Imaginez un instant : un stade bouillant, des supporters en transe, et au cœur de tout ça, deux équipes mythiques, le PSG et l’OM, prêtes à en découdre. Mais au-delà du spectacle, il y a une réalité qui frappe : l’écart entre les deux clubs semble aujourd’hui abyssal. Et pourtant, un homme refuse de baisser les bras. Roberto De Zerbi, l’entraîneur de l’Olympique de Marseille, a récemment fait des déclarations qui ont secoué le monde du foot français. En rendant un hommage vibrant à Luis Enrique, le coach du PSG, il a aussi dévoilé son ambition : combler cet écart et redonner ses lettres de noblesse à la rivalité légendaire du Classique. Mais est-ce vraiment possible ? Plongeons dans cette analyse pour comprendre ce qui se joue.
Une Rivalité en Déséquilibre : Le PSG Domine
Si vous suivez le football français, vous savez que le Classique, ce choc entre le PSG et l’OM, est bien plus qu’un match. C’est une bataille culturelle, un duel de fierté entre deux villes, deux identités. Mais ces dernières années, la balance penche lourdement d’un côté. Lors de la saison 2024-2025, le PSG a terminé champion de Ligue 1 avec une avance écrasante de 19 points sur son dauphin marseillais. Un gouffre. Et ce n’est pas tout : sur les 23 derniers affrontements entre les deux équipes, Paris a remporté 19 victoires, laissant à l’OM une maigre victoire et trois nuls. Difficile, dans ces conditions, de parler d’une véritable rivalité.
Le Classique, PSG-OM, sur 23 matchs, c’est 19 victoires de Paris, 3 nuls et une victoire de l’OM. Pour moi, ce n’est pas un Classico.
– Un entraîneur italien de renom
Ces chiffres, froids mais implacables, traduisent une réalité que De Zerbi refuse d’ignorer. Pour lui, appeler ce duel un Classique est presque une insulte à la véritable compétition, comme celle qu’il a connue en Italie entre la Juventus et l’Inter, où les victoires s’équilibrent. Pourtant, loin de s’apitoyer, il voit dans cette domination une opportunité. Son discours, teinté de réalisme mais aussi d’ambition, donne le ton : l’OM doit se réinventer pour rivaliser.
Luis Enrique : L’Architecte d’un PSG Inarrêtable
Ce qui frappe dans les propos de De Zerbi, c’est son admiration sincère pour Luis Enrique. Le coach espagnol, arrivé au PSG avec la lourde tâche de succéder à une ère marquée par des stars comme Mbappé, Messi ou Neymar, a su transformer l’équipe. Fini le temps des individualités flamboyantes mais parfois désordonnées. Sous sa houlette, le PSG version 2024-2025 est devenu une machine collective, un rouleau compresseur qui a écrasé la Ligue 1 et même brillé sur la scène européenne.
Paris, la saison dernière, a été imbattable ou presque. Ce PSG, sans Mbappé, Messi ou Neymar, était plus une équipe que celui d’avant. Luis Enrique a été extraordinaire.
– Un technicien italien respecté
Comment expliquer ce succès ? D’abord, il y a la méthode Enrique. Sa philosophie, basée sur un jeu de position, une intensité constante et une discipline tactique, a transformé des joueurs talentueux mais parfois inconstants en un bloc homogène. Prenez Ousmane Dembélé : souvent critiqué pour son irrégularité, il a explosé sous les ordres de l’Espagnol, devenant un ailier redoutable. Ou encore Vitinha, que beaucoup considèrent aujourd’hui comme l’un des meilleurs milieux de terrain au monde. Sans oublier les jeunes pépites comme Désiré Doué, dont le talent rivalise avec les plus grands.
J’ai toujours trouvé fascinant de voir comment un entraîneur peut métamorphoser une équipe. Luis Enrique, c’est un peu comme un chef d’orchestre qui fait jouer une symphonie parfaite avec des musiciens qui, seuls, ne brilleraient pas autant. Et ça, De Zerbi le reconnaît sans détour.
L’OM de De Zerbi : Une Ambition à Construire
Face à ce PSG dominateur, Roberto De Zerbi ne se contente pas d’applaudir. Il veut agir. À la tête de l’OM depuis maintenant une saison, l’Italien a déjà posé les bases d’un projet ambitieux. Son objectif ? Réduire l’écart avec Paris, non pas en imitant leur modèle, mais en construisant une identité propre à Marseille. Plus facile à dire qu’à faire, me direz-vous. Mais De Zerbi a des arguments.
D’abord, il mise sur une philosophie de jeu offensive et audacieuse, inspirée de son passage à Brighton en Premier League. Son OM, c’est du pressing haut, des transitions rapides et une volonté de dominer les débats, même face à des adversaires supérieurs sur le papier. Ensuite, il s’appuie sur un recrutement malin. Des joueurs comme Quentin Merlin ou Valentin Rongier, même s’ils attirent l’attention d’autres clubs, incarnent cet état d’esprit combatif.
