,42 %, entraînant une croissance du PIB de 4,18 %.
Évolution de la société française
Enfin, l’épreuve composée abordait les transformations de la structure socioprofessionnelle française depuis les années 1950. Quatre grandes tendances se dégagent, et elles racontent l’histoire d’une société en pleine mutation.
- Salarisation : La part des emplois salariés a explosé, au détriment des indépendants, grâce à l’industrialisation et à la grande distribution.
- Tertiarisation : Le secteur tertiaire domine désormais, avec une hausse des cadres et professions intermédiaires.
- Qualification : Le niveau de qualification des travailleurs a grimpé, porté par le progrès technique et la massification scolaire.
- Féminisation : Les femmes occupent une place croissante dans la population active, surtout dans le tertiaire.
Ces évolutions ne sont pas isolées. La féminisation, par exemple, est à la fois cause et conséquence de la tertiarisation. Les femmes, de plus en plus qualifiées, ont investi des secteurs en expansion, comme les services. Mais, personnellement, je trouve fascinant de voir comment ces changements reflètent une société qui cherche à s’adapter à un monde en constante évolution.
Conseils pour réussir l’épreuve SES
Alors, comment tirer son épingle du jeu dans une épreuve comme celle-ci ? D’abord, maîtrisez les concepts clés : politique monétaire, politique budgétaire, chocs asymétriques. Ensuite, entraînez-vous à structurer vos idées. Une dissertation bien ficelée, c’est comme une bonne recette : chaque ingrédient doit être dosé avec soin.
La clé d’une bonne dissertation ? Une problématique claire, des arguments solides et des exemples concrets.
– Un professeur de SES
Pour l’épreuve composée, variez vos approches : mobilisation des connaissances, analyse de documents, raisonnement argumenté. Et surtout, ne sous-estimez pas l’importance de la clarté. Une réponse confuse, même juste, perd des points. Vous avez déjà vu un prof essayer de déchiffrer une copie illisible ? Pas un cadeau.
Mon avis personnel
Ce qui me frappe dans cette épreuve, c’est son ancrage dans le réel. Les sujets, qu’il s’agisse de la zone euro ou de la société française, touchent à des questions qui nous concernent tous. En tant que rédacteur, je trouve ça stimulant : un examen qui pousse à réfléchir aux mécanismes qui façonnent notre quotidien, c’est plutôt cool, non ?
Et maintenant ?
Avec ce corrigé, vous avez une base solide pour comprendre les attentes du Bac SES 2025. Mais ne vous arrêtez pas là. Plongez dans les documents, entraînez-vous à rédiger, et surtout, posez-vous des questions. Pourquoi la zone euro est-elle si complexe à gérer ? Comment la société française va-t-elle évoluer dans les prochaines décennies ? Ces réflexions, c’est ce qui fait la richesse de la SES.
En conclusion, cette épreuve, bien que dense, est une belle occasion de montrer votre maîtrise des concepts économiques et sociaux. Alors, à vos stylos, et bonne chance pour la suite !
