Vous avez ouvert votre dernière facture d’électricité et vous avez eu envie de pleurer ? Rassurez-vous, vous n’êtes pas seul. Entre les hausses répétées ces dernières années et l’inflation qui n’en finit pas, le poste énergie pèse lourd dans le budget des ménages. Et pourtant, une petite lueur commence à pointer au bout du tunnel.
Ces derniers jours, en plein marathon budgétaire, le gouvernement a remis sur la table une promesse qu’on attendait plus : baisser concrètement le prix de l’électricité dès l’année prochaine. Pas juste un gel, pas juste un chèque énergie en plus… Non, une vraie baisse structurelle. Et pour y arriver, tous les scénarios sont étudiés, y compris les plus audacieux.
Une volonté politique affichée haut et fort
Quand le ministre chargé de l’Énergie monte au créneau un matin à la radio pour dire qu’on va « tout regarder » pour faire baisser les tarifs, on comprend que ça bouge enfin. Ce n’est plus une vague intention, c’est devenu un objectif prioritaire au moment même où le Parlement examine le budget 2026.
Et franchement, il était temps. Parce que pendant que le nucléaire français nous permet d’avoir un des mixes énergétiques les plus décarbonés d’Europe, le consommateur final, lui, paie le prix fort. Parfois plus cher que son voisin allemand, c’est dire…
Le scénario qui fait le plus parler : aligner la fiscalité sur celle du gaz
C’est la piste la plus explosive du moment. Aujourd’hui, l’électricité supporte une taxation bien plus lourde que le gaz pour le chauffage. Résultat ? Un ménage qui se chauffe à l’électricité paie parfois deux fois plus de taxes qu’un autre au gaz, alors que l’électricité est pourtant l’énergie d’avenir.
Un amendement déposé au Sénat propose purement et simplement d’aligner le niveau de taxation de l’électricité sur celui du gaz. Concrètement, cela signifierait une baisse mécanique de plusieurs dizaines d’euros par an pour des millions de foyers.
« Il est temps de sortir d’une logique punitive qui décourage l’électrification des usages alors que nous voulons justement développer les pompes à chaleur et les véhicules électriques. »
Un parlementaire qui défend l’amendement
Vous avez bien lu. On taxe plus lourdement l’énergie qu’on veut promouvoir. C’est un peu comme si on mettait une taxe sucre sur les carottes pour favoriser les légumes… Absurde, non ?
Quelles taxes sont dans le viseur ?
Pour comprendre où on peut gratter, il faut plonger un peu dans le détail de la facture (promis, je vais faire simple).
- La TVA à 20 % sur presque tout
- La TICPE (taxe intérieure sur la consommation) qui existe aussi sur l’électricité, même si elle est moins connue que sur l’essence
- La CSPE puis devenue accise électricité, qui finance les énergies renouvelables
- La CTA qui rémunère les retraites des anciens d’EDF-GDF
Sur une facture moyenne de 120 € par mois, près de 40 % partent en taxes et contributions diverses. C’est énorme. Réduire ne serait-ce que quelques points, ça se voit tout de suite.
Et le nucléaire dans tout ça ?
Beaucoup oublient un détail qui a son importance : la France produit son électricité à moins de 40 € le mégawattheure en moyenne grâce au nucléaire. Sur le marché de gros, on la revend parfois 100 € ou plus. L’État empoche la différence via EDF… et une partie finance le budget.
Certains experts proposent donc de réduire la marge qu’EDF doit reverser à l’État pour laisser plus de marge de baisse au consommateur. C’est techniquement possible, politiquement moins évident.
Les autres pistes sur la table
- Baisser la TVA de 20 % à 5,5 % sur l’abonnement et une partie de la consommation (comme pour le gaz)
- Revoir la CSPE/accise qui a explosé ces dernières années
- Étaler ou réduire la CTA (retraites des industries électriques et gazières)
- Renégocier le mécanisme Arenh qui oblige EDF à vendre une partie de son électricité à prix cassés aux concurrents (parfois plus avantageux pour eux que pour le client final…)
Aucune piste n’est écartée. Même les plus radicales.
Combien pourrait-on gagner concrètement ?
Difficile d’avoir des chiffres officiels tant que les arbitrages ne sont pas rendus. Mais des estimations sérieuses circulent :
- Alignement fiscal gaz/électricité → entre -8 % et -12 % sur la facture hors abonnement
- Suppression ou forte baisse de la CTA → environ -5 %
- Réduction de la marge EDF reversée à l’État → jusqu’à -10 % possibles
En combinant plusieurs leviers, on pourrait envisager une baisse globale de 15 à 25 % dès 2026 pour certains profils. Pour un ménage moyen, cela représente entre 200 et 400 € d’économies par an. Pas négligeable quand on sait que le budget énergie a explosé ces dernières années.
Pourquoi maintenant ?
Le timing n’est pas anodin. Avec les élections municipales qui se profilent en 2026 puis la présidentielle en 2027, le pouvoir d’achat reste LE sujet numéro un des Français. Et l’électricité, c’est le poste où l’État peut agir vite et fort.
Ajoutez à cela la fin progressive du bouclier tarifaire mis en place pendant la crise énergétique, et vous comprenez pourquoi il faut trouver des solutions durables plutôt que des pansements.
Les obstacles à ne pas sous-estimer
Tout n’est pas gagné. Baisser les taxes, c’est bien… mais il faut compenser le manque à gagner pour le budget de l’État. Or, on est déjà en train de chercher désespérément des économies partout.
Certains écologistes risquent aussi de crier au scandale si on réduit la fiscalité de l’électricité au moment où on veut pousser les Français à s’équiper en pompes à chaleur ou voitures électriques. Le vieux débat « signal-prix » contre « pouvoir d’achat » va ressurgir.
Enfin, Bruxelles veille. Toute aide ou baisse de fiscalité jugée trop avantageuse pourrait être considérée comme une distorsion de concurrence sur le marché européen de l’énergie.
Ce que ça change pour vous demain
Si une ou plusieurs mesures passent, vous le verrez directement sur votre facture dès janvier ou février 2026. Pas besoin d’attendre 2027 ou la fin d’un hypothétique nouveau bouclier.
Et pour ceux qui se chauffent à l’électricité (près de 40 % des Français), la bonne nouvelle pourrait être encore plus sensible. On parle parfois de plusieurs centaines d’euros d’économies par an.
Franchement, après des années à serrer la ceinture sur le chauffage, ça ferait du bien au moral.
Mon avis après avoir suivi le dossier depuis des mois
J’ai couvert le secteur de l’énergie depuis assez longtemps pour savoir que les promesses n’engagent que ceux qui y croient… Mais là, les signaux sont différents. Il y a une vraie pression politique, des amendements déposés par tous les bords, et une volonté affichée au plus haut niveau.
L’aspect le plus intéressant ? On passe enfin d’une logique de subventions temporaires (bouclier, chèque énergie) à une baisse structurelle. C’est beaucoup plus sain à long terme.
Après, tout dépendra du compromis final. Mais une chose est sûre : le sujet ne va pas retomber comme un soufflé. Trop de Français attendent une vraie bonne nouvelle sur leur facture.
Et vous, vous y croyez à cette baisse pour 2026 ? Dites-le moi en commentaire, ça m’intéresse vraiment.
En attendant, gardez précieusement vos dernières factures. Elles risquent de valoir leur pesant d’or pour comparer l’avant et l’après…
