Vous souvenez-vous de ce moment où tout semblait possible ? Ce début de saison où un gamin de 21 ans faisait trembler la NBA comme personne avant lui ? Et puis, brutalement, le silence. Un mollet qui lâche et l’arène qui retient son souffle. Victor Wembanyama vient de tomber, et avec lui une partie des espoirs qu’on avait tous placés dans cette saison-là.
Quand on suit la grande ligue depuis des années, on sait que les blessures font partie du jeu. Mais quand elles touchent celui qu’on appelle déjà l’extraterrestre, ça fait mal différemment. On a tous encore en tête ses dunks monstrueux, ses contres venus d’ailleurs, ses tirs à trois points tirés comme s’il jouait au playground du coin. Et d’un coup… plus rien pendant plusieurs semaines.
Une absence qui change tout pour San Antonio
Les Spurs respiraient enfin. Vraiment. Après des années de reconstruction douloureuse, l’arrivée du Français avait tout changé. Les victoires s’enchaînaient presque par surprise, les défaites avaient un goût différent, presque prometteur. Et puis ce match contre Sacramento qu’il a regardé depuis le banc, officiellement pour « gérer une douleur ». On voulait y croire. On s’est tous dit que c’était juste de la prudence.
La réalité a rattrapé tout le monde lundi. Élongation au mollet gauche. Plusieurs semaines d’absence confirmées. Le genre de phrase qu’on déteste lire quand on supporte une franchise qui mise tout sur un seul homme.
Le mollet, cette blessure qu’on ne prend plus à la légère
Ces dernières saisons, la NBA a appris à ses dépens. Des joueurs stars qui pensaient que « ce n’était qu’un petit pincement » et qui se sont retrouvés absents deux mois. Les staffs médicaux ont changé de discours. Aujourd’hui, dès qu’un mollet tire un peu trop, on coupe. Direct.
« Dans cette ligue, on a vu trop de gars revenir trop tôt et payer cher. On ne joue plus avec ça. »
Un coach de l’Ouest, sous couvert d’anonymat
Les Spurs appliquent la règle à la lettre. Et franchement, on ne peut pas leur en vouloir. Quand votre franchise player mesure 2,24 m et pèse à peine 100 kg, chaque kilo en trop sur un retour prématuré peut être catastrophique.
Ce que cette absence signifie vraiment
Allons droit au but : sans Wembanyama, San Antonio redevient une équipe de fond de classement. C’est dur à écrire, mais c’est la vérité. Les victoires récentes ? Elles portaient presque toutes sa signature. Les défenses adverses qui s’écroulent ? C’est lui qui les faisait craquer.
- Les contres qui changent un match en une action : fini
- Les tirs ouverts pour les role players grâce à sa gravité : beaucoup moins
- Le spectacle qui remplissait les salles même dans une petite ville comme San Antonio : en pause
Et pourtant, il y a peut-être une opportunité cachée. On va enfin voir ce que valent vraiment les jeunes autour de lui. Est-ce que certains vont saisir leur chance ? Est-ce que le collectif va tenir le choc ? On va être fixé rapidement.
Le corps d’un géant, les fragilités d’un humain
À chaque fois qu’on parle de Wembanyama, on revient sur sa taille. 2,24 m. L’envergure d’un avion. Mais derrière le phénomène physique, il y a un corps qui subit des contraintes folles. Chaque saut, chaque changement de direction, chaque contact : c’est une épreuve.
Les spécialistes le disent depuis le début : le plus grand défi de sa carrière ne sera pas technique. Ce sera la durabilité. Rester sur le terrain saison après saison avec un physique aussi hors norme. Cette blessure, aussi banale soit-elle sur le papier, est un premier vrai test.
Et si c’était le moment où il apprend vraiment à écouter son corps ? Paradoxalement, cette pause forcée pourrait être le meilleur cadeau qu’on lui fait pour la suite de sa carrière.
