Vous vous souvenez de ce frisson quand le tirage au sort de 2018 avait placé la France avec le Pérou et le Danemark ? On s’était dit « ça va, c’est jouable ». Quatre ans plus tard, rebelote avec la Tunisie et l’Australie. Et là, à quelques jours du tirage de la Coupe du Monde 2026, on sent déjà la sueur froide ou le sourire en coin selon les scénarios qui nous passent par la tête. Parce que cette fois, avec 48 équipes, tout peut arriver. Vraiment tout.
Le tirage 2026, une loterie encore plus folle qu’avant
Le 5 décembre prochain, on sera tous scotchés devant l’écran. Pas seulement parce que c’est la première Coupe du Monde à 48, mais parce que les chapeaux publiés par la FIFA réservent des surprises de taille. La France, troisième nation mondiale, est tranquille dans le chapeau 1 et bénéficie même d’une règle inédite : si tout le monde termine premier de son groupe, on ne croisera ni l’Espagne, ni l’Argentine avant les demies, ni l’Angleterre avant la finale. Sympa sur le papier. Mais dès la phase de poules ? Là, c’est open bar.
Franchement, quand j’ai vu la composition du chapeau 2 et 3, j’ai eu un petit rire nerveux. Il y a du très lourd, du très symbolique, et du très… imprévisible. Alors oui, on peut rêver d’un groupe de rêve. Mais on peut aussi cauchemarder sévère. Et c’est ça qui rend l’attente délicieuse.
Le scénario cauchemar : un groupe de la mort version 2026
Imaginons le pire. Vraiment le pire. Celui où tu éteins la télé en te disant « on est maudits ».
Option 1 : France – Colombie – Algérie – Italie.
Pourquoi ça fait peur ? Parce que la Colombie de Luis Díaz et James Rodríguez (quand il est en forme) court comme des fous et joue un football ultra-offensif. L’Algérie, revancharde depuis 2019, a une génération dorée qui monte. Et l’Italie… même si elle doit passer par les barrages, une Nazionale blessée dans son orgueil, ça pique toujours. Quatre fois championne du monde, quand même. Ce groupe-là, c’est zéro point de repos, intensité maximale dès le premier match.
Option 2 (presque pire) : France – Maroc – Norvège – Jordanie (ou un barragiste costaud).
Là, c’est le cocktail explosif émotionnel + physique. Le Maroc, on sait ce que ça donne : demi-finale 2022, Hakimi, Ziyech, Amrabat, une ferveur dingue et un public qui pousserait à fond aux États-Unis. La Norvège d’Erling Haaland en mode bulldozer (37 buts en 8 matchs de qualifs, je répète : trente-sept). Et même si la Jordanie paraît plus faible, elle remplacerait probablement un barragiste européen du genre Ukraine ou Pays de Galles. Bref, un groupe où tu peux terminer deuxième… ou troisième si tu fais un faux pas.
« Tomber sur le Maroc et la Norvège dès les poules, ce serait comme jouer deux finales avant l’heure. »
– Un ancien international français qui préfère rester anonyme
Le rêve absolu : un groupe promenade de santé nord-américaine
Maintenant, fermez les yeux et imaginez le tirage parfait. Celui où tu réserves déjà tes places pour les huitièmes avec le sourire.
- France
- Australie (ou Iran, ou Corée du Sud)
- Écosse (ou Ouzbékistan, ou Qatar)
- Haïti ou Curaçao
L’Australie, on connaît : on les a battus en 2018 et 2022, ça passe crème à chaque fois. L’Écosse, c’est costaud mais pas insurmontable (on les a déjà battus plusieurs fois récemment). Et Haïti ou Curaçao ? Historique en soi (Curaçao serait le plus petit pays jamais qualifié), mais sur le papier, c’est largement à notre portée. Ce groupe-là, c’est 9 points assurés, gestion d’effectif, Mbappé qui se balade et première place quasi garantie.
D’ailleurs, petite pensée pour Haïti : leur capitaine pleurait toutes les larmes de son corps à la qualification. Si on les croise, ce sera un match chargé d’émotion… mais sportivement, on part ultra-favoris.
Ce qui change vraiment avec le format à 48 équipes
On va être honnête : avec trois équipes qualifiées sur quatre par groupe (les deux premiers + les huit meilleurs troisièmes), même un groupe compliqué reste largement franchissable. En 2022, il fallait être dans les deux premiers, point. Là, tu peux te permettre un match nul ou même une défaite et passer quand même.
Conséquence ? Le « groupe de la mort » perd un peu de son aura dramatique. Mais il reste hyper dangereux pour la suite : si tu termines deuxième derrière le Maroc ou la Croatie, tu risques de croiser le Brésil ou l’Argentine dès les 1/16e. Donc oui, un tirage facile, c’est toujours mieux. Surtout pour préserver les organismes sur la durée.
Les épouvantails à éviter à tout prix dans chaque chapeau
Petit récap rapide des noms qui font grincer des dents :
- Chapeau 2 : Croatie (finaliste 2018, 3e 2022), Maroc (demi-finaliste 2022), Colombie, Uruguay, Mexique à domicile
- Chapeau 3 : Norvège (Haaland + Ødegaard en feu), Algérie, Égypte, Serbie, Turquie
- Chapeau 4 : Italie (si qualifiée), Ukraine, Pays de Galles, RD Congo… ou surprise des barrages
À l’inverse, les équipes qu’on veut absolument :
- Chapeau 2 → Australie, Corée du Sud, Iran, Arabie Saoudite
- Chapeau 3 → Afrique du Sud, Ouzbékistan, Qatar, Écosse (la moins forte des européennes)
- Chapeau 4 → Haïti, Curaçao, Jordanie, Honduras
Et si l’Italie revenait nous hanter ?
Le scénario qui fait le plus parler dans les bistrots : la France et l’Italie dans le même groupe. Impensable il y a encore quelques mois, totalement possible aujourd’hui. L’Italie, tenante du titre 2006, absente en 2018 et 2022, doit passer par les barrages. Mais avec Spalletti au commande et une génération qui revient (Bastoni, Barella, Scamacca…), elle a toutes ses chances.
Un France-Italie dès les poules, ce serait historique. Revanche de la finale 2006, tension maximale, ambiance de feu. Sportivement, ce serait un énorme test. Et émotionnellement… on n’est pas remis de la tête de Zidane.
Mon pronostic perso (et je l’assume)
Je le sens moyen. Ni cauchemar absolu, ni promenade. Je vois bien un groupe France – Mexique – Écosse – Honduras. Le Mexique à domicile, ça va piquer en ouverture, mais c’est gérable. L’Écosse, on sait faire. Et le Honduras, c’est du bonus. Première place probable, jambes préservées, et on évite les gros avant les quarts. Parfait pour aller chercher une troisième étoile.
Mais bon, avec la FIFA, tout peut arriver. Souvenez-vous du chapeau de 2014 avec l’Uruguay, l’Italie et l’Angleterre… On sait comment ça s’est fini (pas bien).
Alors rendez-vous le 5 décembre. D’ici là, on croise les doigts, on évite les chats noirs, et on se prépare mentalement à tout. Parce qu’en 2026, aux États-Unis, au Canada et au Mexique, les Bleus ont rendez-vous avec l’histoire. Encore une fois.
Et vous, vous pariez sur quel groupe ? Dites-le moi en commentaire, je suis curieux !
