Vous imaginez un peu la scène ? Quatre étoiles sur le maillot, deux Coupes du monde ratées d’affilée, et voilà que l’Italie se retrouve encore à trembler en mars pour espérer fouler les pelouses américaines, mexicaines et canadiennes l’été prochain. Franchement, quand le tirage au sort a été effectué, j’ai eu un frisson. Parce que cette fois, ça sent le rachat ou la catastrophe définitive pour la Nazionale.
Les barrages 2026 : six tickets pour un drame annoncé
Avec 48 équipes au lieu de 32, on aurait pu penser que tout le monde passerait plus facilement. Raté. Six places seulement restent à prendre via ces fameux barrages, quatre pour l’Europe et deux pour le reste du monde. Et quand on regarde les noms qui sont encore dans la danse, on se dit que le football n’a pas fini de nous faire vibrer… ou de nous briser le cœur.
L’Italie face à son destin : Irlande du Nord puis peut-être le Pays de Galles
Commençons par le plus gros morceau. L’Italie, je vous le dis tout net, c’est l’histoire folle de ces barrages. Recevoir l’Irlande du Nord à domicile le 26 mars 2026, ça paraît jouable sur le papier. Mais on sait tous comment ça s’est terminé contre la Suède en 2018 et surtout contre la Macédoine du Nord en 2022. Un but dans les arrêts de jeu, et paf, rideau.
Si les Azzurri passent, ils iront ensuite défier le vainqueur de Pays de Galles – Bosnie-Herzégovine en finale de tableau. Là, ça devient plus corsé. Le Pays de Galles version 2016-2020, c’était costaud. Aujourd’hui, c’est moins flamboyant, mais à domicile et avec l’enjeu, tout peut arriver. Personnellement, je mets une petite pièce sur l’Italie, mais avec les tripes nouées.
« On n’a plus le choix. Soit on se qualifie, soit on entre dans l’histoire comme la génération qui a tout raté. »
Un proche du vestiaire italien, sous couvert d’anonymat
Le tableau B : Ukraine-Suède, un quart de finale avant l’heure
De l’autre côté, le tableau B propose un choc qui aurait pu être une affiche de phase finale. Ukraine contre Suède, c’est du lourd. Les Ukrainiens, portés par un élan patriotique incroyable depuis des années, jouent presque tous leurs matchs « à domicile » en Pologne ou ailleurs, mais ils ont montré qu’ils savaient transcender ça. La Suède, elle, reste sur une campagne honnête mais sans éclat. Je sens un match ultra fermé, décidé sur un coup de génie de Zinchenko ou un but de Gyökeres.
Dans le même tableau, Pologne – Albanie. Là, les Polonais partent favoris, mais attention : l’Albanie a déjà fait tomber plus gros qu’elle. Souvenez-vous de leur Euro 2016.
Tableaux C et D : Turquie, Danemark, République tchèque… personne n’est tranquille
La Turquie affronte la Roumanie, la Slovaquie joue le Kosovo, le Danemark reçoit la Macédoine du Nord et la République tchèque accueille l’Irlande. Sur le papier, Danemark et Turquie ont les meilleures cartes, mais en match sec, tout peut basculer. Le Danemark, notamment, a l’habitude de ces rendez-vous à haute tension.
- Turquie – Roumanie : le vainqueur peut rêver très grand
- Slovaquie – Kosovo : le Kosovo continue de surprendre l’Europe
- Danemark – Macédoine du Nord : la Macédoine, bourreau de l’Italie en 2022, n’a peur de personne
- République tchèque – Irlande : combat de styles garanti
Les barrages intercontinentaux : la RD Congo et l’Irak en embuscade
Hors Europe, deux places seulement, et c’est encore plus cruel. La particularité ? Les deux meilleures équipes au ranking, la RD Congo et l’Irak, attendent directement en finale. Elles n’ont « que » un match à gagner pour valider leur billet.
Pour la RDC, il faudra battre le vainqueur de Nouvelle-Calédonie – Jamaïque. Autant dire que les Léopards partent avec un boulevard… sauf énorme surprise. La Nouvelle-Calédonie a déjà créé l’exploit en phase précédente, mais face à la Jamaïque ou surtout face aux Congolais, ça semble mission impossible.
L’Irak, de son côté, attendra Bolivie ou Suriname. Là aussi, avantage énorme pour les Irakiens. On imagine mal une Bolivie diminuée ou un Suriname encore novice renverser la vapeur.
| Tableau | Demi-finale | Finale (hôte) |
| Intercontinental 1 | Nouvelle-Calédonie – Jamaïque | Vainqueur vs RD Congo |
| Intercontinental 2 | Bolivie – Suriname | Vainqueur vs Irak |
Pourquoi ces barrages sont-ils si spéciaux cette année ?
Parce qu’avec l’élargissement à 48 équipes, on pensait que les grandes nations seraient tranquilles. Eh bien non. Le format des qualifications européennes, avec ces mini-ligue des Nations, a créé des surprises énormes. Résultat : des cadors se retrouvent à jouer leur vie sur 180 minutes en mars.
Et puis il y a cette dimension humaine. L’Italie qui rate deux Mondiaux de suite, c’est historique. L’Ukraine qui joue son football le cœur serré à cause de la guerre. La RD Congo qui porte les espoirs de tout un continent. Le football, parfois, dépasse largement le sportif.
Mon pronostic (et mon cœur balance)
Allez, je me lance :
- Italie passe contre l’Irlande du Nord et contre le Pays de Galles (mais ça va être chaud)
- Ukraine élimine la Suède au mental
- Turquie et Danemark valident sans trop trembler
- RD Congo et Irak compostent leur billet intercontinental
Mais honnêtement ? En barrages, tout peut arriver. Un pénalty manqué, une expulsion bête, un but contre son camp… et c’est la fin du rêve.
Une chose est sûre : les 26 et 31 mars 2026, je bloquerai mon agenda. Parce que ces matchs-là, on s’en souvient toute une vie. Soit pour la joie immense, soit pour la tristesse absolue.
Et vous, vous pariez sur qui ?
En attendant, le compte à rebours est lancé. 48 équipes, 104 matchs (un record), trois pays hôtes, et toujours cette magie unique : la Coupe du monde reste l’événement que tout footballeur rêve de disputer au moins une fois dans sa carrière. Même quand il faut passer par les barrages et suer sang et eau pour y arriver.
