Vous souvenez-vous de la dernière fois où le Soudan a vraiment fait parler de lui lors d’une Coupe d’Afrique des Nations ? Moi, je dois avouer que ça remonte un peu. Vainqueurs en 1970, les Faucons de Jediane ont ensuite connu des décennies plus discrètes. Et pourtant, en cette fin d’année 2025, voilà qu’ils refont surface avec une qualification surprenante pour la CAN. Franchement, quand on voit qu’ils ont laissé le Ghana sur le carreau lors des éliminatoires, on ne peut pas s’empêcher de se demander : et si cette équipe avait quelque chose de spécial à nous proposer ?
C’est exactement ce que j’ai envie d’explorer avec vous aujourd’hui. Pas juste un simple listing de noms et de dates, mais un vrai regard sur cette sélection qui mise tout sur la cohésion et la solidarité. Allez, on plonge dans l’aventure soudanaise.
Les Faucons de Jediane : un retour inattendu mais mérité
Le football africain nous réserve parfois de ces belles histoires. Le Soudan en écrit une nouvelle en se qualifiant pour la CAN 2025, sa deuxième participation seulement lors des sept dernières éditions. Ce n’est pas rien quand on connaît la concurrence féroce sur le continent.
Ce qui frappe d’abord, c’est la manière dont ils ont décroché leur billet. Deuxièmes de leur groupe derrière l’Angola, ils ont surtout réussi l’exploit de devancer le Niger… et le Ghana. Oui, le Ghana, quadruple champion d’Afrique, habitué des phases finales. Comment ont-ils fait ? Simplement en jouant ensemble, en se battant sur chaque ballon. Une vraie force collective qui compense peut-être un manque d’éclat individuel au niveau international.
Le sélectionneur James Kwesi Appiah, qui connaît bien le football africain pour avoir dirigé le Ghana par le passé, a su tirer le meilleur d’un groupe très homogène. Onze joueurs évoluent à Al-Hilal Omdurman, le grand club du championnat soudanais. Ils se connaissent par cœur, jouent ensemble toute l’année. Dans un tournoi aussi intense que la CAN, cette entente peut faire toute la différence.
Un groupe compliqué mais pas insurmontable
Le tirage au sort n’a pas été tendre. Le Soudan se retrouve dans le même groupe que l’Algérie, tenante du titre à certaines époques récentes et toujours redoutable, le Burkina Faso, habitué des quarts de finale, et la Guinée équatoriale, capable de coups d’éclat. Sur le papier, c’est l’un des outsiders.
Mais attention, le football africain nous a appris à ne jamais sous-estimer les équipes soudées. Le dernier passage en phase finale du Soudan remonte à 2012, avec un parcours jusqu’en quarts. Pourquoi pas rêver d’un nouvel exploit ? J’ai le sentiment que cette génération a envie de marquer l’histoire.
Le calendrier des matchs du Soudan
Pour bien suivre les Faucons, voici les dates à cocher dans votre agenda. La compétition se déroule au Maroc, et le programme s’annonce chargé dès le début.
- Premier match : Soudan – Guinée équatoriale (date à confirmer début 2026)
- Deuxième rencontre : Soudan – Burkina Faso
- Troisième et dernier match de poule : Algérie – Soudan
Le match contre l’Algérie clôturera probablement la phase de groupes. Une rencontre décisive, où chaque point comptera. On imagine déjà la tension sur le terrain.
La liste complète des 26 joueurs sélectionnés
James Kwesi Appiah a dévoilé une liste sans grosses surprises, très centrée sur le championnat local mais avec quelques éléments évoluant à l’étranger. Voici le détail, poste par poste.
Gardiens de but :
- Ali Aboeshren (Al-Hilal)
- Mohamed Elnour (Al-Merrikh SC)
- Monged Elneel (El Merriekh FC)
Trois gardiens solides, tous issus des deux grands clubs du pays. La concurrence sera rude pour la place de titulaire.
Défenseurs :
- Mohamed Saeed (Al-Hilal)
- Altayeb Abdelrazig (Al-Hilal)
- Mustafa Abdelgadir (Al-Hilal)
- Yasser Awad (Al-Hilal)
- Bakhit Khamis (Al-Ahli, Libye)
- Mazin Mohamedein (Al-Akhdar, Libye)
- Awad Zaid (Al-Merrikh SC)
- Ahmed Abdelmonem (sans club)
- Mohamed Kesra (Jamus FC)
Une défense très majoritairement composée de joueurs d’Al-Hilal. Cela garantit une organisation bien rodée. Les deux éléments en Libye apportent un peu d’expérience extérieure.