Comment les Spurs vont survivre sans lui
Le planning est chargé. Des matchs tous les deux jours, des voyages interminables, des adversaires qui sentent le sang. Sans leur tour de contrôle, les Texians vont devoir inventer autre chose.
- Retour aux fondamentaux : défense collective acharnée, comme à la grande époque
- Faire vivre le ballon : plus de mouvement, moins de isolation
- Donner les clés à ceux qui attendaient dans l’ombre
Certains jeunes vont avoir des minutes qu’ils n’auraient jamais eues autrement. C’est cruel, mais c’est aussi comme ça que naissent les surprises. Souvenez-vous des Warriors sans Curry il y a quelques années. Parfois, l’absence d’une star révèle un collectif.
Et nous, supporters, on fait quoi maintenant ?
On râle. On stresse. On regarde les matchs en se disant que ça aurait été différent avec lui. Et puis on se rappelle que c’est le lot de tous les fans de franchise en reconstruction. On a signé pour ça.
Moi le premier. J’ai passé l’été à rêver d’une saison à 50 victoires. Aujourd’hui, je me contente d’espérer qu’il revienne avant Noël en pleine forme. C’est ça, être supporter des Spurs en 2025.
Mais il y a aussi quelque chose de beau dans tout ça. Voir à quel point ce gamin est déjà devenu essentiel. À quel point son absence crée un vide. Ça veut dire qu’on a quelque chose de spécial entre les mains.
Le retour : quand et comment ?
Officiellement, « plusieurs semaines ». Dans le langage NBA, ça veut tout et rien dire. Entre trois et six, probablement. Peut-être plus si ça répond mal au repos. L’IRM a parlé, maintenant c’est le corps qui décide.
Le staff va être ultra-conservateur. Ils savent que rater deux mois maintenant pour jouer dix ans au top, c’est un deal qu’on prend les yeux fermés. Pas de retour tant qu’il n’est pas à 100 %. Point final.
« On a attendu des années pour avoir un joueur comme lui. On peut bien attendre quelques semaines de plus pour l’avoir en pleine possession de ses moyens. »
Et quelque part, c’est rassurant.
Ce que cette blessure nous dit sur la NBA d’aujourd’hui
Elle est plus physique que jamais. Plus rapide. Plus exigeante pour les corps. Et quand on mesure 2,24 m, chaque déplacement est une épreuve de résistance des matériaux. La ligue évolue, les profils aussi, mais les lois de la physique, elles, ne changent pas.
Wembanyama n’est pas le premier géant à payer le prix. Il ne sera pas le dernier. Mais il est peut-être celui qui va forcer la NBA à repenser la gestion des joueurs hors normes. Des programmes de préparation spécifiques, des calendriers aménagés, des minutes contrôlées. Tout ça va devenir la norme.
Parce qu’on ne peut pas se permettre de perdre des phénomènes pareils tous les deux mois.
En attendant, on regarde quoi ?
Les matchs des Spurs, évidemment. Même si ça fait mal. Parce que c’est dans l’adversité qu’on voit ce qu’une équipe a dans le ventre. Et puis il y a tous ces jeunes Français qui poussent derrière. La relève est déjà là. Elle attend juste son tour.
Et surtout, on patiente. On compte les jours. On regarde les stories Instagram pour voir s’il marche sans boiter. On décortique chaque communiqué médical comme des détectives.
Parce que quand il reviendra – et il reviendra – on sait tous que ça va valoir le coup d’avoir attendu.
Alors oui, c’est une tuile. Une grosse. Mais dans le grand livre des carrières légendaires, il y a toujours un chapitre blessure. C’est presque une étape obligatoire.
Wembanyama va revenir. Plus fort. Plus conscient de son corps. Plus déterminé.
Et nous, on sera là. Comme toujours.
Parce que c’est ça aussi, le basket. Attendre le retour des géants.