Mais De Zerbi est lucide : il sait que rivaliser avec le PSG demandera du temps. 19 points d’écart, ce n’est pas juste une question de tactique. C’est une différence de moyens, d’organisation, d’expérience. Pourtant, il refuse de se cacher derrière des excuses. Son discours, c’est celui d’un homme qui croit en son projet, même s’il sait que la route sera longue.
Le Classique : Une Rivalité à Réinventer
Alors, le Classique est-il mort ? Pas tout à fait. Si De Zerbi met le doigt sur le déséquilibre actuel, il ne nie pas l’importance symbolique de ce duel. Pour les supporters, PSG-OM reste un moment à part, un match où tout peut arriver. Mais pour redevenir une vraie rivalité, il faudra plus qu’un sursaut d’orgueil. Voici ce que l’OM doit travailler, selon moi :
- Stabilité tactique : Adopter un style de jeu cohérent et identifiable.
- Recrutement stratégique : Attirer des joueurs capables de rivaliser avec les stars parisiennes.
- Mentalité de gagnant : Instaurer une culture de la victoire, même face à un adversaire dominant.
Ce dernier point est crucial. Combien de fois a-t-on vu l’OM s’effondrer mentalement face au PSG ? Trop souvent, à mon goût. De Zerbi semble vouloir changer ça, en insufflant une mentalité de combat à ses joueurs. Et si c’était la clé pour relancer le Classique ?
L’Europe, l’Autre Terrain de Jeu
Si la Ligue 1 reste l’objectif principal, l’Europe est un autre défi pour l’OM. Le PSG de Luis Enrique a montré l’exemple, avec une victoire éclatante en Ligue des champions face à l’Inter Milan (5-0). De Zerbi, lui, rêve d’emmener Marseille plus loin sur la scène européenne. Mais là encore, il faudra du temps. La saison dernière, l’OM a peiné à dépasser les phases de groupes. Cette année, avec un effectif renforcé et une philosophie plus claire, les espoirs sont permis.
Ce qui m’a marqué, c’est la façon dont De Zerbi analyse les forces du PSG en Europe. Il ne parle pas seulement de tactique, mais aussi de surprises. Des joueurs comme João Neves ou Pacho, moins médiatisés que les anciennes stars, ont pris tout le monde de court. C’est une leçon pour l’OM : il ne suffit pas d’avoir des stars, il faut des joueurs qui s’intègrent dans un projet collectif.
| Aspect | PSG 2024-2025 | OM 2024-2025 |
| Classement Ligue 1 | 1er | 2e (-19 points) |
| Style de jeu | Collectif, jeu de position | Offensif, pressing haut |
| Performance européenne | Champions | Phases de groupes |
Mercato : Un Été Décisif pour l’OM
Pour réduire l’écart avec le PSG, le mercato est un levier essentiel. L’OM a déjà perdu des joueurs clés, comme Valentin Rongier, courtisé par Rennes, ou Quentin Merlin. Mais De Zerbi ne panique pas. Il mise sur des profils jeunes, techniques, et capables de s’adapter à son style de jeu. Des noms circulent, mais rien n’est encore confirmé. Ce qui est sûr, c’est que l’OM devra frapper fort pour concurrencer un PSG qui, même sans ses stars historiques, continue d’attirer des talents.
Personnellement, je trouve que le mercato est souvent surestimé. Oui, les joueurs font la différence, mais c’est la cohérence du projet qui compte. Et sur ce point, De Zerbi semble avoir une vision claire. Reste à savoir s’il aura les moyens de la mettre en œuvre.
Et Après ? Les Défis à Venir
Alors, où va l’OM de De Zerbi ? L’Italien a posé les bases d’un projet excitant, mais les défis sont nombreux. Voici les trois principaux, selon moi :
- Construire une identité : L’OM doit devenir une équipe reconnaissable, avec un style qui transcende les individualités.
- Gérer la pression : Les supporters marseillais sont parmi les plus passionnés, mais aussi les plus exigeants. De Zerbi devra canaliser cette énergie.
- Rivaliser avec le PSG : Réduire l’écart demandera des exploits sur le terrain, mais aussi une stratégie à long terme.
Ce qui rend ce projet si captivant, c’est l’équilibre entre ambition et réalisme. De Zerbi ne promet pas de miracles, mais il croit en son équipe. Et son hommage à Luis Enrique, loin d’être une simple politesse, montre qu’il sait d’où vient l’excellence. À l’OM de s’en inspirer tout en traçant sa propre voie.
En fin de compte, ce qui me frappe dans cette histoire, c’est la passion qui anime le football français. Le PSG domine, oui, mais l’OM, avec De Zerbi à sa tête, refuse de s’avouer vaincu. Le Classique n’est peut-être plus ce qu’il était, mais il pourrait le redevenir. Et si la saison 2025-2026 était celle du grand retour de Marseille ? Une chose est sûre : avec des entraîneurs comme De Zerbi et Luis Enrique, le spectacle est garanti. Alors, prêts à vibrer ?