Milieux de terrain :
- Abuaagla Abdalla (Al-Ahly, Libye)
- Walieldin Khidir (Al-Hilal)
- Abdelrazig Omer (Al-Hilal)
- Ammar Tayfour (CS Sfaxien, Tunisie)
- Salaheldin Adil (Al-Hilal)
- Musa Hussain (Al-Merrikh SC)
- Sheddy Ezeldin (FC Den Bosch, Pays-Bas)
- Amar Yunis (Avondale FC, Australie)
Le cœur du jeu. On y retrouve des profils travailleurs, capables de récupérer et de relancer simplement. Quelques joueurs à l’étranger pour apporter un peu de variété.
Attaquants :
- Yasser Mozamil (Al-Hilal)
- Mohamed Abdelrhman (Al-Hilal)
- John Otenyal (Al-Akhdar, Libye)
- Mohamed Essa (Uthai Thani, Thaïlande)
- Elgozoli Hussain (Al-Hilal)
- Abobaker Essa (Chonburi FC, Thaïlande)
- Mohamed Teya (Al-Merrikh SC)
L’attaque repose beaucoup sur la vitesse et l’opportunisme. Les joueurs thaïlandais pourraient surprendre par leur adaptation à un football plus physique.
Walieldin Khidir, le leader silencieux à suivre de près
Si je devais vous conseiller un joueur à observer attentivement, ce serait sans hésiter Walieldin Khidir. À 30 ans, ce milieu de terrain est devenu un pilier indispensable des Faucons.
Natif de Khartoum, il porte le maillot d’Al-Hilal depuis des années et connaît parfaitement le football local. Mais ce qui impressionne, c’est sa régularité en sélection : 57 capes, une présence constante. Ces derniers temps, il a disputé intégralement presque tous les matchs. Un vrai guerrier du milieu.
Sa première CAN remonte à 2022, où il avait marqué son premier but international contre le Nigeria. Depuis, il a participé à toutes les compétitions possibles : Coupe Arabe, CHAN… Il répond toujours présent. Ce genre de joueur, discret mais essentiel, peut faire basculer une rencontre par son abnégation.
Dans une équipe comme la nôtre, l’expérience et la régularité d’un joueur comme Khidir sont inestimables. Il est le poumon du milieu.
– Un observateur proche de la sélection
Personnellement, j’aime ces profils qui ne font pas les gros titres mais qui permettent aux autres de briller. Khidir pourrait bien être la clé pour tenir tête aux milieux algériens ou burkinabés.
Les forces et les interrogations de cette sélection
Ce qui rend cette équipe intéressante, c’est justement son unité. Quand presque la moitié du groupe joue ensemble en club, les automatismes sont là. Les phases de préparation sont plus courtes, l’entente tactique plus naturelle. Dans un tournoi court comme la CAN, c’est un avantage énorme.
Mais il y a aussi des questions. Le niveau du championnat soudanais est-il suffisant pour rivaliser avec des nations où les joueurs évoluent en Europe ou dans des ligues plus compétitives ? L’expérience internationale reste limitée pour la majorité. Face à des équipes rodées aux grands rendez-vous, la gestion de la pression sera cruciale.
Pourtant, l’histoire du football africain est remplie d’équipes modestes qui ont créé la surprise grâce à leur collectif. Le Soudan de 1970 en est la preuve. Peut-être que 2025 sera l’année du retour en grâce ?
Un peu d’histoire : le glorieux passé des Faucons
On parle souvent du titre de 1970, remporté à domicile. À l’époque, le Soudan était une place forte du football africain. Des joueurs comme Nasr El-Din Abbas, dit « Jaksa », avaient marqué les esprits. Depuis, le pays a traversé des périodes compliquées, entre instabilité politique et difficultés économiques qui ont impacté le développement du sport.
Mais le football reste une passion nationale. Les derbys entre Al-Hilal et Al-Merrikh mobilisent des dizaines de milliers de spectateurs. Cette ferveur populaire pourrait porter l’équipe nationale lors de la CAN.
Et maintenant, place à l’aventure marocaine
La CAN 2025 au Maroc promet d’être magnifique. Des stades modernes, une organisation rodée, et surtout une ambiance unique. Pour le Soudan, chaque match sera une finale. Mais avec un groupe aussi soudé, qui sait jusqu’où ils peuvent aller ?
En tout cas, moi je serai devant mon écran pour suivre leurs performances. Parce que dans le football, les belles histoires viennent souvent des équipes qu’on n’attend pas. Et les Faucons de Jediane ont tout pour écrire un nouveau chapitre mémorable.
Alors, vous y croyez vous aussi à cette aventure soudanaise ? Dites-le moi en commentaire, je suis curieux de connaître votre avis.
